Slitaz GNU/Linux : la distribution poids plume de qualité.

Les distributions GNU/Linux sont devenues de plus en plus gourmandes en ressources au fil des années, au point que le format CD est peu à peu abandonné. Mais il y a des exceptions qui confirment la règle, et c’est le cas de la Slitaz GNU/Linux, une distribution créée à partir d’une feuille blanche au milieu des années 2000.

Je tiens à remercier le gentil lecteur qui m’a fait me souvenir par courrier électronique de l’existence de cette distribution.

Car son fonds de commerce, c’est la légèreté avant tout, je cite la page d’accueil :

SliTaz est un système GNU/Linux fournissant un bureau ou un serveur complet dans moins de 30Mb.

Et on peut lire un peu plus loin : « Un système racine d’environ 100 Mb et des images ISO de moins de 30 Mb. »

Autant dire que c’est de l’ultra-léger. J’ai donc récupéré l’ISO stable et j’ai lancé le tout dans une machine qemu allégée. La dernière version officielle, c’est la 4.0 sortie en avril dernier.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom slitaz-4.0.iso -boot order=cd &

J’ai démarré en choisissant le français pour avoir l’ensemble dans la langue de Molière par la suite. On se retrouve dans un environnement lxde. L’installation et la gestion du système se fait dans un outil centralisé du nom de TazPanel.

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AtlasX, quand Debian GNU/Linux 6.0 se marie avec Enlightenment.

AtlasX est une distribution Linux dédiée aux machines peu puissantes, et agées, dixit la page d’introduction où on peut lire :

AtlasX: The next generation Desktop Operating System suitable for 10 year old and newer pc’s, mini computers, laptops and netbooks

Ce qu’on peut traduire par :

AtlasX: La prochaine génération de système d’exploitation de bureau utilisable pour des PCs de 10 ans d’age ou plus jeunes, mini-ordinateurs, portable et netbooks.

Après avoir récupéré l’ISO du DVD, j’ai lancé la machine virtuelle habituelle, en 32 bits cette fois. Quand même, une ISO de taille DVD pour des machines de 10 ans d’age, je trouve cela un peu étrange.

Et pour reproduire les standards d’une machine ancienne, je n’ai pris que 32 Go pour le disque virtuel.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom atlasx_x86-32_dvd.iso -boot order=cd &

La distribution est vraiment très conservatrice pour sa base : c’est une Debian GNU/Linux 6.0.4 en dessous.

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Crux 2.8 : si vous aimez l’austérité, c’est pour vous.

Avec la Crux, depuis deux versions majeures, c’est une grande histoire du type « je t’aime, moi non plus ». C’est une distribution minimaliste, qui installe une base minimale (on peut rajouter Xorg dès l’installation), et qui propose de mettre à jour et de rajouter des logiciels en utilisant les ports à la BSD. Un peu comme Gentoo, en plus rapide à installer.

Assez simple dans sa conception, au point que les idées utilisées par la Crux aurait servi de base à la Archlinux.

J’ai récupéré hier l’image ISO en 64 bits, via son espace de téléchargement officiel, en attendant que la version 3.0 de la Crux soit uniquement en 64 bits, du moins, ce qu’on pourrait déduire de ce courrier

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www.obra.se/c64/2.8/crux-2.8-x86_64.iso
–2012-11-03 11:09:03– http://www.obra.se/c64/2.8/crux-2.8-x86_64.iso
Résolution de www.obra.se (www.obra.se)… 85.229.214.113
Connexion vers www.obra.se (www.obra.se)|85.229.214.113|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 269484032 (257M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «crux-2.8-x86_64.iso»

100%[======================================>] 269 484 032 284KB/s ds 12m 50s

2012-11-03 11:21:54 (342 KB/s) – «crux-2.8-x86_64.iso» sauvegardé [269484032/269484032]

Et on lance la machine virtuelle.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom crux-2.8-x86_64.iso -no-frame --boot order=cd &

L’installateur est très simple, mis à part le partitionnement. Le guide est très bien conçu et il suffit de le suivre. Par sécurité, pour ce test, j’ai utilisé le partitionnement suivant :

  • sda1, en ext3, 10 Go, pour /
  • sda2, swap de 4 Go
  • sda3, en ext3, le reste pour /home

Pourquoi de l’ext3 ? J’ai voulu rester prudent avec lilo. Pour la partition /home, c’est une fausse manipulation… Des choses qui arrivent 😉

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Que devient la Paldo GNU/Linux, distribution au syndrome YAPF ?

