Cstream, le retour de « Yahoo Music Unlimited » en version multiformat ?

Les plus jeunes d’entre vous ne doivent pas se souvenir de ce site de streaming musical né en 2005 et débranché en 2008. J’écrivais une bafouille rapide sur le service en octobre 2005.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Spotify, ainsi que Deezer sont arrivés et même s’ils sont vampirisés financièrement par les éditeurs de galettes plastifiées musicale, la location musicale fonctionne à peu près.

CDiscount vient de lancer une offre triple play, qui inclue la musique commerciale (donc souvent insipide comme celle produit depuis une dizaine d’années ; je vous renvoie aux expériences musicales de PV Nova), des films et des livres électroniques. L’offre commence à l’euro symbolique puis passe à 9,99€ par mois sans engagement. Si on se rend sur le site CStream, sur l’onglet support, malheureusement on n’a aucune surprise au final.

Continuer la lecture de « Cstream, le retour de « Yahoo Music Unlimited » en version multiformat ? »

Archlinux OpenRC : une idée généreuse desservie par une mise en oeuvre lourdingue ?

J’ai pu discuter, suite à l’histoire du bug de systemd lié à un déni de service en local dont vous trouverez la version technique sur l’outil de suivi de systemd, avec l’équipe de Devuan qui sabrait une nouvelle fois le champagne. Leur faisant remarquer qu’il n’y avait pas de version avec OpenRC, la réponse me fit comprendre qu’une image ISO était envisageable, du moins, une fois certains problèmes techniques corrigés.

En faisant quelques recherches, je suis tombé sur ce fil sur la liste de publication de la Devuan, en date du 11 septembre concernant les mésaventures avec OpenRC.

Ayant déjà pu apprécié Manjaro Linux OpenRC, j’ai voulu voir où en était la maison mère, Archlinux avec l’outil d’init en question. Fin 2015, j’avais « OpenRCisé » une Archlinux avec Mate Desktop. J’ai voulu partir cette fois directement de l’ISO proposée pour finir avec une session en Mate Desktop gtk3.

Grace à mon moteur de recherche préféré, je suis tombé sur le projet Arch-OpenRC qui propose une image ISO qui intègre directement OpenRC.

Apparement, le complément d’instructions pour l’installation est fourni par le site systemd-free.org, déjà utilisé dans mon article de décembre 2015.

J’ai donc récupéré l’ISO du mois d’octobre 2016 via wget. En gros, l’ISO sortie la veille de la rédaction de l’article.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://heanet.dl.sourceforge.net/project/archopenrc/arch-openrc/archlinux-openrc-2016.10.01-dual.iso
–2016-10-01 22:09:22– http://heanet.dl.sourceforge.net/project/archopenrc/arch-openrc/archlinux-openrc-2016.10.01-dual.iso
Résolution de heanet.dl.sourceforge.net (heanet.dl.sourceforge.net)… 2001:770:18:aa40::c101:c142, 193.1.193.66
Connexion à heanet.dl.sourceforge.net (heanet.dl.sourceforge.net)|2001:770:18:aa40::c101:c142|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 825229312 (787M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « archlinux-openrc-2016.10.01-dual.iso »

archlinux-openrc-20 100%[===================>] 787,00M 2,95MB/s in 5m 37s

2016-10-01 22:15:00 (2,33 MB/s) — « archlinux-openrc-2016.10.01-dual.iso » sauvegardé [825229312/825229312]

Puis VirtualBox a été mon allié dans cette quête.

Continuer la lecture de « Archlinux OpenRC : une idée généreuse desservie par une mise en oeuvre lourdingue ? »

Où sont passés les trolls de qualité ? Ils semblent avoir disparu. Dommage :(

Je vais faire mon vieux con, mais j’ai fini par constater qu’au fil des années, le troll de qualité tel qu’élevé au rang d’art sur linuxfr.org a tendance à disparaître.

Le dernier exemple en date, je le dois à Agnès de Destinations Passions. Elle a parlé – à juste titre – d’un livre auto-édité au format électronique qui souffre de problèmes de fabrication.

J’ai pu vérifier les mêmes malformations aussi bien sur ma vieille Kindle que sur l’application idoine sur ma tablette. La plus visible et la plus classique, la table des matières qui est présente pour faire beau et non pour aider la personne qui veut lire l’histoire à avoir des points de repères et sauter à un chapitre donné au besoin.

Le problème venait du contenant et non du contenu. Dans la série des messages échangés – dont vous trouverez l’intégralité sur l’article – c’est presque un dialogue de sourds, comme c’est souvent le cas avec les auteur(e)s auto-édité(e)s qui ont tendance à avoir prendre un « Cucumis melo » de compétition.

