Ce n’est pas parce que l’on utilise plus une distribution GNU/Linux…

…qu’il est interdit de participer à son magazine à publication irrégulière. Il y a une dizaine de jours, le diablotin, alias Devil505 alias l’empaqueteur fou m’a écrit pour savoir si je pourrais rédiger un article sur la Frugalware Linux. J’ai donc pris mon courage à deux mains, ma souris et mon clavier ont chauffés.

Résultat ? Un petit article de 3 pages sur la version béta 1 d’un certain Gnome 3.4. Le tout étant disponible dans le numéro 1 du « Plan Seldon ». Ceux qui ont lu la saga « Fondation » d’Isaac Asimov comprendront sans peine le clin d’oeil.

Le premier numéro est téléchargeable sur le site de la Frugalware Linux.

J’ai eu maintenant mon quart d’heure, à d’autres personnes de l’obtenir.

Bonne lecture.

Hier, c’était les 10 ans d’ArchLinux…

Et j’avoue que j’ai voulu remonter dans les archives de mon blog, pour savoir quand j’avais parlé de la première fois d’ArchLinux. Et d’une histoire d’amour mouvementée, plus jeune que les 10 ans de la première version de cette distribution communautaire 😉

18 décembre 2007 : je commence à parler d’une migration en dur vers Archlinux. Même si je ne me souviens plus comment j’en ai entendu parlé :/

22 décembre 2007 : Archlinux, j’arrive. A l’époque, j’utilise Gnome 2.20 et le noyau GNU/Linux 2.6.23.12.

23 mars 2008 : je pars d’ArchLinux pour retourner dans le giron de Canonical, quelques semaines avant l’arrivée de la 8.04 LTS.

3 mai 2009 : j’abandonne de nouveau le monde de Canonical… Et je reviens sous Archlinux.

14 février 2010 : J’installe la Frugalware Linux 1.2 sur ma machine en dur, l’autre distribution rolling release.

6 mai 2010 : Je reviens sous Archlinux.

9 octobre 2010 : Suite au passage en force de Python 3, je repasse sous la Frugalware Linux, la 1.3 à l’époque.

25 octobre 2010 : de retour pour de bon sur Archlinux…

Donc, depuis le 22 décembre 2007 jusqu’au 12 mars 2012, cela fait 1542 jours.

Et sur cette période, il y a eu pour les périodes archlinuxienne : 92 + 287 + 157 + 504 = 1040 jours sous ArchLinux… Soit 2 ans et 306 jours sous Archlinux en cumulé sur une période de 4 ans et 80 jours 😉

Mais rien n’exclue que je migre à nouveau sous Frugalware Linux… Seul l’avenir le dira 😉

Nightingale, un lecteur multimédia connecté.

L’une des dernières fois que j’avais parlé du lecteur audio / vidéo basé sur le code source de Mozilla Firefox, cela remonte à… juin 2009 !

Le logiciel Songbird qui était à l’origine disponible pour Windows, Linux et Mac a abandonné l’OS libre aux alentours de la version 1.7, la communauté ayant repris le flambeau pour proposer Nightingale, qui lui est disponible sur Windows, Linux et Mac. Reprise en main qui a eu lieu en avril 2010.

La version 1.11.0 stable se base sur le coeur de Mozilla Firefox 3.6.3, la version 1.12 finale utilisera une version plus récente du code source (au minimum le coeur de Mozilla Firefox 6, dixit le wiki).

L’un des mainteneurs principaux, Antoine alias Geekshadow que j’avais croisé au RMLL 2010 à Bordeaux m’avait laissé un message sur le précédent article concernant les lecteurs audios. J’avais promis que je ferais un article sur Nightingale. Chose promise, chose due.

Pour avoir une version récente, j’ai utilisé la version git de Nightingale, disponible sur AUR.

Une fois la rapide compilation effectuée (une grosse dizaine de minutes), j’ai pu installé le logiciel et le tester. La vidéo ci-dessous montre le logiciel en action.

J’avais gardé de Songbird l’impression d’un logiciel lourd, lent, limite inutilisable. Le travail fait a été énorme, et j’avoue que je suis impressionné. Il ne manque plus que la gestion des podcasts (que je n’ai pas trouvé) pour en arriver à penser que je pourrais trouver un successeur à mon bon vieux Rhythmbox 😉

Bridge Linux : quel intérêt ?

J’avais entendu parlé de la Bridge Linux il y a quelques semaines, sur une publication du Distrowatch Weekly. Poussé par la curiosité, j’avais décidé de voir ce que valait la distribution, à l’époque uniquement proposée avec Xfce.

