La fin de Megaupload ? Ben, ça m’en touche l’une…

« …Sans me faire bouger l’autre ». (Jacques C.) Je sais que la citation n’est pas des plus « classe », mais quand on voit le ramdam lié à la chute du site – dommage pour les personnes qui proposait des contenus licites – mais pour moi, c’est une preuve supplémentaire du danger du cloud.

Mais faisons une petite parenthèses. Alors que des lois immondes comme SOPA ou PIPA, plus ou moins dictée par les studios d’Hollywood, veulent mettre en place une censure automatisée pour combattre un prétendu manque à gagner à cause de la copie illicite des oeuvres (il est vrai que la floppée des navets produits chaque années sont des oeuvres qui méritent le plus grand respect) c’est en utilisant des bonnes vieilles lois liées aux finances que les principales têtes de MegaUpload sont tombées.

Comme jadis un certain Al Capone, qui ne fut jamais arrêté pour contrebande d’alcool, mais pour une fraude fiscale.

Ce qui prouve vraiment l’inutilité des lois de plus en plus liberticide proposées par les majors du disque, du cinéma, comme DADVSI, ou les deux Hadopi. Pour mémoire, le budget de fonctionnement d’Hadopi, c’est 12 millions d’euros, soit 12 000 SMICs… Sans que le moindre centime aille dans la poche des artistes…

Bref, fermons cette parenthèse rapide. Le point est que le cloud, c’est pas fiable. Spécialement les grosses structures d’hébergement comme l’a été MegaUpload. J’avais été traité de dinosaure par certaines personnes car je critiquais le cloud, et que je n’avais pas confiance en cette technologie.

C’est triste à dire, mais avoir sa revanche ainsi, cela laisse un goût amer dans la bouche. J’utilise du stockage cloud, oui, mais j’ai toujours un doublon de mes données sur disque dur externe et support type DVD. Donc, j’ai au minimum 2 voire 3 copies d’un fichier.

Pour mes images, j’utilise des services comme flickr (avec un compte payant depuis 3 ans), ou encore Picasa.

J’avoue que j’utilise aussi Google Music – il m’arrive de me déplacer et d’utiliser des bornes internet – même si la plupart de mes albums existe aussi en version physique. Oui, c’est moins écologique, oui ça prend de la place, mais je suis certain qu’en cas de défaillance d’un serveur ou d’un service qui ferme, j’aurais toujours accès à mes données !

J’ai reçu ce midi l’album « Among My Swan » de Mazzy Star. Mon premier réflexe ? Le ripper pour m’en faire un exemplaire numérique. Et j’ai fait deux copie de mon exemplaire numérique : un sur mon disque dur externe, le second sur Google Music. J’ai ainsi 3 exemplaires dont un physique de l’album. On n’est jamais trop prudent !

Mais au delà de la fermeture de MegaUpload et de sa violence, il reste un problème fondamental : accéder librement et sans encombre à ce qui nous est de plus précieux : nos données. Le cloud est très bien sur le papier, mais on perd tout contrôle du stockage dans ce cas.

Richard Stallman nous avait prévenu il y a près de 3 ans : « Cloud computing is a trap »

On peut dire ce qu’on voudra, mais je préfère faire une copie hebdomadaire de mes images stockée dans le cloud. J’ai un client lourd pour le courrier électronique en interface avec mon webmail. Et je m’en porte pas plus mal.

Et si au final, la chute de MegaUpload, c’était l’explosion de la bulle « Cloud Computing » et un changement dans la consommation culturelle… Car je me demande combien de personnes ont pu voir des séries sans doublage médiocre ou encore avec les épisodes dans l’ordre de diffusion, ni attendre 1 ou 2 ans pour voir les dits épisodes.

Combien de personnes ont pu découvrir des discographies d’artistes en qualité supérieure sans devoir se prendre le chou à faire des manipulations ésotérique à cause de DRMs qui n’ennuie que l’utilisateur honnête.

Combien ? La chute de MegaUpload ne poussera personne vers les onéreuses plateformes légales qui confondent utilisateurs et porte monnaie, et l’échange de pair-à-pair chiffré sera bientôt à la mode. Une victoire à la Pyrrhus, rien d’autre.

Kodak, industries de l’inculture, même causes, mêmes effets ?

On a appris cette semaine que Kodak, pionnier dans l’histoire de la photographie se mettait sous la protection de l’article 11, en clair, se mettait en faillite pour ne pas être ennuyé par ses créanciers, le temps de rebondir.

Kodak, c’est quand même un grand nom. Qui n’a jamais vu un appareil photo argentique kodak dans sa vie. Pour les djeunes, l’argentique, ce sont des photos prises sur un film, appellé pellicule. D’ailleurs, c’est George Eastman, fondateur de Kodak, qui mit au point l’une des premieres pellicules souple.

Et c’est ici que se trouve le noeud du problème. En 1975, les laboratoires de recherches de Kodak mette au point le prototype d’un appareil photo révolutionnaire, car numérique.

Evidemment, nous sommes en 1975, Apple n’est pas encore né (ce sera le cas l’année suivante), et le prototype est monstrueux :

Il était composé d’une optique de caméra Super8, un enregistreur de cassette, 16 batteries, un nouveau capteur CCD et divers composants électroniques pour relier tout ça.

L’appareil capturait une image avec une résolution de 100 lignes grâce à son capteur et envoyait les informations sur une cassette en 23 secondes.

