Vieux Geek, épisode 229 : Les Amstrad PC 1512 et 1640

Amstrad est connu en informatique pour sa gamme d’Amstrad CPC et CPC+, ordinateurs mythiques sur lequel nombre de personnes ont commencé. J’en fais partie. J’ai déjà eu l’occasion de nombreuses fois sur le blog de parler d’Amstrad dans des billets vieux geeks ou encore à l’occasion de sorties comme celle de « The Shadows of Sergoth » en 2018.

Mais Amstrad a aussi proposé des ordinateurs compatibles PC. Le standard commençait à prendre son envol, et en 1986-1987, deux modèles vont sortir : les PC 1512 et 1640. Respectivement équipés de 512 et 640 Ko de mémoire vive, ils utilisaient un 8086 à 7 ou 8 Mhz (un monstre de puissance en comparaison du 8088 à 4,77 Mhz du premier IBM PC en 1981). Ils proposaient un ou deux lecteurs de disquettes en 5,25 pouces d’une capacité de 360 Ko.

Autant dire des monstres pour l’époque. À la différence des nombreux clones de PC de l’époque, en plus de MS-DOS 3.2, ils utilisaient GEM 2.0 comme interface graphique. Souvenez-vous qu’en 1985 MS-Windows 1.0 sortait. Autant dire que tout pouvait être mieux que le produit de Microsoft.

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Vieux Geek, épisode 228 : Magic WB, un Workbench plus joli pour l’Amiga.

Cet article est la suite de l’épisode précédent où je parlais de WindowBlinds. En effet, durant que je préparais et que j’enregistrais la vidéo sur WindowBlinds, je me suis souvenu de l’équivalent proposé pour le Workbench de l’Amiga, Magic WB.

L’AmigaOS avait – et a toujours – un excellent OS bien que son interface graphique fut un brin rustique jusqu’à l’époque de l’AmigaOS 3.5. Je n’ai connu que le Workbench 3.0 avec mon Amiga 1200 en 1994-1995. Mais je dois dire que je bavais d’envie sur les images du Magic WB qui paraissaient dans les magazines.

Cependant, installer le Magic WB tout seul ne suffisait pas. Il fallait rajouter – sauf erreur de ma part – les outils MUI pour Magic UI. Oui, c’est très inventif tout cela.

Magic UI est un ensemble graphique mis au point par Stefan Stuntz, développé entre 1992 et 2013 si j’en crois son site officiel, bien qu’il semblerait qu’une version majeure 5.0 soit sortie en 2015. MUI a été utilisé par de nombreux logiciels, comme des navigateurs web (iBrowse, Orygin ou encore Voyager), l’application de rendu Aladdin4D ou encore par l’environnement Ambient qui est l’interface graphique de MorphOS.

Magic WB a été développé par Martin Huttenloher. Il permet d’avoir un Workbench largement plus esthétique et plus agréable à l’oeil. Cependant, c’est un shareware assez limité sur certains plans, comme vous le verrez dans la vidéo ci-après. J’ai utilisé sa version 2.1p, librement téléchargeable sur Aminet.

Note : un bug de l’enregistreur a fait que je n’ai pas les sons de la machine virtuelle pris en compte 🙁

Vous avez pu le voir, on est dans un rendu qui est franchement plus joli, mais qui était parfois incompatible avec certains jeux. Car il faut rester honnête… En dehors du jeu, qui a utilisé une machine Amiga pour des tâches plus productives ? 🙂

Vieux Geek, épisode 227 : Windows Blinds de Stardock

La personnalisation de l’environnement de bureau en informatique, c’est aussi vieux que les environnement eux-mêmes. À l’origine, ils ont été conçus pour être pratique, mais la beauté était secondaire. J’ai déjà parlé des conversions complètes comme Calmira qui donnait une apparence et une ergonomie comparable à celle de MS-Windows 95 sur MS-Windows 3.1x.

Ou encore du New Shell pour faire tester l’interface du futur MS-Windows NT 4.0, sans oublier le Workplace Shell pour faire migrer des utilisateurs vers OS/2.

