Confession d’un amateur de musique, épisode 4 : ma découverte de la musique libre avec Tryad…

Quatrième épisode de cette série, il sera plus fourre-tout que les précédents, car il ne concerne pas un genre en particulier. Mais une méthode de publication, la musique libre.

C’est vers 2006 ou 2007 que je découvre Jamendo, ainsi que des sites comme Altermusique ou dogmazic. Je ne sais plus par quel moyen j’entends parler d’un mouvement que je trouve bizarre : la musique sous licences libres. De la musique qu’on pouvait récupérer gratuitement et légalement, comme je l’avais fait pour mon système d’exploitation.

Un des albums qui cartonnait à l’époque, c’était « Listen » de Tryad. Je sortais d’une époque où je récupérais illicitement un peu de musique commerciale sur des réseaux comme Kazam ou encore sur Limewire… Toute une époque 🙂

J’étais déjà utilisateur de logiciels libres, mais de la musique sous licence libre, je me suis dit « Quoiiiiiiii ? »

J’ai donc lancé la lecture de l’album, m’attendant au pire, et une fois passé la première piste, je tombe sur « Breathe ». Et c’est le coup de coeur.

Je me suis alors mis à fouiller frénétiquement les sites de musique libre, et comme pour la musique commerciale, j’ai trouvé à boire et à manger.

Mais surtout des artistes que j’ai continué de suivre par la suite : Ehma, Roger Subirana (dont je reparlerai dans un futur billet), Zero Project, Strange Zero, In Limbo, Marker Beacon ou plus récemment Lily Anne Jutton. J’ai dû en oublier une tripotée ou deux, mais cela m’a permis de m’ouvrir à des univers musicaux que j’aurais boudé autrement…

Virgin et les grandes surfaces culturelles, victime du méchant Internet ? En partie…

Dans un excellent article, Sebastien Musset nous décrit les causes de la chute de Virgin Mégastore :

En gros : le manque d’innovation, ne pas avoir pris le virage internet ni de la vente par correspondance, les capitaux détenus par un fonds spéculatif, le coût artificiellement élevé des galettes plastifiées, la dématérialisation du contenu.

Il faut dire que je suis un grand consommateur de musique, spécialement avec des groupes qui serait introuvables sans internet. Allez demander à un vendeur de ce genre de grande surface culturelle s’ils ont le dernier Amanda Palmer, et vous aurez droit à des yeux exorbités par l’ignorance dans la plupart des cas. Ne parlez pas d’Hope Sandoval, vous ne voudriez pas avoir une tentative de suicide sur les bras, voyons…

Sur les photos suivantes, il y a environ 224 albums. Sachant que j’ai quelque chose comme 480 galettes, le calcul me donne environ 46,67% de ma musicothèque qui n’aurait pas lieu d’être sans Internet… Collection que j’ai constitué depuis le début de l’année 2010, en presque 3 années. Ce qui est énorme, et je pense avoir oublié une demi-douzaine d’albums dans mon recensement…

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StrangeZero : un nouvel opus réussi.

Jetant un oeil ce matin à mes flux RSS, je suis tombé sur un article d’Agnès du blog Destination Passion qui annonce la sortie du dernier opus du duo grec « StrangeZero« .

De cet album, je lui trouve pas mal d’inspiration de la musique électronique années 1980, pour ne pas citer l’un des compositeurs de cette époque, un certain Jean-Michel Jarre.

Bien entendu, les influences de StrangeZero sont multiples, mais sans vouloir faire mon cuistre, les influences de la musique électronique du compositeur français se fait un peu entendre, comme sur la piste d’introduction, qui a des parentés avec « Arpegiator », tiré des Concerts en Chine. Ou encore sur « This Is Our Future » avec des samples étrangement équinoxien 🙂

Et on comprend pourquoi près de 3 ans de travail ont été nécessaire depuis leur précédent album, « Newborn Butterflies ».

D’ailleurs je dois dire que l’album s’écoute avec une facilité déconcertante. Les pistes s’enchainent comme on enfile des perles sur un collier. Des voix féminines sont entendues de temps à autres, se mariant très bien avec les mélodies, comme sur « Beautiful Noise », par exemple. Et que dire du morceau éponyme, si ce n’est : rahhh, lovely ?!

Tout est bon dans cet album. Et il est rare de trouver un album sans un ou deux plus faibles, voire carrément à sauter à la lecture.

C’est fluide, ça se laisse écouter. J’adore. D’ailleurs, les 71 minutes que durent l’album passent sans qu’on s’en aperçoivent. Le dernier morceau n’est autre qu’une reprise du discours de Charles Chaplin dans son chef d’oeuvre, « Le Dictateur ». Qui m’a donné envie de revoir ce film de 1940.

