Vieux geek, épisode 402 : Netscape 5.0, la version morte-née du navigateur de Netscape.

Le 31 mars 1998, Netscape frappe un grand coup et publie sous licences libres le code source de son navigateur. C’était une préversion de Netscape Communicator 5 qui est ainsi rendu disponible. Le code source pouvait être compilé si on était assez patient et chanceux. En parallèle du NGLayout (Next Generation Layout devenu Gecko par la suite), le code continue d’être modifié. Et on obtient au bout de quelques semaines ce qui sera Netscape 5.0 beta 1.

Je comptais au début faire compiler le code source de cette version, mais devant les ennuis qui se profilaient, comme une version compilée du toolkit Motif (qui ne sera libéré qu’en 2012) pour une distribution GNU/Linux de 1998-1999, c’était une croisade sans grandes chances de réussite.

J’ai donc téléchargé sur « Old versions of Linux » la version complète de la Mandrake Linux 6.1 Gold qui sur son CD3 contenant des paquets RPMs prêts à l’emploi, dont une version de lesstif (qui implémentait pas trop mal Motif) et une version compilée de juin 1998 de Netscape 5.

En utilisant l’outil kpackage, j’ai installé les deux paquets nécessaires au fonctionnement de Netscape 5. Il a fallu cependant que j’enlève Netscape Communicator, sinon Netscape 5 ne se lance pas. Capricieux le bousin !

Vous avez vu, on était vraiment sur du code instable. Je dois dire que revoir le dragon cracheur de feu, ça m’a rappelé les préversions de Mozilla basée sur Gecko, projet qui prendra son envol en 1999 pour une première version stable en 2002… Et c’est à cause du côté usine à gaz de la suite Mozilla qu’un certain Phoenix verra le jour… Pour devenir au final Mozilla Firefox 🙂

La deuxième guerre des navigateurs est-elle déjà terminée ?

Entre 1997 et 2002, la première guerre des navigateurs a eu lieu, et le résultat fût simple : Microsoft ayant encastré au maximum Internet Explorer dans les différentes versions de son MS-Windows 98 (avec Internet Explorer 4.01), 98Se et 2000 (avec Internet Explorer 5.0), Millenium (avec Internet Explorer 5.5) et XP (avec Internet Explorer 6.0) que les autres navigateurs internet ne pouvaient qu’être lentement vidés de leur sang. Je sais qu’il y a eu des projets comme 98lite pour enlever Internet Explorer, mais cela n’a pas vraiment changé la donne au final.

En 2002, Internet Explorer (sous ses diverses variantes) mangeait à lui seul plus de 90% des parts de marché des navigateurs internet. Ce n’est pas le tout jeune projet Mozilla (à l’époque une suite avec un client courrier et un éditeur de pages web) qui pouvait lutter. La sortie de Mozilla Firefox 1.0 en 2004 força Microsoft à ouvrir un oeil et faire renaître de ses cendres son navigateur internet et mettre près de deux ans à proposer Internet Explorer 7 sorti à peu près en même temps qu’un certain MS-Windows Vista.

Entre 2004 et 2008, Mozilla Firefox a eu les coudées franches pour croître en terme de parts de marché. Aucune concurrence sérieuse n’existait pour ralentir sa croissance. Mais en 2008, Google sort son navigateur, Chrome. Sur un graphique de StatCounter au niveau mondial qui montre les évolutions entre décembre 2008 et janvier 2016, on voit que le pic de Mozilla Firefox, c’est en novembre 2009 (31,82%). En janvier 2016, Mozilla Firefox arrive difficilement à 9,1%. Google Chrome ? 47,82%.

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En vrac’ rapide et libre.

Un en vrac’ de milieu de semaine.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !

En vrac’ rapide et libre de dimanche de Pâques

A la veille du deuxième jour le plus con de l’année (le premier étant le jour de l’an), un petit en vrac’ rapide et libre. Très court, désolé, mais le changement d’horaire m’a laissé sur les rotules.

Désolé pour la courte liste, mais j’en ai ma claque des changements d’heures qui foutent le système digestif en l’air pour un gain qui est nul (au sens étymologique du terme).

Quand Tom’s Guide joue le sensationnalisme et désinforme involontairement.

C’est officiel : il n’y a plus de version 64 bits pour le navigateur Mozilla Firefox, dixit un article de Tom’s Guide, au titre suffisamment clair : « Mozilla abandonne Firefox 64-bit »

Or, l’article est trompeur à plusieurs titres. Car nulle part, il n’est précisé que cela ne concerne que la version pour Microsoft Windows qui est concernée, nullement celle pour les distributions GNU/Linux ou encore MacOS-X qui depuis sa version 10.4 alias Tiger ou 10.5 alias Leopard est purement 64 bits.

En effet, l’article se base sur un fil initié par Benjamin Smedberg dont le titre est clair pour qui sait lire : « Turning off win64 builds », qu’on peut traduire : « Arrêt des compilations win64 ». Nulle autre architecture n’est concernée.

Les justifications sont l’absence de greffons en 64 bits, plantage plus fréquent, bugs difficilement reproductibles, bref ce qui a ralenti l’adoption des OS 64 bits depuis des années.  Même si j’avais constaté du progrès comme résumé en décembre dernier.

Pour faire un résumé rapide : oui, il n’y aura pas pour le moment de version 64 bits de Mozilla Firefox pour la plateforme Microsoft Windows. Et uniquement elle !

Tom’s Guide a donc volontairement oublié 12% du marché de l’informatique, à savoir l’univers du Mac (qui a du matériel proche du PC au final), et les péquins libristes qui peuvent avoir une version 64 bits du navigateur de la Fondation Mozilla.