Microsoft proposa pour MS-Windows 95 et 98 (pour la suite, je ne suis pas sûr), des extensions dites Microsoft Plus. Dans les dites extensions, il y avait des thèmes différents qui modifiaient la police d’affichage, les couleurs, l’ambiance sonore, le jeu d’icones et le fond d’écran. Cependant, le reste était identique. Impossible d’avoir un thème à la MacIntosh par exemple.

C’est ici que Stardock arriva et proposa à partir de 1998 son partagiciel (ou shareware) Windows Blinds. Se limitant principalement à l’affichage des fenêtres, cet outil de modification graphique du thème. On pouvait ainsi avoir une interface recopiant un peu mieux celle d’OS/2, de Mac ou encore d’avoir quelque chose de complètement différent et complètement inspiré science-fiction.

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Vieux Geek, épisode 226 : Bloodwych, un premier Dungeon Master pour ordinateurs 8 et 16 bits…

Avoir un jeu à la Dungeon Master, c’est un grand avantage pour un OS ou pour une marque d’ordinateurs précis. S’il a fallu attendre 2018 pour voir arriver l’excellent « The Shadow of Sergoth », ce n’était cependant pas la première tentative de proposer un clone de Dungeon Master sur Amstrad CPC et aussi sur C64 et même ZX Spectrum !

En 1989, Bloodwych sort. Développé par Image Works, il est disponible pour Amiga, Atari ST, MS-DOS, Amstrad CPC et C64. C’est la version CPC que j’ai connu. On peut y jouer seul ou à deux indépendamment. On dirige une équipe de 4 personnages à choisir dans les 4 couleurs du jeu de cartes : Pique pour les combattants, carreaux pour les assassins, trèfle pour les magiciens, et coeur pour les aventuriers.

L’histoire ? On est le champion de Trazere qui doit recruter trois autres champions pour s’enfoncer dans le donjon labyrinthique de Zendick pour lui régler son compte. Du grand classique donc.

Le jeu est très complet, on a droit à une trentaine de sorts pour les personnages, on peut faire dormir les personnages, jouer la diplomatie, et plein d’autres choses. Complet et complexe je dirais. J’ai donc fait un aperçu rapide de ce jeu en version Amstrad CPC et C64, trouvant cette dernière un peu plus fine graphiquement parlant.

Il y a bien entendu des défauts : on sent que le jeu a été développé pour la souris et au clavier, c’est une galère sans nom à gérer. C’est assez beau pour du 8 bits, même si je trouve les graphismes de l’Amstrad CPC un peu trop carré. L’excellent « The Shadows of Sergoth », bien que mono-joueur s’en tire mieux ici.

Je n’ai pas accroché à Bloodwych, mais il n’est pas impossible que ce soit lié au fait que je ne suis pas un super fan des jeux de rôles compliqués 🙂

Vieux Geek, épisode 225 : GS/OS, l’OS qui n’avait presque rien à envier au système du MacIntosh

Dans l’épisode 206, j’évoquais un port peu connu de Wolfenstein3D, celui pour l’Apple II GS. Cet ordinateur, ultime avatar de la lignée de l’Apple II a vécu en parallèle des premiers Mac, ceux basés sur des processeurs Motorola 68000, entre 1986 et 1993.

Il utilisait une interface graphique, GS/OS ou system software. Copie conforme – ou presque – du MacOS de l’époque, il avait pas mal d’avantages, dont celui d’être en couleurs, celle-ci étant arrivée avec le system 4 en 1987 et pour les Mac tout en un en 1993 avec le Macintosh Color Classic ! Bien qu’incompatible avec son grand frère, il en partageait l’ergonomie.

Dans une très vieille vidéo, David Murray – devenu entre temps le 8-bit Guy – parlait de l’erreur technique d’Apple de ne pas avoir privilégié l’architecture de l’Apple II Gs au profit de celle du Macintosh.

Je dois avouer qu’il a entièrement raison. Grâce à la bible qu’est Apple IIGS France, et en utilisant gsplus, voici ce que donne en action l’Apple IIGS et son GSOS. Bon, c’est vrai, j’ai pris un Apple IIGS gonflé aux hormones de croissance, mais c’est impressionnant 🙂

Vous l’avez vu, sur le plan ergonomique, rien à envier aux macs de l’époque, aussi sur le plan sonore. On pouvait faire de la bureautique, du ludique et le tout avec une interface des plus agréables pour l’époque. Dommage qu’Apple se soit laissé tenter par son Mac et ait fait des choix à l’époque qui le condamnère presque à la banqueroute à la fin des années 1990.

