MS-Edit, le digne successeur de l’éditeur de MS-DOS 5.0 et suivants.

Petit à petit, Microsoft – avec sa propre licence Open-Source – propose des outils comme l’excellent et simple – mais puissant – edit. Le code source écrit en Rust est disponible sur un dépôt GitHub assez dynamique. L’une des grandes nouveautés de la version 1.1, c’est la traduction disponible dans de nombreuses langues, dont le français.

L’interface peut se manier à coup de raccourcis clavier ou avec la souris. Toutes les fonctions de base, comme la recherche, le remplacement ou la recherche / remplacement sont disponibles.

C’est un hommage – plutôt réussi – à l’éditeur MS-DOS qui a existé à partir de MS-DOS 5.0 jusqu’à la version 6.22. Il est aussi plus puissant, puisqu’il est possible d’utiliser des regex dans la fonction de recherche / remplacement.

En comparant côte à côte les deux éditeurs, on constate quelques différences, comme la configuration de l’affichage ou encore la possibilité d’imprimer. Mais pour une utilisation classique, MS-Edit est plus que suffisant. La preuve en action.

Il ne lui manque pas grand-chose, comme la possibilité de faire un peu de coloration syntaxique, mais cela entrerait en conflit avec le principe de faire un éditeur de texte basique mais costaud. En tout cas, il est très bien et j’avoue l’utiliser avec plaisir !

Le plus marrant ? C’est de pouvoir le lancer sous Linux, comme je l’ai montré en fin de vidéo. De la concurrence rude à venir pour GNU/Nano ? C’est un pas que je ne franchirai pas pour le moment !

Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 5 : les guerres intestines du logiciel libre.

C’est le genre de guerres qui ne servent à rien. Ce sont souvent des communautés arcboutées sur leurs positions extrémistes et qui cherchent à imposer leur vérité au détriment du reste du monde du libre.

Cela donne naissance à des forks de distributions ou de logiciels complètement rageux. Outre les classiques et ancestrales guerre comme vi contre Emacs – qui remonte en gros avant la naissance du logiciel libre en 1983 – on a eu droit au fil des années aux guerres Gnome contre KDE ou la plus vivace et la plus violente guerre des inits, à savoir systemd contre SysVinit/OpenRC/Runit/S6/dinit (et désolé si j’en oublie au passage)… Avec des sites plutôt « collector » côté haine comme systemdfree. Attention, c’est du lourd !

Quand j’étais un linuxien à poils durs, j’avais une posture précise : peu importe le système d’init et de gestion des services. Tant que ça fonctionne, c’est le principal. En clair, un point de vue purement pragmatique et utilitaire. Durant ma période de mono-démarrage linuxien (qui s’étale sur près de 19 ans), j’ai tout connu : sysVinit, upstart (lors de ma période Ubuntu) et systemd.

Actuellement, mon ordinateur portable tourne avec Archlinux, mon ancestral eeePC avec une Void Linux 32 bits, étant donné que c’est une des dernières distributions à proposer encore du 32 bits à l’installation. Void Linux qui utilise Runit, système d’init alternatif que j’aime bien.

Pour les pro-systemd comme pour les anti-systemd, je suis un traitre de la pire espèce. Dans le premier cas, j’utilise autre chose que systemd. Dans l’autre, j’ose utiliser systemd. Autant dire que ce n’est pas une position des plus confortables ! Le meilleur moyen de se retrouver sur un bûcher à court ou moyen terme 🙂

Je me mets ici dans la peau de l’utilisateur / utilisatrice de base qui ne veut qu’une chose : que tout fonctionne. Si un jour Archlinux abandonne systemd pour un autre système d’init, je suivrai le wiki pour l’adapter à mon installation sur mon ordinateur portable. C’est aussi simple que ça.

Allez, passez une bonne journée et à la prochaine !

Vieux geek, épisode 372 : Microshaft Winblows 98, une sacrée parodie.

Nous sommes début 1998, et Microsoft met les bouchées doubles pour sortir le plus rapidement possible le MS-Windows à venir, j’ai nommé MS-Windows 98.

Il est vraiment attendu pour apporter un peu de stabilité à l’OS graphique de Microsoft. Parmi les détracteurs, il y a des personnes qui parlent de Wincrash par exemple. Ou encore win$. À l’époque, l’inventivité des surnoms était assez conséquente. Je dois dire que durant cette période, la durée de vie moyenne d’une de mes installations ne dépassait pas les trois mois et encore quand j’avais de la chance.

Il y a aussi des critiques un peu moins acerbe, sur le fait que parfois, on doit se taper trois ou quatre niveaux de menu avant d’atteindre le logiciel qu’on veut lancer. L’exemple parfait étant le défragmenteur de disque. Cf la capture d’écran ci-dessous.

C’est alors qu’une entreprise du nom de Parroty Interactive décide de jouer à fond le jeu de la parodie et de la caricature en créant « Microshaft Winblows 98 ». Tout y est poussé à l’extrême dans le simple but de faire sourire, voire rire. On est accompagné par un homme et une femme qui nous disent qu’on peut trouver les secrets cachés de l’OS.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 372 : Microshaft Winblows 98, une sacrée parodie. »

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce dernier samedi du mois de mai 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Une reprise de « Bohemian Rhapsody » avec le chanteur du groupe Ghost, Fredrik Åkesson (guitariste d’Opeth) et les choeurs d’Eric Ericsson. Un résultat qui en vaut la peine !

Pour finir, trois vidéos. La première consacrée à une DGLFI, la RefreshOS :

La deuxième, consacrée à un épisode de « C’est Trolldi, c’est permis » :

La dernière, pour un petit jeu d’aventure sympa sur Commodore 64, récemment traduit en français, j’ai nommé « Tritopia » :

Sur ce, bonne fin de week-end !

Vieux geek, épisode 371 : MemMaker, l’optimiseur de mémoire selon Microsoft.

Au fil des versions, MS-DOS acquiérait des nouvelles fonctionnalités. Dans la dernière génération de MS-DOS indépendant, la 6.x, il y a eu plusieurs outils, dont Memmaker et Doublespace (largement inspiré par Stacker) remplacé par DriveSpace principalement. Mince, j’ai oublié l’antivirus fourni avec MS-DOS 6.x. Si le deuxième outil compressait les données pour grapiller de précieux Mo sur le disque dur, c’était une arme à double tranchant.

Si vous étiez assez riche pour avoir un 486 ou Pentium en 1994 année de sortie de MS-DOS 6.22, un outil permettait d’améliorer la gestion de la mémoire, MemMaker. Ce n’était pas le meilleur outil du monde et des outils comme QEMM 386 faisait aussi bien, sinon mieux.

Mais au moins, MemMaker venait avec le système d’exploitation. Il ne faut pas oublier que MS-Windows 3.1x n’était qu’une surcouche graphique à MS-DOS.

À l’époque, mis à part quelques titres qui utilisaient des DOS Expander pour gérer la mémoire vive d’un seul tenant, il fallait jongler entre la mémoire conventionnelle – les 640 Ko de base – avec les mémoire haute, paginée ou étendue. Bref, un casse tête incroyable, surtout quand il fallait faire tenir les pilotes pour la carte son et pour les jeux les plus récents, le support du lecteur optique, souvent avec une vitesse en 2 et 4x.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 371 : MemMaker, l’optimiseur de mémoire selon Microsoft. »