En février 2010, je parlais de la première fois de la distribution Paldo GNU/Linux qui souffre du syndrome YAPF, car il propose un outil de gestion de paquets basé sur Mono, upkg.

Et en decembre 2011, je faisais un bilan de la distribution qui continuait tranquillement son chemin.

Le courrier électronique d’un lecteur, que je remercie au passage, m’annonce que QuebecOS a parlé de cette distribution qui a choisi de devenir une rolling release.

J’ai donc récupéré la dernière ISO stable de la Paldo GNU/Linux, et fait chauffer wget par la suite.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www.paldo.org/paldo-live-cd-x86_64-stable.iso
–2012-11-03 09:18:58– http://www.paldo.org/paldo-live-cd-x86_64-stable.iso
Résolution de www.paldo.org (www.paldo.org)… 176.9.46.218
Connexion vers www.paldo.org (www.paldo.org)|176.9.46.218|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 736598016 (702M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «paldo-live-cd-x86_64-stable.iso»

100%[======================================>] 736 598 016 1,70MB/s ds 8m 7s

2012-11-03 09:27:06 (1,44 MB/s) – «paldo-live-cd-x86_64-stable.iso» sauvegardé [736598016/736598016]


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom paldo-live-cd-x86_64-stable.iso -no-frame --boot order=cd &

Une fois démarré, un environnement Gnome 3.6.x nous accueille. L’ensemble est très rapide au démarrage. Il faut cependant penser à modifier l’agencement clavier qui est en qwerty par défaut.

Pour l’installation, un outil est fourni. Le gros point noir, c’est que soit je ne sais pas très bien utilisé l’outil des gestion de disque, soit il faut passer par un partitionneur tiers.

J’ai donc pris l’option de lancer cfdisk en tant que root en terminal. Un peu rustique, mais cela m’a permis d’avancer tranquillement par la suite.

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Dans le genre distributions Linux dont on se demande l’utilité, j’ai demandé Mozillux.

On peut trouver pire que la PearOS – je vous recommande l’excellent article de Clapico – dans le domaine des k/x/l/ubuntu revampées. J’ai nommé Mozillux. Elle se veut être une distribution qui propose, je cite :

Des logiciels Mozilla dans une distribution Linux, sur mesure.

Euh, question complètement bête, ce n’est déjà plus ou moins le cas de la plupart des distributions linux classiques ?!

Derrière un site qui est assez étrange présenté dont la moitié des pages est soit en construction, soit sont purement commerciales, on peut télécharger une ISO via l’espace de téléchargement de… Free !

Déjà, ça donne pas trop envie. Mais, bah, vivons dangereusement. J’ai donc récupéré l’ISO de la version 12.10.1 zipée, je l’ai désarchivée.

Le plus marrant, c’est la vente de matériel avec la distribution préinstallée, à des prix défiants toute forme de… santé mentale ? 20  € pour une clé USB préinstallée ? Voire même 150 € pour un disque de 500 Go avec une installation cryptée (ou plutôt chiffrée en bon français) ?

Et comme on peut très bien tester une distribution dans une machine virtuelle, n’en déplaise à certaines personnes auxquelles j’ai dédié un billet récemment, j’ai lancé une machine virtuelle Qemu-kvm.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom mozillux-dist-hybrid.iso -no-frame --boot order=cd &

Après le démarrage, j’ai lancé l’installation de la distribution. Alors que le fichier récupéré s’appelle Mozillux-12.10.1.zip, c’est une Lubuntu 12.04.1 LTS qui s’installe…

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Même si Microsoft Windows 8 se révèle être un fiasco, c’est du 100% gagnant pour Microsoft.

