Un autre GNU/Linux pour Madame Michu : Ubuntu 10.04 LTS ;)

Cet article est la suite du précédent, où on peut encore faire plus simple pour l’utilisateur débutant. Déjà que Fedora est vraiment largement plus simple que l’image que l’on peut se faire de la distribution GNU/Linux, Ubuntu pousse encore le bouchon plus loin.

Je me suis contenté de récupérer une image ISO de la Ubuntu 10.04 pour 64 bits. Et de la lancer dans une machine virtuelle, donc les lignes de commandes suivantes :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 64G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=68719476736
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -usb -cdrom ubuntu-10.04-desktop-amd64.iso -boot d &

Après le lancement de l’installateur qui ne demande que quelques infos de base (la langue d’installation, le fuseau horaire ou encore un compte utilisateur de base), on passe à l’installation, puis au redémarrage qui demande à l’utilisateur de s’identifier… Que c’est complexe pour Madame Michu…

Ensuite, les mises à jour arrivent toutes seules et demande l’autorisation de s’installer… Sans la moindre ligne de commande…

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Rions un peu avec les noms de code.

Dans l’informatique – aussi bien libre que non-libre – les noms de code sont une tradition vieille comme l’informatique elle même.

Quelques exemples célèbres :

  • Windows 95 => Chicago
  • Windows 98 => Memphis
  • Windows XP => Whistler
  • Windows 7 => Vienna

Mais les exemples qui parlent le plus actuellement, c’est la longue série des noms de code des Ubuntu Linux depuis la première en octobre 2004 :

  • 4.10 : Warty Warthog => Phacochère varuqueux
  • 5.04 : Hoary Hedgehog => Hérisson chénu
  • 5.10 : Breezy Badger => Blaireau jovial
  • 6.06 : Dapper Drake => Canard étincellent
  • 6.10 : Edgy Eft => Salamandre énervée
  • 7.04 : Feisty Fawn => faon téméraire
  • 7.10 : Gutsy Gibbon => Gibbon couillu
  • 8.04 : Hardy Heron => Héron robuste
  • 8.10 : Intrepid Ibex => Bouquetin intrépide
  • 9.04 : Jaunty Jackalope => Jackalope enjoué
  • 9.10 : Karmic Koala => Koala karmique
  • 10.04 : Lucid Lynx => Lynx Lucide.

Le nom de code de la version 10.10, Maverick Meerkat a été dévoilé il y a peu. Certains esprits chagrins pour remplacer les deux M par :

La 11.04 aura un nom de code en NN, comme Naughty Nymph (Nymphe coquine) par exemple.

Mais en y pensant bien, la combinaison OO (pour la  11.10) serait intéressant à tester. J’avais penser à un truc comme Oblivious Octopus (poulpe inconscients), par exemple 😉

Des idées à me proposer ? 😉

En vrac rapide et plus ou moins libre ;)

Un petit vrac que j’avais envie de faire.

J’allais oublier la capture d’écran du site de la KahelOS !!!

kahelOS, une distribution en avance sur son temps ?

Voila, c’est tout pour aujourd’hui ! Bonne journée !

Gwibber 2.30 en dehors d’Ubuntu Lucid Lynx… Quel bilan ?

J’ai voulu voir sur le top 10 des distributions de distrowatch lesquels – en dehors d’Ubuntu – qui peuvent proposer un Gnome 2.30, prérequis pour pouvoir utiliser Gwibber 2.30. Pour chaque distribution, j’ai utilisé qemu, soit avec une image ISO 32 bits (pour Mandriva ou encore PCLinuxOS), ou une image ISO 64 bits (pour les autres).

C’est aussi – en quelque sorte – une réponse à ce commentaire : https://blog.fredericbezies-ep.fr/?p=3791&cpage=1#comment-12467

C’est un article assez long, avec une grosse quinzaine de captures d’écran, mais j’ai voulu être le plus complet et le plus vérifiable possible.

On verra bien si je suis selon les propos de certains commentaires un « anti-ubuntu primaire » ou encore un « anti-logiciel libre primaire » 🙂

Dans la mesure du possible, j’ai utilisé des versions proposant directement Gnome dès l’installation, si possible en liveCD.

