GdNewHat, un nouvel espoir pour les distributions GNU/Linux 100% libre ?

Dans le marché de niche des distributions GNU/Linux 100% libre, il y a la caricaturalement techniquement obsolète gNewSense, la Trisquel GNU/Linux, la Parabola GNU/Linux pour rester parmi les plus célèbres.

Je tiens à m’excuser pour les distributions que j’ai oublié.

Cependant, un projet se basant sur la Fedora Linux 20 est sorti récemment, la GdNewHat. Son site est assez austère, digne des sites web des années 1993-1994. Mais au moins, on a les infos rapidement sous les yeux 🙂

La distribution est donc basée sur la Fedora Linux, le noyau Linux-libre 3.12.10, et propose une environnement Mate Desktop par défaut.

J’ai donc récupéré l’ISO avec Bitorrent, histoire d’avoir une ISO valide directement. Ensuite, j’ai utilisé mon ami qemu pour voir ce que la distribution a dans le ventre.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom hatrack20-x86_64-20140204.iso -boot order=cd &

Après un démarrage assez rapide, on se retrouve dans un environnement Mate tout ce qu’il y a de plus classique.
L’installateur ? Le même que celui de la Fedora 20, Anaconda nouvelle génération, celui qu’on aime à détester. Après 10 minutes de travail intense, la distribution est installée sur le disque dur et on peut redémarrer.

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La longue marche funèbre d’Upstart ?

Hier, j’écrivais un billet sur le choix de Debian GNU/Linux de prendre systemd comme système d’initialisation par défaut pour sa version Jessie qui sortira en 2015. Dans l’article en question, j’écrivais :

Mais il est vrai que le choix de Debian est un coup dur pour Canonical. Reste à savoir si Canonical ne sera pas obligé à terme d’abandonner Gnome dont la dépendance à systemd est très importante.[…]Pour finir, je reprendrais le titre : n’enterrons pas Upstart trop vite… On pourrait être surpris.

Mark Shuttleworth, le grand patron a, sur son blog, résolu le problème dans un billet dont on se doute qu’il n’a pas dû être des plus agréable à écrire, ne serait-ce qu’au niveau du titre : « Losing graciously », qu’on peut traduire par « Perdre avec le sourire ».

Dans le billet, l’introduction est déjà claire :

With Bdale Garbee’s casting vote this week, the Debian technical committee finally settled the question of init for both Debian and Ubuntu in favour of systemd.

Ce qu’on peut traduire par :

Avec la voix prépondérante de Bdale Garbee cette semaine, le comité technique Debian a finalement réglé la question de l’initialisation pour Debian et Ubuntu en faveur de systemd.

Par cette simple phrase d’introduction, on voit que le choix est surtout d’ordre technique. Ubuntu n’irait pas bien loin sans Debian GNU/Linux qu’il utilise pour base et avec laquelle il se synchronise deux fois par an : en mai et en novembre.

Après une calinothérapie concernant upstart (et le clin d’oeil à l’utilisation de la technologie dans la RHEL 6), vient la pilule dure à avaler. La migration vers systemd. Mais elle ne se fera pas du jour au lendemain. Déjà, Mark Shuttleworth précise que ce sera la communauté qui s’en occupera, grillant la politesse au passage aux développeurs de Debian GNU/Linux :

I will ask members of the Ubuntu community to help to implement this decision efficiently, bringing systemd into both Debian and Ubuntu safely and expeditiously.

Ce qu’on peut traduire par :

Je vais demander aux membres de la communauté Ubuntu pour aider à mettre en oeuvre cette décision de manière efficace, pour apporter systemd à la fois poour Debian et Ubuntu en toute sécurité et rapidement.

Il est vrai que des paquets systemd n’existe pas déjà chez Debian 🙂

Pour Wheezy, c’est la version 44. Pour Jessie et Unstable, la 204. Sachant que la dernière version en date est la 208 au moment où je rédige ce billet.

