« Huck on the Mississipi », un jeu pour Commodore 64 qui aura mis 37 ans à être publié…

Le monde du jeu vidéo est cruel. Chaque année, nombre de projets sont abandonnés à divers états de finition. Il y a un site qui s’appelle « Game That Weren’t » et que je visite de temps en temps. On tombe ainsi sur des projets de jeux vidéos à divers états de développement… Avec des niveaux de disponibilité variables. C’est toujours une adresse à avoir sous la main au cas où 🙂

C’est via IndieRetronews que j’ai appris l’existence d’un petit jeu où il faut faire le meilleur score possible, « Huck on the Mississipi ». C’est un jeu commencé en 1987 et terminer en 2024. Oui, il y a eu une pause de 35 ans dans le développement du jeu. Ce qui doit être facilement la plus grande pause jamais connu dans le monde du jeu vidéo.

C’est l’auteur du jeu, Frank Abbing qui le dit sur la page archive.org où on peut récupérer le jeu :

After a break of 35 years, I have finished programming this game for the C64.

Besoin de traduire ?

Le principe est simple : On est Huckleberry Finn et on est sur un tronc d’arbre au milieu du Mississipi. Il faut récolter les fruits en évitant d’être touché par les animaux qui s’y promène. On n’a qu’une seule vie et on ne peut être touché que 5 fois avant que la partie ne s’arrête.

J’ai enregistré une vidéo où je suis arrivé au 3e niveau des 10 qui existent. Le niveau de difficulté monte rapidement et c’est déjà bien d’arriver au niveau 3 !

Ce jeu est assez sympa, mais il est aussi un peu frustant au niveau difficulté. On se retrouve avec un titre qui aurait sûrement eu des bonnes notes dans les magazines des années 1980-1990. On y retrouve la difficulté classique des jeux de cette époque, et c’est un bon challenge que d’essayer d’arriver au niveau 4 🙂

Je vous laisse le découvrir… Faites attention, ça devient rapidement addictif 🙂

Petit guide rapide pour se lancer dans le rétroludique.

Vous en avez assez des jeux AAA à 60€ pièce ? Vous avez envie de (re)découvrir le rétroludique des années 1980-1990 ?

Voici quelques conseils pour débuter. L’idéal est bien entendu de mettre la main sur l’ordinosaure désiré. Ensuite, acquérir une alimentation externe neuve – C64PSU pour les ordinosaures Commodore 8 bits et d’autres ordinosaures – (si votre ordinosaure a une alimentation externe) ou demander à une connaissance qui a un bon niveau en électronique de vérifier l’alimentation interne et vérifier qu’elle ne vous explosera pas à la figure.

L’idéal est aussi d’avoir un dispositif lecteur de carte SD pour stocker les images cassettes ou disquettes de votre ordinosaure. Même avec le meilleur stockage du monde, des disquettes 5 pouces 1/4 des années 1980 auront tendance à devenir illisible. D’où l’utilisation d’un dispositif SD2IEC (pour les ordinosaures Commodore 8 bits) ou encore un gotek pour d’autres ordinosaures comme l’Amstrad CPC 6128.

Tout cela demande un certain budget et de fouiller eBay pour tomber sur la bonne annonce à prix raisonnable.

Si vous ne voulez pas exploser votre budget, l’émulation logicielle viendra à la rescousse. Quelques émulateurs multi-plateformes :

J’ai sûrement dû en oublier un ou deux au passage. Pour se fournir en jeux et logiciels plus sérieux, le plus simple est d’utiliser des sites comme CPC-Power, C64.com ou encore IndieRetroNews qui est plus généraliste.

J’espère que ce petit article vous aidera à vous plonger dans le rétroludique et à découvrir les scènes « homebrew » des différents ordinosaures.

« Tower And Dragon » 3.0, une énorme mise à jour.

J’avais déjà parlé de ce dungeon crawler en août 2023.

Depuis son développeur Jason Cook a encore travaillé sur l’optimisation du code qui tient dans les 8 Ko de la mémoire du Commodore PET 2001-8n.

Pour cette version 3.0 que vous pouvez télécharger sur le site officiel, il y a pas mal de nouveautés. Une liste non exhaustive ?

  • Désormais les ennemis sont animés. Et le boss ultime, le dragon est animé lui aussi.
  • Au niveau du monde extérieur, un village séparé a été ajouté. Et croyez-moi, vous allez adorer ce village…
  • Quelques quêtes ont été ajoutées pour prolonger la durée de vie d’une partie.
  • Si vous gagnez, vous aurez tout intérêt à remuer le ragout. Vous comprendrez en temps et en heure 🙂
  • La possibilité de jouer avec une manette de Super Nintendo avec l’adaptateur fourni à l’origine avec Attack of the PETSCII Robots qui est aussi achetable séparément chez TexElec.

