HandyLinux 1.6 : où en est cette Debian GNU/Linux pensée pour les grands débutants ?

En avril 2014, je parlais de la version 1.4.2 de la Handy Linux. Cette distribution basée sur la Debian GNU/Linux Wheezy était pour moi une possibilité de recycler des vieilles machines sous MS-Windows XP pas suffisamment puissantes pour migrer vers Windows 7. Je concluais l’article ainsi :

Pour conclure, cette distribution est une vraie réussite, et elle est surement une des solutions possibles pour les personnes n’ayant pas envie d’investir 300 à 400 € dans une nouvelle machine.

Et surtout, comme sa consoeur Emmabuntüs, elle apporte vraiment quelque chose, et ça, ça fait plaisir !

En ce 225ième anniversaire de la prise de la Bastille, l’équipe de la Handy Linux nous propose la version 1.6 de sa distributionEnfin, presque. La distribution a été annoncée hier. Mea culpa 🙂

Parmi les nouveautés : une ISO bilingue dès le départ, ajout de la nouvelle génération du HandyMenu, le greffon Pepper Flash pour Chromium (pour les personnes ayant du mal à se passer de cette technologie), ajout du support MTP, support de l’impression améliorée. Bref, que du bon.

J’ai récupéré la version i686-pae pour ordinateur de 2005 ou plus récent, dixit la page de téléchargement. Cependant, vu la taille de l’image (1,3 Go), il faut espérer avoir sous la main une machine qui démarre sur une clé USB ou qu’elle ait un lecteur DVD.

J’ai donc créé une machine virtuelle Qemu classique pour y lancer cette version de la HandyLinux.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting ‘disk.img’, fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom handylinux-1.6-686.iso -boot order=cd &

Pour mémoire, kvm64 est un alias pour : qemu-system-x86_64 -k fr -m 2048 -sdl -soundhw hda,ac97 -no-frame -vga std --enable-kvm

J’ai demandé l’installation directe, pour avoir de la souplesse à l’utilisation.

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Systemd est-il en train de gagner petit à petit la guerre d’usure des systèmes d’initialisation ?

Ah, systemd… Jamais une technologie n’aura été autant détesté et controversée dans le monde du logiciel libre. En dehors des pages pamphlets qui tiennent plus de l’envie de casser Lennart Poettering qu’autre chose, la part de marché des systèmes d’initialisation à la sysvinit sont en train de se réduire lentement mais sûrement.

Dans les grandes distributions, il ne reste plus que les versions supportées de la Ubuntu jusqu’à la 14.04 LTS inclues (et sa tripotée de dérivées), la Slackware Linux, les Debian GNU/Linux Squeeze et Wheezy, la Gentoo Linux, la Crux, la NuTyX et la nichesque 0Linux pour ne pas utiliser systemd. J’espère ne pas en avoir oublié 😉

Dès la version 14.10 de la Ubuntu, systemd sera supporté (et activé par défaut ?), Debian GNU/Linux Jessie marquant le passage au nouveau système d’initialisation. J’avais parlé d’une distribution purement idéologique sortie en février 2013, la LSD Linux, LSD = Less SystemD.

J’ai donc voulu voir presque 18 mois après le précédent article où en était la LSD Linux qui me semblait purement idéologique dans sa conception.

La première chose qui m’a frappé, c’est que les dernières modifications sur les paquets sont vieux de plusieurs mois. En effet, si on prend la dernière modification enregistrée pour les dépots stables, à savoir « updated xterm », on s’aperçoit que la modification a été enregistrée en… février 2014 !

Et pour la partie instable ? C’est « added various ports », qui date du mois de mars 2014.

Autre indice qui pourrait laisser penser qu’une odeur prononcée de sapin se promène dans l’air ? La dernière image iso disponible au téléchargement date du… 30 décembre 2013. C’est une image avec KDE SC en 32 bits.

Je veux bien que la GoboLinux soit restée au point mort durant plusieurs années, mais qu’une distribution qui se veut être une rolling release (dixit sa page d’accueil) et ne propose pas d’ISO d’installation depuis plus de 7 mois… Mais récupérons donc la dernière ISO disponible.

