La longue marche funèbre d’Upstart ?

Hier, j’écrivais un billet sur le choix de Debian GNU/Linux de prendre systemd comme système d’initialisation par défaut pour sa version Jessie qui sortira en 2015. Dans l’article en question, j’écrivais :

Mais il est vrai que le choix de Debian est un coup dur pour Canonical. Reste à savoir si Canonical ne sera pas obligé à terme d’abandonner Gnome dont la dépendance à systemd est très importante.[…]Pour finir, je reprendrais le titre : n’enterrons pas Upstart trop vite… On pourrait être surpris.

Mark Shuttleworth, le grand patron a, sur son blog, résolu le problème dans un billet dont on se doute qu’il n’a pas dû être des plus agréable à écrire, ne serait-ce qu’au niveau du titre : « Losing graciously », qu’on peut traduire par « Perdre avec le sourire ».

Dans le billet, l’introduction est déjà claire :

With Bdale Garbee’s casting vote this week, the Debian technical committee finally settled the question of init for both Debian and Ubuntu in favour of systemd.

Ce qu’on peut traduire par :

Avec la voix prépondérante de Bdale Garbee cette semaine, le comité technique Debian a finalement réglé la question de l’initialisation pour Debian et Ubuntu en faveur de systemd.

Par cette simple phrase d’introduction, on voit que le choix est surtout d’ordre technique. Ubuntu n’irait pas bien loin sans Debian GNU/Linux qu’il utilise pour base et avec laquelle il se synchronise deux fois par an : en mai et en novembre.

Après une calinothérapie concernant upstart (et le clin d’oeil à l’utilisation de la technologie dans la RHEL 6), vient la pilule dure à avaler. La migration vers systemd. Mais elle ne se fera pas du jour au lendemain. Déjà, Mark Shuttleworth précise que ce sera la communauté qui s’en occupera, grillant la politesse au passage aux développeurs de Debian GNU/Linux :

I will ask members of the Ubuntu community to help to implement this decision efficiently, bringing systemd into both Debian and Ubuntu safely and expeditiously.

Ce qu’on peut traduire par :

Je vais demander aux membres de la communauté Ubuntu pour aider à mettre en oeuvre cette décision de manière efficace, pour apporter systemd à la fois poour Debian et Ubuntu en toute sécurité et rapidement.

Il est vrai que des paquets systemd n’existe pas déjà chez Debian 🙂

Pour Wheezy, c’est la version 44. Pour Jessie et Unstable, la 204. Sachant que la dernière version en date est la 208 au moment où je rédige ce billet.

Autant dire que le travail est déjà bien entamé du côté de Debian GNU/Linux. Donc on peut supposer que le travail de migration en question concernera essentiellement Ubuntu.

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« A la découverte du Raspberry Pi », le guide pour bien débuter avec sa framboise.

Je suis possesseur d’un Raspberry Pi de première génération, et j’avoue que j’ai du tester la plupart des OS disponible pour ce nano-ordinateur : Raspbian, Pidora ou encore Archlinux-Arm.

J’ai eu la possibilité de recevoir, et j’en remercie Elsa Azis de l’éditeur Eyrolles de m’avoir envoyer, un exemplaire du livre « A la découverte du Raspberry Pi » que j’ai dévoré après mon retour de vacances en famille.

rpi

Le guide d’environ 230 pages permet à l’acquéreur de faire les premiers pas avec ce nano-ordinateur. J’avoue que cela m’a fait plaisir de réviser mes bases d’unix (le deuxième chapitre est consacré à tout ce qui est droits utilisateurs), d’une manière conviviale et ludique.

Je dois avouer aussi que pour le moment, j’ai survolé les parties plus techniques, surtout la programmation en python. Même si j’ai quelques bases avec le langage de Guido van Rossum, j’ai été surtout impressionné par le chapitre sur Scratch et sa programmation entièrement visuelle.

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N’enterrons pas Upstart trop vite…

La nouvelle a fait le tour de la blogosphère linuxienne. Debian GNU/Linux pour sa version Jessie (qui sortira courant 2015) a choisi comme système d’initialisation systemd. Du moins, c’est pour le moment au conditionnel, je recopie la partie du message concernant l’annonce :

We exercise our power to decide in cases of overlapping jurisdiction (6.1.2) by asserting that the default init system for Linux architectures in jessie should be systemd.

Ce qui donne traduit :

Nous exerçons notre pouvoir de décider en cas de chevauchement des compétences (6.1.2) en affirmant que le système d’initialisation par défaut pour les architectures Linux de jessie devrait être systemd.

J’ai mis la partie intéressante en gras. Et la traduction ? Dirons-nous que c’est de la traduction automatisée légèrement retouchée 😉

Sauf erreur de ma part, should est le conditionnel du verbe to shall, qu’on traduit par devoir, dans l’idée d’une possibilité.

