PubliAddict : Et merdre, j’ai encore eu raison une fois de plus… Comme c’est bête :)

Il y a un peu plus d’un an, je parlais de l’énième service de rémunération contre de la visualisation de publicités, PubliAddict en précisant que c’était la nouvelle tentative d’un modèle qui ne pouvait pas fonctionner, et qui n’a jamais vraiment fonctionné.

Dans le dit article, je sortais quelques phrases assassines du genre :

[…]
Si le site existe encore en 2016, ce sera beau pour lui ! 😀
[…]
Sans oublier que le principe du surf rémunéré a prouvé de nombreuses fois que cela ne fonctionne pas. Ou simplement pour les anciens inscrits, en respectant un schéma type pyramide de Ponzi.
[…]
En espérant que cela se produise, mais vu l’histoire du surf rémunéré, je reste plus que circonspect.

Le « cela » de la dernière phrase concernant le paiement des 30€, premier palier de rémunération.

Le fondateur de PubliAddict se fendit d’un droit de réponse que je repris verbatim. Le morceau de choix ?

[…]En définitive, Je pense que vous avez parfaitement défini votre statut de « vieil internaute ». Vous conseillez à quelqu’un qui a la possibilité de gagner quelque chose de fuir. C’est très curieux comme raisonnement. Je ne sais pas si nous existerons encore en 2016. En tout cas, nous avons suffisamment de fonds pour rémunérer nos membres pendant plusieurs mois.[…]

Il ne pensait pas si bien dire.

Je suis retourné sur le site de DVI43 qui avait parlé en premier de PubliAddict. En lançant une recherche sur le site, je suis tombé sur cet article dont le titre a le mérite d’être clair, en date du 3 octobre 2015 : « Publiaddict … c’est fini et c’est officiel ! »

L’entreprise en question derrière cet énième service de surf sponsorisé a été placée en liquidation judiciaire le 25 août 2015 !

C’est terrible d’avoir été dans le vrai dès le départ. Le sel dans l’histoire ? C’est un message sur le compte facebook de cet ancien service posté en juillet 2015.

[…]
Comme nous vous l’avions expliqué il y a quelque temps, notre business model fonctionne grâce à deux parties indispensables : notre communauté et nos annonceurs. Malheureusement, le nombre d’annonceurs participant à notre projet n’est pas suffisant pour que le modèle soit viable. Aujourd’hui, les investisseurs constatent que la situation n’est pas stable. Ils sont sceptiques et ne désirent pas continuer ou tout simplement s’engager à nos côtés.
[…]
Le site PubliAddict est donc en fermeture provisoire, dans l’optique de mieux vous contenter.

Aujourd’hui, ce long sommeil est nécessaire. Nous vous informerons de la suite des événements, et de l’avancée du projet tout au long de ce temps de repos.
[…]

La preuve en vidéo, même si je n’ai pas vérifié si le site de PubliAddict répond encore ou pas.

Donc, quite à passer pour un vieux con d’internaute, dès que vous voyez un service qui propose de vous donner quelques piécettes contre de la publicité : FUYEZ !!!

Besoin d’être plus clair ? Dommage pour les deux ou trois emplois qui avaient été créés par cette boite, mais un modèle de rémunération par le visionnage de publicités restera non viable.

8 réflexions sur « PubliAddict : Et merdre, j’ai encore eu raison une fois de plus… Comme c’est bête :) »

  1. Alors la je me demande comment on peut encore tomber dans le piège , ça n’a jamais marché ce système , je me souvient quand j’avais 10-11 ans il y’a bien longtemps j’ai essayé d’utiliser ces sites pour payer l’abonnement de mon MMO via code audio

    et malgré le fait que sa représentait une somme dérisoire ça ne marchait pas , alors penser faire du chiffre avec ces services c’est de la bêtise plus qu’autre chose

    le seul moyen qui a été fiable pour gagner de l’argent sans investissements c’est le minage de bitcoin a une époque

  2. Et c’est qui le produits ? Écoutez-donc à ce sujet l’édifiante histoire d’Oreka à la glorieuse époque de Wanadoo, Club-Internet, AOL, Infonie… des modems 64 ko et des connexions payantes à la durée. Oreka irrupta sur le marché en proposant du temps de connexion gratuite contre l’installation d’un bandeau pub permanent dans l’ordi. Pas sur les sites mais bien incrustés en haut de l’écran. Le logiciel profitait d’une connexion pour charger des bandeaux pub qui pouvaient ainsi défiler même lorsque l’ordi était offline (c’est à dire – à l’époque – la plupart du temps). Sachant que les écrans standards faisaient à l’époque 640 x 480 px ou 1024 x 768 pour les plus fortunés.

    Arriva ce qui devait arriver. Les premiers furent servis. Les suivant entassés dans des listes d’attente de plus en plus longues (1 mois, 2 mois…) Les serveurs ne tinrent pas la charge. Le système s’écroula en quelques mois sous sa propre bêtise et sous celle de tous ces internautes – et ils sont nombreux – qui se croient toujours plus malins que les autres parce qu’ils s’engouffre dans la dernière promo à la mode c’est à dire celle dans laquelle tout le monde s’engouffre en même temps.

    1. Simple remarque : les modems était au maximum en 56 kbps, avec deux normes concurrente : de mémoire, une s’appellait X2. L’autre ?

      Le seul moyen d’avoir du 64 kbps, c’était d’utiliser une connexion ISDN.

      1. J’ai eu effectivement un doute sur le 64 ko. C’est tellement loin tout ça 😉 En tous cas, j’ai vécu Oreka en tant que vendeur informatique chez Auchan (à l’époque des cd de connexion AOL, Wanadoo, qu’est-ce qu’ils s’en foutaient de polluer à l’époque…) C’était proprement hallucinant…

Les commentaires sont fermés.