PubliAddict : Et merdre, j’ai encore eu raison une fois de plus… Comme c’est bête :)

Il y a un peu plus d’un an, je parlais de l’énième service de rémunération contre de la visualisation de publicités, PubliAddict en précisant que c’était la nouvelle tentative d’un modèle qui ne pouvait pas fonctionner, et qui n’a jamais vraiment fonctionné.

Dans le dit article, je sortais quelques phrases assassines du genre :

[…]
Si le site existe encore en 2016, ce sera beau pour lui ! 😀
[…]
Sans oublier que le principe du surf rémunéré a prouvé de nombreuses fois que cela ne fonctionne pas. Ou simplement pour les anciens inscrits, en respectant un schéma type pyramide de Ponzi.
[…]
En espérant que cela se produise, mais vu l’histoire du surf rémunéré, je reste plus que circonspect.

Le « cela » de la dernière phrase concernant le paiement des 30€, premier palier de rémunération.

Le fondateur de PubliAddict se fendit d’un droit de réponse que je repris verbatim. Le morceau de choix ?

[…]En définitive, Je pense que vous avez parfaitement défini votre statut de « vieil internaute ». Vous conseillez à quelqu’un qui a la possibilité de gagner quelque chose de fuir. C’est très curieux comme raisonnement. Je ne sais pas si nous existerons encore en 2016. En tout cas, nous avons suffisamment de fonds pour rémunérer nos membres pendant plusieurs mois.[…]

Il ne pensait pas si bien dire.

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Lettre ouverte d’un quadragénaire à la génération de ses parents.

C’est une lettre que j’avais envie d’écrire à la génération de mes parents. Celle née entre 1945 et 1955. Celle qui a eu la chance de profiter d’une croissance économique potable à leur entrée dans la vie active (fin des années 1960 début des années 1970).

Celle qui a eu l’opportunité d’acquérir un minimum d’expérience, de ne pas avoir à supporter trop longtemps leurs parents et grands-parents arrivant à l’age symbolique de la retraite. Celle qui a connu une époque bénie sur le plan culturel : les débuts du rock et de sa version plus dure, la période de gloire des monstres comme Pink Floyd, les Beatles, les Rolling Stones, Genesis, Led Zeppelin, Deep Purple. Pour rester dans les grands noms… Côté artistes ? Joan Baez, Joe Cocker, Jimi Hendrix, John Coltrane… Désolé pour les oublis !

Génération qui n’avait pas trop de questions à se poser quand elle perdait un emploi, elle savait qu’elle en assez aurait rapidement un autre. Celle qui a pu devenir propriétaire d’une maison ou d’un appartement en profitant des dévaluations plus ou moins proches des monnaies nationales et d’une inflation qui permettait de rendre les emprunts plus supportables.

D’accord, tout n’a pas été rose pour vous : les tickets de rationnement, les guerres de décolonisation, les deux crises pétrolières, la peur de l’apocalypse nucléaire. Le milieu et la fin de votre carrière professionnelle a rimé avec précarité puis pré-retraite pour éviter de gonfler les chiffres du chômage. Même si vous ne touchez pas des milles et des cents quand vous êtes retraités, au moins, vous touchez quelque chose.

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En vrac’ de fin de semaine.

Pour finir la première semaine du mois de décembre, un en vrac’ qui contiendra son lot de vachardises. C’est comme ça et pas autrement !

Commençons par le logiciel libre.

Quelques autres liens divers et avariés.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui.

Demain, je serais un bête et méchant citoyen, j’irais voter au premier tour des régionales, mais je respecte les personnes qui ne votent pas. C’est leur choix, après tout.

Inutile de partir dans un débat sans fin dans les commentaires sur ce point précis, le recyclage ad-nauseam des arguments des deux camps n’ayant rien à envier aux guerres technologiques dans le logiciel libre… On peut faire mieux avec la bande passante, non ? 🙂

Makulu Linux Aero, le retour de la « joke distribution » ?

Dans le petit monde des joueurs de Doom (la version historique, celle sortie fin 1993), il y a un terme spécifique pour les niveaux volontairement créés pour être horriblement durs ou moches : c’est que l’on appelle des Joke Wads.

Dans le monde des distributions GNU/Linux, le phénomène des joke distributions est moins répandu. À vrai dire, en dehors de certaines horreurs comme la distribution dont je tairais le nom pour éviter l’accusation d’acharnenement post-mortem.

J’ai pu lire sur Distrowatch qui centralise la vie des distributions GNU/Linux que la Makulu Linux Aero est disponible.

J’avais déjà parlé de la Makulu Linux en avril 2015. Ma conclusion était vacharde :

Dire qu’elle est inutile et qu’elle n’apporte rien au shmiblick ? C’est certain. Dire qu’elle cumule les erreurs dignes de faire fuir un utilisateur voulant découvrir les distributions GNU/Linux ? C’est certain aussi.