Tant que je n’ai pas d’ISO de la Debian GNU/Linux testing proposant systemd par défaut, je resterais prudent.

Même si c’est un coup dur pour Canonical qui voudrait bien proposer à sa source de paquets son système d’initialisation, upstart, la situation n’est pas si mauvaise que cela pour l’entreprise à l’origine d’Ubuntu.

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Mageia 4 : on finit par se demander l’utilité d’OpenMandriva, hein…

La dernière fois que j’ai parlé de la Mageia 4, c’était à l’époque de son alpha 3, en novembre dernier. Dans cet article, je parlais surtout de l’arrivée de l’outil « Mageia Welcome », un panneau de bienvenue à l’image de ce qu’on peut trouver un peu partout de nos jours. La sortie officielle de la Mageia 4 a été une occasion pour écrire un nouvel article.

Après avoir utilisé mon client torrent pour récupérer l’ISO du DVD en 64 bits, j’ai décidé de rester avec Mageia en « saveur » KDE SC, car historiquement, Mandrake Linux a été basée sur la Red Hat Linux et KDE 1.0, en 1998 !

Après un démarrage relativement rapide, on se retrouve devant l’installateur classique de la Mageia, outil qui a fait ses preuves depuis la lointaine époque de la Mandriva Linux. Pourquoi en changer ? Le proverbe informatique « If it works, don’t fix it » s’applique parfaitement.

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Suis-je un mauvais geek ? :)

J’avoue que j’en suis arrivé à me poser la question récemment. En lisant un article de Nikopik sur le moteur de recherche en mousse de Facebook, je me suis dit : « Merde, je ne suis plus sur Facebook depuis environ trois années, et peut-être même un peu plus. »

Est-ce que cela fait de moi un mauvais geek ? Je suis bien présent sur twitter après une période où je l’ai quitté pour aller sur le fantomatique identi.ca avant de revenir sur Twitter.

J’avoue que par moment, avec la palanquée de gamin(e)s qui balancent des insanités homophobes en jurant leurs grands dieux ne pas être homophobe (j’ai du en bloquer environ 200 en l’espace d’une année), les propos d’appels aux meurtres en raison de l’orientation sexuelle d’une personne, ça donne vraiment envie de rester sur le réseau en question.

Ouvrons une rapide parenthèse.

Sur le plan des propos homophobes, nombre de gamin(e)s qui se découvriront homosexuels, lesbiennes ou bisexuel(le)s après avoir balancé des saloperies digne des bons Français sous Vichy, feront la fortune des psychologues et autres psychiatres, mais c’est un autre sujet.

Fermons cette rapide parenthèse.

J’avoue aussi que ma présence sur les réseaux sociaux est assez classique : un compte sur Linked In, un autre sur Viadeo (qui ne me servent pas à grand chose surtout si on refuse de sortir la carte bleue), un sur Google Plus. Diaspora* ? Je dirais par simple charité que c’est l’exemple de la bonne idée gachée.

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PC-BSD 10 : Les distributions GNU/Linux peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles…

Il y a quelques jours, la version 10 de PC-BSD, l’équivalent (dans le principe) d’Ubuntu pour FreeBSD est sortie.

Disponible uniquement en version 64 bits, il supporte plusieurs environnements graphiques : historiquement KDE SC, puis se sont rajouté Xfce, lxde.

Dans cette version Mate Desktop pour remplacer Gnome 2, et en non supporté (traduire : on l’a rajouté pour vous faire plaisir, et tant pis si ça vous explose en pleine tronche) Gnome 3, Cinnamon et d’autres gestionnaires de fenêtres comme i3, Awesome ou encore OpenBox et WindowMaker.

L’article est assez long, car j’ai voulu être assez complet et ne pas me limiter uniquement à KDE SC.

J’ai donc récupéré avec mon ami wget l’ISO de la version 10. Soit 3,8 Go à récupérer.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://iso.cdn.pcbsd.org/10.0-RELEASE/amd64/PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso
–2014-02-02 09:54:27– http://iso.cdn.pcbsd.org/10.0-RELEASE/amd64/PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso
Résolution de iso.cdn.pcbsd.org (iso.cdn.pcbsd.org)… 149.255.37.14, 37.72.170.166
Connexion à iso.cdn.pcbsd.org (iso.cdn.pcbsd.org)|149.255.37.14|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 3836610560 (3,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso »

100%[====================================>] 3 836 610 560 2,11MB/s ds 66m 48s

2014-02-02 11:01:17 (935 KB/s) — « PCBSD10.0-RELEASE-x64-DVD-USB-latest.iso » sauvegardé [3836610560/3836610560]

Pour avoir une vue d’ensemble, j’ai décidé d’installer des machines virtuelles avec les principaux environnements supportés, à savoir KDE SC, Xfce, Lxde et Mate Desktop. Je n’ai pas eu envie de rajouter un des environnements supplémentaires dans cet article pour éviter de devoir parler de problèmes liés à des logiciels non supportés par l’équipe de développement.

