Ubuntu Edge, où comment un vapor-hardware devient un superbe coup de communication.

Si vous n’avez pas entendu parler de l’Ubuntu Edge, c’est que vous n’êtes pas branché technique, et surtout gadget pour barbus. Le 22 juillet, date d’annonce du projet et du lancement participatif, j’exprimais mon point de vue dans un article qui me faisait penser que Canonical voulait s’assurer d’écouler quelques milliers d’exemplaires de son téléphone.

Outre le fait que demander 32 millions sur un mois semble se réveler de plus en plus irréaliste, même si Bloomberg a déposé un « don » de 80 000 dollars.

Cependant, le compteur qui avait explosé dans les premiers jours est très loin du compte.

J’ai fait une capture d’écran à 9 h 46, ce 8 août. Et le compteur est à 8 509 946 $.

Pour mémoire le compteur dépassait les 4,5 millions en un peu moins de 48 heures, dixit l’article du 24 juillet de PC-Inpact.

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Du cassage de gueule de distrowatch comme sport linuxien préféré…

S’il est un domaine où nombre de fanboys linuxiens s’entendent, c’est sur la volonté de casser la gueule des statistiques de Distrowatch. L’idée de ce billet m’est venu à partir d’un post sur google plus qui annonçait que les pages vues concernant la distribution Debian GNU/Linux dépassait désormais celle de sa descendante, Ubuntu.

Bien entendu, le premier commentaire a été assez joyeux, tout comme la réponse que j’en ai fait. Un certain Paul McSpadden nous a sorti :

You’re using distrowatch as a credible source? Could I please ask that you avoid being like all the other news outlets and stop sensationalism.

Ce qu’on peut traduire par :

Vous utilisez distrowatch comme une source crédible ? Puis-je vous demander d’éviter d’agir comme les autres sites d’informations et arrêtez le sensationnalisme.

Ma réponse a été un peu énervée, mais résume bien ma pensée :

just gave us a more reliable source for statistics. And it will be great.

Or, will I say : « Shut the fuck up ? » Of course, I don’t mean it in a bad way.

Ce qu’on peut traduire par (le plus proche du sens originel) :

Donnez nous juste une source fiable pour les statistiques. Et ce sera bien.

Ou, devrais-je dire : « Fermez votre gueule ? » Bien entendu, sans vouloir être méchant.

Et c’est ici, qu’on trouve le noeud du problème : à chaque fois qu’une personne casse une dizaine de kilos de sucre sur le dos de distrowatch, aucune solution n’est proposée pour donner des statistiques qui seraient plus fiables.

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Vieux geek, épisode 18 : DemoLinux et la révolution des LiveCDs.

Au début de l’histoire des distributions GNU/Linux, entre 1992 et 1998, pour tester, il n’y avait pas des infinités de choix : soit on l’installait en dur, soit sur une partition MSDOS (en utilisant UMSDOS).

Les machines virtuelles étaient inexistantes. Et les ordinateurs, même les machines haut-de-gamme du genre Pentium MMX / Pentium Pro / Pentium II (oui vers 1998, c’était du haut-de-gamme) n’étaient pas assez puissantes pour se permettre ce genre de fantaisie. C’est tout juste si on arrivait à faire émuler des machines 8 bits du genre Amstrad CPC.

En 1999, un projet dirigé par Roberto Di Cosmo – je vous conseille son livre « Le Hold Up Planétaire » – voit le jour, et reprends le principe déjà ébauché par feu Yggdrasil Linux (que vous pouvez récupérer si vous en avez envie) et la Slackware Linux avec une version spécifique pour les cartouches Iomega zip, à savoir un support de test qui ne nécessite aucune installation, en clair le principe même du liveCD.

Même si le site officiel de la DemoLinux est encore actif, j’avoue que j’ai joué de malchance, et je n’ai pas pu récupérer la moindre ISO du projet qui a été en fonctionnement entre 1999 et 2002. C’est à cette même époque que certains projets célèbres sont lancés, comme Knoppix par exemple.

Je dois avouer que ma première distribution en liveCD, ce fut… la Ubuntu Warty Warthog, alias Ubuntu 4.10. Ce qui donnait à peu près ceci à l’époque 😉

J’avoue que j’étais assez tétu, et j’installais les distributions GNU/Linux en dur… Autant dire que quand la virtualisation a pris ses lettres de gloire, j’ai foncé sur l’occasion… De pouvoir installer et réinstaller à volonté les distributions sans devoir passer des heures en croisant les doigts pour éviter de bousiller mon matériel !

Le fiasco du financement participatif de PearOS, symptome de la rationalisation des distributions GNU/Linux ?

Alors que la recherche de fonds via IndieGogo pour PearOS est sur le point de se terminer, le 18 juin 2013 pour être précis, la somme récoltée est assez révélatrice du coté darwinien du petit monde des distributions GNU/Linux.

En effet, sur les 35000 € nécessaire au développement de cette dérivée d’Ubuntu qui est une copie de l’interface graphique d’Apple Mac-OS-X – soyons honnête, c’est flagrant – seul 115 € ont été récoltés. Soit environ… 0,32% de la somme demandée…

Echec financement PearOS

En dehors du fait que la somme demandée au départ était un peu trop ambitieuse, cela prouve une nouvelle fois que le monde des distributions GNU/linux est hautement darwinien. Et que la sélection naturelle qui s’y fait est sauvage.

Distrowatch, dont le classement est souvent sujet à caution, est depuis plus de 10 ans (l’intro du premier « distrowatch weekly », le 9 juin 2003 annonce « Last week, DistroWatch.com completed its second year in existence« ), est une bonne base pour connaitre le nombre de distributions ayant existées, actives ou abandonnées.

Pour le 10ième anniversaire du Distrowatch Weekly (le 10 juin dernier), j’ai été jeté un oeil sur la section qui précède les commentaires.

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Ubuntu serait-elle en perte de vitesse médiatique ?

En rédigeant l’article sur la Mageia 3 RC, je voulais faire un article différent. Je pensais à tort que « Ubuntu va encore monopoliser les grands titres de la presse informatique pour la sortie de sa 18ième version ». Et oui, à tort. J’ai été jeté un oeil sur les principaux grand noms de la presse informatique française, les articles sont tous très mesurés, pour ne pas dire qu’il ressemble à du copier-coller de communiqué de presse. Que ce soit sur Clubic, PcInpact dont le sous titre est parlant, ou encore Generation-NT qui pond un des articles les plus complets.

Je n’ai rien trouvé sur zdnet.fr, ni sur 01net. La palme de l’annonce courte revenant à OSNews qui pourtant fait des articles largement plus fouillés. L’article le plus poussé que j’ai pu lire avec une bonne dose de troll des montagnes ayant perdu son rasoir, c’est sur un article de LinuxFr.

Il faut dire que l’impression que cette version n’est qu’un énorme service pack de la précédente n’aide en rien. Où sont les vraies nouveautés, celle qui attire l’oeil et le coeur de l’utilisateur ?

Je veux bien que l’interface maison Unity soit améliorée, mais rien d’aussi révolutionnaire que son introduction il y a environ 2 ans n’est à signaler. Un nouveau dialogue de fermeture / redémarrage ? Un historique sur chaque icone du lanceur ? Une refonte et une simplification de certains dialogues ? La disparition de cette horreur qu’est Gwibber ?

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