Dr Roland, un clone du mythique Dr Mario pour Amstrad CPC.

Oui, je sais, je vous vois arriver avec vos gros sabots : « Ça y est, il va encore nous parler de vieux jeux sortis sur un ordinosaure avec des graphismes qui piquent les yeux et des musiques qui percent les tympans. »

Oui, je plaide coupable. Mais au moins, les jeux en question ne sont pas gavé jusqu’à ras-la-gueule de DRMs (quoique les protections anti-copie des disquettes entre 1985 et 1990 n’étaient pas tristes par moment), et surtout ça ne coûte pas la peau du fondement. Oui, Cyberpunk 2077 (ou cyberbug ?), je parle de toi 🙂

En avril 1990, Nintendo sort un jeu plus ou moins inspiré d’un titre sorti par Sega en 1990, « Columns ». Dans ce clone de Tetris, il faut aligner 3 fois ou plus des éléments de même couleur horizontalement ou verticalement pour les voir disparaitre.

Remplacez les briques imposées dès le départ dans l’aire de jeu par des virus et les éléments qui descendent par des pilules bicolores. Il vous faudra aligner 4 fois la même couleur pour que la ligne constituée disparaisse.

Le jeu Dr Mario sorti en avril 1990 sur NES et GameBoy est un franc succès. Il sera porté sur GameBoy Advance et émulé sur la GameCube. En 2011, Dr Mario est porté sur la 3DS et fait même partie des jeux proposés avec la NES Mini.

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La rétro-informatique ludique : le grand écart facial technique des micro-ordinateurs des années 1980.

J’ai déjà parlé de nombreuses fois sur le blog des ordinateurs des années 1980. C’est la décénnie de mon enfance et du début de mon adolescence.

En 1980, l’offre micro-informatique personnelle sérieuse est assez limitée :

  • Apple II et ses variantes
  • Commodore PET puis le Vic20 dès juin 1980
  • TRS 80 de Tandy et les variantes
  • Le ZX80 de Sinclair

Si on se téléporte de quelques années, en 1989, les ordinateurs qui tiennent le haut du pavé sont :

  • Commodore Amiga 500
  • Atari ST
  • Les IBM PCs pour les plus fortunés

En 1989, le 8 bits est proche de sa fin de vie, même si les années précédentes auront vu passer des modèles mythiques, liste non exhaustive bien entendue :

  • Commodore 64/128 ou encore la série de Plus4 (un fiasco monumental)
  • Amstrad CPC 464/664/6128, la gamme Plus sortant en 1990
  • Sinclair ZX80/81/Spectrum
  • Thomson TO et MO
  • La gamme Atari 8 bits
  • La gamme MSX

J’ai eu envie de montrer un peu des titres que l’on pouvait trouver en 1980 sur Apple II et deux titres mythiques sortis sur Atari ST et Commodore Amiga 500.

J’ai un peu enregistré la vidéo à l’arrache, mais je voulais montrer le bond de géant accompli en l’espace de quelques années, même si le titre tournant sur Commodore Amiga étant assez capricieux.

Vous comprenez pourquoi je suis un nostalgique de cette époque en informatique.

« Attack of the PETSCII Robots »… Quand il n’y en a plus…

Il y en a encore. Le jeu est régulièrement mis à jour par son auteur. En ce 16 juin, une nouvelle mise à jour est arrivée, ne concernant que les versions Commodore – en attendant une mise à jour pour la version Apple II (dont j’ai parlé en avril 2021).

David Murray a annoncé la disponibilité de la nouvelle version avec les ajouts suivants :

  1. Des améliorations au niveau des performances
  2. L’écran de fin indique le difficulté jouée
  3. Une carte bonus « Death Tower »

Un passage intéressant arrive un peu plus loin :

And that new map isn’t for the faint hearted, even in easy mode. But as usual, there are sneaky tricks to kill everything.

Que l’on peut traduire par :

Et cette nouvelle carte n’est pas pour les âmes sensibles, même en mode facile. Mais comme d’habitude, il y a des trucs sournois pour tout tuer.

Et c’est peu que de dire que la carte est dure. 27 robots (dont 9 evilbots). Pour obtenir votre pistolet, vous devrez vous battre, idem pour avoir accès au fusil à plasma.

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« Budrumi » un petit jeu d’aventure pour les Amstrad CPC.

Je dois avouer que dans le petit monde de la rétro-informatique, le Commodore 64 a bien entamé l’amour que j’ai eu pour mon premier ordinateur, l’Amstrad CPC.

Au mois de mai 2021, Sakis Kaffesakis a proposé un petit jeu d’aventure semi-graphique et semi-textuel avec des choix comme ceux de « L’Oeil de Set » que j’ai évoqué rapidement dans un article d’avril 2017.

En gros, on est face à des choix multiples. Le jeu était disponible à l’origine en anglais, puis en grec. L’auteur a demandé sur un groupe facebook consacré à l’Amstrad CPC s’il y avait un ou deux francophones intéressés pour tester la traduction du jeu.

