Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 23 : le Katana Desktop Environment.

Dans le monde du logiciel libre, il y a de nombreux environnements de bureau principalement Gnome, Plasma et Mate-Desktop, et des gestionnaires de fenêtres par paquets de douze. Je vous renvoie à la page du wiki d’Archlinux, c’est presque sans fin !

Il y a aussi la volonté de faire vivre des anciennements environnements, que ce soit KDE 3 via le Trinity Desktop Environment ou Gnome 2 via Mate-Desktop. KDE 4 n’échappe pas à cette volonté et c’est ici qu’intervient le projet Katana Desktop Environment.

C’est un projet lancé par Ivailo Monev alias fluxer. Sur son dépot git, ce développeur a décidé de reprendre KDE mais en l’allégeant. À l’origine, c’était pour la défunte Entropy Linux née sous le nom de Less Systemd Linux.

Le projet avance lentement, mais il est enfin compilable et lançable sur une base moderne. En effet, on peut trouver des fichiers PKGBUILD pour les distributions de la famille Archlinux.

Aucun paquet précompilé n’étant disponible, il faut y aller la mimine pour avoir un aperçu de ce travail en cours. Je suis parti d’une base Archlinux installée manuellement et j’ai fait compiler les paquets dans l’ordre suivant.

  1. ariya-icons
  2. strigi
  3. katanalibs
  4. katana-baseapps
  5. katana-workspace
  6. qimageblitz
  7. qca-qt4
  8. eigen2, en provenance d’AUR
  9. katana-extraapps
  10. katana-l10n

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Le monde du libre actuel part en couilles ? Bonus n°4 : vouloir faire « cavalier seul », maladie du logiciel libre ?

Attention, « article vieux con qui pensait que c’était mieux il y a une quinzaine d’années » à suivre. Maintenant que l’annonce a été faite, attaquons le coeur du problème.

Depuis une grosse quinzaine d’années, j’ai pu constater la montée en puissance d’un individualisme qui est contraire à un des fondements du monde libre : la coopération, remplacée par la concurrence à tout crin.

En clair, tout l’opposé qui avait permis au noyau Linux de connaitre sa première version en moins de trois ans après le lancement du projet. J’ai déjà eu l’occasion de parler ad-nauseam des forks compulsifs qui donneront naissance à des projets qui ne vivront parfois que quelques semaines ou quelques mois.

Un des articles que j’ai bien aimé écrire sur cette utilisation abusive du fork date de novembre 2014, auquel je vous renvoie donc la conclusion est la suivante, toujours aussi vraie plus de 4 ans et demi après.

Chacun voit midi à sa porte, et je continuerai de dénoncer les forks compulsifs. Ce n’est pas en ignorant un problème lié à l’abus d’une composante du logiciel libre qu’on le résoudra.

Mais, c’est vrai… Je ne suis que l’emmerdeur de base, l’utilisateur final, somme négligeable au final 🙂

Mais j’ai envie de parler d’une volonté qu’on peut voir de temps à autre, celle de vouloir faire cavalier seul contre le reste du monde libre en espérant imposer son point de vue par la force. Oui, en gros, faire son Microsoft.

Il y a une boîte qui a fait énormément de bien pour la démocratisation du libre qui est l’exemple même de cette politique de cavalier, c’est Canonical. Oui, la maison mère d’Ubuntu. Avant que certaines personnes ne sortent les haches, les torches et les cordes pour me lyncher, je tiens à préciser que j’ai apprécié ce qu’à fait la boite de Mark Shuttleworth durant les années 2004-2009. Depuis c’est moins le cas.

On peut citer au moins trois tentatives pour imposer ses solutions qui se sont viandées. Chronologiquement ?

  1. Upstart (2006-2014)
  2. Unity (2010-2016)
  3. Mir en tant que remplaçant de Wayland (2013-2017)

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans la série « tiens elle est encore en vie, tant mieux pour elle », je demande la Mageia 7 bêta 3. Je souhaite bien du courage aux mainteneurs pour l’héritage technique qu’ils se trainent avec la suite urpmi qui remonte à la Mandrake 7.0, sortie à l’origine en janvier 2000.
  • La DGLFI de la semaine, la Regolith Linux, une énième base Ubuntu avec i3 comme gestionnaire de fenêtres. Ça change un peu 🙂
  • En dehors de l’avalanche d’annonces liées à la sortie de la version 19.04 d’Ubuntu, la PPA-OS, pardon FerenOS sort en version 2019.04… Si vous aimez les bases LinuxMint victimes de surcharge pondérale logicielle létale, faites-vous plaisir !

Côté culture ?

C’est tout, je sais, c’est court…

Bon week-end 🙂

Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2014 au bout de 5 ans ? Épisode 4

Après un mois de mars assez calme, voyons ce que donne le bilan du poissonneux mois d’avril 2014… Billet que j’écris entre deux quintes de toux, ayant une crève particulièrement collante et qui refuse effrontément de divorcer…

5 distributions citées, deux mortes : la 0Linux que je regrette vraiment et la sombre merde qu’était la MooOS. Suite à un fork agressif la HandyLinux est devenue DFLinux. Donc 40% de perte, ce qui rejoint le résultat du billet dressant le bilan du mois de février 2014. Ça pique vraiment 🙁

Y a-t-il une forme d’anti-Redhatisme primaire dans le monde du libre ?

C’est une question dont certaines personnes diraient que c’est complètement exagéré au point d’insinuer que je dois fumer de la moquette… Manque de chance, chez moi, il n’y a que du linoléum 🙂

Il faut le rappeler, Red Hat est un des pionniers du monde du libre, né en 1994. Pour mémoire, c’est avec Slackware et Debian (toutes deux nées en 1993) une des distributions mères les plus anciennes encore en vie.

Ma première Red Hat a été la 5.0 alias Hurricane en 1996 qui apportait une énorme nouveauté, le noyau Linux 2.0. Depuis la naissance du projet Fedora en 2004 qui sert de base de test grandeur nature au duo Red Hat Enterprise Linux et son pendant communautaire CentOS qui fête ses 15 ans en ce mois d’avril 2019.

Autant dire que c’est un acteur incontournable qu’il est difficile d’ignorer. Mais j’ai pu constater depuis quelques mois une haine envers Red Hat. Que ce soit pour la guerre sainte des systèmes d’init, le serveur son Pulse Audio (qui était au départ une sombre daube mais qui est désormais surpuissant et fonctionnel), Wayland successeur du vieillissant X11 (né au milieu des années 1980), tout est bon pour casser du sucre sur le dos de Red Hat.

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