Derrière ce titre un peu tapageur se cache une vérité : Microsoft sait parfaitement qu’il peut se planter avec Microsoft Windows 8. Et pour au moins deux raisons.

La première ? Elle concerne la fin du support étendu des Microsoft Windows XP SP3, Vista SP2 et 7 SP1. Les dates sont intéressantes à regarder.

2014 : en avril, c’est la fin du support étendu pour l’honorable MS Windows XP. Donc sur les machines trop vieilles ou pas assez puissante pour faire fonctionne un de ses successeurs, Microsoft Windows XP sera utilisable, même s’il ne recevra plus le moindre correctif de sécurité.

2017 : en avril, c’est au tour du peu aimé Windows Vista. Mais nombre d’utilisateurs sont passés à Microsoft Windows 7 lors de sa sortie. Même s’ils restent des irréductibles, le peu aimé Microsoft Windows Vista restera utilisable pendant près de 5 ans.

2020 : en janvier, c’est au tour du pas trop mauvais Microsoft Windows 7 de tirer sa révérence.

Donc, jusqu’en 2020, et sauf coup dur, Microsoft pourra proposer des Microsoft Windows de plus ou moins bonne qualité. Il y aura toujours le matelas de sécurité qu’est Microsoft Windows 7 (ou 9 si la « logique » d’un Microsoft Windows sur deux qui n’est pas à garder trop longtemps sur le disque dur est conservée).

La deuxième raison ? Le précédent de 2007 avec la sortie de Microsoft Windows Vista.

Au lieu d’aller vers des solutions libres de qualité croissante, mais d’obésité croissante aussi, l’utilisateur restera dans un écosystème logiciel qu’il connait. Sur 100 déçus d’une version, 80 mettront ou se feront remettre la version précédente, 10 resteront malgré tout, 5 à 8 économiseront pour s’équiper d’une machine à la pomme, et le restant découvrira l’informatique à base de logiciel libre.

C’est encore plus vrai en entreprises qui ont souvent des migrations qui se font sur le long terme. Les opportunités pour le logiciel libre sont très faibles. Cela me fait rire de voir des « évangélistes libristes zélés » (houla, un double pléonasme !) promouvoir à corps et à cri des techniques dont la plupart des utilisateurs se contrefichent.

La Free Software Foundation, qui mène souvent des combats justes, est tombé dans sa caricature avec l’article sur Microsoft Windows 8, traduit sur ce site.

L’idée de départ est bonne, les arguments sont vrais, mais il faut le dire au haut parleur : l’utilisateur lambda, il s’en contrefout comme de sa première couche-culotte ou de sa première layette pour les plus agés, des arguments avancés. Il veut utiliser sa machine au mieux, point barre.

Même si le logiciel libre a envahi les réseaux et de nombreux outils que nous utilisons quotidiennement, la duopole Microsoft-Apple ne le laissera jamais s’imposer.

D’ailleurs, en dehors des guerres intestines qui traversent le logiciel libre, il restera durant encore longtemps, et ce malgré des distributions de qualité croissante un épiphénomène.

Un épiphénomène d’utilisateurs à la pilosité envahissante, avec des logiciels aux noms imprononçables, à la limite de la secte, avec une adoration pour des notions étranges comme le respect de l’utilisateur, de la confidentialité des données, et surtout, avec des logiciels qui sont libres et surtout gratuits, en notre époque commerciale où le gratuit signifie illégal.

Les distributions GNU/Linux pour puriste : quel bilan actuellement ? Ultime partie.