La voir se vautrer alors que je ne demande que le lancement de l’outil qui permet de gérer les dépots tiers ? Je veux bien qu’un environnement virtuel soit problématique, mais à ce point ?

Tout ce que je peux rajouter, c’est ceci : si cette distribution meurt avant la fin de l’année, cela m’en touchera l’une sans me faire bouger l’autre.

Voulant voir si c’était toujours une vaste blague de mauvais goût, j’ai décidé de disséquer l’annonce de publication… Et de lancer l’ensemble dans une machine virtuelle. Mais commençons par disséquer l’annonce de publication.

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La guerre « systemd contre autres systèmes d’initialisation » se résume-t-elle à de la masturbation intellectuelle au niveau de l’utilisation en bureautique ?

Étant d’une grande curiosité intellectuelle, je me suis demandé si on pouvait vraiment constater une différence réelle entre une distribution propulsée par systemd et un système d’init classique comme OpenRC. Je parle d’une différence telle que cela saute aux yeux au point de provoquer une cécité immédiate.

Ici, c’est l’utilisateur bureautique qui parle. C’est le cadre qui est le plus important en ce moment, fin 2015, car les serveurs sont le royaume des serveurs unix et système apparentés, même si un roi peut toujours finir sur l’échafaud. On trouve du linux partout, sauf sur les machines de bureau.

Dans le cadre d’une utilisation bureautique pour voir si les différences sont flagrantes, j’ai pris une distribution qui propose les deux systèmes d’initialisation : la Manjaro Linux en « saveur » Xfce.

J’ai donc récupérer l’ISO de la Manjaro Linux 15.09 « classique » et sa version avec OpenRC. La seule différence visible, en dehors de la présentation générale et le jeu d’icones différents, c’est l’absence de certains outils sur l’image ISO de la version OpenRC : manque à l’appel des outils comme LibreOffice 4.4, Steam, quelques outils liés à internet (Pidgin, Mozilla Thunderbird) et quelques outils multimédia (comme VLC ou encore Guayadeque).

Je les ai installée dans les deux machines virtuelles VirtualBox pour comparer l’utilisation générale. La différence ici, c’est que l’ISO avec OpenRC ne propose qu’un installateur en mode semi-graphique.

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Slackware Linux « 14.2 » presque béta : deux ans d’attente pour « ça » ?

Mai 2015. J’écris un article sur la branche « current » de la Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1. Dans l’article en question, j’avais installé une Slackware Linux 14.1 avec KDE SC mis à jour par la suite. Je concluais l’article ainsi :

Le saut des versions en un an et demi est quand même impressionnant. Les logiciels proposés sont assez frais, et montre que l’une des plus anciennes distributions GNU/Linux encore en vie montre qu’elle sait se défendre.

Maintenant, reste à la question qui tue : à quand la sortie de la nouvelle Slackware Linux stable ?

Il y a une grosse semaine – au moment où je rédige cet article, le 26 novembre 2015 – un des grands noms du monde Slackware, Eric Hameleers, propose une version live de la Slackware Linux « 14.2 » (nom à officialiser) en presque béta.

L’annonce est classique, même si une phrase me fait penser que l’inutile guerre des systèmes d’initialisation continue de polluer la vie de la communauté linuxienne :

[…]Basically eudev contains the udev code as found in the systemd sources, but then stripped from all standards-violating systemd crap and with a sane build system.[…]

Comment traduire cela ?

Fondamentalement eudev contient le code d’udev que l’on trouve dans les sources de systemd, mais dépouillé de tous les merdes de systemd violant les standards et avec un système de construction saine.

Simple remarque en passant : je m’en contrefous comme de ma première couche culotte de savoir si ma distribution GNU/Linux se base sur sysVinit, OpenRC, runit ou encore systemd. Tout ce que je veux, c’est qu’elle fonctionne. Point barre.

Bref, passons sur cette inutile guerre, encore plus inutile que la guerre des éditeurs, à savoir vi(m) contre emacs, et revenons à la Slackware Linux Current. Pour changer un peu, je suis parti d’une Slackware Linux 14.1 avec uniquement Xfce dans une machine VirtualBox. J’ai décidé de virer KDE SC pour l’article en question.

Ensuite, comme pour l’article du mois de mai, après avoir fait prendre en compte les dépots de paquets pour la version current de la Slackware Linux, j’ai fait lancer le trio infernal pour la mise à jour :

slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

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Dans le petit monde des installateurs graphiques pour distributions GNU/Linux Archlinux et apparentées, il y a Calamares, Cnchi et les autres.

S’il y a bien un sujet qui fait couler de l’encre électronique dans le petit monde des distributions GNU/Linux, c’est celui de l’indispensable outil d’installation.

Si certaines distributions sont restées accrocs à la ligne de commande, comme la ArchLinux, la Slackware, la Debian GNU/Linux en partie ou encore la famille Gentoo, la plupart utilisent des installateurs semi-graphique voire complètement graphique.

