Cinnamon : l’exemple parfait des avantages et inconvénients de dépendre d’une distribution tierce pour un environnement de bureau.

Cinnamon, l’environnement de bureau qui a pris une importance croissante au fil des mois semble justement subir une crise de croissance. De plus en plus de distribution, en dehors de la Linux Mint utilise ou propose l’environnement en question : SnowLinux, CinnArch, Fedora Linux, Ubuntu, OpenSuSE, Gentoo Linux et donc Sabayon Linux, Frugalware Linux. Dixit la page de téléchargement de l’environnement.

Cependant, sa dépendance à une base Ubuntu et l’occasion manquée de pouvoir partir d’une base Debian GNU/Linux fragilise un peu la diffusion de l’environnement de bureau basé sur les technologies de Gnome Shell.

Dans un message récent, sur la liste de publipostage arch-dev-public, l’arrivée de Gnome 3.8 sur les dépots a entrainé une décision logique, bien que douloureuse pour Cinnarch (distribution basée dès le départ sur le duo Cinnamon + ArchLinux) entre autres : le retour de Cinnamon dans AUR, l’archive des logiciels tiers d’Archlinux.

Je cite le morceau important du courrier en question :

I agree about dropping cinnamon because it is impossible to work with Linux
Mint projects. They work with what they have instead of what is coming. So
now we have this gnome 3.8 problem, and then we would have gnome 3.10
problems. We can’t work with their packages.

Ce qui se traduit par :

Je suis d’accord pour l’abandon de Cinnamon car il est impossible de travailler avec les projets de Linux Mint. Ils travaillent avec ce qu’ils ont [la version de Gnome proposée par Ubuntu] pas ce qui arrive. Nous avons maintenant le problème avec Gnome 3.8, et nous aurons des problèmes avec Gnome 3.10. Nous [les développeurs d’Archlinux] ne pouvont pas travailler avec leurs paquets.

J’ai été jeté un oeil sur le dépot des paquets d’Ubuntu pour la Raring Ringtail. Au 12 avril, les paquets Gnome sont encore en partie en version 3.6.x : Nautilus est en version 3.6.3 par exemple. Idem pour Totem ou encore Brasero.

La Ubuntu 13.04 étant en béta 2 récemment, il serait étonnant d’introduire la dernière génération de Gnome fraichement sortie à moins de 2 semaines de la version finale.

Il y a donc de fortes chances pour qu’Ubuntu 13.04, base de la future version de Linux Mint, distribution référence de Cinnamon se base encore sur Gnome 3.6. Donc, potentiellement incompatible avec la dernière version officiellement stable de Gnome et de son shell. Version qui va se répandre dans les semaines qui viennent.

Et ce qui c’est passé avec ArchLinux et CinnArch, risque de se reproduire pour Fedora Linux ou encore Gentoo Linux qui ont moins de retard en terme de versions que la distribution de Canonical.

Doit-on en déduire que l’acharnement thérapeutique sur le code de Gnome 2, j’ai nommé Mate a une chance de se faire une place au soleil ? Pourquoi pas, même si j’avoue que je ne croyais pas vraiment à la pérénité du projet quand il est apparu.

Il est récemment sorti en version 1.6.0 récemment, et se porte étonnament bien. Il est vrai qu’il est moins dépendant que Cinnamon d’une quelconque distribution.

Reste à savoir cependant si le mode « Classique » de Gnome 3.8 lui fera ou pas de l’ombre.

Je suis barbu et je vous… Chronique de la migration vers Gnome 3.8 sous Archlinux.

Après avoir parlé d’une première migration à l’époque de Gnome-unstable, j’étais retourné sous Gnome 3.6 suite au remplacement de mon disque dur interne.

