Avec OpenZFS, l’idéologie prend le pas sur le technique.

Vous allez me dire : « Oui, encore un article pour pousser une gueulante ». Oui et non. Car c’est un peu un mélange des deux.

OpenZFS, c’est un projet pour proposer un module noyau pour intégrer le support du ZFS d’Oracle.

Vous allez me dire, ZFS est à l’origine un projet de Sun puis d’Oracle, l’entreprise détesté par nombres de libristes, surtout vu le sort subit par OpenOffice.org. Même Linus Torvalds ne veut pas y toucher tant que la situation légale est éclaircie.

Je cite l’article avec la remarque de Linus :

Si quelqu’un ajoute un module du noyau comme ZFS, qu’il sache qu’il ne bénéficie d’aucun soutien. Je ne peux pas le maintenir et je ne peux pas être lié par les changements apportés au noyau par d’autres. Et honnêtement, il n’est pas envisageable d’intégrer ZFS avant d’avoir reçu une lettre officielle d’Oracle (signée par leur principal conseiller juridique ou de préférence par Larry Ellison lui-même) qui nous y autorise et qui stipule que le produit final sera sous licence GPL. Certaines personnes pensent qu’il est envisageable d’intégrer ZFS au noyau et que l’interface du module fait l’affaire. C’est leur décision, mais étant donné la nature litigieuse d’Oracle et les questions de licence, je ne me sentirais pas en sécurité si je le faisais

Autant dire que zfs et par extension OpenZFS ne sont pas en odeur de sainteté pour les développeurs du noyau. Pour bloquer l’intégration, certaines manipulations ont été mises en place, mais le plus simple est de voir cette vidéo faite en collaboration avec Baba Orhum :

Oui, la vidéo fait 27 minutes, mais vous aurez droit à tous les détails croustillants et vous verrez que les développeurs ont été un peu agressifs. Désolé, je n’ai pas trouvé d’autre mots. Enfin, vous verrez bien, c’est quand même bien mesquin au final !

Vieux geek, épisode 367 : Gobe Productive, une trousse bureautique oubliée.

Dans le domaine de la bureautique, MS Office règne en maître absolu, même si des alternatives comme LibreOffice ou encore WPS Office existent et font du bon travail. Dans le domaine des trousses bureautique, il y a aussi des acteurs oubliés, l’un d’entre eux étant Gobe Productive.

Même si sa dernière version, la 3.0 n’est sorti que pour MS-Windows 98/Me/2000 et XP fin 2001, la trousse avait commencé sa courte vie sur BeOS, avec les versions 1.x et 2.x. En fouillant sur le grand nain ternet, j’ai pu mettre la main sur une ISO contenant Gobe Productive 2.01. J’ai donc récupéré une image ISO de BeOS 5.0.3 Pro, et via Qemu, j’ai pu lancer une machine virtuelle contenant cette ancestrale version de BeOS.

J’en ai donc profité pour montrer en vidéo l’installation et l’apparence générale de Gobe Productive.

L’ensemble était assez léger, et se rapprochait plus de MS-Works ou de Claris Works que d’une suite plus avancée comme MS Office ou Star Office vers 2001. C’était toujours un choix pour les quelques milliers d’utilisateurs de BeOS pour ne pas avoir à redémarrer sous MS-Windows pour taper une lettre ou faire une feuille de calcul pour gérer ses finances par exemple.

Gobe est mort en 2002 – et non 2006 comme je l’ai affirmé par erreur dans la vidéo – laissant derrière lui une petite trousse bureautique qui aurait mérité – en plus de traductions – une durée de vie plus importante.

Vieux geek, épisode 366 : Ah les navigateurs Web oubliés…

Je suis internaute depuis 1997. Oui, déjà 28 ans au compteur, que le temps passe vite. Durant ces années, j’ai pu croiser de nombreux navigateurs internet. Ne serait-ce que le mythique Netscape Navigator 4 alias Communicator, ou encore les premières versions d’Internet Explorer (spécialement les versions 3, 4 et 5).