J’ai répondu présent. J’ai ainsi pu rapporter des bugs de traduction – même si j’en ai laissé passer un ou deux, nul n’est parfait – aussi bien en jouant qu’en analysant le code source en BASIC.

Vous pouvez télécharger ce petit jeu sans prétention sur le site de Sakis Kaffesakis.

J’ai enregistré un longplay du jeu. On peut le finir en une dizaine de minutes si on connait la solution qui est d’ailleurs en partie disponible sur la disquette.

Ce n’est pas un jeu qui restera dans les mémoires comme un chef d’oeuvre des jeux d’aventure, mais il est quand même sympathique de par sa réalisation.

Bonne découverte !

Vieux Geek, épisode 278 : Apple II Desktop, un OS graphique pour les Apple IIe et IIc.

Apple est connu pour ses environnements graphiques. Bien entendu, depuis 1984, il y a eu les divers MacOS (qui s’appellèrent Système jusqu’à la version 6), GS-OS pour l’Apple IIGs.

Cependant, les vénérables Apple IIe/IIc ont eu aussi son environnement graphique, dénommé Mouse Desk, puis Apple II Desktop pour devenir le premier OS graphique du IIGs avant que GS/OS ne prenne le relai. J’ai d’ailleurs parlé rapidement de GS/OS dans l’épisode 225 de la série vieux geek sorti en juillet 2020.

C’est en cherchant sur un moteur de recherche bien connu « mac like interface apple 2 » que je suis tombé sur le projet Apple II Desktop.

Même si la dernière version officielle, la 1.1 date de 1986 et avait été développé par une entreprise française du nom de Version Soft. En 2017, le projet a vu son code désassemblé pour être récupéré et amélioré. Au moment où je rédige cet article, le 14 juin, la version la plus récente est la 1.2 alpha 30.

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Vieux Geek, épisode 274 : le standard MSX, précurseur oublié ?

Nous sommes en 1983 et l’informatique personnelle est éclatée dans de nombreuses marques dont les modèles sont parfois incompatibles entre eux.

Il y a – liste non exhaustive bien entendu – des fabricants comme Apple, Atari (qui a fait des machines 8 bits, moins connues que les ST, TT et autres Falcon), Commodore, Tandy, IBM et je dois en oublier un certain paquet.

Le problème est que chaque marque est incompatible avec les autres. Pour contourner ce problème, un standard est mis au point pour que plusieurs fabricants proposent des ordinateurs compatibles. En juin 1983, le standard MSX voit le jour. Les ordinateurs qui sont fabriqués en suivant ce standard sont produits par Canon, Casio, Panasonic, Sony, Toshiba, mais aussi des marques européennes comme Philips ou Schneider.

Le cahier des charges comportent les pré-requis suivant :

  • Un processeur Zilog Z80 (comme la série des ZX80/81/Spectrum de Sinclair)
  • Une mémoire vive allant de 8 à 64 ko
  • Une rom avec un Basic développé par Microsoft
  • Un processeur vidéo Texas Instruments TMS9918 (qui proposait des sprites hardware, une résolution maximale de 256×192 pixels en 16 couleurs maximum)

Par la suite, les normes 2, 2+ et Turbo-R sortiront améliorant à chaque fois l’offre. Mais il y a un problème de taille : les ordinateurs produits en suivant les normes en question sont quasi-inexistante en dehors du Japon. Quelques ordinateurs de la norme 2+ seront distribués en France, Espagne et Pays Bas…

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Vieux Geek, épisode 271 : Operation Wolf, un des pionniers du tir au pistolet optique.

Il y a des jeux qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo. Doom en fait partie. La série des Super Mario aussi. Dans le domaine des jeux qui utilisaient sur les bornes d’arcades – ou sur les consoles – un pistolet qui servaient à abattre des ennemis, il y a bien sûr le mythique Duck Hunt sur la NES. En 1987, Taito propose un jeu de tirs dans ce domaine, mais qui a la particularité de se dérouler sur un écran défilant.

Ce jeu, c’est « Operation Wolf ». Sorti sur la plupart des machines de l’époque que ce soit les 8 bits comme le Commodore 64, l’Amstrad CPC ou encore le ZX-Spectrum, mais aussi sur les 16 bits comme l’Atari ST et l’Amiga.

Je me suis souvenu de ce jeu, alors que j’avais retrouvé un article parlant d’un jeu sorti uniquement sur Amstrad CPC de la gamme plus, Amiga, Atari ST et aussi le Commodore 64. Ce jeu, c’est « Space Gun ». Alors que j’ai été dans l’impossibilité de lancer « Space Gun » sur mes émulateurs, la faute à une protection contre la copie trop sensible, c’est quand j’ai utilisé Vice pour tester la version Commodore 64 que j’ai vu que c’était un énième clone d’Operation Wolf, qui rajoutait au défilement horizontal, un défilement vertical.