L’arrivée de Gnome 3.8 dans le dépot testing m’a donné accès à la nouvelle génération de l’environnement de bureau. Pour l’installer, j’ai commencé par désactiver les extensions, j’ai quitté ma session Gnome pour une mise à jour aussi simplifiée que possible, en arrêtant GDM avec un petit sudo systemctl stop gdm.service

J’ai donc atterri dans une interface texte. En me connectant avec mon compte utilisateur classique, j’ai effectué les étapes suivantes :

  1. Forcer le remplacement d’un paquet conflictuel, libsoup avec un petit sudo pacman -S libsoup
  2. Ensuite, et pour éviter de me retrouver avec des paquets manquants, j’ai forcé l’installation de l’ensemble de gnome et de gnome-extra, depuis les dépots testing : sudo pacman -S testing/gnome testing/gnome-extra
  3. Une fois l’installation terminée, j’ai enlevé les paquets obsolètes comme metacity, gnome-panel ou encore gnome-screensaver
  4. Pour que Rhythmbox gère Jamendo : sudo pacman -S grilo-plugins
  5. Pour le support complet des fichiers windows media video dans Totem : sudo pacman -S gst-libav
  6. Et j’ai fini en relançant GDM avec un sudo systemctl start gdm.service

La finition a consisté à réinsérer le mot de passe de mon compte en ligne google. Il ne manquait qu’une fonctionnalité : la possibilité d’ouvrir un terminal avec un clic droit dans Nautilus.

Pour résumer les faits, Gnome-Terminal avait cette possibilité de pouvoir ouvrir en utilisant le clic droit une fenêtre en mode texte dans n’importe quel dossier de Nautilus, rendant l’extension nautilus-open-terminal inutile.

Cependant, après quelques tests, activer la fonction directement dans Gnome-Terminal plantait Nautilus au démarrage. Finalement, il a été décidé d’enlever cette fonctionnalité à Gnome-Terminal.

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Bon anniversaire, Destination Passions.

Il y a plus d’un an, j’ai reçu un courrier électronique d’une certaine Agnès qui m’annonçait qu’elle allait ouvrir un blog. Ce petit blog est un de ceux que je vais visiter presque quotidiennement, c’est Destination Passions.

En ce 9 avril, le blog d’Agnès souffle sa première bougie virtuelle.

Se lancer dans l’aventure d’un blog, ce n’est jamais évident, et passer la première année, c’est une grande victoire.

Allez, Agnès, on se dit rendez-vous dans un an, avec tes billets toujours aussi intéressant ? 🙂

Frugalware Linux 1.9pre1 : faut aimer les installateurs austères…

La première préversion de la Frugalware Linux 1.9 est sortie récemment, avec un nouvel installateur, fvbe. J’ai voulu voir ce que cela donnait, donc j’ai pris l’ISO qui permet d’installer uniquement la base.

L’installateur est encore dans ses couche-culottes, mais refondre un installateur ne se fait pas en un claquement de doigt ! Et ne se fait pas en quelques jours.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c ftp://ftp7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-current-iso/fvbe-1.9pre1-basic-x86_64.iso
–2013-04-08 23:15:53– ftp://ftp7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-current-iso/fvbe-1.9pre1-basic-x86_64.iso
=> «fvbe-1.9pre1-basic-x86_64.iso»
Résolution de ftp7.frugalware.org (ftp7.frugalware.org)… 2001:1b48:10f::2, 158.255.96.2
Connexion vers ftp7.frugalware.org (ftp7.frugalware.org)|2001:1b48:10f::2|:21…connecté.
Ouverture de session en anonymous…Session établie!
==> SYST … complété. ==> PWD … complété.
==> TYPE I … complété. ==> CWD (1) /pub/frugalware/frugalware-current-iso … complété.
==> SIZE fvbe-1.9pre1-basic-x86_64.iso … 431378432
==> EPSV … complété. ==> RETR fvbe-1.9pre1-basic-x86_64.iso … complété.
Longueur: 431378432 (411M) (non certifiée)

100%[======================================>] 431 378 432 764KB/s ds 8m 47s

2013-04-08 23:24:40 (799 KB/s) – «fvbe-1.9pre1-basic-x86_64.iso» sauvegardé [431378432]

J’ai ensuite lancé l’ISO dans une machine virtuelle virtualbox. Et dès le départ, on a un grub2 tout en mode texte. Pour des raisons pratiques, il faut configurer dès le départ la locale et le clavier (keyboard Layout).

