J’aurais pu me mettre en colère…

… mais finalement, je vais passer tous mes ressentiments en restant aussi calme que c’est possible. Ça ne sera pas facile.

J’avoue que si je vais quotidiennement sur distrowatch, c’est pour connaitre l’arrivée de nouveaux projets qui pour la plupart ne souffleront pas leur première bougie.

C’est ainsi que j’ai pu constater en cette fin de première semaine du mois d’août, deux distributions que l’on peut ranger sans aucun problème dans le cadre général des DGLFI.

La première ? AaricKDE, ajoutée à la liste d’attente le 18 juillet et la FreedomOS, ajoutée le 5 août.

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C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater.

Leo Techmaker, un youtubeur influent de 675 000 abonnés nous été un peu loin dans un tweet où il affirme que, capture d’écran à l’appui :

Je dois dire que le fil qui suit m’a permis de découvrir un outil dont j’ignorais l’existence et qui permet de combattre le deuxième fléau sur youtube que sont les sponsors et autres placements de produit. J’ai testé, et ça fait du bien 🙂

À vrai dire, cette lutte sans fin contre la pollution publicitaire ne date pas d’hier. Il y a 8 ans et 2 mois, donc en avril 2014 – à l’époque Google Plus existait encore – j’ai écrit un article qui parlait du côté « suicidaire » de se financer via les publicités, que ce soit sur Youtube ou ailleurs.

Rien que le titre : « Le financement publicitaire : c’est comme mettre sa tête sous le couperet de la guillotine en espérant qu’il ne tombe pas ? » vous permettra de voir qu’à l’époque les pro-publicité nous sortaient un message étrangement semblable à celui qu’on a l’habitude d’entendre de nos jours…

Je cite :

[…]
Selon moi, AdBlock Plus et la centaines d’autres plugins/addons disponibles représentent une nuisance grandissante pour les éditeurs de sites web, dans la mesure où la publicité est le seul financement réaliste et efficace existant pour eux; et si les éditeurs sont en danger, ce sont au final les internautes qui en pâtiront.
[…]
Le financement par la publicité est aujourd’hui incontournable. Les usages du web gratuit sont tellement ancrés dans les habitudes de consommation que c’est le seul modèle efficace et réaliste. Il a par ailleurs au moins trois grandes vertus:

– premièrement, il permet de faire connaitre sans aucune friction des services et des contenus. La barrière du payant ou du « freemium » rendrait l’accès à ces services nettement moins évident;
– deuxièmement, la publicité permet une démocratisation du web dans la mesure où elle permet l’accès aux contenus gratuit;
– enfin, Internet étant global, les budgets publicité des pays développés financent aussi l’accès des utilisateurs aux contenus dans les pays en développement. Une forme de redistribution qu’on oublie trop souvent !
[…]

On nous sert en gros le même discours depuis une décennie, avec des variantes en parlant carrément de piratage pour faire mieux passer le message. Continuer la lecture de « C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater. »

On ne peut pas mentir sur sa popularité, spécialement dans le monde des distributions GNU/Linux…

J’aime bien distrowatch pour son côté indexation et actualité des distributions GNU/Linux. C’est en ce jeudi de l’ascension que j’ai été faire mon tour quotidien sur le site. Et dans les dernières nouvelles, je tombe sur une entrée qui me semble étrange : « Linuxfx exposes its small database of users » ce qui donne traduit : « Linuxfx expose sa petite base de données d’utilisateurs »

Linuxfx est une des dérivées d’Ubuntu reprenant l’apparence générale de MS-Windows 11, sachant que sur les 271 distributions indexées et en vie, on a 52 entrées listées, soit 19,18% du total. Donc en gros, une distribution sur 5 est liée plus ou moins directement à Ubuntu. Ce qui est énorme.

Linuxfx annonce des chiffres mirobolants sur son site : 1 million d’utilisateurs et 15 000 téléchargements par semaine. Des hackers du site kernal.eu ont pu vérifier ces affirmations un brin optimistes.

Dans un premier article intitulé « Dumping Linuxfx customers – A Windows-like distro including the spyware and activation » qu’on peut traduire par « Récupération des clients Linuxfx – Une distro semblable à Windows, y compris le logiciel espion et l’activation », le groupe de hackers est parti du logiciel espion qui permet d’effectuer de la télémétrie en douce ou presque 🙂

En partant de ce logiciel espion, ils ont pu remonter jusqu’à la base de données des installations réelles. En copiant la base de données, la surprise a été assez énorme. Environ 20 000 entrées, donc autant d’installations effectuées depuis le début du traçage. Soit 50 fois moins d’utilisateurs réels (si tant est qu’une installation effectuée soit conservée) qu’annoncé sur le site, capture d’écran à l’appui.

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Gnome 42 sur Archlinux testing ? Une migration avec la casse habituelle :)

Ce matin, lors de la recherche matinale de mises à jour, j’ai eu droit à un pavé avec Gnome 42 dans le lot. Je me suis dit que j’allais avoir la casse habituelle, celle des extensions que j’utilise à savoir :

  • L’icone de notification de Pamac
  • La météo affichée à côté de l’heure
  • L’extension qui propose la zone de notification
  • L’extension gsconnect, même si je ne l’utilise pas actuellement.

Et en effet, ce furent les éléments qui ont explosés en vol, même si j’ai résolu deux problèmes, l’extension gsconnect n’étant pas une trop grosse perte pour le moment. Pour la zone de notification, j’ai juste récupéré le PKGBUILD du paquet gnome-shell-extension-appindicator.

J’ai ensuite modifié le PKGBUILD pour qu’il compile sa version 42. Une installation et un duo déconnexion et reconnexion plus tard, la zone de notification fonctionnait à nouveau.

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Et si la cause principale de la non-démocratisation du logiciel libre était lié à autre chose qu’au logiciel ?

J’ai déjà eu l’occasion d’exprimer mon point de vue sur la maturité des distributions GNU/Linux (deux parmi les plus vieilles fêteront leur 30 ans en juillet et août 2023 à savoir Slackware et Debian) ou encore sur celle des environnements de bureau, les deux principaux ayant au minimum 24 à 25 ans en cette année 2022. Oui, je parle bien du duo Gnome et Plasma.

Si on reste dans les grands noms, avec un noyau Linux récent, dans 90% des cas installer un environnement linuxien se passe sans trop de problèmes, mis à part avec Nvidia et ses pilotes qui sont parfois sources de calvitie précoce.

Avec le projet Steam Deck, Valve veut pousser à l’adoption d’une console basée sur une distribution GNU/Linux avec le support du magasin en ligne Steam. Je leur envoie tous mes voeux de réussite, mais je crains que le projet ne soit parasité par des projets pour utiliser une distribution alternative à celle proposée par défaut et ne rendent les efforts vains.

Le logiciel manque de maturité au niveau de l’ergonomie. Évidemment, travailler dans un secteur qui définit les grandes lignes d’un logiciel, comment placer les icones, que mettre dans la barre de titres, c’est pas franchement sexy.

Le monde du libre a d’excellents logiciels, mais ceux-ci parfois sont moins utilisés car l’ergonomie générale est plutôt moyenne. En dehors des gros projets comme LibreOffice par exemple, l’ergonomie, elle passe à la trappe au pire ou au mieux elle est considérée comme la cinquième roue du carrosse.

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