Continuer la lecture de « Où sont passés les trolls de qualité ? Ils semblent avoir disparu. Dommage 🙁 »

ElementaryOS 0.4 « Loki » : le syndrome iPhone 7 en version logiciel libre ?

Je m’étais juré, après un billet gueulante du mois d’avril 2015 de ne plus parler du projet elementaryOS. Cependant, la sortie de la version 0.4 de la distribution en question me donne une occasion d’exprimer mon point de vue sur ce projet.

Ici, on retrouve le syndrome « iPhone 7 ». Le dernier smartphone, au moment où je rédige cet article, a fait sauté une technologie fonctionnelle et vieille de plus de 130 ans, le port jack au nom du progrès technique… Et pour imposer le passage à un port « made in Cupertino » pour à la fois charger le téléphone et y brancher un casque. En gros, comme l’USB, sauf que c’est une technologie brevetée par Apple.

La distribution elementaryOS fait quelque chose d’équivalent dans son domaine, et j’y reviendrai plus longuement par la suite.

Dans la note de publication de la elementaryOS basée sur la Ubuntu 16.04 LTS, on apprend en grande pompe l’arrivée de nouveaux indicateurs dynamique (comme ceux de Gnome 3.x ?), l’arrivée d’un outil de contrôle parental, qu’Epiphany a foutu un coup de pied dans les roustons de Midori pour la navigation web.

Bien entendu, il y a les phrases classiques l’amélioration des performances, des logiciels. Bref, l’argumentaire classique pour justifier une version majeure.

Après avoir récupéré l’image ISO via bittorrent depuis la page de téléchargement – dont la présentation est toujours aussi maladroite et qui n’a pas changé depuis ma gueulante d’avril 2015 – j’ai lancé mon ami VirtualBox pour faire mumuse avec la nouvelle version majeure de la distribution.

Continuer la lecture de « ElementaryOS 0.4 « Loki » : le syndrome iPhone 7 en version logiciel libre ? »

FerenOS : la Micro-R OS a trouvé sa digne héritière.

Je ne pensais jamais pouvoir écrire un tel article. Mais il faut avouer que la nature humaine ne cessera jamais de me surprendre. Je pensais qu’avec Micro-R OS, j’avais atteint le fond en terme de site internet et d’images ISO pour « démocratiser » le monde GNU/Linux auprès du grand public.

Grossière erreur. En jetant un oeil à la liste d’attente de distrowatch en ce 31 août 2016, j’ai pu lire ceci :

feren OS (submitted on 2016-08-29)

Cette distribution GNU/Linux révolutionnaire est une LinuxMint 18 revampée pour ressembler à du MS-Windows 7, avec Wine pour rajouter une couche de compatibilité avec le monde MS-Windows. Bref, du grand classique dans ce domaine. Du moins, si l’on en croit les captures d’écran de la présentation sur le site officiel.

J’adore aussi le discours marketing qui fait penser à un abus de la méthode Coué pour dire une contre vérité aussi grosse que l’Éverest. Je cite :

feren OS comes with many apps that you’ll love such as WPS Office (which is the best known Office alternative)

Ce qu’on peut traduire par :

feren OS vient avec de nombreuses applications que vous aimerez comme WPS Office (qui est connue comme la meilleure alternative à Office)

Je dois être franchement con, mais je pensais que c’était LibreOffice qui pouvait s’énorgueillir d’un tel titre… Il est vrai qu’un logiciel dont la derniere version officiellement disponible pour les distributions GNU/Linux est la 10.0 alpha21 est incontournable 🙂

Continuer la lecture de « FerenOS : la Micro-R OS a trouvé sa digne héritière. »

Fast Computer Linux : ou comment discréditer SuSE Studio ?

Depuis des années que je maintiens le blog en vie, j’ai eu droit à des distributions GNU/Linux qui aurait valu à leurs créateurs un coup de pied clouté dans le fondement il y a encore deux ou trois ans.

Outre la mythique Micro-R OS en septembre 2014, il y a eu la saga PearOS qui m’a valu une sacrée volée de bois vert. Comment oublier des étroniciels dont j’ai parlé dans un billet d’octobre 2015, avec comme exemple parfait la Makulu Linux ?

Mais avec la Fast Computer Linux, on atteint le haut du panier, si on peut dire les choses ainsi. J’ai rapidement abordé cette distribution basée sur OpenSuSE et Gnome dans un billet en vrac récent.

Pour éviter de dire que je ne parle que de distributions GNU/Linux franchement inutiles (DGLFI), j’ai créé une liste de vidéo sur mon compte youtube. Vous verrez, y a du lourd ici 🙂

Pour finir cette longue introduction, il faut rappeller que SuSE Studio est un site qui permet de créer à volonté des ISO personnalisables basées sur OpenSuSE en quelques clics de souris.