Ensuite, au démarrage, on est accueilli par un simple login. J’ai entré le duo root et comme mot de passe, fvbe. Ensuite, l’installateur se démarre avec un simple fwsetup.

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Je vais être encore traité d’anti-Canonical primaire, mais je m’en contrefiche !

L’idée de ce billet m’est venu en lisant ce billet de Cyrille Borne, dans lequel il me fait un clin d’oeil que je cite :

Dans son billet sur les distributions Linux où Frédéric évoquait l’élitisme de certaines distributions, j’étais intervenu pour spécifier que quoiqu’il arrive de toute façon, quel que soit le Linux, ça finit par partir d’une manière ou d’une autre en sucette, une fois de plus on est en plein dedans. En parcourant les forum un peu pour trouver ma solution pour le touchpad, j’ai lu de nombreuses personnes qui n’avaient pas réussi à partitionnerl leur système pour y mettre Windows à côté, beaucoup de gens seront bloqués par la réalisation des live USB, par l’utilisation de Gparted, par l’édition des fichiers de conf pour faire fonctionner le touchpad. On comprend dès lors que rien n’est simple, et qu’il n’est pas la peine d’aller bien loin pour trouver la complexité.

En dehors de la fausse simplication des outils via l’utilisation d’une interface graphique, à savoir l’élitisme de certaines distributions, le problème est qu’utiliser une distribution GNU/Linux, c’est déjà s’intéresser à l’informatique en dehors de son utilisation basique.

Dans un billet assez acide, je disais que c’était une chance pour les distributions GNU/Linux d’être un marché de niche.

Il y a quelques vérités – certains diront que ce sont des idioties – mais ce qui va suivre est basée sur ma propre expérience. Celle d’une personne qui a aidé à former des personnes à l’outil informatique sous la férule d’une ATIC (Animatrice des Technologies de l’Information et de la Communication).

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En vrac’ rapide et libre de fin de semaine.

Etant donné que je ne compte rien publier avant lundi prochain, un petit en vrac’ pour finir la semaine.

Voila, c’était court, mais j’ai pas mal de pain sur la planche avec un projet personnel qui me tient à coeur depuis près de 15 ans… Mais je n’en dirais pas plus pour le moment 😀

Pitié, que je ne sois jamais un blogueur influent ! :)

Je dois avouer que si je pouvais invoquer un être suprême pour lui demander – quelque soit son nom – de ne jamais être un blogueur influent, je le ferais.

Les sites des blogueurs influents… Vaste sujet. Pour moi, un blogueur influent n’a presque aucune marche de manoeuvre pour casser un produit ou un service qui mériterait de l’être.

Lors de l’affaire dite du « Free Adgate », et il est maintenant de casser Free ou Illiad pour un oui ou pour un non, certains blogueurs influents ont montré ce qui comptaient le plus pour eux au final : les ressources publicitaires pour financer leurs outils de communication.

La neutralité du net ? Un prétexte, une façon de se draper dans une aura de dignité pour ne pas dire que leurs sites sont financés en totalité ou en partie par la manne publicitaire. Et que sans publicité, c’est la clef sous la porte.

Ce qui pour moi, sans vouloir faire la moindre insinuations sur la probité et l’honnêteté des articles rédigés, signifie que l’indépendance est proche du néant. Qui serait assez masochiste pour se mettre un annonceur à dos ? Qui ? 😀

Il suffit d’aller sur certains site de blogueurs influents sans bloqueur de publicités. J’espère que vous ne souffrirez pas d’un décollement de la rétine devant le résultat 🙂

Je dois avouer que parmi les seuls sites où j’ai désactivé adblock, on trouve PcInpact.

Il est sûrement osé de faire un parallèle entre les sites des blogueurs influents et les sites qui propose de regrouper les avis de consommateurs. Mais faisons-le quand même. Dans un article de Rue89, la probité d’un site qui regroupe les avis de consommateur est mise sur le grill.