Après la Blag Linux et la Dragora Linux, la gNewSense et la Parabola GNU/Linux, passons à la fin de la liste. Note : les captures d’écrans et vidéos ont été effectuées les 30 et 31 octobre. Ben ouais, j’aime dormir la nuit 😉

Et on commence avec du lourd. La Trisquel GNU/Linux qui est actuellement en version 5.5. Basée sur Ubuntu, la dernière fois que j’en ai parlé, c’était à l’époque de la sortie de la 5.0, et j’avais été assez agréablement surpris par la qualité de l’ensemble. J’ai récupéré l’image multilingue pour avoir directement l’OS en français dès le premier démarrage.

D’ailleurs, le système semble prendre ses aises, avec 6,6 Go demandés à l’installation. Il faut préciser que toutes les traductions supportées sont installées. Donc que l’on peut gagner pas mal de place en virant les traductions inutilisées.

La 5.5 est affublée de l’acronyme STS, qui signifie : Short Term Support, donc une version support court terme. Elle se base sur la Ubuntu 11.10.

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Les distributions GNU/Linux pour puriste : quel bilan actuellement ? Deuxième partie.

Après la Blag Linux et la Dragora Linux, passons donc à la gNewSense et la Parabola GNU/Linux.

La gNewSense est basée sur ubuntu, et uniquement disponible en 32 bits. Le lancement semble coincer avec qemu, au niveau graphique, rien ne s’affichant à part l’écran annonçant qu’il y a un problème.

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Les distributions GNU/Linux pour puristes : quel bilan actuellement ? Première partie.

Pour les barbus de chez barbus, les puristes de chez les puristes, il ne faut utiliser aucun logiciel non libre. Le saint Graal des puristes. Ayant pris la liste des distributions officiellement déclarées « compatibles » avec les idéaux de la Free Software Foundation, je n’ai conservé que celle qui ont pour but d’être aussi neutre que possible sur le plan de l’utilisation qu’on peut en faire.

J’ai donc pris par ordre alphabétique :

  1. La Blag Linux
  2. La Dragora
  3. La gNewSense
  4. La Parabola GNU/Linux
  5. La Trisquel
  6. La Ututo
  7. La Venenux

Dans cette première partie, je vais parler de la Blag Linux et de la Dragora Linux. Pour chacune d’entre elle, j’ai récupéré, si c’est possible, la version 64 bits. Et chacune dans une machine virtuelle qemu, en recyclant le disque dur virtuel utilisé.

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Que devient la Sidux, euh, je voulais dire Aptosid ?

La seule fois que j’avais testé Aptosid, distribution qui veut apporter la version Debian GNU/Linux unstable au linuxien lambda, c’était en juin 2010. En mai dernier, je parlais de son fork communautaire.

Et il faut dire que l’actualité de la Sidux est assez morne : rien de nouveau sur la sortie de la version Thanatos mis à part l’annonce de la disponibilité de t-shirts en août dernier.

J’ai donc récupéré la dernière image de la Sidux disponible, avec wget :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://debian.tu-bs.de/project/aptosid/release/aptosid-2011-03-ponos-xfce-amd64-201112312100.iso
–2012-10-29 09:20:50– http://debian.tu-bs.de/project/aptosid/release/aptosid-2011-03-ponos-xfce-amd64-201112312100.iso
Résolution de debian.tu-bs.de (debian.tu-bs.de)… 134.169.172.5
Connexion vers debian.tu-bs.de (debian.tu-bs.de)|134.169.172.5|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 514850816 (491M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «aptosid-2011-03-ponos-xfce-amd64-201112312100.iso»

100%[======================================>] 514 850 816 897KB/s ds 7m 14s

2012-10-29 09:28:04 (1,13 MB/s) – «aptosid-2011-03-ponos-xfce-amd64-201112312100.iso» sauvegardé [514850816/514850816]

Et j’ai fait chauffer mon qemu 🙂


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom aptosid-2011-03-ponos-xfce-amd64-201112312100.iso -no-frame -boot order=cd &

L’installation a été très simple, le seul hic a été qu’il a fallu définir à la main le partitionnement du disque dur.

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