Le top 10 au 24 avril 2010 est le suivant :

  1. Ubuntu
  2. Fedora
  3. Mint
  4. OpenSuSE
  5. Mandriva
  6. Debian
  7. PCLinuxOS
  8. Sabayon
  9. Arch
  10. Mepis

Dans la liste, on peut sortir 3 distributions : Ubuntu, Mint (qui est fortement basée sur Ubuntu et dont la version 9 se basera – sauf information contraire – sur Ubuntu 10.04), et Mepis qui ne propose pas de version avec Gnome.

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Finissons de MacOS-Xiser une Ubuntu Linux 10.04… ou comment Apple est devenu l’alpha et l’omega de certains acteurs du logiciel libre – partie 1.

NB : J’ai longtemps hésité avant de poster cet article sur le planet-libre, mais comme il parle de logiciels libres sans se limiter à un bête coup de gueule, je l’ai posté. Si un de mes camarades administrateurs ou modérateurs décide de l’enlever, je n’y verrais aucun inconvénient.

J’ai déjà plusieurs fois parlé de la tendance de Canonical à copier l’interface d’Apple et de son MacOS-X. Au moins sur deux billets, dont le dernier est assez humoristique sur le plan du titre.

J’ai donc récupéré l’image iso d’une version récente de développement d’Ubuntu Linux 10.04 via wget :

fred@frugalware:~/download$ wget -c http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/lucid-desktop-amd64.iso
–2010-04-16 11:29:28– http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/lucid-desktop-amd64.iso
Résolution de cdimages.ubuntu.com (cdimages.ubuntu.com)… 91.189.88.34
Connexion vers cdimages.ubuntu.com (cdimages.ubuntu.com)|91.189.88.34|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 728909824 (695M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «lucid-desktop-amd64.iso»

100%[======================================>] 728 909 824 689K/s ds 17m 17s

2010-04-16 11:46:45 (687 KB/s) – «lucid-desktop-amd64.iso» sauvegardé [728909824/728909824]

Et j’ai ensuite utilisé le protocole habituel de test :


fred@frugalware:~/download$ qemu-img create -f qcow2 ubu.img 32G
Formatting 'ubu.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred@frugalware:~/download$ kvm64 -hda ubu.img -cdrom lucid-desktop-amd64.iso -boot d &

Pour mémoire, kvm64 est un alias pour :


qemu-system-x86_64 --enable-kvm -m 1500 -soundhw all -localtime -k fr

On va maintenant rendre Ubuntu Linux 10.04 copie presque conforme à MacOS-X. Et il suffit de quelques minutes et d’utiliser uniquement des logiciels disponibles dans les dépots par défaut.

Comment ? Suivez le guide 🙂

Après avoir effectué les mises à jour, j’ai lancé l’installation de cairo-dock. A cause de certaines limitations de la machine virtuelle, l’ensemble n’est pas très rapide à l’usage. Il suffit d’aller dans la Logithèque Ubuntu et de chercher cairo-dock, puis de l’installer.

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Quand la mère copie la fille… Debian Squeeze aura son « software center » !

Lors de la sortie de Ubuntu Linux Karmic Koala alias Ubuntu Linux 9.10, un point qui avait fait couler pas mal d’encre électronique, c’était l’arrivée d’un « software center » à l’image de l’App Store d’Apple, dénommé en français « Logithèque Ubuntu« .

Ayant récupéré la dernière image ISO de développement en date disponible pour Debian Squeeze qui sera la version 6.0 via http://cdimage.debian.org/cdimage/weekly-builds/ (j’ai utilisé une image AMD-64 en DVD), et ayant lancé ma machine virtuelle habituelle, j’ai eu la surprise, une fois l’installation terminée et mise à jour de voir apparaître dans le menu Système du Gnome installé un certain « Debian Software Center« .

Je l’ai lancé, et voici ce que j’ai eu :

Le Debian Software Center en action

Etant donné qu’Ubuntu est dérivée de la Debian, on peut vraiment penser que la mère copie la fille 🙂

Si cela permet d’avoir quelques utilisateurs supplémentaires pour Debian, pourquoi pas… Mais je me pose une question : que va-t-on faire de l’innovation dans le monde du libre désormais ?

C’est plus de la pomme, c’est carrément du cidre.