Et pour vous mettre en bouche, voici le clip de « Beautiful Noise ».

L’album est téléchargeable sur jamendo, ou si vous voulez du mp3 320 / du flac (attention, c’est en 24 bits), il suffit d’aller sur la page du site officiel des StrangeZero.

Bonne écoute.

Point rapide sur les artistes / groupes de musique libre de ma musicothèque.

Ce matin, après avoir acheté un album conseillé par Toine du site @diffuser.net, j’ai voulu voir sur les 199 artistes / groupes de ma musicothèque la proportion d’artistes produisant des albums sous licences Art Libre et Creatives Commons.

Musicothèque au 20 août 2012

Voici donc la liste alphabétique que j’ai pu tracer. J’ai essayé de mettre un lien pour chaque ligne. Et de nombreux genres sont représentés. La liste est assez longue, et j’espère ne pas en avoir trop oublié… 🙂

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Quand mardi rime avec musique, partie 2 : « Land of Silence », l’album du retour aux sources pour Roger Subirana.

Après le très bon Shedneryan, Roger Subirana avec son nouvel album nous fait un retour aux sources. Intitulé « Land of Silence », l’album est – au moment ou j’écris cet article, le 27 mars 2012 – uniquement disponible via la page Jamendo de l’artiste. Septième album de l’artiste, après « L’Indret Prohibit« , « Secrets« , « Lost Words« , « Point Of No Return« , « The Dark Symphony » et « Shedneyrian« .

L’album sera disponible en physique et numérique haute qualité dans une grosse quinzaine de jours selon le compositeur que j’ai contacté. Inutile de dire que je compte en acheter un 😉

Comme le compositeur le précise, les morceaux ont été composés entre 2009 et 2012, en parallèle de l’excellent album concept Shedneryan.

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Merci Aaahh Records pour la compilation « Denmaaahhrk » :)

Aaahh Records, c’est un netlabel allemand. L’année dernière, ils ont invités leurs principaux artistes durant une semaine au Danemark pour une semaine d’improvisation. En est sorti un album de 15 titres, tirés à 100 exemplaires en CD.

Pour la description des pistes, je vous renvoie à l’excellent article du site @diffuser.net ; je dois rajouter à ses choix l’excellent : « Chase Ballad » ou encore « Zombie Dreams », sans oublier « Too Cynical ». Et j’ai eu la chance de recevoir un coffret, le 56/100.

Parmi les artistes, je ne saurais trop vous conseiller Entertainment For The Braindead et son projet uniquement instrumental, « The Smallest Bones« , ou encore les « The Wind Whistles » dont j’avais déjà parlé dans un article en décembre 2010.

La discographie d’Ehma entièrement (ou presque) disponible sur AlterMusique.

Ehma… Un artiste que j’écoute depuis de nombreuses années, l’ayant découvert vers 2005 ou 2006 sur Jamendo. Cependant, à l’époque, les formats proposés n’étaient pas extraordinairement joyeux (mp3 192 si mes souvenirs sont bons). Donc, je n’avais fait qu’une copie numérique.

L’année dernière, Ehma avait publié son dernier album « L’Air du temps » sur Altermusique, en flac, ce qui m’avait donné l’envie de le graver sur CD pour l’avoir en souvenir.

Etant passé récemment sur Altermusique, j’ai vu qu’Ehma a proposé sur sa page la totalité de ses créations. J’en ai donc profité pour récupérer les albums « Les temps modernes » (2003), « La plage de Blâne-Est » (2004), « Opus Solemnis » (2005).

D’ailleurs, son titre « Jeux de plage », extrait de « La plage de Blâne-Est » est à l’origine d’un titre de Tryad, l’éponyme « Listen » en 2006.

Albums d'Ehma

Si vous aimez les pianos, les rythmes classiques cependant matinés de quelques surprises, n’hésitez pas à découvrir Ehma.

Musique en vrac’ :)

Quelques liens vers des albums et des groupes que j’ai écouté récemment et qui m’ont « parlé ». Commençons par un aperçu du deuxième EP de Yannick alias Moon Rambler. J’avais déjà parlé de son premier album en novembre 2010.

La démo de son deuxième opus (en cours de réalisation) s’appelle « Melancholy (Demo CD) ». 5 titres sont disponibles à l’écoute. Yannick a rajouté de la guitare 12 cordes qui donne un son plus aérien, plus éthéré à ses compositions. Ma question est : à quand la version finale de l’EP ? 🙂

C’est via Moon Rambler que j’ai connu Nathaniel Isaac Smog. Le son est agréable, la voix aussi. Les morceaux sont moyennement long. Le son fait penser à celui de The Black Atlantic, en légèrement plus dynamique, et matiné de synthétiseur. J’avoue que la seule piste que je n’ai pas vraiment aimé est la deuxième.