Vieux Geek, épisode 224 : The Child Murderer, un jeu d’aventure horreur m’ayant marqué sur Amiga 1200.

J’ai toujours aimé les jeux d’aventure. Quand je suis arrivé sur Amiga en 1994, je suis parti à la recherche de ce type de jeu en shareware. C’est ainsi que j’ai connu les créations de DTO Software dont j’ai parlé en mai 2020.

Mais il y a aussi une création qui m’avait marqué, même si à l’époque mon anglais était moins bon qu’actuellement. C’est un jeu développé par Michael Zerbo, dans le genre aventure horreur bien dégoutante, « The Child Murderer », qu’on peut traduire par « L’assassin d’enfant ». Le jeu a été publié par ScareWare Production, ça ne s’invente pas !

On y est plongé dans l’époque victorienne. On y joue le rôle de Charles Browning qui pour des raisons non précisées va perdre son emploi auprès des Harris à la fin du mois. Pour se venger, il décide d’enlever Alice, l’aînée de la famille pour la rendre contre rançon. Il s’est allié à un certain Devlin qui lui joue un tour : il assassine l’enfant et vous fait porter le chapeau.

Vous avez alors trois objectifs :

  1. Faire disparaitre le corps de la fillette
  2. Vous venger de Devlin
  3. Sauver votre peau

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Vieux Geek, épisode 223 : Storm Master de Silmaris, un jeu de stratégie complexe…

J’aurais pu même dire que c’est un des plus durs et un des plus incompréhensibles que je connaisse. Sorti par Silmarils en 1991 sur le trio Amiga, Atari et MS-Dos, c’est un jeu qui est très complet, voire trop. À la limite de l’écoeurant et de l’injouable doit-on dire.

Pour les besoins de la vidéo, j’ai utilisé la version pour Amiga, pas la plus simple à émuler, mais la plus jolie graphiquement parlant. La version PC est muette, ce qui est dommage.

Pour résumer l’histoire, on se trouve sur une planète où deux iles continents se battent. Un monde dominé par les vents. Vous venez d’être choisi comme nouveau dirigeant d’une des deux iles et vous devez la gérer.

Gestion des plus complètes : armée, divertissement, alimentation, religion, espionnage… Bref, de quoi vous faire rapidement tourner en bourrique. Il n’est pas rare qu’un conseiller un peu chaffouin vous tourne le dos si vous ne lui avez pas parlé dans les 5 minutes qui précède. Sans oublier la conception des vaisseaux de combats, et la révolte populaire qui finira par vous faire exécuter.

Mais tout est résumé dans cette vidéo.

Silmaris via les frères Rocques ont proposé un très joli jeu pour l’époque, mais d’une difficulté incroyable même au niveau de base. Il y a 5 scénarios avec 5 niveaux de difficulté. Je voudrais bien voir une vidéo qui finit les 5 scénarios au niveau de difficulté le plus prononcé, tiens. Mais mes recherches ont été vaines. Est-ce une coincidence ? Je ne le crois pas 🙂

Vieux Geek, épisode 222 : DriveSpace, le compresseur de disque dur Microsoftien.

Dans un des tous premiers épisodes de la série vieux geek, je parlais des compresseurs de mémoires, puis plus tard de Magnaram. Mais il y a eu aussi les compresseurs de disque, et avec l’ultime version indépendante de MS-DOS, la 6.22, il s’appellait DriveSpace.

Il y a une remarque que j’aime à sortir : « Un disque dur n’est jamais assez vide et un compte en banque jamais assez plein. » Ce qui résume une politique qu’on peut qualifier de prudente. Dans les années 1990, les disques dur allaient de quelques dizaines à quelques centaines de Mo. La barre du Go a dû être franchie au début des années 2000, mais c’est tellement vieux que j’ai un doute.

