Ubuntu Mate 16.04 LTS, à une semaine de sa sortie : on arrête ou on continue ?

Le 21 avril 2016 est la date retenue pour la sortie d’Ubuntu et de ses variantes (Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubuntu Gnome et Ubuntu Mate). Depuis la découverte de cette variante d’Ubuntu avec l’environnement Mate-Desktop en août 2014, je dois dire que je l’ai suivi avec plaisir. Que ce soit à l’époque de la béta de la Ubuntu Mate 15.04 ou encore pour la version 15.10.

Je concluais le dernier article ainsi :

[…]La traduction est très poussée, mais il y a un gros hic : l’écran d’accueil qui n’est qu’en anglais. La partie logithèque de l’écran d’accueil est franchement fluide, même dans une machine virtuelle.

On est loin de la Logithèque Ubuntu qui commence à faire son âge. Si l’écran pouvait être traduit pour la prochaine version LTS d’Ubuntu Mate, cela serait une sacrée pierre dans le jardin de la LinuxMint avec l’environnement du même nom.

En tout cas, je dois dire que pour moi, l’essai est vraiment transformé.

J’ai donc voulu voir si la bonne impression que j’avais de la Ubuntu Mate 15.10 se confirme ou si c’est retombé comme un soufflé trop cuit. Pour le savoir, j’ai récupéré une des dernières images ISO disponibles sur http://cdimage.ubuntu.com/ubuntu-mate/daily-live/current/ pour l’installer dans VirtualBox.

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Arch-Anywhere, de la concurrence sérieuse pour Architect Linux ?

Archlinux est réputée pour être une distribution difficile d’accès, pour ne pas dire réservée à une élite – coucou Cyrille ! – de linuxiens aimant masturber leur clavier avec des lignes de commandes dont l’obscurité n’a d’égale que l’anglais utilisé.

J’avais déjà parlé d’une manière assez claire de la fête du caleçon qu’est le monde des installateurs conviviaux pour Archlinux, en septembre 2015. J’y évoquais rapidement Arch-Anywhere.

[…]Bref, dernier projet que je vais aborder, c’est Arch Anywhere. C’est un projet très jeune qui propose d’installer une archlinux en un claquement de doigt ou presque. Merci à Nicolas Roelandt pour un article posté sur le réseau social fantôme, j’ai nommé Google Plus. Sans cet article, je n’aurais jamais entendu parlé de ce projet qui veut proposer des ISOs deux fois par mois.[…]

Le projet a pas mal évolué, et il est sorti en version 2.1.5 le 13 mars 2016. J’ai donc récupéré l’ISO et fait une installation en direct d’une Archlinux avec Mate Desktop. Vous la trouverez ci-dessous.

Je dois dire que j’ai été agréablement surpris par le résultat. Voici donc les points faibles que j’ai noté :

  1. Le franglais omniprésent par moment.
  2. La non-installation de cups par défaut, du moins avec Mate Desktop.
  3. L’agencement du clavier qui peut provoquer des calvities précoces.
  4. L’absence de certaines traductions de logiciels.

On peut dire que c’est une concurrence sérieuse à la Architect Linux. On verra bien laquelle des deux tiendra sur le long terme.

Hypra Linux : Non, l’accessibilité n’est pas une grossièreté.

J’ai été contacté fin février 2016 par le directeur général d’Hypra, une petite entreprise sociale et solidaire qui part d’un principe basique : Tout le monde n’a pas une vue parfaite, même avec des verres correctifs aussi épais que des culs-de-bouteille. C’est encore une fois mon étiquette de blogueur influent – les personnes qui rient au fond de la salle, veuillez sortir ! – qui m’a permis d’être contacté par Hypra.

L’informatique est aussi utilisée par des personnes dont la vue est très faible, voire inexistante. Ce n’est pas parce qu’on est aveugle que l’on doit se passer d’informatique. Il y a des outils d’accessibilité dans les principaux environnements de bureaux libres.