Le principe du jeu est simple : abattre les ennemis à l’écran, dans six niveaux. Ici, on se retrouve dans un pays d’amérique du sud en guerre. Grand classique donc.

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Vieux Geek, épisode 270 : Marathon, le Doom d’Apple.

Quand Doom est sorti en 1993, il a mis une claque au jeu en vue subjective. Déjà que son père spirituel, Wolfenstein 3D avait fait son effet, on est dans une claque monstrueuse.

Dans le monde Apple, à l’époque sous le système 7.1.1, le choc est grand. Le jeu d’id Software ne sera jamais porté dans le monde de la pomme.

Mais cela n’empêche pas un studio de développement, Bungie Software qui développera plus tard la saga Halo, de proposer un FPS, « Marathon », qui sort fin 1994.

Uniquement sorti sur Apple à l’époque, on y joue le rôle d’un officier de sécurité à bord du vaisseau colonial « Marathon ». Celui-ci est attaqué par une race extra-terrestre, les Pfhor. Contrairement à Doom qui est plus nerveux et qui se résume à finir chaque niveau puis épisode en un seul morceau, Marathon propose une expérience plus interactive avec des ordinateurs de bords qui servent d’informateurs.

Il y a deux suites qui sortent, « Marathon 2 : Durandal » et « Marathon : Infinity » respectivement en 1995 et 1996. Seul « Marathon 2 : Durandal » sort sur PC.

En 2000, juste avant que Bungie ne soit racheté par Microsoft, le code source de « Marathon 2 » est libéré. C’est ainsi que nait le projet du nom d’Aleph One qui permet de jouer la trilogie officielle de Bungie sur d’autres plateformes que le Mac.

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Rétro-gâteux, je suis… Pigeon, je ne suis pas…

J’ai pu le montrer par divers articles que je suis un fan de rétro-informatique et des ordinosaures qui ont marqué mes jeunes années. J’ai eu durant 5 ans un Amstrad CPC6128 et je dois dire que ce n’est pas l’ordinateur 8 bits que je voudrais avoir dans ma collection actuellement. Je cherche l’exotisme technique et donc un Commodore 64.

Recherche qui restera sans le moindre doute du domaine du rêve, faute de finances et d’une offre raisonnable… De plus, comme l’émulation de cette machine est de haute qualité, ça permet d’éviter de se ruiner 🙂

En fouillant sur eBay, on trouve des annonces qui sont de l’attrape-pigeon, pardon je voulais dire de l’appeau à collectionneur. À vous de voir quelle est l’expression qui colle le mieux.

Un exemple – bien que caricatural – montre à quel point certaines personnes n’ont aucune limite. Je ne mettrais pas d’adresse pour une simple et bonne raison : celle-ci sera invalidée dans les mois qui suivront la publication de l’article.

J’ai aussi gommé dans l’image l’adresse de l’annonce ainsi que le nom du vendeur – qui a osé dire spéculateur sans foi ni loi ? – qui propose l’offre.

Oui, vous avez bien vu, 999€ pour un Commodore 64 de première génération encore dans sa boite et jamais déballé. Rien ne dit que l’ordinateur a bien vieilli ou pas.

Sur un ordinosaure construit entre 1982 et 1985 (pour la génération des « huches à pain » par opposition à ceux qui ont repris l’apparence du Commodore 128), les chances qu’un circuit ne soit plus en bon état sont énormes.

J’oubliais de préciser ceci : le prix s’entend hors frais de port. C’est plus marrant ainsi !

Bref, 999€ pour un ordinateur qui servira de décoration, ça fait cher… Très cher ! Après, libre à chaque personne de dépenser presque un smic dans une pièce de musée 🙂

Mais le pire reste à venir, car j’ai vu une annonce qui va vous faire rebondir tel un acrobate sur un trampoline de compétition.

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Avoir un émulateur potable pour les ordinateurs Apple II sous Linux, quelle galère !

C’est un petit billet que j’avais envie d’écrire après mon expérience de bêta-testeur pour le port du jeu « Attack of the PETSCII Robots » pour les ordinateurs Apple II.

Dans un billet du 24 avril 2021, j’écrivais ceci :

[…]
Cependant, j’étais déjà au courant de ce port, étant donné que je suis un des bêta-testeurs du jeu. J’avais déjà bêta-testé des préversions du jeu pour Commodore PET avec l’audio activé.

David Murray m’a donc contacté fin mars – début avril pour des bêtas tests. J’ai ainsi pu tester et torturer les versions beta 7.0, 7.1 et 7.3.
[…]

Il y a eu un problème de taille : faire fonctionner un émulateur qui ne me donne pas une infame bouillie de pixels à l’écran. J’avais donc commencé par LinApple en utilisant le paquet AUR qui va bien.

Mais j’avais quelque chose de plutôt moche au final, à savoir ceci :

Ce qui est plutôt moche, vous en conviendrez. J’ai donc essayé avec un code source plus récent, celui disponible sur la page github du projet.

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