Continuer la lecture de « Fast Computer Linux : ou comment discréditer SuSE Studio ? »

Nolubuntu, une distribution GNU/Linux qui se résume à du siphonnage de compte bancaire ?

Derrière ce titre foncièrement putaclic, mais dont le contenu est raccord, il se cache un problème fondamental, celui du financement du logiciel libre. Il est classique de récolter des fonds via la vente de support technique ou d’autres produits, comme des coffrets de CD/DVD contenant la distribution, des tee-shirts, des mugs ou autres tapis de souris. OpenBSD ou la Slackware Linux en sont des exemples parfaits.

Mais il y a aussi des méthodes franchement limites, comme celles de proposer des distributions GNU/Linux volontairement bridées et faire payer le prix cher des options comme l’installation de Wine ou de VirtualBox.

Il y a bien sûr la ZorinOS qui fait payer l’accès à des thèmes complémentaires et des codecs non libres, mais il y a pire. J’ai nommé la Nolubuntu. Distribution dont les agissements me font penser à ce xkcd

Continuer la lecture de « Nolubuntu, une distribution GNU/Linux qui se résume à du siphonnage de compte bancaire ? »

Le « worst of » de 2016 en terme de distributions GNU/Linux.

Oui, je sais, il reste encore 4 mois avant la fin de l’année 2016, mais il est intéressant de voir quelles sont les pires productions qui ont pollué l’actualité linuxienne depuis le 1er janvier 2016. Et je ne pense pas que je pourrais trouver pire que les produits listés dans cet article.

Pour des raisons pratiques, je me suis limité à cinq distributions. Les cinq pires, celle qui me permettent d’entretenir mon côté « méchantfred » et au passage des ulcères…

On est parti pour ce classement, qui sera chronologique… C’est plus simple, vu qu’elles sont toutes aussi évitables les unes que les autres.

Continuer la lecture de « Le « worst of » de 2016 en terme de distributions GNU/Linux. »

Mate Desktop sur Archlinux : une histoire qui est en train de mal finir ?

Je suis repassé durant le courant de la semaine sur Xfce 4.12, en passant par la compilation du paquet AUR thunar-git pour corriger un bug des plus laxatifs en relation avec le copier / coller dans le gestionnaire de fichiers. Bug tué en juillet 2015, et apparemment non rétroporté sur le paquet pour Archlinux, bien qu’un bug soit ouvert.

J’étais passé à Mate-Desktop après un article concernant Mate-Desktop 1.13.x en version gtk3 en février 2016. J’avais été tellement conquis que j’avais migré mes trois machines vers Mate Desktop à l’époque. J’escomptais à la sortie de Mate Desktop 1.14 faire utiliser les paquets officiels. Mais Martin Wimpress, qui était le mainteneur officiel de l’environnement pour Archlinux, est parti pour se concentrer sur un projet important : Ubuntu Mate.

J’ai donc décidé de migrer vers des paquets de Mate-Desktop 1.14.x en gtk3 compilé maison. Depuis le mois d’avril 2016, toujours aucune nouvelle du port de Mate Desktop 1.14. Pour une distribution GNU/linux qui se veut en « flux constant » et donc toujours à la pointe côté logiciels, c’est l’ennuyeuse exception à la règle. Même la Manjaro Linux propose une ISO avec Mate Desktop, bien que basée sur du code « instable » depuis le mois de mai 2016.

Continuer la lecture de « Mate Desktop sur Archlinux : une histoire qui est en train de mal finir ? »

Le « build once, run everywhere », un fantasme dans le monde du logiciel libre ?

Dans ce billet coup de gueule – oui, j’ai sorti l’orangina rouge à l’orange sanguine, je voudrai vous parler d’un truc qui me lasse au dernier point : les paquets universels ou cruci-distributions.

Comme Java qui promettait au début du « write once, run everywhere » – écrire une seule fois, lançable partout – le monde du logiciel libre voit arriver deux technologies concurrentes, Snappy poussée par Canonical et FlatPak poussé par RedHat.

Technologies incompatibles entre elles, elles entrent en concurrence avec une troisième technologie, AppImage qui veut elle aussi accomplir le fantasme de l’informatique : compiler une seule fois le code source d’un logiciel, et le lancer tel quel sur toutes les distributions existantes. En gros, reprendre le principe des fichiers images DMG d’Apple. En rajoutant la marotte actuelle en terme de sécurité, le bac à sable.

Dans un article du mois de juin 2016, Canonical faisait entendre que son projet Snappy fonctionnerait indépendamment des distributions cibles.

Un annonce a été récemment faite sur l’arrivée du daemon snapd qui permet d’avoir le support des « paquets » Snaps sur Archlinux. Il y a même une page de wiki pour le logiciel en question.

Continuer la lecture de « Le « build once, run everywhere », un fantasme dans le monde du logiciel libre ? »