Autant dire que le travail est déjà bien entamé du côté de Debian GNU/Linux. Donc on peut supposer que le travail de migration en question concernera essentiellement Ubuntu.

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Mageia 4 : on finit par se demander l’utilité d’OpenMandriva, hein…

La dernière fois que j’ai parlé de la Mageia 4, c’était à l’époque de son alpha 3, en novembre dernier. Dans cet article, je parlais surtout de l’arrivée de l’outil « Mageia Welcome », un panneau de bienvenue à l’image de ce qu’on peut trouver un peu partout de nos jours. La sortie officielle de la Mageia 4 a été une occasion pour écrire un nouvel article.

Après avoir utilisé mon client torrent pour récupérer l’ISO du DVD en 64 bits, j’ai décidé de rester avec Mageia en « saveur » KDE SC, car historiquement, Mandrake Linux a été basée sur la Red Hat Linux et KDE 1.0, en 1998 !

Après un démarrage relativement rapide, on se retrouve devant l’installateur classique de la Mageia, outil qui a fait ses preuves depuis la lointaine époque de la Mandriva Linux. Pourquoi en changer ? Le proverbe informatique « If it works, don’t fix it » s’applique parfaitement.

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PC-BSD 10 : Les distributions GNU/Linux peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles…

Il y a quelques jours, la version 10 de PC-BSD, l’équivalent (dans le principe) d’Ubuntu pour FreeBSD est sortie.

Disponible uniquement en version 64 bits, il supporte plusieurs environnements graphiques : historiquement KDE SC, puis se sont rajouté Xfce, lxde.

Dans cette version Mate Desktop pour remplacer Gnome 2, et en non supporté (traduire : on l’a rajouté pour vous faire plaisir, et tant pis si ça vous explose en pleine tronche) Gnome 3, Cinnamon et d’autres gestionnaires de fenêtres comme i3, Awesome ou encore OpenBox et WindowMaker.

L’article est assez long, car j’ai voulu être assez complet et ne pas me limiter uniquement à KDE SC.

J’ai donc récupéré avec mon ami wget l’ISO de la version 10. Soit 3,8 Go à récupérer.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://iso.cdn.pcbsd.org/10.0-RELEASE/amd64/PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso
–2014-02-02 09:54:27– http://iso.cdn.pcbsd.org/10.0-RELEASE/amd64/PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso
Résolution de iso.cdn.pcbsd.org (iso.cdn.pcbsd.org)… 149.255.37.14, 37.72.170.166
Connexion à iso.cdn.pcbsd.org (iso.cdn.pcbsd.org)|149.255.37.14|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 3836610560 (3,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso »

100%[====================================>] 3 836 610 560 2,11MB/s ds 66m 48s

2014-02-02 11:01:17 (935 KB/s) — « PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso » sauvegardé [3836610560/3836610560]

Pour avoir une vue d’ensemble, j’ai décidé d’installer des machines virtuelles avec les principaux environnements supportés, à savoir KDE SC, Xfce, Lxde et Mate Desktop. Je n’ai pas eu envie de rajouter un des environnements supplémentaires dans cet article pour éviter de devoir parler de problèmes liés à des logiciels non supportés par l’équipe de développement.

Pourquoi autant de machines virtuelles ? Simplement pour avoir les versions « pures » de chaque environnement, pour éviter les « pollutions » par des logiciels tiers.

L’installateur est soit graphique, soit en mode texte. Le point de départ est toujours le même. Il faut noter que par défaut, c’est KDE SC qui est sélectionné. Si on veut un autre environnement, il suffit de le sélectionner en personnalisant l’installation dès le départ.

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ZorinOS 8.0 : Une ubuntu revampée à destination des anciens windowsiens… Ou pas !

