Vieux geek, épisode 388 : Iceweasel, le Mozilla Firefox des Debian GNU/Linux 4 à 7.

Alors que Debian a viré près de 30 années d’histoire du projet, j’ai eu envie de me replonger sur une partie de l’histoire du projet à la spirale rouge.

Entre Debian et la Fondation Mozilla, cela n’a pas été qu’une longue histoire d’amour. Entre 2006 et 2016, en gros entre les Debian GNU/Linux Etch (2007) à Jessie (2015), la distribution pour respecter les marques déposées de la Fondation Mozilla décida de renommer les projets.

Cela donnait :

  • Mozilla Firefox devenant Iceweasel
  • Mozilla Thunderbird devenant Icedove
  • Seamonkey devenant Iceape

Jusqu’en 2013, le renommage fut la règle, puis il fut décidé de repartir sur une base plus pratique, la version ESR de Mozilla Firefox. Dans un bug de 2016, il fut reconnu que les modifications apportées par Debian n’impactait pas sur le logiciel en particulier.

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Vieux geek, épisode 387 : « Shadow of the Beast »… Jeu ou démo technique jouable ?

Nous sommes en 1989. L’amiga 500 de Commodore vient juste de souffler sa deuxième bougie. Déjà considéré comme l’ordinateur 16 bits de référence, il est chouchouté par les éditeurs. Cependant, un qui est connu pour toujours pousser les limites techniques de l’ordinateur cible d’un jeu, se décide de frapper un grand coup.

Un studio du nom de Reflections développe un jeu qui mettra la barre haute pour la suite. « Beast » aussi connu sous le nom de « Shadow of the Beast ». L’histoire est celle d’un enfant, Aarbron enlevé à ses parents. Séquestré dans le temple de Necropolis, il subira des expériences qui le transforme en créature étrange qui a tout oublié de son passé. Un jour, en regardant dans un globe magique, il apprend toute la vérité et décide de se venger de ses anciens maitres.

Une histoire assez bateau, mais qui s’intéresse à l’histoire dans un jeu vidéo ? Hein, qui ? Mais sur le plan technique, on a droit à du lourd. Des sprites nombreux et énormes, un scrolling à plusieurs vitesses et plusieurs niveaux, une bande son de toute beauté composée par David Whittaker, un grand nom du domaine à l’époque.

J’ai donc fait chauffé mon ami WinUAE et j’ai demandé à avoir un Amiga 500 de 1987 avec son Kickstart 1.3.

Vous l’avez vu, l’envie d’en mettre plein la vue est une caractéristique du jeu. On se demande alors si on est en face d’un jeu ou d’une démo technique rendue ludique. 1990 verra le port du jeu sur l’Atari ST, le Commodore 64, l’Amstrad CPC, le ZX Spectrum. Sans oublier les consoles Sega Master System et Mega Drive, ou encore la SuperNintendo.

Deux suites suivront en 1990 et 1992, qui n’existeront que sur Amiga par contre. Je n’avais jamais touché au jeu avant de faire cet article, et je dois dire qu’en 1989, si j’avais eu ça, j’aurai été muet de surprise.

Vieux geek, épisode 386 : DR-DOS 8.x, l’ultime génération de DR-DOS.

Dans l’article « Vieux geek, épisode 382 », je parlais de DR-DOS 7.0.x sorti par Caldera en 1998. Six ans plus tard, une petite entreprise du nom de DeviceLogics proposa une ultime génération de DR-DOS, la version 8.x. Tout le monde était déjà passé à Windows XP à l’époque et donc le marché potentiel pour une nouvelle version d’un DOS était plus qu’étriquée.

Cependant, cela n’empêcha pas la sortie de DR-DOS 8.0 (en 2004) et 8.1 (en 2005). Cette dernière version n’étant disponible pour faire une image disquette démarrable. Donc le dernier DR-DOS installable, c’est le 8.0.