L’EP est disponible en écoute et en vente numérique au format flac/mp3 à l’énorme somme de 4 € !!!!

Un groupe que j’ai découvert via A Diffuser, « The Stereophones« . Ils ont publié toutes les pistes de leur dernier album, 10, à raison d’une par mois.

De la pop rock sympathique, rythmée, loin du côté « gaga-esque » des productions actuelles. Bref, de quoi se rafraichir les oreilles 😀

Enfin, comment finir sans parler d’un groupe que j’ai vu à la fête de la musique de Biganos, les Nomad Soul. C’est un groupe de rock progressif alternatif, un quatuor sympathique à écouter. Mon morceau préféré, c’est Bonsaï Soul et ses 9 minutes.

A écouter sans modération sur leur espace myspace.

Bon week-end en musique !

En vrac’ rapide et libre :)

C’est vendredi, donc le jour d’un en vrac’ 🙂

C’est tout pour aujourd’hui 🙂

De l’art et de la manière de montrer l’inutilité flagrante de l’Hadopi.

Hadopi, la loi rédigée pour les majors du disque, pour les quelques artistes richissimes qui planquent leurs argent dans des paradis fiscaux, et qui coûte 12 millions d’euros à l’Etat français pour être un simple machine à envoyer du spam, est une loi plus qu’inutile, et surtout le premier pas vers la mise en place du filtrage du réseau, tout cela pour faire ressembler internet à une gigantesque galerie commerciale.

Des artistes ont depuis longtemps compris que le modèle de vente de galettes plastifiées est moribond, et cela fait 10 ans que le changement vers la dématérialisation est en route. En gros, depuis l’épopée de Napster vers 2000 – 2001.

Des artistes établis ayant même franchis le pas de proposer leurs musiques sous contrats Creative Commons : Nine Inch Nails pour ne citer que le plus célèbre, et qui avec son album Ghost I-IV dont la première partie était librement disponible a été une des meilleures ventes sur Amazon en 2008.

Mon prof de maths préféré l’a déjà écrit, dans un excellent billet dans laquelle il montre les limites de l’offre légale de la musique dématérialisée.

Une autre méthode pour prouver l’inutilité de l’Hadopi ? Ecouter des artistes indépendants, qui seront certains de recevoir plus qu’une aumone sur chaque vente faites de galette / mp3.

Dans cette catégorie, je classe des artistes comme ceux sur Dogmazic franchement peu connu du grand public, habitué à avoir les oreilles lessivées par la soupe que les radios et télés à clip passent à longueur de journée : Lady Gaga, Christophe Maé, Christina Aguilera, les artistes « made in » Massacr’Academy, etc…

C’est en fouillant sur la toile que j’ai trouvé des artistes comme Frau (et son sublime coffret deluxe dont je sais que les 15$ qu’il m’a couté, iront directement dans sa poche, pas dans celle d’une société de répartition des droits qui n’enrichit que les plus riches), ou encore Josh Woodward, Roger Subirana.

Des plateformes comme Noomiz m’ont fait connaitre des groupes comme Bats On A Swing, Pique La Lune!, des artistes comme Moon Rambler.

En sautant de liens en liens, on peut tomber sur des artistes comme Agnès Méric ou encore Semper Eadem.

Bref, sans avoir besoin de copier illicitement le top 50 qui monopolisent les radios car sponsorisés par un des géants des galettes plastifiées, on peut se faire une culture de qualité, largement plus variée que ce que l’on entend.

Et puis, il y a une autre méthode, franchement improductive, c’est de parler sur un média, ayant pas mal de passage, d’un outil en java (donc pas franchement léger) qui permet d’utiliser le « successeur » des réseaux en pair-à-pair pour faire des copies illicites de contenus protégés.

Cyrille Borne a expliqué ceci dans son billet, donc, je ne m’attarderai pas dessus, si ce n’est sur un effet collatéral qui risque de faire passer les utilisateurs de logiciels libre pour des contrefacteurs.

Surtout quand on s’aperçoit que le billet a été rédigé par une personne ayant pas mal de pouvoir sur le média en question. Et à grand pouvoir, grande responsabilité !

Cela risque de détruire les efforts des autres rédacteurs de ce média, ainsi que des libristes qui comme moi en ont fait partie. L’article en question n’est rien  de moins que – à mes yeux – une incitation à copier illicitement. Ce qui est une bétise, car cela va renforcer, mathématiquement, la volonté de filtrer l’internet.

A croire que certaines personnes oublient que l’on peut faire du mal au logiciel libre avec un seul article… Le genre de mal qu’il est très dur après de soigner.

Avis personnel que je partage entièrement ! 🙂