Ah, la ZorinOS. Vous prenez la dernière ubuntu, vous rajoutez une couche d’affichage basée sur les technologies de Gnome Shell, une interface dont les fondements reprennent ceux de l’époque allant de MS-Windows 95 à MS-Windows 7, et un thème « flat ». Voila, vous avez la ZorinOS dans ses fondements.

J’avais parlé de sa version 7 en juin dernier, et pas uniquement en mots doux 😉

J’ai appris que sa version 8.0 était sorti, et j’ai suivi les infos disponible dans l’annonce pour récupérer l’ISO, via wget, même si j’aurais largement apprécié d’avoir un torrent disponible.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://downloads.sourceforge.net/zorin-os/zorin-os-8-core-64.iso
–2014-01-28 08:04:03– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/zorin-os/8/zorin-os-8-core-64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2001:1b48:10f::7, 158.255.96.7
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2001:1b48:10f::7|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1738539008 (1,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « zorin-os-8-core-64.iso »

100%[====================================>] 1 738 539 008 3,08MB/s ds 8m 39s

2014-01-28 08:12:42 (3,19 MB/s) — « zorin-os-8-core-64.iso » sauvegardé [1738539008/1738539008]

Après avoir vérifié les données md5sum, un téléchargement pourri ça peut arriver, mais c’est rarissime avec wget, j’ai lancé le tout dans une machine virtuelle Qemu.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom zorin-os-8-core-64.iso -boot order=cd &

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En vrac’ rapide et libre, dominical et pluvieux…

Avec un temps aussi pluvieux que celui de ce 26 janvier 2014, faire un en vrac’ pour se changer les idées, c’est pas plus mal 🙂

Ah, la complexe généalogie des distributions GNU/Linux… :)

S’il y a bien un sujet non technique qui est d’une complexité assez importante dans le petit monde des distributions GNU/Linux, c’est leur généalogie.

Autant dans le monde privateur, c’est assez simple. Par exemple, pour Microsoft : Windows 8.1 est le « fils » de Windows 8, lui même « fils » de Windows 7, qui est « fils » de Vista, « fils » de XP, « fils » de 2000 Professionnel, « fils » de NT4, « fils » de NT 3.5x, lointain parent des premiers OS/2 co-développé avec IBM.

Pour Apple c’est simple : Tous les versions OS-X descendent les unes des autres, la première version étant un lointaine descendante de NeXTStep.

Mais si on regarde les distributions GNU/Linux, c’est moins simple. Prenons l’une des familles les plus representée, celle des paquets deb.

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GoboLinux, le retour de la distribution GNU/Winux ;)

Non, ne croyez pas en une erreur de frappe. C’est bien Winux que j’ai écrit. Dans un billet de septembre 2013 (qui m’avait valu quelques remarques acerbes à l’époque), je parlais des occasions manquées du logiciel libre.

Parmi les distributions listées, je parlais de la GoboLinux, dans les termes suivants, je me cite :

Gobolinux est (ou était ?) une distribution GNU/Linux avec une approche intéressante et novatrice. Remplacer la hiérarchie de fichiers standards et plus ou moins utilisés par les principaux systèmes unix et assimilés par une hiérarchie à la Microsoft Windows.

Ainsi, les programmes étaient stockés dans Programs. On pouvait trouver Xorg dans Programs/Xorg/, KDE dans Programs/Kde et ainsi de suite. Un système de liens permettant de tromper les logiciels en leur faisant croire qu’ils sont dans une hiérarchie classique du genre /bin, /etc, /dev, /usr, /home et compagnie.

Cependant, la sauce n’a pas prise. La dernière version officielle date de 2008… Soit le projet avance très lentement, soit il est sur le point de mourir.

J’avoue que je m’attendais à plus aucune nouvelle de sa part, si ce n’est l’officilisation de l’arrêt du projet. Et bien je dois dire que j’ai été surpris quand j’ai lu sur distrowatch une annonce sur l’arrivée d’une version 015 alpha.