J’ai eu l’honneur de faire partie des bêta-testeurs du jeu. Même si c’étaient des versions bêta, je l’ai trouvé franchement jouable, même s’il reste un bug qui ne sera sûrement corrigé que dans une révision ultérieure du jeu.

Je vous renvoie à cette vidéo que j’ai enregistré pour finir le niveau extérieur avec un passage dans le village. Elle dure une quinzaine de minutes, ce qu’il faut pour explorer complètement le niveau 0 du jeu.

Oui, on peut finir le jeu, même s’il y a des boss intermédiaires plus ou moins coriaces. Il suffit d’être stratégique et prudent. Et ne pas oublier que quand on meurt, on revient au point de départ du niveau. Ça aide parfois.

Je dois dire que je suis toujours autant bluffé par le produit fini, surtout quand on connaît les limitations techniques à respecter. Du grand art.

Ce n’est pas parce qu’un jeu est codé en Basic…

… Qu’il est complètement injouable ou franchement excrémentiel. Que ce soit le Basic Locomotive de l’Amstrad CPC ou le Basic Microsoft du Commodore 64, on peut tomber ses des petits bijoux.

Saviez-vous que le jeu « Pirates! » de Sid Meier est codé pour le Commodore 64 en langage Basic avec les peeks et les pokes nécessaires pour contourner les limitations du Commodore Basic v2 ? Je vous renvoie à cette vidéo de 8 Bit Show and Tell qui décortique le jeu.

Un autre exemple est plus récent. C’est le jeu « Gold Maze » de Retro Vynz entièrement codé en Locomotive Basic 1.1 et qui donc nécessite un Amstrad CPC 6128 au minimum.

C’est une version logicielle du célèbre jeu de plateau « Labyrinthe » de Ravensburger. Mais le mieux est de le montrer en action via l’utilisation de RetroVirtualMachine.

Vous l’avez vu, il y a quelques lenteurs, mais c’est lié au Basic lui-même. Je dois dire que j’ai été impressionné par le niveau de codage. Même à l’époque où je programmais en Basic sur mon Amstrad CPC, je n’avais pas atteint un tel niveau de complexité.

Je tire donc mon chapeau à Vynz pour le coup !

Puisque la période est propice aux bilans, autant faire celui de 2023.

Qui dit décembre dit bilan. Quel bilan puis-je tirer de l’année presque complètement écoulée ? Au moment où je rédige ce billet, le 10 décembre 2023, la fin de l’année est dans trois semaines pile.

C’est aussi la période d’achat des cadeaux de Noël, et je dois dire que cette année, j’ai pas mal donné. C’est aussi la période des dons annuels : j’ai donné à Framasoft et Mozilla Thunderbird.

Même si ce n’est que 10€ à chaque fois, au moins cela permet de conserver la conscience tranquille.

Sur le plan du blog ? En dehors de ce billet, j’ai rédigé 129 billets en l’espace d’une année. Ce qui fait une moyenne de 10,75 billets par mois. Ce qui est très bien quand on pense à l’âge avancé du blog. Oui, il va tranquillement sur ses 19 ans qu’il fêtera en septembre 2024.

Encore une année passée sous Archlinux pour mon ordinateur fixe, pour Manjaro sur mon ordinateur portable (à l’origine une Tux’n’Vape) que j’ai gnomisé. Et aucune envie de changer pour le moment, même si j’ai abordé une voix de sortie potentielle au cas où Archlinux s’effondrait sur elle-même.

Côté (rétro)ludique, cette année j’ai terminé entre autres « Briley Witch Chronicles 2 » de Sarah Jane Avory, ou encore « L’ile Tristam » de Hugo Labrande et l’excellent « SuperFlu Riteurnz » de Gee et l’improbable « Tower And Dragon » de Jason Cook.

Je pense que j’ai dû en oublier un ou deux au passage. Mais je suis rester sur les principaux coups de coeur que j’ai eu en cette année 2023. En espérant que cela continue en 2024.

Sur le plan écriture, j’ai terminé le premier jet de mon dernier roman après une huitaine de mois à travailler dessus plus ou moins aléatoirement. Publication prévue ? Février 2024 si tout va bien.

Je pense que j’ai fait le tour pour mon bilan de l’année 2023. J’ai sûrement dû oublier quelques trucs ici ou là, mais je suis resté aussi exhaustif que possible.

Sur ce, bonne fin de journée 🙂

Ah, les concours de programmation sur ordinosaures…

Malgré les années qui passent, les ordinosaures connaissent chaque année un concours de programmation les concernant.

Que ce soit le MSXDev23 ou encore le CPCRetroDev 2023 – je ne cite que les deux premiers qui me viennent à l’esprit, c’est l’occasion de voir une vingtaine de participations à chaque fois.

