Ah, les stars de Youtube, la phobie de la transparence et l’article 20 de la LCEN de 2004.

J’avais envie en ce jeudi matin, lendemain de la célébration de l’inutile boucherie et répétition générale du deuxième conflit mondial, de revenir sur une affaire qui a fait bruité récemment la toile francophone.

Tout commence avec un article du Monde, en date du 9 novembre qui met les pieds dans le plat : « Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix : le business trouble des youtubeurs »

Le morceau de résistance de l’article :

Mais dans le joli petit monde tout rose des vidéos en ligne, il y a des questions à ne pas poser. Celle de leur rémunération, notamment, comme l’a appris France Info à ses dépens. « Parce qu’on a osé demander en interview à une jeune youtubeuse si elle était payée, son attaché de presse, furieux, a annulé tous les autres entretiens prévus et a convaincu l’agent des poids lourds Norman, Cyprien et Squeezie de faire de même », raconte la journaliste Sandrine Etoa-Andegue dans un article sur le « business des youtubeurs ».

Que c’est mal de demander de la transparence. À moins que les personnes en question, vivant de placement publicitaires plus ou moins bien planqués ont signés des contrats du genre : « Si tu parles de ta rémunération, on te coupe les vivres ? »

Ou invoquera-t-on le tabou judéo-chrétien sur l’argent qui est une saloperie par conception pour étouffer la question ?

Sa majesté Korben a posté un article qui fait penser à la défense d’une classe précise et maltraité par les méchants internautes et par la méchante télévision, les youtubeurs célèbres. Je ne reviendrais pas sur son article bien écrit, mais seulement sur la dernière phrase :

« …Et au diable tout le reste. »

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Bandcamp, un site qui respecte les revenus des artistes qui s’y présentent ?

J’ai remarqué une tendance lourde. De plus en plus d’artistes – qui utilisent les licences libres ou en « Tous Droits Réservés » – se présentent sur Bandcamp et proposent leur musique à l’écoute et à la vente.

Je me suis demandé : combien touche un artiste ou un groupe quand je lui achète son album ? Je vais prendre l’exemple de l’album « Crimson » de Hudson que j’ai acheté il y a une grosse semaine. Le digipack de toute beauté est proposé à 10$. En comptant les frais de port, ma « douloureuse » a été de 18$ (soit 14,37 €) pour un album qui serait de toute façon introuvable dans le commerce.

Bandcamp prélève 15% des sommes versées pour faire fonctionner l’infrastructure. Donc, sur les 18$ d’origine, cela représente : (18 * 15) / 100 = 2,7$.

Reste donc 15,3$. Paypal prélève par défaut 2,9% + 0,30$ par transaction. Ce qui nous donne le calcul suivant : ((15,3 * 2,9)/100) + 0,30 = 0,74$

Donc, sur les 18$ versés, 14,56$ reviendont à l’artiste pour faire l’envoi du digipack. Soit, 80,88% du total que j’ai versé à l’achat, en ayant en plus une version numérique qui commence au mp3 320…

Autant dire que l’artiste est vraiment gagnant dans l’histoire, car il serait étonnant de voir de tels gain pour les créateurs sur les plateformes classiques, et aussi pour les artistes passant par les majors du disque.

Et ne pensez pas qu’il n’y a que des illustres inconnus… Il y a aussi des artistes plus « connu » qui l’utilise… Par exemple,  une certaine « Coeur de Pirate » ! Pour info, son dernier album en version numérique coute 9$ canadien, soit 6,84€ (presque aussi cher que sur Amazon mp3) et que l’on peut l’avoir en mp3 320, en flac ou encore en ogg vorbis…

Maintenant, à vous de voir si vous pensez que ce site est une opportunité pour avoir de la musique pas trop chère et qui rémunère correctement les artistes 🙂