En vrac’ rapide et libre pour commencer la semaine.

Un petit en vrac’ rapide et libre en ce chaud lundi, 31°C prévu pour ce 20 août après-midi.

  • La Frugalware Linux 1.7 (alias Gaïa) est sortie. Au menu, plein de nouveautés. Un test normalement dans le courant de la semaine 🙂
  • La Manjaro Linux, distribution dérivée d’Archlinux propose une version de test en béta interne, avec des versions Gnome 3/Cinnamon, KDE et Xfce, 32 et 64 bits. Et je peux vous dire après quelques tests préliminaires que c’est de la bonne 🙂
  • Un billet d’Allan McRae sur les controverses concernant les derniers changements sur Archlinux. Une manière de remettre les points sur les « i » et les barres sur les « t ».
  • Mandriva, chronique d’un fiasco annoncé ? En tout cas la feuille de route prévisionnelle pour sortir leur version communautaire (en déféquant à la face de Mageïa, la vraie Mandriva communautaire) semble avoir du plomb dans l’aile… Aucune des deux premières versions alpha, promises pour les 27 juillet et 10 août n’est sortie…
  • Joyeux anniversaire, Debian GNU/Linux. Et, oui, déjà 19 ans ! Comme le temps passe vite 😉
  • Parlons musique. Grace à Toine du site @diffuser, j’ai découvert un groupe un peu étrange, mais tellement bon : The Aaron Boudreaux Special 🙂

Voila, c’est tout pour ce billet 🙂

Ca pourrait ressembler à quoi un passage d’une Archlinux à systemd ?

J’ai voulu faire une machine virtuelle avec une Archlinux « systemd-isée ». Avant toute chose, systemd n’est pas encore 100% porté pour Archlinux, donc, c’est à vos risques que vous ferez les manipulations en question. Je me suis bien fait comprendre ?

Donc, après avoir mise en place une version complète et classique d’une archlinux, j’ai commencé à installer les paquets qui vont bien. Dans mon cas, une archlinux avec un gnome avec les fichiers de configuration « éclatés ».

Ensuite, j’ai installé les paquets nécessaire à un démarrage en mode systemd.


sudo pacman -S systemd systemd-arch-units systemd-sysvcompat

Ensuite, après avant de redémarrer, j’ai jeter un oeil à la liste des daemons qui sont chargé dans le fichier /etc/rc.conf, qui est renommé en /etc/rc.conf.pacsave.

DAEMONS=(syslog-ng !network netfs crond dbus alsa networkmanager iptables ntpd avahi-daemon avahi-dnsconfd cupsd gdm)

Ce qui m’a donné la liste des services à mettre en route avec les lignes de commandes suivantes :


sudo systemctl enable syslog-ng.service
sudo systemctl enable cronie.service
sudo systemctl enable NetworkManager.service
sudo systemctl enable avahi-daemon.service
sudo systemctl enable avahi-dnsconfd.service
sudo systemctl enable iptables.service
sudo systemctl enable ntpd.service
sudo systemctl enable cups.service
sudo systemctl enable gdm.service

Certains services sont chargés automatiquement, soit par un autre service (comme dbus par NetworkManager) ou par l’interface graphique (comme alsa).

J’avais créé à l’origine cette machine virtuelle pour parler de gwibber, mais j’en ai profité pour faire une vidéo montrant une archlinux systemd-isée à l’action… Et c’est du brutal 😀

Tout fonctionne bien, mis à part le son qui coince. Mauvaise manipulation ? Bug de VirtualBox ? Bug de pulseaudio ? En tout cas, ça semble lié à Bluetooth qui semble mettre sa mouise. J’ai rapporté le bug, on verra bien ! 😀

Vous souffrez de systemd-ophobie ? Voici quelques solutions.

La systemd-ophobie, c’est le rejet de systemd, un projet porté à l’origine par RedHat pour remplacer les scripts de démarrage qui selon un des codeurs de RedHat se font un peu trop vieux.

Si entendre parler de systemd vous donne des plaques d’urticaire, des démangeaisons sur tout le corps, et que vous avez envie d’hurler à la lune, tel un loup-garou, alors vous êtes atteint de systemd-ophobie.

Voici donc les actions à entreprendre.

  1. Eviter les distributions utilisant ou qui utiliseront à terme systemd : Fedora Linux, OpenSuSE, Archlinux, Frugalware Linux, et leurs dérivées. Sans oublier Mageïa.
  2. Utiliser Ubuntu ou une de ses nombreuses versions dérivées plus ou moins officielles qui utilisent upstart en lieu et place de systemd, comme Linux Mint par exemple, ou la poire si vous êtes masochiste.
  3. Utiliser Debian GNU/linux, la stable ou encore la future stable Wheezy. Si la migration vers systemd doit se faire chez Debian, ce ne sera pas avant la version 8, alias Jessie vers 2015-2016.
  4. Utiliser une distribution comme Slackware ou une de ses dérivées comme SalixOS.
  5. Passer carrément à un BSD libre.
  6. Economiser durant plusieurs mois et prendre une machine pommée.

