Ah, les vilaines personnes aux minima sociaux, le cancer de la société selon les bien pensants…

Note du 23 décembre 2018 : merci aux personnes ayant commenté, j’ai fermé les commentaires comme d’habitude au bout de 10 jours.

J’écris cet article le 13 décembre 2018, la veille du versement de la « prime de noël » qui s’élève à 152,45€ (somme qui n’a pas bougée d’un iota depuis 1998).

Bien entendu, il y aura les habituels « il faut arrêter l’assistanat », « on ne pousse pas assez les personnes à rechercher un emploi », « on touche plus avec les aides qu’en travaillant ».

Je vous renvoie à cet article d’ATD Quart Monde qui sera toujours plus sourcés que les propos qu’on peut lire sur Facebook.

Je vais donc jouer la transparence et vous donner mon budget mensuel moyen. Étant donné que je loue un appartement, le RSA socle « complet » est amputé d’environ 66€ qu’on appelle le « Forfait logement » :

C’est une somme déduite du montant forfaitaire dans les cas où :
– le bénéficiaire du RSA est propriétaire de son logement (s’il n’a pas d’emprunt à rembourser et ne perçoit pas d’aides au logement),
– il est logé à titre gratuit ou
– s’il perçoit l’une des trois aides personnelles au logement (allocation de logement à caractère social, allocation de logement à caractère familial, aide personnalisée au logement).

Voici donc quels sont les frais incompressibles – en dehors de l’alimentaire – que j’ai mensuellement, en arrondissant à l’euro supérieur.

  • Complément de loyer : 125,00 €
  • Internet fixe et téléphone portable : 38 + 16, soit 54€
  • Assurance habitation : 20,00 €
  • Électricité : 42,00 €
  • Charges (eau, ordures ménagères et entretien) de mon lieu de résidence : 130€ par an, soit 10,83€ qu’on va arrondir à 11€

Donc, 252€ de frais incompressibles.

Il me reste donc 232€ pour la nourriture et les coups durs, soit un budget hebdomadaire de 58€… Il est vrai qu’avec 58€ par semaine, je vais pouvoir déposer de l’argent dans un paradis fiscal.

Ce qui me sauve ? Je n’ai aucun crédit sur le dos à rembourser. Mais pour les personnes qui hurlent à l’assistanat pour les bénéficiaires de minima sociaux, vous croyez que c’est agréable de gérer un budget restant de 232€ pour le mois ?

Évidemment, avoir des revenus qui sont ceux du SMIC me permettrait d’avoir un budget plus gérable, même si je devais payer la totalité de mon loyer, prendre en compte les frais de transports en commun – je n’ai pas le permis de conduire – ou encore rajouter le coup de la redevance télé et une mutuelle complémentaire.

Je vais laisser les commentaires ouverts, mais je serai d’une dureté sans nom pour les propos qui y seront tenus.

Il faut savoir s’humilier en beauté : le bilan de mes prédictions pour 2018.

Le 20 décembre 2017, je me lançais dans l’exercice périlleux des prédictions pour l’année à venir. J’avais fait un bilan d’étape en septembre 2018, mais voici donc le bilan final.

Premier point : non, 2018 n’a pas été l’année où le bureau linux s’est enfin démocratisé. D’ailleurs, je pense que si dans 10 ans je continue le blog, je pourrais dire : « et non, 2028 n’a pas été l’année de démocratisation du bureau linux »

Pour les distributions en difficulté, la situation est mi-figue, mi-raisin. Dans celles qui ont réussi à sortir quelque chose en cette année 2018 ?

Pour Frugalware et OpenMandriva ? Rien de rien. Mais l’année n’est pas encore finie après tout au moment où je rédige cet article !

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Que sont-elles devenues les distributions GNU/Linux de 2013 ? Dernière partie.

Nous voici donc arrivé à l’ultime billet pour le bilan des distributions GNU/Linux dont j’avais parlé en 2013.

  1. 12 décembre : la RHEL 7 bêta
  2. 13 décembre : la Fedora 20
  3. 24 décembre : la Viperr
  4. 29 décembre : la Void Linux

Le mois de décembre est plutôt clément : 4 billets, 4 distributions et toutes encore en vie, même si la Viperr est en version X alpha depuis 14 mois au moment où j’écris cet article.

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De la nécessité de réduire la voilure, numériquement parlant.

Le mois de décembre est souvent l’occasion de faire le bilan. Et le bilan de l’année 2018 n’est pas des plus joyeux.

Je suis en train de faire un grand nettoyage. Je viens de fermer mon compte sur le réseau social professionnel Linkedin qui ne m’a apporté aucune opportunité depuis que j’y étais inscrit – fin 2012, début 2013 – et qui par voie de conséquence ne m’apportait rien au final.

Dans un article de fin novembre 2018, je disais que je mettais en pause twitter, mais je viens de rajouter Mastodon et Diaspora*. Oui, les deux principaux réseaux sociaux libre. Pourquoi ? Car j’ai l’impression d’y voir en ce moment une copie conforme à taille réduite de Twitter et Facebook.

J’ai donc viré de mon téléphone portable les applications correspondantes. Je me demande même si mon prochain téléphone ne sera pas un « modèle idiot », ne me servant qu’à passer des coups de fils et envoyé quelques SMS.

Le bilan dans le monde du libre n’est pas franchement meilleur. Dire que ce monde est masochiste, c’est sous-estimer franchement les concetés qu’on peut y trouver.

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Le monde du libre, capable du meilleur comme du pire ? L’exemple du gestionnaire de logiciels.

S’il y a un applicatif au niveau du système que toute personne utilisant l’informatique manipule au minimum une fois, c’est le gestionnaire graphique de logiciels : l’un des outils les plus importants.

Sans lui, point d’ajout ou de suppression de logiciels, d’annonces de la présence de mises à jour plus ou moins graves. Bref, c’est l’outil qui se doit être simple et attractif pour cacher la complexité des tâches qui lui sont dédiées.

C’est souvent une surcouche à un outil en ligne de commande dans le monde du libre. Car il faut le dire, 99,9% des OS libres peuvent être gérés en ligne de commande pour des tâches aussi critiques. Mais avec la démocratisation croissante du monde libre – vient-on de perdre une poignée de barbus voulant conserver leur joujou pour geeks ? Bon débarras ! – il est appréciable d’avoir des outils qui permet de passer par une interface qui ne soit pas digne des années 1970… Et je dis cela en étant un natif des années 1970.

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