Si on se limite à la famille des Archlinux et apparentées, il y a des très bons outils, comme Calamares – qui se répand pas mal en ce moment – ou encore CnChi proposée par NumixOS Antergos.

Mais il y a aussi des installateurs fait maison, par des projets comme la Parabola GNU/Linux-libre qui propose une ISO avec Mate Desktop qui est déclarée comme installable. On peut y lire : « Live ISO image for installation and recovery (with MATE Desktop Environment). »

Inutile de traduire ici. J’ai donc récupéré l’image ISO puis j’ai lancé Qemu. VirtualBox s’étant révélé inutilisable avec la Parabola GNU/Linux-libre dans les tests rapides que j’ai pu faire avant de rédiger l’article.

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Ah, les stars de Youtube, la phobie de la transparence et l’article 20 de la LCEN de 2004.

J’avais envie en ce jeudi matin, lendemain de la célébration de l’inutile boucherie et répétition générale du deuxième conflit mondial, de revenir sur une affaire qui a fait bruité récemment la toile francophone.

Tout commence avec un article du Monde, en date du 9 novembre qui met les pieds dans le plat : « Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix : le business trouble des youtubeurs »

Le morceau de résistance de l’article :

Mais dans le joli petit monde tout rose des vidéos en ligne, il y a des questions à ne pas poser. Celle de leur rémunération, notamment, comme l’a appris France Info à ses dépens. « Parce qu’on a osé demander en interview à une jeune youtubeuse si elle était payée, son attaché de presse, furieux, a annulé tous les autres entretiens prévus et a convaincu l’agent des poids lourds Norman, Cyprien et Squeezie de faire de même », raconte la journaliste Sandrine Etoa-Andegue dans un article sur le « business des youtubeurs ».

Que c’est mal de demander de la transparence. À moins que les personnes en question, vivant de placement publicitaires plus ou moins bien planqués ont signés des contrats du genre : « Si tu parles de ta rémunération, on te coupe les vivres ? »

Ou invoquera-t-on le tabou judéo-chrétien sur l’argent qui est une saloperie par conception pour étouffer la question ?

Sa majesté Korben a posté un article qui fait penser à la défense d’une classe précise et maltraité par les méchants internautes et par la méchante télévision, les youtubeurs célèbres. Je ne reviendrais pas sur son article bien écrit, mais seulement sur la dernière phrase :

« …Et au diable tout le reste. »

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Gnome 3.18.x : 8 jours et puis s’en va.

Basta ! Marre ! Assez ! Fini ! Game over ! C’est ainsi que je peux résumer rapidement mon expérience de retour avec Gnome 3.18.x. Je suis colérique ? Non, très peu 🙂

Simplement, que j’ai l’impression de me retrouver en face d’un Nivelle qui refuserait d’arrêter d’envoyer des troupes à l’assaut du plateau de Craonne alors que la bataille est mal engagée, et que les nids de mitrailleuses fauchent des vagues entières de poilus.

Pour reprendre les mots de Michel Albert Jean Joseph Ybarnégaray dit Jean Ybarnégaray (1883-1956), vétéran de la boucherie du Chemin des Dames : « La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue. »

Pour garder toute proportion entre la boucherie inutile de l’offensive Nivelle qui fit 350 000 victimes dans les deux armées entre avril et octobre 1917, pour un gain de terrain au mieux symbolique et l’entêtement des développeurs de Gnome Shell à ne pas réintégrer certaines fonctionnalités, il n’y a pas grandes différences. Il y a deux trucs qui m’ont fait vraiment tiquer.

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L’utilisation bureautique pour les distributions GNU/Linux restera une illusion encore longtemps…

…n’en déplaisent aux codeurs de talents qui développent des trésors d’ingéniosité pour rendre l’informatique alternative au duo MS-Windows / Apple MacOS-X plus simple d’accès et plus attractive. Il est vrai que les guerres intestines entre les développeurs n’aide pas vraiment. C’est peu que de le dire.

Il suffit de s’abonner à la liste de publication de la Devuan pour voir à quel point le fork est plus idéologique que technologique, même si les thuriféraires de Devuan affirme le contraire. Je me suis abonné à la liste dng en mode « résumé » pour ne pas être surchargé par les messages. Il ne se passe pas deux ou trois jours sans qu’un billet assassin sur la sacrilège technologie systemd ne soit publié.

On a l’impression d’être dans la cour d’une école maternelle et voir des mioches se battre pour un paquet de billes. Une forme d’expression informatique du « C’était mieux avant, alors pourquoi changer ? »

Bref, ce n’est pas une image très agréable à regarder. Je ne reviendrais pas sur les étroniciels et squaticiels qui sont une autre plaie du logiciel libre et qui lui nuisent plus qu’autre chose.

On me répondra : c’est une expression du fork, et il faut le laisser exister. Soit. Mais doit-on accepter les forks compulsifs qui n’apportent rien d’autre que de la confusion et de la pollution visuelle ? Éternel débat auquel je n’ai pas envie de m’attaquer de nouveau aujourd’hui.

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