Voila, maintenant à vous de voir, le temps que soit systemd finisse par s’imposer ou se planter en beauté, vous avez le choix. A vous de voir !

Marre des chouineurs sur Archlinux…

Depuis quelques temps, la communauté archlinux me tape sérieusement sur le système. Il y a une minorité de chouineurs qui, disons-le tout net, au nom d’une vision spécifique du principe KISS s’est opposée aux différentes évolutions qui ont eu lieu depuis la fin juin.

En essayant d’être aussi exhaustif que possible, je citerais :

C’est l’annonce non-officielle sur google plus d’une migration annoncée vers systemd qui a une nouvelle fois déclenché les hostilités.

Il faut dire que tout a commencé un peu plus haut par une proposition d’un développeur de la distribution (qui doit s’y connaitre un tant soit peu) de commencer la migration, le temps que les dernières pièces manquantes soient mises au point.

I would suggest to replace iniscript by systemd once the ‘Missing systemd units’ is over. Thus we will avoid duplicating our efforts on two init systems.

Ce qui donne traduit :

Je suggèrerais de remplacer initscript par systemd une fois que les « Missing systemd units » seront terminés. Donc cela nous permettrait d’éviter de doubler nos efforts sur deux systèmes d’initialisation.

Et bien entendu, cette proposition a lancé un fil monstre, digne des pires empoignades geekesque, qui font passer la guéguerre vi contre emacs pour une dispute de cours d’école maternelle. 37 messages au moment où j’écris cet article. La pollution est telle qu’un des développeurs clés a décidé de la jouer « dictatorial » coté évolution de la distribution.

My solution was to unsubscribe to arch-general… So all those long threads have achieved is that I will now make decisions with even less community input.

Ce qui donne traduit :

Ma solution a été de me désinscrire d’arch-general. Tous ces fils interminables ont fini par me convaincre que je prendrais des décisions avec moins de retour de la communauté.

Et tandis que des trous de fesses mal récurés foutent la mouise, le mainteneur de l’ensemble de Gnome, Ionut Biru enfonce le coin dans la porte, maintenir Gnome sans passer par systemd est une horreur :

I wonder if we manage to do the switch before gnome 3.6 comes out. I’m sick and tired of supporting ck and seats and become harder to do so.

I plan to drop consolekit support from gnome and compile it with systemd full support.

Ce qu’on peut traduire par :

Je me demande si on peut gérer le changement avant que gnome 3.6 sorte. J’en ai assez de continuer le support de ck et de seats qui devient de plus en plus difficile.

J’ai planifié l’abandon du support de consolekit pour gnome et de le compiler avec le support complet de systemd.

J’avoue que je me demande si je serais encore sur Archlinux d’ici la fin du mois.

La répétition de ces débats stériles sont en train de m’écoeurer d’une distribution qui me donne énormément de plaisir depuis des années. Et depuis que j’ai installé la Viperr 02 sur le portable qu’on m’a donné, la Fedora Linux 17 me fait de plus en plus de l’oeil. D’ici à ce que je saute le pas…

Une communauté peut attirer des utilisateurs ou les faire fuir. A ce rythme, je crains que la communauté archlinuxienne – du moins une minorité un peu trop bruyante et incapable de se remettre en question – ne la détruise totalement !

Les distributions « tout-en-un » basées sur ArchLinux sont-elles condamnées à l’échec ou au fork ?

Des distributions tout-en-un basées sur Archlinux, je citerais, et sauf oubli involontaire, les suivantes :

  • La Chakra Linux qui a depuis rompu les ponts avec la distribution mère pour avoir ses propres dépots, pour proposer une expérience KDE aussi « pure » que possible.
  • La Bridge Linux, originellement proposant une base Xfce, mais proposant désormais aussi Gnome et KDE.
  • La ArchBang qui propose une Crunchbang à la sauce Archlinux
  • KahelOS dont la dernière image ISO en 32 bits uniquement date de mars dernier, du moins au moment où je rédige cet article
  • La Manjaro Linux avec une base xfce, qui est moins moribonde que je l’avais pensé à une époque.

Parlons donc des distributions qui sont restées proches des sources, et commençons par la Bridge Linux. Sa version 2012.8 propose un installateur graphique, automatisant au maximum l’installation. Par contre, Grub semble ne pas vouloir s’installer correctement. Problème connu, lié à l’installation de Grub2 apparemment.