Mais comme tout prototype en avance sur son temps, celui-ci accueillit avec un grand scepticisme. Comme le fut l’interface graphique, bien que rudimentaire pour ordinateur mise au point au centre de recherches de Xerox.

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De la surdité du triumvirat des opérateurs téléphoniques…

Alors que je préparais l’article précédent, j’ai été contacté par une conseillère en ligne. J’ai fait mon « con », en me faisant passer pour un utilisateur qui n’a pas de gros besoins, mis à part un gros paquet de SMS. Mais je vous laisse lire le compte rendu de la discussion, elle se passe de tout commentaire…

Si, un seul : la volonté d’enfermer les utilisateurs dans des forfaits assez cher, avec deux ans d’engagement sans autre forme de procès dès le départ…

J’ai flouté le nom de la conseillère, bien que je sens que la conseillère en question devait se trouver outre-mer. A comparer avec l’histoire des huissiers pour prouver que le réseau de Free n’est pas activé qui serait plus ou moins lié à Univers Sale Télécom SFR… Quoique ce serait logique de la part d’un opérateur historique qui n’accepte pas les départs massifs vers le nouvel arrivant. Simple hypothèse, bien entendu.

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Ah, le petit musée des forks ayant foirés…

Bon, je l’avoue, il ne faut pas prononcé le titre à grande vitesse, sous peine d’avoir quelque chose d’inaudible, ou de tendancieux.

Il est dans la nature du logiciel libre de « forker ». Inutile de revenir sur le fork de Gnome-Shell, suffisamment d’encre électronique a coulé depuis. Non, je pense à un fork – et j’ai pris comme résolution de ne pas être trop grossier – comme celui d’AdBlock plus… Il est vrai qu’il faut forker à cause d’une simple case qu’il suffit de décocher ! Utilisant Mozilla Firefox en anglais, l’interface est en anglais, mais même en anglais, la case à décocher est vraiment immanquable !

Une case à décocher... Et un fork en prime ?

Et faire un fork pour une seule ligne de code, quelle utilité 🙂

En effet, voici ce qu’on peut lire dans le pavé justificatif du fork.

The patch to disable “acceptable” ads by default, is just one line.

Autant dire que c’est à mon humble avis – que d’autres personnes partagent – le fork parmi les plus inutiles que j’ai pu voir récemment, en dehors des dérivées à foison d’Ubuntu car le thème de fond a été changé ou que Mozilla Firefox est remplacé par Chromium ou Opera 🙂

Mais remontons quelques années dans le temps, nous sommes en mars 2004, et le projet Gnome propose la version 2.6 de son environnement, avec une nouveauté qui n’est pas du goût de tout le monde, la navigation en mode spatial.

Par réaction, un fork est créé, nommé « GoneMe » en réaction. Le projet ne vivra que quelques mois, la dernière version datant de juillet 2004.

Autre fork, ayant eu cependant une plus longue durée de vie, c’est la version optimisée de Mozilla Firefox pour la vitesse j’ai nommé « Swiftfox ». Une recompilation, en utilisant des optimisations agressives – abandonnées par les codeurs à l’époque de Mozilla Firefox 3.0 – le tout sous la forme d’un binaire propriétaire… L’ultime version ? Une 3.6.13…

Je n’ai pris que les premiers exemples m’étant venu à l’esprit, car le musée des forks ayant foirés doit être largement plus rempli 🙂

Bon troll-di vendredi ! 🙂

Une distribution GNU/Linux communautaire est-elle condamnée à court terme ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, très peu sont adossées à des entreprises, source importante plus ou moins assurée de revenus. Je citerais : Red Hat Entreprise Linux (et sa version grand public, la Fedora Linux, plus communautaire), Ubuntu (financée par Canonical), OpenSuSE (financée par Novell). Et puis, sauf erreur de ma part, c’est tout.

3 distributions (4 en comptant Fedora Linux), adossées à des entreprises, donc censées avoir les reins plus solides. J’aurais bien cité Mandriva, mais celle-ci – malheureusement – empeste une odeur persistante de sapin verni

Donc, si on prend le top 10 des distributions listées sur Distrowatch – oui, je sais, ça vaut pas grand chose, mais déjà, cela donne une idée de la répartition des distributions auprès des personnes l’utilisant pour une utilisation de GNU/Linux sur le bureau), à savoir, en ce début janvier 2012 :

  1. Linux Mint
  2. Ubuntu
  3. Fedora Linux
  4. OpenSuSE
  5. Debian GNU/Linux
  6. ArchLinux
  7. CentOS
  8. PCLinuxOS
  9. Puppy
  10. Mageia

Mis à part Ubuntu, Fedora Linux (indirectement) et OpenSuSE, le reste est occupé par des distributions communautaires ou de type communautaire. D’ailleurs, cette année, la distribution communautaire ArchLinux fête ses 10 ans, Debian GNU/Linux ses… 19 ans ! CentOS ? 8 ans cette année.

Il ne faut pas oublier que sans le projet communautaire Debian GNU/Linux, et sa branche de developpement Sid / Unstable, la distribution qui a monopolisé la première place du top 10 Distrowatch durant plusieurs années (en gros de 2007 à fin 2011) sans interruption n’aurait pas eu à se mettre grand chose sous la souris.

Il est vrai que la position acquise au fur et à mesure des années par la distribution « commerciale » – par opposition aux distributions communautaires – de Canonical l’a rendu incontournable au point de voir fleurir chaque semaine ou presque une version dérivée ayant eu une destinée plus ou moins glorieuse.

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