Le morceau de choix est la citation d’un critique gastronomique qui officie entre autres pour Marianne, j’ai nommé Périco Légasse, que je cite :

Dès lors qu’un média dépend de la publicité pour vivre, il est soumis à un risque de collusion entre les activités commerciales et la critique. Les modérateurs peuvent avoir des impératifs commerciaux.

Inutile de mettre en gras quoique ce soit, le message est suffisamment clair. Je pose donc encore une fois la question qui fâche : qui irait mordre la main qui le nourrit ?

Un petit peu de culture pour finir cet article.

Il y a deux types d’utilisateurs en informatique…

Ceux qui ont perdus des données, et ceux qui en perdront. Je fais partie de la première catégorie, et j’avoue que j’ai failli faire à nouveau partie de la deuxième catégorie.

Cette après-midi, j’ai lu un article assez technique et très intéressant publié par Cep sur le blog de Cyrille Borne sur la gestion des secteurs défectueux d’un disque dur.

C’est surtout le chapeau qui m’a interpellé :

Il peut arriver que l’on ait un ou plusieurs secteurs défectueux sur un disque dur. Si le nombre de secteurs défectueux est important, par exemple à partir de 5, ou si le nombre de secteurs endommagés augmente, il est urgent de récupérer ses données et de changer le disque.

Je savais que mon vieux disque SATA de 500 Go jadis acheté par la machine avait toujours eu une poignée de secteurs défectueux, mais très peu, donc je ne m’en inquiétais pas. Après avoir lancé par acquis de conscience l’outil de diagnostic pour voir le niveau de dégradation de mon disque, je me suis pris une claque en pleine tronche. Pas 6 ou 7 secteurs défectueux, non, 45 ! Pour un disque de 500 Go 🙁

D’un naturel prudent, j’ai des copies en triple de mes données : sur les disques de mon fixe (qui rendait l’âme), sur le disque de mon ordinateur portable (encore sain malgré qu’il aille sur ses 4 ans), et sur mon disque dur externe.

Dans les données, il y a quelques choses comme 60 Go de musique au format mp3 320, pour environ 500 galettes plastifiées. Et devoir me retaper l’encodage de 500 galettes, comment dire… Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhh !

Je n’avais pas d’autre choix que d’aller au magasin d’informatique le plus proche, dans mon cas une enseigne Boulanger et faire chauffer la carte bleue 🙁

Dans ma petite ville, le choix n’est pas ultra important. En tout et pour tout, deux modèles : 500 Go à 69 € ou 1 To pour 79 €… Autant dire que pour 10 € de plus doubler la capacité, même si le disque dur n’est pas foudre de guerre… La vitesse de pointe annoncée ? 6 Gb/s. Doubler de capacité en étant certain d’avoir un disque sain… Ca vaut la peine d’y penser, non ? Même si ça fait toujours mal ce genre d’opérations.

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Passage à Gnome 3.8 sous Archlinux via Gnome-Unstable ? Plus simple que je l’espérais ;)

L’article qui suit ne doit en aucun cas s’appliquer à une machine en production. D’ailleurs, je voudrais bien connaître les entreprises assez cascadeuses pour utiliser ArchLinux comme distribution GNU/Linux 😉

En ce jour de marée faisandée, j’ai eu envie de passer mon ordinateur fixe sous Gnome 3.8.0, sachant que j’utilise dessus un Gnome 3.6.2 à jour. J’avais présenté rapidement Gnome 3.8 dans un article précédent via une Frugalware Linux dans VirtualBox.

Je tiens à le préciser : gnome-unstable n’est pas encore complètement recompilé, et si vous voulez reproduire la manipulation, c’est à vos risques et périls.

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En vrac’ rapide et libre de dimanche de Pâques

A la veille du deuxième jour le plus con de l’année (le premier étant le jour de l’an), un petit en vrac’ rapide et libre. Très court, désolé, mais le changement d’horaire m’a laissé sur les rotules.

Désolé pour la courte liste, mais j’en ai ma claque des changements d’heures qui foutent le système digestif en l’air pour un gain qui est nul (au sens étymologique du terme).