Et même en appliquant la méthode proposée sur le fil de discussion, la distribution ne démarre pas… La transition vers Grub2 est toujours un sujet sensible 🙂

Continuer la lecture de « Les distributions « tout-en-un » basées sur ArchLinux sont-elles condamnées à l’échec ou au fork ? »

Retour vers le futur, la nouvelle tendance dans les distributions GNU/Linux ?

Observant le monde des distributions GNU/Linux et des logiciels la composant, la tendance semble être « retour vers le futur » à grande vitesse. Je ne me souviens pas d’avoir vu depuis plus de 6 ans une telle tendance à rejeter les nouvelles versions de logiciels. C’est même devenu une mode.

Le mouvement a commencé avec l’arrivée de l’acharnement thérapeutique pour KDE 3.5 (le projet Trinity), et pour Gnome 2 (le projet MATE dont j’ai parlé récemment). Linux Mint toujours plein de bonnes idées a décidé de prendre le code source de Nautilus 3.4 pour le faire dériver par rapport au retrait de certaines fonctionnalités dans la future version 3.6 de Nautilus.

Le code est disponible pour les personnes voulant le faire recompiler.

Autre tendance à ce retour vers le futur : le rejet de certains utilisateurs du chargeur de démarrage, Grub2. Cela est surtout vrai pour les distributions comme Archlinux, qui vient d’officialiser l’arrivée de Grub2 dans son image d’installation du mois d’août 2012.

Dans un article qui pue le renfermé , Sygne critique l’évolution prise, et spécialement l’arrivée de Grub2, je cite :

On peut apprécier l’amélioration des performances, l’étendue du matériel supporté, les kikoololeries en tous genre maintenant possibles. Mais la vision de l’informatique que me propose Grub2 n’est pas la mienne. Le nouveau Grub, c’est l’obfuscation imposée au nom de la performance technique. Je cherche tout le contraire, la transparence, même au prix d’inconvénients techniques.

Bref, sur Arch, j’utiliserai lilo.

Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser la Slackware qui propose Lilo comme seul chargeur de démarrage ? Il est vrai que comme pour les fichiers de configuration simplifiés qui ont été introduit récemment, on touche tous les jours à la configuration de son chargeur de démarrage. Sur ma machine principale, j’ai du touché en tout et pour tout 2 fois au fichier grub.cfg, en éditant le fichier /etc/default/grub pour changer la résolution d’affichage pour choisir les couleurs d’affichage des lignes.

Et c’est tout ! Grub 0.97 est obsolète. Laissons-le prendre sa retraite, bien méritée.

Dernier exemple de ce retour vers le futur ? La possible arrivée de MATE dans les dépôts de la Fedora Linux 18 qui n’arrivera qu’en novembre prochain.

La page du projet annonce que le port est à environ 40% du total fin juillet. Ce qui laisse du temps pour intégrer le projet qui apportera plus de choix aux utilisateurs, même si je me demande comment les codeurs de MATE vont faire pour intégrer le support de gtk3 dans le code dérivé de Gnome 2. Simple question, hein 😉

Je suis d’accord pour que le choix existe et prospère. Tant que cela ne signifie pas le rejet de certaines technologies ayant un passif passé moins chargé, pourquoi pas ?

Mais, et même si je comprends les utilisateurs des interfaces « traditionnelles », faisons un parallèle osé : pourquoi marcher sur nos pattes arrières alors qu’on se déplace aussi bien à quatre pattes ? Hein, pourquoi ? 😉

En vrac’ rapide et périgourdin.

En vacances en famille dans le Périgord, j’ai eu envie de faire un petit en vrac’ rapide.

C’est tout pour aujourd’hui, bon week-end !

KDE 4.9 sur Archlinux… Ca donne quoi ?

KDE 4.9 sort ce premier août 2012. Depuis quelques temps, j’avais créé une machine virtuelle archlinux avec une préversion de KDE 4.9 (la version rc2 pour être plus précis). Comment ? Simplement, en utilisant le dépot kde-unstable.

Cet article sera en partie périmé quand les paquets migreront vers testing voire vers extra. Mais, comme tout dépot avec « unstable » dans le nom, c’est réservé aux connaisseurs.

Pour activer le dit dépot, il faut auparavant activer le dépot [testing] et son camarade [community-testing]. Enfin, il faut rajouter les lignes suivantes, en haut de la liste des dépots du fichier /etc/pacman.conf :


[kde-unstable]
Include = /etc/pacman.d/mirrorlist

Et un petit sudo pacman -Syu… Et patienter le temps que les 985 Mo (environ, hein) de mises à jours soient installées. Ok, j’ai fait une installation complète de l’environnement, auquel j’ai rajouté Amarok, Calligra et Digikam.