J’avais tellement été déçu – une base ArchBang mal digérée – que je n’avais pas rédigé d’article.

L’auteur de la Bridge Linux vient de sortir 6 versions : KDE, Gnome et Xfce, à la fois en 32 et 64 bits.

J’ai donc récupéré l’image ISO de la version Xfce pour voir si des progrès étaient apparus.

L’étape suivante a été de créer l’habituelle machine virtuelle pour donner sa chance à la Bridge Linux.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 450,478 s, 76,3 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom bridge-xfce-2012.2-x86_64.iso -no-frame -boot order=cd &

Une fois le chargement terminé, on tombe sur un Xfce tout en dégradé de gris. Pas conseillé au personne qui aime les couleurs chaudes et vivantes 😉

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Ah, le petit monde des lecteurs audio sous GNU/Linux :)

S’il y a un domaine qui connait un nombre assez important de représentants en dehors de celui des environnements de bureau et des gestionnaires de fenêtres, c’est bien celui des lecteurs audio.

Il y en a pour tous les goûts : les mastodontes comme Rhythmbox et Banshee (pour Gnome), Amarok (pour KDE) par exemple.

Mais n’oublions pas les lecteurs plus léger, comme Clementine, QuodLibet, Exaile (quoique ce dernier ait une forte odeur boisée en ce moment), voire deadbeef pour le minimalisme poussé à son maximum.

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Fedora Linux 17 alpha : un effet boeuf ?:)

Cette semaine, la Fedora Linux 17 alpha a été publiée. Du nom de code de « Beefy Miracle » (d’où le jeu de mots assez nul du titre), l’annonce de publication annonce pas mal de bonnes choses, dont la version 3.3.5 de Gnome, un noyau linux 3.3rc3, la dernière version de développement de Gimp, LibreOffice 3.5.0 et plein de bonnes choses.

Les notes de publications sont assez complètes. J’ai donc décidé de voir ce qu’apportera la future Fedora Linux 17, qui sortira, si on en croit la feuille de route, aux alentours du 8 mai prochain.

J’ai donc demandé la création d’une image disque toute fraiche de 32 Go, et j’ai lancé dans qemu l’ISO liveCD de Gnome en 64 bits de la Fedora Linux 17 alpha.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 476,041 s, 72,2 MB/s

La bonne surprise, en dehors du démarrage rapide, c’est que le Gnome-Shell est directement lancé. La raison ? La présence de MesaGL 8.0 qui fait des miracles pour l’accélération 3D en mode logiciel 🙂

Phoronix en avait déjà parlé en novembre dernier. La sortie de MesaGL 8.0 permet donc d’avoir un Gnome-Shell presque partout, même si cela n’est pas l’idéal pour des logiciels ultra-gourmand en 3D 🙁

L’installateur est ce bon vieux Anaconda, qui fait toujours aussi bien son boulot, donc, pas la peine de s’étendre ici 😀

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En vrac’ rapide et bissextile :)

Un petit en vrac’ rapide pour ce 29 février 🙂

Bon 29 février 😉

Linux Mint Debian Edition 2011.09, 6 mois après, une occasion manquée ?

Il y a 6 mois, la LinuxMint proposait une nouvelle version de sa distribution en publication continue, la Linux Mint Debian Edition, basé sur le dépot testing qui donnera la Debian GNU/Linux Wheezy alias 7.0 d’ici la fin de l’année. J’ai donc voulu voir où en était ce projet.

J’ai créé un disque virtuel de 32 Go, puis j’ai lancé l’installation de la Linux Mint Debian Edition 201109 64 bits, récupérée via BitTorrent, en utilisant qemu-kvm.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 369,42 s, 93,0 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom linuxmint-201109-gnome-dvd-64bit.iso -no-frame --boot order=cd &

Après l’installation, j’ai eu l’invitation de passer à l’update pack 3. En suivant le tutoriel du site officiel de la LinuxMint, j’ai mis en place les modifications, puis lancé l’installation des mises à jour.

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GNU/Linux n’arrivant pas à s’imposer sur le bureau, est-ce un mal ?

Cette semaine, l’actualité GNU/linuxienne a été assez chargée. Entre l’abandon d’un greffon flash après la sortie d’Adobe Flash 11.2 (officiellement supportée durant 5 ans), l’annonce comme quoi CUPS abandonnerait certaines fonctions typiquement attachée à GNU/Linux, même si elles seront compensées par l’utilisation de technologie comme Avahi, on ne peut pas dire qu’elle soit joyeuse. Ah, si, ComiceOS, le clone plus ou moins bien réussi de MacOS-X basé sur une ubuntu est retourné à ses chères études et retourne à son vrai niveau technique, une béta mal dégrossie.

J’ai déjà abordé plusieurs fois ce sujet, dont ce billet d’octobre dernier. Cependant, Une raison que je n’avais pas abordé, c’est simplement que pour s’imposer un minimum sur le marché de l’environnement de bureau, il faut une unification intégrale, ce qui reviendrait à imposer au minimum :

  • Une seule interface graphique utilisateur
  • Un seul ensemble de logiciels bureautiques et d’outils en rapport avec l’internet
  • Un seul format de paquets, et d’outil pour ajouter des logiciels tiers

Bref, une seule distribution pour tout le monde. C’est le pari risqué de Canonical, risqué car c’est rajouté dessus la volonté de faire une interface graphique utilisateur qui malgré ses qualités et ses défauts n’arrive au final qu’à faire une chose : entraîner dans une partie de la communauté du logiciel libre et des distributions GNU/Linux un rejet limite viscéral.

Car, et je le répèterais jusqu’à ce que le message soit bien passé, le logiciel libre, c’est le monde du choix. Choisir son noyau (LTS ou « normal »), son format de paquets (rpm, deb, ou un format à la slackware / ArchLinux / Frugalware Linux, etc…), l’interface graphique que l’on préfère (Gnome, Kde, Xfce, RatPoison, WindowMaker, OpenBox, Lxde, Unity, etc…), son navigateur internet, sa trousse bureautique, etc…

On ne peut que saluer l’effort, que je considère comme vain et énergivore, de Canonical et de sa volonté d’imposer un environnement type unifié et unique.

Si un jour cela doit arriver, ce ne sera pas par la pression d’un acteur aussi puissant soit-il, mais par la volonté de la communauté de montrer ce qu’elle sait faire.

Car le monde GNU/Linux est avant tout communautaire, au sens noble du terme. Je vais donc finir ce court billet en citant un article que j’ai rédigé début janvier 2012 :

Mis à part Ubuntu, Fedora Linux (indirectement) et OpenSuSE, le reste est occupé par des distributions communautaires ou de type communautaire. D’ailleurs, cette année, la distribution communautaire ArchLinux fête ses 10 ans, Debian GNU/Linux ses… 19 ans ! CentOS ? 8 ans cette année.
[…]
Une distribution communautaire dépend des dons de ses utilisateurs, que ce soit en terme purement technique ou financier. Demander des fonds pour se financer, est-ce si grave ? Poser la question, n’est-ce pas y répondre ?

D’ailleurs, selon moi, une distribution communautaire aura, la plupart du temps, les reins plus solides qu’une distribution adossée à une entreprise. Pour une simple et bonne raison : pas d’actionnaires à qui verser des dividendes. Ce qui aide à la survie d’une distribution, même si des appels à donner arrive de temps à autres.

Bon samedi 😀

Un aperçu de Gnome 3.4 beta avec Frugalware Linux.

Le développement de Gnome 3.4 vient de franchir une nouvelle étape, la version béta étant depuis peu disponible.

J’ai eu envie de voir à quoi ressemblait l’environnement à l’étape béta de son évolution, voir quels changements avaient été introduit dans cet obscur environnement qui n’est pas officiellement supporté par la distribution devenue synonyme de Linux dans les médias grands publics 🙂

J’ai donc utilisé une Frugalware Linux 1.6, que j’ai passé en current, et j’ai rajouté le dépot [gnometesting] – en utilisant ce tutoriel de WeedFast – qui permet d’accéder à la version de développement de Gnome. Je tiens à remercier Bouleetbil et Baste pour le travail d’empaquetage effectué.

Donc, j’ai lancé une machine virtuelle Qemu (VirtualBox m’ayant méchamment planté Xorg il y a quelque jours), et fait une petite vidéo de l’environnement en action. La ligne de commande utilisé pour lancer l’environnement étant la suivante :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-frugal.img -cdrom frugalware-1.6-x86_64-cd1.iso -boot order=cd -no-frame &

kvm64 ? Un alias pour : qemu-system-x86_64 --enable-kvm -soundhw all -k fr -m 2048 -vga std -usb

Pour info, le menu utilisateur a été modifié pour permettre l’extinction au lieu de la mise en hibernation. Le reste étant sous-titré dans la vidéo.

Bon, il reste un gros mois avant la sortie de Gnome 3.4, prévue le 28 mars prochain. Et on verra bien si cet obscur environnement de bureau, car non officiellement soutenu par la distribution devenue synonyme de Linux dans les médias grands publics, saura se faire sa place 😀