C’est l’occasion d’avoir des créations pour les dits concours ou encore des ports de certains titres connus pour l’ordinosaure du concours.

Par exemple, pour le MSXDev23, il y a au moins deux entrées qui sont des ports de jeux : « Tenebra 2 » et « Attack of the Petscii Robots ».

Même s’il est plus intéressant d’avoir des nouveautés, les ports sont souvent un travail de longue haleine qui méritent de tenter leur chance au concours de programmation.

J’avoue que j’attends la fin du concours pour pouvoir tester les jeux qui m’intéressent sans forcément regarder le classement final. Il y a souvent des petits bijoux, et ce serait dommage de s’en passer.

Vieux geek, épisode 342 : ARJ, l’archiveur des années 1990.

Depuis les débuts de l’informatique, on archive et compresse des données, quelque soit le type : texte, image, son, etc.

Au fil des années, il y a eu des archiveurs qui ont marqué leur époque. L’archiveur roi des années 1990, c’était ARJ qui offrait une compression plus poussée que le grand classique zip de PKZip.

Pour la petite anecdote, c’est avec une archive arj multi-volume – traduire plus de deux disquettes – que j’avais récupéré à l’époque de mon service militaire un certain économiseur d’écran, « Johnny Castaway », dont j’ai parlé dans le billet n°243 de la série vieux geeks, en décembre 2020.

ARJ ? Archiver by Robert Jung. Il existe toujours le site arjsoftware.com où on peut récupérer la dernière version en ligne de commande (sortie en 2012(??), la version 2.86) et la version pour MS-Windows, ARJ32 en version 3.20 qui apporte le support de MS-Windows 7 et 8.

L’archiveur était aussi puissant que complexe au niveau de sa ligne de commande. Mais le mieux est de vous le montrer en action.

Vous avez pu voir que les commandes et options sont plutôt nombreuses et sentent bon la grande époque du MS-DOS tout puissant. On aurait presque l’impression d’être devant des outils GNU de coreutils, pour les linuxien(ne)s qui lisent l’article.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce dernier mercredi d’août 2023.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois ci.

Pour finir, une petite vidéo sur les nouveautés de la version 2.5 de « Tower and Dragon ».

Sur ce, bonne fin de semaine !

Entre le monde du rétro-ludique et le monde du libre, mon choix est fait.

Depuis plusieurs années, j’ai développé une série de billets orientés rétro-ludique avec des jeux fonctionnant sur des ordinosaures – ou les émulateurs – comme le Commodore 64, l’Amstrad CPC, le ZX Spectrum, les ordinateurs Atari 8 bits, voire l’Apple II.

Que ce soit avec « Tenebra » et sa suite « Tenebra 2 », « Attack of the Petscii Robots », « Planet X3 », « Briley Witch Chronicles » ou plus récemment « Tower and Dragon », j’ai pu constater qu’il n’y a pas de guerres de clochers aussi poussées comme dans le monde du logiciel libre.

Allez donc faire communiquer ensemble un Debianiste, un Ubuntero, un Manjariste ou encore un Archlinuxien. Tôt ou tard des bisbilles arriveront et les fanboys / fangirls (ne soyons pas sexiste) commenceront à s’étriper virtuellement.

J’évite de tels travers. Je suis à la fois Archlinuxien (PC fixe et Raspberry Pi 4), Manjariste (PC portable) et Debianiste (eeePC 1005 HAG). Je sens déjà que certaines personnes veulent sortir la grosse artillerie pour me flinguer, virtuellement parlant.

Que les personnes en question sachent une chose : tout commentaire inadéquat sera sucré sans autre forme de procès.

Pour finir, je prendrai une citation des Inconnus dans le sketch, « Jésus II, le retour » : « Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde ? »

Vieux geek, épisode 341 : « Le sceptre d’Anubis », l’un des premiers coups d’éclat d’Éric Chahi.

Qui dit Éric Chahi pensera immédiatement à son titre de 1991, « Another World » qui est sorti sur Atari ST et Amiga entre autres. Cependant, avant le mythique « Another World », Éric Chahi roula sa bosse sur l’Oric Atmos et l’Amstrad CPC.

En 1984, il publie via Micro Programmes 5 un de ses premiers jeux, « Le sceptre d’Anubis ». C’est un jeu d’aventure avec des graphismes vectoriels qui – bien que programmé en Basic – est plutôt rapide et réactif.

Il y a eu un port pour l’Amstrad CPC, mais ce n’était pas franchement un port de grandes qualité en comparaison de l’original. La version Oric est disponible sous la forme d’une image de cassette sur le site officiel d’Éric Chahi.

Je dois dire que c’est un jeu qui m’a toujours intrigué. On y joue le rôle d’un archéologue qui doit fouiller une pyramide pour trouver le sceptre d’Anubis qui est férocement gardé. Car les pièges sont nombreux et variés.

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