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Philosophie à 0,02 € : Certains développeurs de logiciels libres oublient-ils qu’il y a des utilisateurs ?

Suite à deux articles, l’un sur la démultiplication des distributions GNU/Linux disponibles, l’autre sur les risques du fork compulsif, j’en viens à me demander – en gaspillant de precieuses ressources si j’en crois certains esprits chagrins, si on n’assiste pas au final à un combat stérile entre une partie des développeurs et les utilisateurs « finaux ».

Pour la énième fois, je vais devoir m’expliquer, car il n’y a pas pire sourd que la personne qui se masque les oreilles.

Je ne suis pas contre le fork, mais contre son application compulsive qui finit par desservir le logiciel libre.

C’est bien beau de proposer le énième gestionnaire de paquets pour la beauté du geste, mais pourquoi ne pas aider à améliorer l’existant ? Simple question, hein. Je ne suis pas développeur mais juste un utilisateur qui apprécierait de voir son gestionnaire de paquet être amélioré.

Idem pour les gestionnaires de fenêtres, les outils du genre archiveurs, lecteur audio et / ou vidéo, implémentation libre de cette immondice technologie qu’est Flash, bref des outils que l’utilisateur final emploiera régulièrement.

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Critiquer le gaspillage des ressources dans le logiciel libre, un crime de lèse-majesté ?

Dans un article au titre volontairement provocateur, j’ai osé exprimer un point de vue alternatif sur la santé du logiciel libre, à savoir que la démultiplication des distributions GNU/Linux, et que la politique du « fork comme on va pisser » est suicidaire à terme.

Cela m’a valu une volée de bois verts, dont les commentaires sont allés jusqu’à l’insulte et l’attaque ad-hominem. Je commence à avoir le cuir tanné, et l’habitude de l’abus du pseudonymat dans ce cas précis.

Donc, il faut fermer sa bouche, et laisser le logiciel libre être coulé par les égos de développeurs surdimensionnés qui croient que rien n’existait avant eux ? Que des pistes abandonnées l’ont été sans raison ? Que « tout va très bien, Madame la Marquise », même si c’est le contraire qui se produit en réalité ?

Je le répèterais encore, dussè-je me faire traîter de « nul » faisant preuve d’une « incompétence technique » ou autre noms d’oiseaux de ce style.

Je vais expliquer une nouvelle (et dernière ?) fois mon point de vue. Qui se résume ainsi :

  1. Oui, il y a trop de distributions non spécialisées qui existent et qui s’annihilent.
  2. Oui, cela est un gâchis de ressources que de produire une distribution GNU/Linux qui clamsera dans les 6 mois ou un an.
  3. Oui, on pourra dire que je me limite à la critique. Mais je sais très bien que je n’ai ni le temps, ni l’envie de pondre une distribution GNU/Linux.
  4. Le logiciel libre est en train de se vider des chargeurs d’AK-47 dans le pied en n’arrivant pas à réguler l’envie de forker comme on va pisser.
  5. Oui, le fork est dans l’ADN du logiciel libre, mais trop de fork tue le fork !

Maintenant, cela vous déplaît ? Vous m’en voyez désolé. Si vous considérez que tout va bien dans le logiciel libre actuel, tant mieux pour vous. C’est tout le contraire à mon humble avis.

Oui, je suis un pauvre casse-bonbon qui n’a jamais pondu de distribution, mais qui aide les utilisateurs, en leur faisant découvrir des distributions, en proposant des trucs et astuces. En apportant mes humbles connaissances sur des forums spécialisés comme ManjaroFr ou Terre-des-Tux ou encore en maintenant des logiciels sur AUR.

Je suis loin d’être l’incompétent technique que certaines personnes planquées derrière leur pseudonymat s’amuse à décrire ! Que les personnes en question montre leurs proses ou leurs créations.

Je terminerais avec la phrase de Pierre Auguste Caron dit Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur »