Puisque PearOS 6 a été annoncé, buvons la cigüe jusqu’au bout.

Ah, PearOS. La pale copie du finder de MacOS-X. Entre une version béta qui était plus une alpha qu’autre chose, une version finale qui n’était pas franchement utilisable, le passif est lourd.

Mais restons, optimiste ! Gardons l’espoir !

J’ai pu récupérer l’ISO de la version 6 finale, la dernière qui existait auparavant, dixit distrowatch, était, si mes très vagues souvenirs sont bons, une alpha3. Mais, passons.

Après avoir récupéré via le torrent sur l’annonce de distrowatch pour la version 32 bits, et connaissant la fiabilité du protocole en question pour les ISO linux, j’ai lancé Qemu-kvm.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom pearlinux-6-x86.iso -boot order=cd &

Le boot est rhumatisant. Base assez légère, utilisant la 12.04 LTS, car elle utilise l’acronyme dans son appellation. Et qu’est-ce que c’est lent. Je veux bien que le circuit vidéo de la machine virtuelle ne soit pas foudre de guerre, mais c’est invivable avec PearOS. Alors que c’est utilisable, bien que saccadé, avec Ubuntu…

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Frugalware Linux 1.8pre1 – Cinna : le retour de l’autre grand nom des distributions rolling release.

Ce 15 octobre 2012, les ISOs de la première préversion de la Frugalware Linux 1.8 sont sorties. Au menu : Grub 2.0, KDE 4.9.x, systemd 189, noyau linux 3.5.x. Bref, que des bonnes choses.

J’ai donc récupéré l’ISO d’installation par le réseau avec un petit wget.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c ftp://ftp7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-testing-iso/frugalware-1.8pre1-x86_64-net.iso
–2012-10-15 08:45:31– ftp://ftp7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-testing-iso/frugalware-1.8pre1-x86_64-net.iso
=> «frugalware-1.8pre1-x86_64-net.iso»
Résolution de ftp7.frugalware.org… 2001:1b48:10f::2, 158.255.96.2
Connexion vers ftp7.frugalware.org|2001:1b48:10f::2|:21…connecté.
Ouverture de session en anonymous…Session établie!
==> SYST … complété. ==> PWD … complété.
==> TYPE I … complété. ==> CWD (1) /pub/frugalware/frugalware-testing-iso … complété.
==> SIZE frugalware-1.8pre1-x86_64-net.iso … 162529280
==> EPSV … complété. ==> RETR frugalware-1.8pre1-x86_64-net.iso … complété.
Longueur: 162529280 (155M) (non certifiée)

100%[======================================>] 162 529 280 1,79MB/s ds 91s

2012-10-15 08:47:03 (1,70 MB/s) – «frugalware-1.8pre1-x86_64-net.iso» sauvegardé [162529280]

Et j’ai utilisé Qemu pour la machine virtuelle.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom frugalware-1.8pre1-x86_64-net.iso -boot order=cd &

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Salix 14.0 béta 1 : la slackware pour être humain en pleine ébullition.

La Slackware Linux est comme Ubuntu, une distribution qui connait des versions dérivées, même si elles sont largement moins nombreuses. Parmi les dérivées de la Slackware Linux, il y a entre autres la Absolute (dédiée aux machines à ressources modestes) et la SalixOS.

La première version béta de la SalixOS 14 étant disponible, j’ai voulu voir ce que donnait cette préversion. La dernière fois que j’ai parlé de la SalixOS, c’était fin 2011.

J’ai donc récupéré l’ISO en version 64 bits, et j’ai lancé l’installation dans une machine virtuelle VirtualBox. J’ai choisi d’automatiser au maximum l’installation, aussi bien sur le plan du partitionnement du disque que de la mise en place, prenant une version « complète ».

L’installation est la même que dans le précédent article, donc, inutile d’en rajouter des tonnes. L’ajout d’un compte utilisateur est très simple, même si une installation en mode ncurses pourrait effrayer un peu au premier abord 🙂

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En vrac’ rapide et libre pour bien commencer la semaine.

Voici un vrac’ rapide et libre en ce lundi de début octobre.

Slackware Linux 14.0 : quel plaisir de retrouver l’ancestrale distribution GNU/Linux.

Avant que vous me jettiez la moindre pierre sur la tronche, je dois dire que j’aime cette distribution. Ce fut mon premier aperçu de ce qu’était une distribution GNU/Linux, vers 1997, avec une version personnalisée de la Slackware Linux 2.3 que l’on pouvait installer sur une partition dos en utilisant la technologie umsdos.

La Slackware Linux 14.0 est sorti cette semaine. Les notes de publication informent sur le plan technique des nouveautés. En mai dernier, je faisais un bilan de la version de développement de la Slackware Linux, un an après la sortie de la précédente version stable, la version 13.37.

J’ai donc décidé de consacrer un article à la distribution GNU/Linux qui m’a fait découvrir ce monde étrange du logiciel libre, bien des années avant que je migre pour de bon.

La distribution est conservatrice, et c’est pas plus mal. Car une personne qui connait l’installateur de la Slackware Linux ne verra presque aucune différence au fil de versions. Je pense même que la première fois que j’ai vu l’installateur de la Slackware Linux – en 1997 – ne me dépayserait pas trop de nos jours 🙂

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Avoir les yeux plus gros que le ventre, ou comment tuer une distribution…

…qui aurait pu allier la souplesse du rolling release et les paquets de la Debian GNU/Linux. Dans un article assassin, du moins via un blogueur invité, cepcasa qui avait un blog sur debian [modification apportée à l’article d’origine après une remarque de Cyrille], notre bon maître Cyrille taille un costard à la LinuxMint Debian Edition, mettant le doigt sur un point précis, je cite :

j’ai été très déçu de la mise à jour du pack 5 de ma LMDE. L’équipe LMDE a pris un certain retard dans la gestion des paquets issus de Debian et, à mon avis, la dernière mise à jour n’a pas de sens. On le verra d’ailleurs aussi lors du passage de LMDE à Debian wheezy où il me faudra télécharger 1.400 Mo pour la mise à jour. Après les 1 Go de l’autre jour cela prouve donc un sacré retard et laisse à penser que dans quelques jours un pack 6 de plusieurs centaines de Mo est inévitable. Amateurisme.

Etant comme l’apôtre Thomas, j’ai voulu voir l’état des lieux de la Linux Mint Debian Edition 2012.04, version Mate / Cinnamon. Comme je disais début 2012, parlant du duo Linux Mint Debian Edition et Cinnamon :

Je compte tester l’ensemble dans le courant de la semaine prochaine. Je sens que le prochain grand mouvement, pas pour la Linux Mint 13, mais plus tard, sera de prendre comme base la Linux Mint Debian Edition et de coller dessus Cinnamon. Et ce serait un coup de génie : une interface modulable, basée sur Debian, et donc se démarquer de la distribution reine… J’avais dit dans mon billet de prévision sur l’année 2012 que Linux Mint serait une distribution sur laquelle il faudrait compter.

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Elementaire, mon cher Watson.

ElementaryOS, c’est la distribution dérivée d’Ubuntu (nul n’est parfait) qui monte en ce moment. Mon ami, le diablotin, en est super fan. J’en ai parlé dans un « en vrac' » récent, car les développeurs ont montré leur gestionnaire de fenêtre, dérivé des technologies de Gnome Shell, j’ai nommé Gala.

J’ai donc récupéré la dernière ISO de développement hebdomadaire, en 64 bits, histoire de tester un peu cette distribution qui a actuellement le vent médiatique en poupe, voir cet article dithyrambique de Tux-planet.

Ecran de démarrage d'elementaryOS

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Fedora Linux 18 alpha : oh, la vache…

Après plusieurs reports, la première alpha de la Fedora Linux 18 est sorti ce 18 septembre. Note : j’ai commencé le test le 18 au soir, et fini le 19 matin pour des raisons pratiques. La vidéo a été faite le 19 au matin.

Inutile de me jeter le premier pavé qui vous vient sous la main par rapport au jeu de mots du titre. Etant donné que le nom de code de la Fedora 18 est « Spherical Cow »… Je sais, j’ai honte.

Mais trève de honte, passons aux choses sérieuses. J’ai donc récupéré l’image ISO 64 bits de la version Gnome, et utilisant ce bon vieux VirtualBox 4.2, j’ai créé une machine virtuelle pour voir à quoi ressemble cette première préversion de la Fedora Linux 18.

La grande nouveauté visible, c’est la nouvelle génération d’Anaconda, l’installateur graphique. Au lieu du classique : « on valide chaque étape à la suite, puis un récapitulatif, et on passe à l’installation », tout se gère en un seul écran qui sert de tableau de bord.

A noter l’humour des développeurs de l’installateur…

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Sabayon Linux 10 : une distribution un peu lourde à digérer ?

Le 13 septembre, l’équipe de Sabayon Linux a présenté la 10ième version officielle de sa distribution, dérivée de la Gentoo Linux.

Les notes de publications sont savoureuses. Non content de proposer une version de développement de l’implémentation libre du standard OpenGL, à savoir Mesa 9 en date du 31 août, ils cassent gentiment la technologie systemd.

Sur l’intégration de la pré-version de Mesa 9 :

« Mesa 9, drm stack, KMS

Mesa 9 is not out yet, but you can get a taste of it in Sabayon 10 already, which is shipping with a 2012-08-31 snapshot of Mesa 9 and updated libdrm and drivers stack. Out of the box Kernel-Mode-Setting experience has been improved for Intel and Matrox video cards as well, while due to conflicts with fglrx, radeon KMS still requires some scripty help (but this will be addressed once Linux 3.6 is out). Please have a look at our footnotes if you have problems booting your system on AMD hardware. »

Ce qui donne traduit :

« Mesa 9, drm stack, KMS

Mesa 9 n’est pas encore sorti, mais vous pouvez y goûter dans Sabayon 10, qui propose un instantané de développement de Mesa 9 en date du 31-08-2012 et des versions à jour de libdrm et des pilotes. L’expérience immédiate [vous traduiriez comment out-of-the box ?] du Kernel-Mode-Setting a été amélioré pour les cartes vidéo Intel et Matrox aussi, mais à cause de conflits avec fglrx, le KMS avec Radeon requière encore une petite aide au niveau des scripts (qui sera corrigée quand Linux 3.6 sortira). Veuillez jeter un oeil au notes de fin de page si vous avez des problèmes pour démarrer votre système du matériel AMD »

Et pour le cassage de systemd :

New udev, kmod stack

As many other distributions, we were tempted by systemd to the point that we made it easier to migrate to it through Portage (and you can do that as well, with some trickery). This required a new udev-systemd snapshot and the migration to kmod, from module-init-tools. Our team, more precisely Joost Ruis, decided to benchmark OpenRC (our current init system) against Systemd and the results were a bit disappointing. While Systemd has proved to be faster, our real world scenarios simulation showed that the difference is well below 8 seconds for the boot process. Does this justify the move towards a less-tested and for many controversial technology? Not yet, our boot is fast enough. Do the average people restart their system more than 5 times a day? We don’t think so.

Ce qui donne traduit :

Nouvel udev, nouvelle pile kmod

Comme beaucoup d’autres distributions, nous avons été tenté par systemd au point que nous avons rendu sa migration plus facile dans Portage (et vous pouvez le faire aussi bien, avec quelques manipulations). Cela a nécessité une nouvel instantané de udev-systemd et la migration vers kmod, à partir du module-init-tools. Notre équipe, plus précisément Joost Ruis, a décidé de comparer OpenRC (notre système actuel init) contre Systemd et les résultats étaient un peu décevants. Alors que Systemd s’est avéré être plus rapide, nos simulations en mode réel ont montré que la différence est bien en dessous de 8 secondes pour le processus de démarrage. Est-ce que cela justifie le passage à une technologie moins testée et controversée par de nombreuses personnes ? Pas encore, notre démarrage est assez rapide. Est-ce que la moyenne des gens redémarrent leurs systèmes plus de 5 fois par jour ? Nous ne le pensons pas.

8 secondes de différence, c’est quoi ? Une gorgée de café ou deux ? En prenant un démarrage par jour pour un utilisateur « lambda », ça fait quoi au bout de 365 jours ? 48 minutes gagnées par an, c’est vrai, c’est négligeable au final 😀

Mieux vaut casser l’affichage en proposant une version instable de MesaGL que d’utiliser une technologie moins testée – il est vrai que les utilisateurs de Fedora Linux, OpenSuSE, Mageïa, Frugalware Linux et autres ArchLinux sont une minorité – que de remettre en question une technologie plus confidentielle comme OpenRC 🙂

Mais trève de polémiques stériles, attaquons donc le test et récupérons en bon condamné par Hadopipirate… utilisateur d’une technologie à la base de l’internet actuel, à savoir le réseau BitTorrent l’image ISO. J’ai récupéré en bon Gnomiste indécrottable l’image en 64 bits avec Gnome 3.

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Après SecureBoot, l’intégration d’udev dans systemd sera-t-elle la source d’une nouvelle balkanisation des distributions GNU/Linux ?

Dans un article posté sur Chatinux, je parlais de la balkanisation que les distributions GNU/Linux allait subir avec la généralisation de la technologie SecureBoot et le support par les distributions. Je ne reviendrais pas sur la polémique, cette technologie est pour moi une mauvaise réponse à une bonne question.

Dans l’article en question, je disais :

Car outre les deux [Ubuntu et Fedora] qui ont déjà annoncé les moyens mis en oeuvre pour supporter le duo UEFI + Secure Boot, que vont faire les autres ? Que va faire Debian GNU/Linux ? Archlinux ? Frugalware ? Gentoo ? Slackware ? OpenSuSE ?

Va-t-on avoir un clan prenant en charge le SecureBoot, et un clan ne le prenant pas en charge ? Cela serait une bonne chose sur un seul point : cela réduirait de manière drastique le nombre de distributions existantes, au dépend des utilisateurs de distributions alternatives.

En avril 2012, l’équipe en charge de systemd a décidé d’intégrer le code d’udev. Pour les personnes qui ne savent ce qu’est udev, c’est : « un gestionnaire de périphériques remplaçant devfs sur les noyaux Linux de la série 2.6. Sa fonction principale est de gérer les périphériques dans le répertoire /dev. »

En gros, il permet de dire au noyau quels sont les périphériques installés pour les gérer par la suite. Et bien entendu, quand des personnes sont mécontentes d’une évolution, la logique est de faire un fork. Donc, udev a été forké.

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