Une fois l’ensemble installé, et après avoir recopié les 40 Go de ma musicothèque j’ai fait une vidéo de KDE 4.9, qui – bien qu’on soit noyé sous les options – est une bonne mouture de l’environnement.

Mais il faut aimer les interfaces qui reprennent les fondements de MS-Windows 🙂

Seul et énorme hic : pourquoi ne pas proposer directement Konqueror avec le support du moteur Webkit ?

Tuons une légende urbaine du logiciel libre sur MATE.

Une légende urbaine a été propagée sur MATE, dérivé du code source de Gnome 2.32.1. Cette légende urbaine, propagée entre autre par cet article de ManiacGeek, je cite le morceau en question, veut que MATE soit une réalisation de Linux Mint, alors que l’interface maison de Linux Mint, c’est Cinnamon !

« A tel point que les utilisateurs se sont précipités sur MATE, le fork de Gnome 3 développé pour Linux Mint. »

C’est faux ! Archi-faux ! Ultra-faux ! MATE n’est pas né avec son inclusion dans la Linux Mint 12, je cite les notes de publication de Linux Mint 12 :

« MATE is brand new, it’s not completely stable yet, and it’s missing a few parts. It’s being actively maintained and with close collaboration between the MATE developers and Linux Mint. With time the project will gain maturity and provide users with a traditional and solid desktop experience. »

Ce qui donne traduit :

MATE est tout jeune, ce n’est pas encore complètement stable et il manque quelques morceux . Il est activement maintenu avec l’étroite collaboration entre les développeurs de MATE et de Linux Mint. Avec le temps le projet gagnera en maturité et fournira aux utilisateurs une expérience traditionnelle et solide de bureau.

De plus, dès septembre 2011, 3 mois après le lancement du projet, j’avais consacré un article à MATE. soit deux mois avant que la Linux Mint 12 ne sorte.

Enfin, pour tuer cette légende urbaine de manière complète, voici le message posté le 18 juin 2011, annonçant la naissance de MATE, du moins, son introduction :

Hello everyone.
I’ve made a GNOME2 fork. I’ve called it « Mate ».
My english is not so good. And so, maybe I can not give support in English.
Correct me if I’m wrong. Any suggestion is welcome.

…sorry about short description.

MATE Desktop Environment, a non-intuitive and unattractive desktop for users, using traditional computing desktop metaphor. Also known as the GNOME2 fork.

Inutile de traduire, je pense.

Alors, la prochaine fois qu’une personne dira : « MATE, le projet de la Linux Mint ? », il ne restera plus qu’une chose à faire : lui donner une fessée cul-nu, en place publique avec une poignée d’orties bien fraiches !

Cinnamon 1.5.2, état des lieux.

Cinnamon, le gestionnaire de bureaux basé sur Gnome Shell continue son bonhomme de chemin. Il est arrivé récemment en version 1.5.2.

J’ai voulu le tester. J’ai donc créé une machine virtuelle Archlinux dans laquelle j’ai installé Gnome. J’ai ensuite fait recompiler les paquets :

La version du paquet n’étant pas à jour, j’ai été obligé d’appliquer deux modifications au fichier PKGBUILD.

D’abord, virer la ligne appliquant le patch 0001-cinnamon-settings-hack-by-Ner0.patch, puis j’ai modifié les sommes de contrôle pour que la version 1.5.2 soit compilée :

makepkg -g >> PKGBUILD

Je n’ai rien rajouté, même s’il existe un grand nombre de greffons et de thèmes additionnels. J’ai voulu une expérience aussi proche que possible de l’original.

A noter la présence d’un Cinnamon 2D dans les options désormais. J’ai choisi d’utiliser lxdm en lieu et place de GDM à cause d’un crash liant l’utilisation de gdm, de virtualbox et de la fonction de capture vidéo de Gnome. Ca plantait tellement que j’ai du lancer l’enregistrement de la vidéo, une fois cinnamon chargé 🙁

lxdm et les options de Cinnamon 1.5.2

L’ajout de l’option 2D est bienvenue, cela permet d’avoir un environnement qui ne nécessite pas de circuits 3D puissant. Sinon, l’ensemble est rapide, apparemment un peu plus simple à configurer que dans ses versions précédentes.

L’ergonomie est classique, rien à redire là dessus. Si des environnements comme Unity ou Gnome Shell vous sort par les yeux et que vous trouvez xfce trop aride, cette interface complémentaire vous permettra d’avoir les outils de Gnome 3 sans vous poser de question supplémentaire.

Seul hic : dommage que le gestionnaire d’environnement virtuel soit aussi sensible au lancement !