À l’époque, les logiciels ont commencé à prendre de l’embonpoint. On considérait que MS-Word 6.0 vers 1992 était un monstre car il devait frôler les 10 Mo de place. Autant dire qu’on arrivait rapidement à saturation. Il restait deux options : soit faire mal à son compte en banque et acheter un disque plus gros soit compresser les données du disque. La deuxième option était le royaume d’outils comme DriveSpace. Dans la vidéo ci-après, je montre DriveSpace en action.

Pour la petite histoire, l’outil restera fourni avec MS-Windows jusqu’à l’époque de MS-Windows 98 Deuxième Édition, avec une utilité allant décroissante. Je dois dire que j’ai toujours évité cette option de compression comme la peste, la perte de données étant au tournant de la rue…

Vieux Geek, épisode 221 : Frodo, l’honorable ancêtre de l’émulation pour Commodore 64.

Dans le monde de l’émulation pour le mythique Commodore 64, il y a un roi, c’est Vice. Il est très difficile de le détrôner, tant la qualité de son émulation est incroyable. Mais le nombre d’options est aussi un peu étouffant au départ 🙂

Cependant, à la fin des années 1990 jusqu’au début des années 2000, le roi portait un autre nom. C’était Frodo. Aucun rapport avec un personnage sorti de l’imagination de JRR Tolkien. Non, c’était bien un émulateur multiplateforme pour Commodore 64.

Se concentrant uniquement sur C64, on pouvait le trouver sous Amiga, MS-Windows, Linux, BeOS, RiscOS, MacOS (avant MacOS-X), etc… Autant dire que c’était assez répandu. L’émulation était de qualité, mais attention, il ne fallait pas redimensionner la fenêtre d’affichage sous peine de voir les performances s’écrouler.

Mais le plus simple est de le montrer en action.

Vous avez pu le voir, mis à part le fait que je me suis planté pour lancer « The Great Giana Sisters », cet émulateur avait tout pour régner en maître durant encore longtemps. Mais la réécriture en utilisant la bibliothèque SDL, la concurrence avec d’autres projets du même développeur, font que le code n’a plus bougé depuis une petite éternité… Une dizaine d’années environ au moment où je rédige cet article, en juillet 2020.

Vieux Geek, épisode 220 : The Great Giana Sisters, le clone de Super Mario Bros sur C64 !

Il y a une règle non écrite dans le monde du jeu vidéo : dès qu’un titre a du succès, il est cloné jusqu’à la nausée. La plupart du temps, c’est le fondateur d’un genre, comme Doom, Space Invaders, PacMan, Dune II puis Starcraft (pour les RTS), et je pourrais continuer la liste assez longtemps.

Certaines entreprises voient en cela un hommage, d’autres une violation de leur propriété intellectuelle, surtout quand les ressemblances sont un peu trop évidentes.

Il y a un cas célèbre que j’ai envie d’évoquer rapidement dans cet article, c’est celui du jeu « The Great Giana Sisters » sorti sur C64 et développé par Rainbow Arts, à qui l’on droit la série Turrican entre autres.

S’il y a un jeu de plateformes dont tout le monde connait le premier niveau, c’est bien Super Mario Bros sorti sur NES en 1985. C’est devenu au fil du temps une référence en terme de concepts de jeu de plate-formes. Cependant, Nintendo veillant jalousement sur ces jeux refusent un quelconque port.

Cela n’empêcha pas les allemands de Rainbow Arts de n’en faire qu’à leurs têtes, et de sortir en 1987 un clone assez poussé aussi bien sur le plan jouabilité que graphique de Super Mario Bros. Les héros sont deux frères ? On va prendre deux soeurs. À la place du champignon qui donne des pouvoirs, ce sera une balle magique. Sans oublier une publicité qui vise directement le jeu de Nintendo avec un petit « The brothers are history ».

Mais le plus simple est de vous montrer le jeu en action.

Vous l’avez vu, on est très proche du jeu d’origine. Nintendo tapa du poing sur la table et le jeu à peine sorti fut enlevé des rayonnages. Un port pour ZX Spectrum était presque prêt, il ne verra jamais la lumière du jour. Il paraîtrait qu’il existe des ports pour Amstrad CPC et Amiga entre autres, mais je ne les ai pas vus.

Le jeu est d’un bon niveau de difficulté. Je vous le conseille si vous ne le connaissez pas !