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Kwort Linux 4.1 : Crux a-t-elle trouvée son « ubuntu » ?

Cela fait pas mal de temps que je voyais la Kwort Linux, qui se présente comme une version dérivée de la Crux. La sortie de la version 4.1 m’a donné envie de vous en parler… Bien que je m’en sois mordu les doigts par la suite.

Mais ne brûlons pas les étapes. Parlons de la base de Kwort Linux, j’ai nommé la Crux. C’est une distribution assez austère qui demande à l’utilisateur de compiler son propre noyau, mais qui a un système de ports de logiciels à la BSD qui en fait sa force. J’avais d’ailleurs parlé de la Crux à l’époque de sa version 2.8.

La légende veut même que le papa d’Archlinux, Judd Vinet, se soit inspiré de la Crux au départ pour proposer sa propre distribution, mais revenons-en à la Crux et sa dérivée simplificatrice (dans le sens où il ne faut pas compiler le noyau), la Kwort Linux. Et si j’ai employé le terme « d’ubuntu », c’est dans le sens d’une distribution qui prend une base et la simplifie pour la rendre plus conviviale.

Dans l’annonce de publication de la version 4.1 de la Kwort Linux que la logithèque proposée est quand même intéressante : linux 3.13.7 (même si le noyau 3.13 est en fin de vie depuis le 22 avril 2014 avec sa version 3.13.11), LibreOffice 4.2.2 qu’il faut rajouter à la main après l’installation, Chromium 34 et Mozilla Firefox 30.0 disponibles dès le départ.

Il semblerait que depuis la sortie de la Kwort Linux 4.0 en mai 2013, la distribution soit uniquement en 64 bits.

J’ai donc récupéré et vérifié l’ISO de la Kwort Linux 4.1 et j’ai lancé le tout dans une machine virtuelle VirtualBox. Et dès le départ, un message d’erreur sans gravité de grub nous accueille… Ca commence bien.

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Black Lab Linux… OS/4 OpenLinux, le retour en fanfare… ou pas ?

En septembre 2013, je parlais d’une dérivée assez peu à jour (sur le plan du noyau au moins) de la Xubuntu 12.04 LTS, la OS/4 OpenLinux. Outre le fait qu’elle était vraiment pompée sur le design du Workbench d’Amiga, et quelques outils dont un émulateur pour le dit ordinateur mythique.

Il faut dire que le nom a du être changé à cause d’un patent troll, dixit le développeur de la distribution et est devenue la Black Lab Linux.

A moins que ce ne soit lié au logo très connu de la balle blanche et rouge qui appartient à Amiga Inc et Hyperion qui développement encore l’AmigaOS ? Saura-t-on jamais la vérité ?

Pour les vieux de la vieille, la mascotte vous fera sûrement vous souvenir d’un moteur de recherche qui a eu son heure de gloire au tournant de l’an 2000, j’ai nommé Lycos. Pour ceux qui n’ont pas connu cette époque, voici une des publicités emblématiques du moteur de recherche en question.

J’ai récupéré l’ISO de la version 5.0.2 de la Black Lab Linux sortie le 13 juin 2014. Dans les notes de publications, on peut lire entre autre, avec une traduction rapide :

Black Lab revient de nouveau à la disposition deux panneaux et supprime Docky. Certaines personnes ont connu un problème avec Docky où il se bloque en mode live et fait planter lightdm avec lui.

Cool, on se sent déjà bien en confiance 🙂

Un peu plus bas, on peut prendre connaissance de l’équipement logiciel de la Black Lab Linux à l’époque de la 5.0.1, avec entre autre le noyau linux 3.5. Pour mémoire, ce noyau a été déclaré en fin de vie le 13 octobre 2012… Ca sent bon pour la suite… 🙂

Mais ne soyons pas pessimiste, voyons donc ce que cette distribution canine a dans le ventre. J’ai donc récupéré l’ISO et lancé le tout dans une machine virtuelle VirtualBox.