Si la société Hypra propose une Debian GNU/Linux Jessie avec Mate et un affichage adaptée aux personnes à faibles vues et aux personnes ayant perdu l’usage de leurs yeux, ce n’est que le haut de l’iceberg.

Si on va sur le site d’Hypra, on s’aperçoit que cette volonté de rendre accessible l’informatique via le logiciel libre passe aussi par la vente d’ordinateur avec Hypra Linux préinstallée, l’installation de la distribution par l’équipe d’Hypra, l’achat d’un DVD ou d’une clé USB démarrable, sans oublier l’option de demander à une personne qui s’y connait de récupérer l’ISO et de la faire installer par le geek libriste de service 🙂

Le but est de rendre l’informatique accessible au plus grand nombre, sans laisser sur le bord de la route des personnes malvoyantes ou non-voyantes, sans oublier les personnes d’un certain âge qui ont souvent besoin d’un apprentissage plus long que des personnes nées avec l’outil informatique dans les mains. Ce qu’Hypra appelle le « Système à accès universel ».

Avant que vous ne gueuliez à l’article sponsorisé, je n’ai rien touché pour écrire cet article, et de plus, j’ai aidé l’équipé à trouver un bug bien vicieux… Comme rémunération, y a mieux, non ? Cet article est la suite d’une entrée dans mon en vrac’ du 27 février 2016.

Maintenant que ce point est éclairci – et bien que je me prépare à de basses attaques dans les commentaires – passons au vif du sujet. J’ai récupéré l’ISO de la Hypra Linux sur le site officiel, et je l’ai fait s’installer dans une machine Virtuelle VirtualBox.

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Mate-Desktop 1.13.0 : un aperçu rapide ? :)

Alors que Mate-Desktop continue son bonhomme de chemin, j’ai appris l’existence des premières versions de développement 1.13.x des différents outils de l’environnement, en suivant le compte du projet sur le réseau à l’oiseau bleu.

J’ai donc voulu voir à quoi ressemblait cette première version de développement qui donnera Mate 1.14.x dans le courant de l’année 2016. J’ai donc farfouillé sur le wiki, et en utilisant les paquets de sources disponibles ainsi que les recettes officielles pour Archlinux – adaptées pour la nouvelle génération – j’ai lancé la compilation de Mate Desktop 1.13.0. Étant d’un naturel joueur, j’ai décidé de faire compiler la version expérimentale, celle basée sur GTK3. Je l’utilise déjà avec Mate Desktop 1.12.x sur mon ordinateur portable et mon eeePC… Donc 🙂

Pour me simplifier la tâche, j’ai cloné une machine virtuelle Archlinux basique (avec un Xorg préinstallé) dont je me sers pour mettre à jour mon tutoriel d’installation mensuel.

Après avoir récupéré chacun des paquets de la liste ci-après avec l’outil yaourt, j’ai modifié le PKGBUILD et mis à jour les sommes de vérifications pour compiler les logiciels. J’étais ainsi certain d’avoir toutes les dépendances. En gros, la commande suivante avant de lancer la compilation des éléments constitutifs de Mate :

makepkg -g >> PKGBUILD ; makepkg -s ; sudo pacman -U nom-du-paquet

À chaque fois que cela a été possible, j’ai utilisé le paquet en « -gtk3 ». La liste est quand même assez longue…

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Geekerie inutile donc indispensable : « OpenRCiser » une Archlinux avec Mate Desktop.

Pour cet ultime billet geek de l’année 2015, j’ai voulu revenir sur la guerre intestine des systèmes d’init d’une manière un peu plus marrante et déjantée : migrer une Archlinux avec Mate Desktop vers OpenRC. Pourquoi ? Outre le fait qu’on peut le faire, j’ai voulu avoir une distribution GNU/Linux proposant à la fois OpenRC et Mate Desktop 1.12.