Pourquoi autant de machines virtuelles ? Simplement pour avoir les versions « pures » de chaque environnement, pour éviter les « pollutions » par des logiciels tiers.

L’installateur est soit graphique, soit en mode texte. Le point de départ est toujours le même. Il faut noter que par défaut, c’est KDE SC qui est sélectionné. Si on veut un autre environnement, il suffit de le sélectionner en personnalisant l’installation dès le départ.

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ZorinOS 8.0 : Une ubuntu revampée à destination des anciens windowsiens… Ou pas !

Ah, la ZorinOS. Vous prenez la dernière ubuntu, vous rajoutez une couche d’affichage basée sur les technologies de Gnome Shell, une interface dont les fondements reprennent ceux de l’époque allant de MS-Windows 95 à MS-Windows 7, et un thème « flat ». Voila, vous avez la ZorinOS dans ses fondements.

J’avais parlé de sa version 7 en juin dernier, et pas uniquement en mots doux 😉

J’ai appris que sa version 8.0 était sorti, et j’ai suivi les infos disponible dans l’annonce pour récupérer l’ISO, via wget, même si j’aurais largement apprécié d’avoir un torrent disponible.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://downloads.sourceforge.net/zorin-os/zorin-os-8-core-64.iso
–2014-01-28 08:04:03– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/zorin-os/8/zorin-os-8-core-64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2001:1b48:10f::7, 158.255.96.7
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2001:1b48:10f::7|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1738539008 (1,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « zorin-os-8-core-64.iso »

100%[====================================>] 1 738 539 008 3,08MB/s ds 8m 39s

2014-01-28 08:12:42 (3,19 MB/s) — « zorin-os-8-core-64.iso » sauvegardé [1738539008/1738539008]

Après avoir vérifié les données md5sum, un téléchargement pourri ça peut arriver, mais c’est rarissime avec wget, j’ai lancé le tout dans une machine virtuelle Qemu.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom zorin-os-8-core-64.iso -boot order=cd &

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En vrac’ rapide et libre, dominical et pluvieux…

Avec un temps aussi pluvieux que celui de ce 26 janvier 2014, faire un en vrac’ pour se changer les idées, c’est pas plus mal 🙂

Ah, la complexe généalogie des distributions GNU/Linux… :)

S’il y a bien un sujet non technique qui est d’une complexité assez importante dans le petit monde des distributions GNU/Linux, c’est leur généalogie.

Autant dans le monde privateur, c’est assez simple. Par exemple, pour Microsoft : Windows 8.1 est le « fils » de Windows 8, lui même « fils » de Windows 7, qui est « fils » de Vista, « fils » de XP, « fils » de 2000 Professionnel, « fils » de NT4, « fils » de NT 3.5x, lointain parent des premiers OS/2 co-développé avec IBM.

Pour Apple c’est simple : Tous les versions OS-X descendent les unes des autres, la première version étant un lointaine descendante de NeXTStep.

Mais si on regarde les distributions GNU/Linux, c’est moins simple. Prenons l’une des familles les plus representée, celle des paquets deb.

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GoboLinux, le retour de la distribution GNU/Winux ;)

Non, ne croyez pas en une erreur de frappe. C’est bien Winux que j’ai écrit. Dans un billet de septembre 2013 (qui m’avait valu quelques remarques acerbes à l’époque), je parlais des occasions manquées du logiciel libre.

Parmi les distributions listées, je parlais de la GoboLinux, dans les termes suivants, je me cite :

Gobolinux est (ou était ?) une distribution GNU/Linux avec une approche intéressante et novatrice. Remplacer la hiérarchie de fichiers standards et plus ou moins utilisés par les principaux systèmes unix et assimilés par une hiérarchie à la Microsoft Windows.

Ainsi, les programmes étaient stockés dans Programs. On pouvait trouver Xorg dans Programs/Xorg/, KDE dans Programs/Kde et ainsi de suite. Un système de liens permettant de tromper les logiciels en leur faisant croire qu’ils sont dans une hiérarchie classique du genre /bin, /etc, /dev, /usr, /home et compagnie.

Cependant, la sauce n’a pas prise. La dernière version officielle date de 2008… Soit le projet avance très lentement, soit il est sur le point de mourir.

J’avoue que je m’attendais à plus aucune nouvelle de sa part, si ce n’est l’officilisation de l’arrêt du projet. Et bien je dois dire que j’ai été surpris quand j’ai lu sur distrowatch une annonce sur l’arrivée d’une version 015 alpha.

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