Et ce qui avait fait une partie du charme de DR-DOS 7.0.x, l’installateur en mode graphique avait disparu. À la place, on se retrouve à faire des opérations DOS de base pour installer le minimum, puis le reste des trois disquettes via un script bat. Autant dire que c’est une puissante régression.

Mais le mieux est de vous montrer tout cela en action avec mon ami PCem.

Vous l’avez vu, la compatibilité aléatoire a frappé un grand coup… Je dois dire que je ne m’y attendais pas du tout. Autant dire que si vous vouliez du DOS moderne en 2004, mieux valait se tourner vers FreeDOS à l’époque en version 0.9. Bien qu’en bêta, elle devait être plus stable et compatible que le projet de DeviceLogics. C’est pas difficile, vous me direz 🙂

Vieux geek, épisode 385 : United Linux, la première tentative de faire une distribution mutualisée.

Un des gros défauts du monde des distributions GNU/Linux, c’est l’extrême fragmentation qui le caractérise. Si on prend les statistiques du détesté Distrowatch, au niveau des distributions indexées depuis l’année 2001, on a ceci avec la gazette du 21 juillet 2025.

  • Distributions indexées : 1038
  • Distributions en vie : 328
  • Distributions « dormantes » : 42
  • Distributions mortes : 668

Pour contrer cette fragmentation, en 2002 un projet du nom d’United Linux est proposé. C’est à destination des entreprises, mais cela reste utilisable pour des particuliers. La distribution est sortie en novembre 2002, avec le support de quatre distributions importantes à l’époque : SuSE (qui devint OpenSuSE par la suite), Turbolinux, Conectiva (qui fusionnera avec Mandrake Linux pour devenir Mandriva Linux) et Caldera, dont j’ai parlé dans le billet vieux geek épisode 384.

En dehors de SuSE, les autres projets sont morts. Mais cela ne m’a pas empéché de tester l’ensemble en action dans PCem. J’ai juste récupéré les trois images ISO nécessaires à l’installation. L’installation se fait avec Yast, l’outil de SuSE.

Il faut noter que par défaut, il installe à la fois KDE et Gnome. Ce qui brouille un peu l’installation. Pour alléger l’installation, j’ai désactivé l’installation de Gnome. D’ailleurs, j’ai pu constater que si on personnalise les logiciels, KDE est présenté par défaut dans une option, et rien pour Gnome. Donc, le choix a vite été fait !

L’installation en elle-même a duré une grosse demi-heure. Le plus long a été de configurer l’affichage de l’écran. Au démarrage de la session, il a fallu que j’aille dans les réglages systèmes pour obtenir le français dans KDE 3.0.x.

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Vieux geek, épisode 384 : La Caldera OpenLinux, Linux selon Caldera.

Dans l’épisode 382 de la série « Vieux geek », je parlais du DR-DOS publié par Caldera en 1998. À la même époque, Caldera proposait une distribution GNU/Linux du nom de Caldera OpenLinux. Outre une version basique gratuite, il y avait une version Workstation et une autre serveur payante. Même si la dernière version officielle est la 3.1.1 (début 2002), on ne peut pas récupérer plus récent que la version 3.1 (sortie mi-2001). Et c’est pas faute d’avoir chercher, je dois le dire !

Parmi ses forces, il y avait un installateur en mode graphique où chaque étape se configurait à la souris. Et surtout un excellent outil pour configurer l’affichage dans XFree86. Xorg ne naîtra que début 2004.

Et pour passer le temps lors de l’installation, un jeu de solitaire est disponible.

La distribution est assez gourmande, car il lui faut plus d’un Go pour une installation complète. L’installation dure une petite vingtaine de minutes sur un Celeron 333 avec 64 Mo de mémoire vive et 1,5 Go de disque. L’installation complète demande dans les 1,6 Go ! Ce qui m’a obligé de virer des paquets concernant le développement. Cependant, il y a un bug au niveau de la détection des lecteurs de disquettes qui ne sont reconnus qu’aléatoirement 🙁

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