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En vrac’ rapide et libre.

Un petit en vrac’ rapide et libre avant d’attaquer un week-end « studieux ».

Bon week-end !

Quelques fouilles archéologiques et geekesque… :)

A l’approche des 6 mois de la mise à mort de la PearOS (dont on ignore toujours le nom du repreneur), j’ai eu envie de me plonger dans les archives de mon blog pour voir combien de distributions qui ont quitté entre temps j’ai pu présenter et tester rapidement. Pour mémoire, souvenons-nous de la volée de bois vert envers moi de la part du papa de PearOS, quelques semaines avant la mise à mort de sa distribution.

Mais revenons aux fouilles archéologiques du blog, le premier test ou plutôt présentation rapide d’une distribution remonte à juillet 2006 avec un article au format pdf (toujours disponible) sur un certain PC-BSD 1.2 🙂

En utilisant la liste des distributions indexées sur Distrowatch et déclarée comme abandonnées, voici celle que j’ai pu trouver sur mon blog. Vu la longueur de la liste, j’ai mis une petite césure en place dans l’article.

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Pour lutter contre les ISOs communautaires qui sont une contre-publicité pour Manjaro Linux, utilisons l’installation par réseau.

Il faut être réaliste. Une partie non-négligeable des ISOs communautaires comme celle pour Mate Desktop sont des horreurs qui sont tout l’opposé de ce qu’il faut faire pour rendre justice à la Manjaro Linux.

Pour mémoire, voici à quoi ressemble l’ISO communautaire de Manjaro Linux avec Mate Desktop.

Pour éviter ce genre d’horreur, rien ne vaut une installation minimale avec l’ISO dite réseau, et rajouter par la suite les couches nécessaires pour avoir un ensemble léger, utilisable, bref, loin des horreurs imbuvables directement téléchargeables.

L’article qui suit correspond à une installation avec Mate Desktop.

On commence par l’installation que j’ai faite dans une machine VirtualBox. Même si l’installateur est en mode semi-graphique et en anglais, il reste assez simple.

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PC-BSD 10.0.2 : la première version réellement utilisable de PC-BSD 10 ?

En février 2014, j’exprimais dans un article assez acide ma déception liée à la sortie de la version 10.0 de PC-BSD.

Ayant lu l’annonce concernant l’arrivée de PC-BSD 10.0.2, j’ai voulu voir comment évoluait ce FreeBSD pour humains « glabres ». Si on en croit les notes de publications, c’est une version révolutionnaire ou presque, qui contient une version alpha de l’environnement Lumina Desktop 🙂

Cependant, il faut le dire : récupérer l’ISO d’à peine 3,6 Go a été une plaie. 12 heures pour récupérer la dite ISO. A croire que les développeurs de PC-BSD n’ont pas jugé utile de proposer un ou plusieurs sites miroirs, voire un simple torrent.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://iso.cdn.pcbsd.org/10.0-RELEASE/amd64/PCBSD10.0.2-RELEASE-06-20-2014-x64-DVD-USB.iso
–2014-06-25 10:28:11– http://iso.cdn.pcbsd.org/10.0-RELEASE/amd64/PCBSD10.0.2-RELEASE-06-20-2014-x64-DVD-USB.iso
Résolution de iso.cdn.pcbsd.org (iso.cdn.pcbsd.org)… 64.62.136.38
Connexion à iso.cdn.pcbsd.org (iso.cdn.pcbsd.org)|64.62.136.38|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 3886276608 (3,6G) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « PCBSD10.0.2-RELEASE-06-20-2014-x64-DVD-USB.iso »

100%[====================================>] 3 886 276 608 107KB/s ds 12h 5m

2014-06-25 22:33:58 (87,2 KB/s) — « PCBSD10.0.2-RELEASE-06-20-2014-x64-DVD-USB.iso » sauvegardé [3886276608/3886276608]

Autant dire que j’étais légèrement en colère d’avoir attendu aussi longtemps. Une telle vitesse de récupération m’a fait faire un bond d’une dizaine d’années en arrière environ. J’ai donc utilisé mon ami VirtualBox pour tester cette version améliorée – on peut l’espérer – de PC-BSD 10.

