Vieux geek épisode 2 : ah les compresseurs de mémoire et autres accélérateurs de téléchargements :P

Quand j’ai commencé à m’intéresser à l’informatique, c’était en 1989. Ma première machine, un Amstrad CPC 6128 (qui coutait 4000 francs à l’époque, soit en gros 610 €) était un monstre de puissance pour son époque, surtout pour les machines 8 bits : 128 Ko de mémoire vive, des disquettes 3 pouces contenant au maximum 360 Ko sur les deux faces, jusqu’à 27 couleurs en simultané (en codant en assembleur Z80 à un bon niveau) et une logithèque énorme.

J’ai passé une énorme partie des après-midi de mes années lycées à saisir des listings basic de plusieurs pages (plusieurs dizaines quand c’était pour saisir des programmes en langage machines).

Pour les programmes en Basic, je m’amusais à optimiser le code, en virant les commentaires inutiles, voir en compressant les lignes quand c’était possible. Il faut dire qu’un programme en Basic de 20 Ko, c’était énorme.

Déjà à l’époque, on faisait tout pour économiser l’espace pris. Il faut dire que les disquettes 3 pouces étaient assez onéreuses (20 francs pièces, oui 3 €). J’utilisais cet ordinateur de 1989 à 1994. En 1994, j’investis dans un Amiga 1200, puis en début 1995, dans mon premier compatible PC. Un Cyrix 486DX2 à 66 Mhz, 4 Mo de mémoire vive, 400 Mo de disque. Et c’est tout. Pas de carte son, ni de lecteur optique.

A l’époque on achetait des kits multimédias comprenant carte son et CD-Rom. Ma machine fonctionnait alors avec le duo MS-DOS 6.22 et MS Windows 3.1x. Je me souviens même des disquettes de mon exemplaire de Doom (4 disquettes) acheté 150 francs (22,8€) à l’époque.

A l’époque, la mémoire vive est hors de prix, et donc économiser le moindre octet est une priorité. Avec son MS-DOS 6.22, Microsoft propose un outil qu’on appelle memmaker. Il déclare optimiser l’agencement de la mémoire. Mais ce n’est pas le seul. Il existe aussi des outils comme Magnaram de Qemm par exemple ou RamDoubler de Connectix.

J’avoue que j’ai toujours trouvé ce genre d’outils assez inutile. Le seul vrai moyen d’être tranquille, ce n’est pas d’augmenter la mémoire vive ?

Passons quelques années, et voici l’année 1997. J’ouvre un compte sur AOL, qui ne l’a pas fait à l’époque ?, et l’année d’après, j’ai un vrai accès internet avec feu Club-Internet. J’ai alors une connexion de folie… Du 33,6 Kb/s en RTC. C’est à cette époque où l’on payait l’internet à la minute – car les forfaits étaient vite mangés – que sont apparus les accélérateurs de téléchargements.

Ces logiciels qui sont plus de la poudre aux yeux qu’autre chose, même si l’un des plus célèbres existe encore (Download Accelerator Plus pour ne pas le nommer) noie les serveurs de téléchargements sous les requêtes pour fractionner les téléchargements, et donner l’impression que tout va plus vite.

Alors que ce qui n’apporte vraiment une meilleure vitesse, c’est un plus gros débit ! J’ai eu de l’adsl depuis 2002, et j’ai appris une chose : rien ne vaut un meilleur débit pour avoir des téléchargements plus rapide 😀

Et on pourra trafiquer les réglages tous les logiciels nécessitant une connexion à un réseau. On ne pourra améliorer sa vitesse que par une augmentation de la taille du tuyau, et par rien d’autre.

7 réflexions sur « Vieux geek épisode 2 : ah les compresseurs de mémoire et autres accélérateurs de téléchargements :P »

  1. il y avait aussi getright…
    et moi à l’époque, je trouvais que ça servait pas mal, surtout quand on téléchargeait des « gros » fichiers (pour l’époque, 1MO c’était énorme!)
    En effet, les navigateurs de l’époque ne savaient pas reprendre un téléchargement, interrompu parce que votre ligne état pourrie et la connexion avait sauté, ou parce que votre grande tante avait décroché le téléphone….

    1. Ces outils permettaient de reprendre les téléchargements interrompus pas d’augmenter la cadence. Et je me souviens d’avoir attendu 45 minutes pour récupérer les 8 ou 9 Mo de Doom 2 😀

    2. Oh oui, Getright, je m’en rappelle. Comme tu le dis le but était surtout de pouvoir reprendre les téléchargements, car non seulement ils étaient longs, mais en plus tu coupais souvent ta connexion (pour que les parents puissent utiliser le téléphone). Après mon passage sur Linux début 2000 c’était un logiciel *zilla, getzilla je crois, mais je n’arrive pas à le retrouver sur le web.

      Je me rappelle que certains sites n’autorisaient pas la reprise du téléchargement, et là c’était la galère… il fallait rester connecté 2-3 heures ce qui était énorme en attendant la fin du transfert ! Et pendant ce temps la navigation sur le web était presque impossible… Et on discutait de l’arrivée de l’ADSL avec « les serveurs d’internet qui ne tiendront jamais le 512K ».

  2. Pfff.. on se fait vieux.. Moi j’ai débuté avec un Commodore 64, et avant on m’avait prété un Oric..
    Aie.. mon arthrose.. ouf mes doigts sont épargnés. LOL !!
    A plus les vieux !!
    S.

  3. Tu nous rends nostalgique du bon vieux temps de l’informatique Frédéric 🙂
    De mon côté,j’ai commencé avec un Oric Atmos et ai appris les bases de la programmation dessus puis après une période sans, ai acquis mon premier pc avec un disque dur de 6.5Go sur lequel je me servais entre autre de l’accélérateur Download Express tout en faisant partie des nombreux abonnés………..et raleurs d’AOL du 56K à l’ADSL.Quand on voit le côté fulgurant de la technologie,y’a de quoi être admiratif car qui aurait parié que les choses iraient aussi loin aussi vite.

  4. Non les compresseurs de mémoires, c’est pas encore un truc de vieux geek !
    Entre les programmes codé avec les pieds et le cache des apli multimédia devenant gargantuesque elle manque toujours contrairement a la puissance des cpu qui est souvent largement inutilisé… Ça m’étonnerai pas que des compresseurs comme zramswap deviennent une généralité sur beaucoup d’apareil futurs (est-ce déjà e cas ?)

    Si non pardonnez moi mais je suis pas du genre nostalgique des modem 56k (3k réels), des écrans crt et autres blue screen 🙂

  5. Ah Memmaker et autres, les bon vieux outil pour un OS qui ne gérait qu’1 Mo.
    Perso, je ne m’en servait pas, et préférais configurer mon config.sys à ma sauce.
    Je me souviens que pour faire calculer une feuille à « Lotus », j’avais récupéré la mémoire utilisée par la carte graphique… Fiou… 725 Ko Dispo sur Mem ! (sur 640 Ko, mais il ne fallait surtout plus appeler aperçu avant impression, sinon, c’était mort 😀 )

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