Or, que ce soit avec la Gentoo Linux, la Funtoo Linux ou la Sabayon Linux, en cette fin décembre 2015, ce n’est qu’une pauvre version 1.8.x qui est proposée. J’ai donc décidé de partir d’une Archlinux avec Mate-Desktop clonée depuis celle qui va me servir pour faire les captures d’écrans du tutoriel de Janvier 2016, et d’appliquer le perfectible tutoriel disponible sur le site systemd-free.org.

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Mate-Desktop 1.12 : une version de l’environnement de bureau qui va faire mal ?

Mate-Desktop, le successeur de Gnome 2.32 continue de parcourir son bonhomme de chemin. Seulement 5 mois après la sortie de la version 1.10, la version 1.12 de l’environnement pointe le bout de ses octets.

Dans les notes de publication on apprend que le port pour GTK3 a été amélioré, allant jusqu’à supporter GTK 3.18, idem pour le support de systemd – j’entends des dents grincer dans le fond de la salle – et que certains vieux bugs ont été envoyé ad patres.

Pour tout dire, mon eeePC qui était sous Xfce depuis que je l’ai récupéré fin janvier 2015 vient de migrer ce matin vers Mate Desktop en version gtk 3, et que les premiers contacts sont pas trop mauvais. Même si j’ai dû installer le noyau Linux LTS 4.1 à cause d’un bug assez ennuyeux dans le noyau Linux 4.3

J’ai donc voulu mettre en parallèle les deux saveurs de Mate Desktop. Celle officielle avec GTK2 et celle qualifiée d’expérimentale donc celle avec GTK3.

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Ubuntu Mate 15.10 : essai transformé pour la dernière saveur officielle de la Ubuntu ?

La génération 15.10 d’Ubuntu est sortie depuis deux grosses semaines, au moment où je rédige cet article, à savoir le 5 novembre 2015. Maintenant que les premiers plâtres ont été essuyés, j’ai voulu voir si cette version d’Ubuntu qui m’avait agréablement surpris continue ou pas son bonhomme de chemin. En février 2015, je parlais de la Ubuntu Mate 15.04 presque béta 1, et j’avais été très satisfait du résultat.

Outre les images ISOs classiques, il y a des versions pour la Raspberry Pi 2 et pour PowerPC, dixit l’article du blog annonçant la version 15.10 officielle. Mon ami Transmission – vous savez l’outil de tipiakeur qui se fait renifler les fesses par le bras armé de l’Hadopi – a été mon allié pour récupérer en toute souplesse l’ISO en 64 bits.

Il faut dire que l’ISO est devenue un peu lourde, elle dépasse de peu les 1,1 Go. Ce qui m’a donné envie de tester cette version sont deux outils précis : l’écran d’accueil et son extension pour l’installation facile de logiciels. Il faut dire que le Ubuntu Software Center alias Logithèque Ubuntu semble être de moins en moins en odeur de sainteté en ce début novembre 2015.

Bref, une fois l’image ISO récupérée, mon ami VirtualBox a été mis en route avec une configuration bien couillue pour être tranquille : 2 Go de mémoire vive, 128 Go de disque et 2 CPUs virtuels.

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Quel bilan pour les distributions GNU/Linux basées sur Arch, en dehors de Manjaro Linux ? Deuxième partie.

Après un premier article consacré à la ArchBang qui m’a laissé un goût d’inachevé dans la bouche, j’ai pris la deuxième distribution dans ma liste, j’ai nommé la BBQLinux. Son site officiel annonce la couleur : elle est dédiée à la création de roms tierces pour Android. Elle existe en version Cinnamon et Mate Desktop. Cela aurait pu être une raison pour la laisser de côté, mais j’ai eu envie de voir ce qu’elle proposait. On peut très bien l’installer sans développer de roms tierces pour Android, après tout 🙂

J’ai récupéré la dernière ISO avec Mate Desktop, pour éviter de me trimballer le lourdingue Cinnamon. Au moment où je rédige cet article, c’est l’ISO en date du 15 septembre 2015, à savoir : bbqlinux-2015.09.15-x86_64-mate.iso

Comme d’habitude, j’ai utilisé mon ami VirtualBox avec la configuration habituelle (2 Go de mémoire, 128 Go de disque dur, 2 CPUs virtuel) m’a bien aidé dans cette tâche 🙂

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GhostBSD 10.1 : le retour de l’autre dérivée FreeBSD convivial.