Pour des raisons d’exhaustivité, j’ai installé plusieurs exemplaires, avec les principaux environnements disponibles, en rajoutant Mozilla Firefox à chaque fois : KDE SC, Mate Desktop, Gnome, Cinnamon, Xfce et Lumina Desktop. J’aurais pu rajouter Lxde, mais déjà les versions listées sont suffisantes 🙂

Les captures d’écran sont celles de l’installation de l’exemplaire avec Lumina Desktop, rien ne changeant vraiment, mis à part le choix à effectuer côté logiciels à installer.

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ZorinOS 9 RC : Le retour de la distribution qui veut cloner l’interface de MS-Windows… et pas uniquement l’interface…

Ah, ZorinOS. Vous prenez Ubuntu, les technologies de Gnome Shell en modelant l’ensemble pour donner une apparence à la MS Windows d’avant MS-Windows 8.x.

Pourquoi en parler ? Simplement que l’actualité des distributions GNU/Linux en ce début d’été 2014 est aussi obèse qu’une militante d’un mouvement pro-ana (ana pour anorexie).

Désolé pour l’image un peu dure, mais l’idée est présente. Rien à se mettre sous la dent ou presque en terme de distributions GNU/Linux.

Alors quand j’ai lu via Distrowatch que ZorinOS sortait la Release Candidate de sa version 9 – basée sur Ubuntu 14.04 LTS – je me suis dit : pourquoi pas ? Une occasion de voir ce qu’elle devient. Outre le fait qu’elle utilise une base plus récente, elle a comme grande nouveauté d’apporter le support des ordinateurs avec un circuit UEFI.

J’ai récupéré l’ISO et j’ai utilisé VirtualBox pour rédiger cet article.

Alors que j’avais du étriller la version précédente infoutue de fonctionner dans une machine virtuelle (l’installateur plantait en cours de travail), cette fois j’ai pu avoir une installation complète. Quel énorme progrès !

Le premier truc qui m’a fait tiquer, c’est l’annonce de la place demandée par l’installateur : seulement 2,9 Go…

Hors, quand je me suis amusé à regarder la taille du disque virtuel à la fin du processus d’installation, le résultat était légèrement différent… 7,2 Go !

[fred@fredo-arch Zorin 9 RC]$ pwd
/home/fred/VirtualBox VMs/Zorin 9 RC
[fred@fredo-arch Zorin 9 RC]$ ls -alh *.vdi
-rw------- 1 fred wheel 7,2G 24 juin 11:16 Zorin 9 RC.vdi

Soit 2,48 fois plus qu’annoncé par l’installateur. Une paille 🙂

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Dérivées d’Archlinux : en dehors de la Manjaro Linux, Chakra Linux et Antergos (pour son installateur), rien de bon ?

J’avais parlé rapidement de la Bridge Linux, dérivée peu connue de la Archlinux. J’avais été effroyablement déçu. Cependant, voyant que la Bridge Linux était toujours vivante, j’ai voulu voir si elle s’était améliorée ou pas avec le temps.

J’ai donc récupéré l’ISO de la 2014.02 (pour février 2014, apparemment) en saveur Xfce. C’est la dernière génération d’ISO disponible au 21 juin sur le site officiel. De plus, le noyau de la Bridge Linux est un 3.12.9, ce qui pourrait coller avec une ISO proposée en février 2014.

J’ai ensuite utilisé mon ami Qemu pour lancer la distribution dans une machine virtuelle classique : 2 Go de mémoire vive, 128 Go de disque.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qcow2 disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qcow2 size=137438953472 encryption=off cluster_size=65536 lazy_refcounts=off
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom bridge-xfce-2014.02-x86_64.iso -boot order=cd &

On a alors droit à un Xfce revampé à la sauce Gnome 2.x. C’est vrai que l’interface basique de Xfce est trop déroutante…

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