Mais je n’ai pas envie de parler de ceux-ci dans cet article. Non, on va parler de deux autres navigateurs oubliés depuis longtemps, à savoir IBM WebExplorer (fourni avec OS/2 Warp 4.x en 1996) et NetPositive, fourni avec BeOS 4.5/5.x.

Pour parler du premier, j’ai installé un OS/2 Warp 4 en anglais – la version française semblant être introuvable ? – et malgré mes efforts, le Fixpak 15 (le dernier proposé gratuitement) n’a pas voulu s’installer. Ce n’était pas le plus important ici. J’ai utilisé PCEM avec l’émulation d’un Pentium 133 avec 16 Mo de mémoire vive, et de 2 Go de disque dur. Le circuit vidéo étant un S3 trio 64.

Pour BeOS, j’ai dû passer par Qemu, PCEM bloquant au démarrage de l’installation de BeOS, malheureusement !

En partant d’une version 5.0.3 de BeOS Professional trouvé sur archive.org j’ai utilisé ur le tutoriel pour Qemu trouvable à l’adresse suivante : https://john-millikin.com/running-beos-5-in-qemu-i386

J’ai ensuite décidé de capturer les deux en vidéo pour les montrer dans leurs splendeurs. Et oui, j’ai un brin galéré avec la souris dans BeOS !

Oui, ce sont deux navigateurs qui sentent bon leur époque de gloire.

De nos jours, avec la fausse diversité des navigateurs, tous utilisent le coeur de Google Chrome, à savoir Chromium, mis à part Safari sur les Mac d’Apple et Mozilla Firefox.

Une époque révolue que celle où il n’y avait pas un quasi monopole en dehors de la période 2000-2004 avec Internet Explorer et ses parts de marchés qui feraient frémir (du genre 90-92% de part de marché) de nos jours.

Vieux geek, épisode 365 : OS/2 Warp Connect, une version oubliée d’OS/2.

Entre 1987 et 2001, IBM a proposé – d’abord en duo avec Microsoft, puis seul à partir d’OS/2 2.0 – son successeur graphique entièrement en 32 bits à MS-DOS. Cependant, la vague MS-Windows 95 l’a balayé. En août 2015, je parlais d’OS/2 Warp 3, le première version à peu près utilisable, surtout après s’être habitué à l’interface orientée objet sortie en 1994.

Comme je le précisais dans l’article, deux versions étaient disponibles. Je me cite avec 10 ans d’écart :

Quand OS/2 Warp 3.0 sort en octobre 1994, il y a deux versions : la « bleue » et la « rouge ». La rouge rajoutait le support de MS-Windows 3.1 dans l’OS d’IBM.

Cependant, avant la sortie d’OS/2 Warp 4 en 1996, que j’ai abordé en septembre 2021, il y a eu une version intermédiaire, la Warp Connect qui outre le fait qu’elle intégrait le support natif de MS-Windows via l’outil Win-OS/2. Comme le prouve cette capture d’écran ci-dessous.

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Vieux geek, épisode 364 : Les années 2000, grande époque de la documentation éparpillée façon puzzle.

Si j’ai retenu une chose de la première décennie du 21e siècle, c’est que quand on recherchait de la documentation, spécialement pour les distributions GNU/Linux, c’était la mouise la plus totale. Chaque distribution un tant soit peu sérieuse conservait précieusement une section sur son site à apporter de l’aide en ligne… Ce qui était pratique quand on avait un problème de réseau à éliminer. Mis à part conserver un double démarrage avec le MS-Windows de l’époque, vouloir être en simple démarrage relevait du parcours du combattant.

Tout comme la configuration de XFree86 et son outil en ligne de commande. Qui à l’époque n’a jamais craint d’entrer des mauvais paramètres au niveau de l’affichage sous peine d’endommager son moniteur, cathodique durant ses années. Ou encore comment configurer le son, une fois qu’on avait résolu les problèmes de réseaux et d’affichage.

Je me souviens des versions de Wine à l’époque qui se limitait souvent à un support du 32 bits de Microsoft des plus rudimentaires.

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