Avec PC-BSD, GhostBSD est l’autre OS basé sur FreeBSD qui a pour but de rendre cet unix convivial et abordable sans avoir besoin de faire une overdose d’aspirine pour l’utiliser. La dernière fois que j’ai parlé de ce BSD, c’était pour sa version 4.0, début octobre 2014.

Onze mois sont passés et la nouvelle version de GhostBSD, comme son nom l’indique est basé sur FreeBSD 10.1 . La version 10.2 de FreeBSD est arrivée entre temps. Si on regarde les notes de publications de GhostBSD 10.1 alias Ève, on apprend principalement que :

  • On peut utiliser l’image ISO aussi bien sur un DVD que sur une clé USB
  • Une version avec Xcfe est de nouveau disponible
  • Il y a un outil graphique du nom d’OctoPkg pour gérer les logiciels
  • Un outil du nom de Station Update s’occupe des mises à jour de l’OS et des logiciels
  • NetworkManager est l’outil par défaut pour gérer les réseaux filaires et sans fils

J’ai donc fait chauffé mon client Bit Torrent pour récupére l’image ISO avec Mate Desktop et en 64 bits.

Par la suite, j’ai créé une machine virtuelle dans VirtualBox avec 2 Go de mémoire vive, 128 Go de disque dur, 2 CPUs virtuel sans oublier de mettre l’horloge interne sur UTC pour éviter de mauvaise surprise en terme d’heure affichée.

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PC-BSD 10.2 : pour les BSDs comme base de bureau libre, on verra dans quelques mois ou années ?

En mars 2015, je poussais une gueulante à moitié philosophique, liée à l’état d’immaturité d’une partie de la communauté du logiciel libre. Le billet s’intitulait « L’avenir du bureau libre sera-t-il à terme basé sur du BSD ? ».

Près de 6 mois sont passés, car je rédige cet article le 31 août 2015. Depuis, on a eu droit coup sur coup à la sortie de FreeBSD 10.2 et de son « ubuntu » – dans le sens « version simplificatrice offrant de l’utilisable dès l’installation »PC-BSD 10.2.

GhostBSD ? Sa version 10.1 est encore en plein développement en cette fin août 2015, un article dédié à cette dérivée de FreeBSD lui sera consacré en temps et en heure.

J’aurai très bien pu partir d’un FreeBSD 10.2 et ajouter l’environnement à la main, comme l’indique le tutoriel sur cette page. Mais cela demandait au bas mot une demi-heure de recopie de fichiers, d’installation de logiciels, en évitant de faire des fautes de frappe. J’ai donc choisi l’option de « facilité ».

J’ai donc installé PC-BSD avec plusieurs environnements.

  1. KDE SC, car c’est l’environnement de naissance de cette dérivée de FreeBSD
  2. Lumina, l’environnement maison, en version 0.8.6 (donc une « béta ») au moment où je rédige cet article
  3. Gnome, car il est disponible.
  4. Xfce, car c’est un environnement des plus portables
  5. Mate Desktop, car il le faut bien 🙂

Pour chaque environnement, j’ai rajouté : Mozilla Thunderbird et LibreOffice, histoire d’avoir des outils bureautiques installé. J’aurais pu rajouter Cinnamon, mais j’avoue que j’ai fait une overdose de cannelle informatique récemment…

J’ai dit un peu plus haut que KDE SC est l’environnement par défaut de PC-BSD : il suffit de le lancer dans une machine virtuelle (ou depuis une clé USB fraichement créé sur un ordinateur) pour avoir ceci au niveau des logiciels à installer.

Mais trève de bavardage, passons à l’installation 🙂

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