Dans un précédent billet, je pointais le look vraiment cloné d’Apple pour la future Ubuntu. Un nouveau pas a été franchi…

La béta 1 est sorti récemment, j’ai donc récupéré une version de développement post-béta 1 en utilisant wget :

fred@frugalware:~/download$ wget -c http://cdimages.ubuntu.com/daily/20100327/lucid-alternate-amd64.iso
–2010-03-28 10:36:19– http://cdimages.ubuntu.com/daily/20100327/lucid-alternate-amd64.iso
Résolution de cdimages.ubuntu.com (cdimages.ubuntu.com)… 91.189.88.34
Connexion vers cdimages.ubuntu.com (cdimages.ubuntu.com)|91.189.88.34|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 698687488 (666M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «lucid-alternate-amd64.iso»

100%[======================================>] 698 687 488 680K/s ds 16m 50s

2010-03-28 10:53:10 (675 KB/s) – «lucid-alternate-amd64.iso» sauvegardé [698687488/698687488]

C’est une version qui s’installe en mode texte. Plus pratique et surtout plus rapide à installer. J’ai donc utilisé la machine virtuelle habituelle :


fred@frugalware:~/download$ qemu-img create -f qcow2 lynx.img 32G
Formatting 'lynx.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred@frugalware:~/download$ kvm64 -hda lynx.img -cdrom lucid-alternate-amd64.iso -boot d &

Pour mémoire, kvm64 est un raccourci pour :


qemu-system-x86_64 --enable-kvm -m 1500 -soundhw all -localtime -k fr

Après l’installation, le démarrage est ultra-rapide. Au lieu des habituels teintes marrons, on se retrouve avec un dégradé de mauve qui change un peu.

Une fois l’écran de connexion passé, on arrive dans l’interface du gnome revu à la sauce ubuntu. Passons sous silence la barre de menus qui ressemble étrangement à celle de MacOS-X.

Le morceau de choix vient du Ubuntu Music Store. Ou plutôt du iTunes à la sauce Canonical. Le prérequis : un compte Ubuntu One.

Ensuite, il suffit de lancer Rhythmbox et d’aller sur le bouton « ubuntu one » dans la colonne de gauche.

Si les greffons mp3 ne sont pas installés, on peut les installer en un clic de souris. Ce qui est très appréciable.

Ensuite, on se retrouve sur un iTunes Ubuntu One Music Store qui n’a rien à envier coté présentation à celle de son grand frère à la pomme. La seule différence ? L’absence de DRMs…

J’ai cherché l’album de Pink Floyd « Dark Side Of The Moon », et comme pour l’ITMS, on peut avoir un aperçu sonore de 30 secondes.

Mais le meilleur morceau, ce sont les CGU.

Pour résumer :

  • Accès uniquement avec le duo Ubuntu 10.04 + compte ubuntu One
  • Pas accès au magasin pour les utilisateurs de Mac et de Windows
  • Les morceaux sont cependant lisibles partout, ce qui est le moyen de faire passer la pilule

Autant dire que la politique d’Ubuntu est de plus en plus claire… Sous prétexte de libérer l’utilisateur, elle veut l’enfermer dans ses outils, et reproduire le schéma qui fonctionne avec Apple : une informatique simplifiée mais avec un goût de logiciel libre.

Si vous voulez avoir accès à la musicothèque proposé par l’ubuntu one music store sans passer par ubuntu : http://fr.7digital.com/

Test rapide de la Trisquel GNU/Linux 3.5

En septembre dernier, je parlais rapidement de la version 3.0 de cette distribution libre au sens de la FSF.

Ayant vu la sortie de la version 3.5, j’ai récupéré la version AMD64 et je l’ai testé dans une machine virtuelle qemu.


fred@frugalware:~/download$ qemu-img create -f qcow2 tris.img 32G
Formatting 'tris.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred@frugalware:~/download$ kvm64 -hda tris.img -cdrom trisquel_3.5_amd64.iso -boot d &

Après avoir lancé l’installation de la distribution, je dois dire que j’ai eu le souffle coupé en voyant les progrès effectué en quelques mois par cette distribution basée la version 9.04 de la distribution reine.

Et un excellent point, c’est que le français est géré par la distribution dès le démarrage sur le liveCD.

Propulsé par une version libérée du noyau Linux 2.6.31, on a droit à un gnome simplifié, une interface avec un fond d’écran tout en dégradé de bleu du plus bel effet.

Coté logiciel, le support de flash est assuré par swfdec, le navigateur internet se base sur le code de Mozilla Firefox 3.5.8. L’ensemble est très agréable d’accès, et rend possible le rêve de tout libriste au sens de la Free Software Foundation.

En tout cas, j’avoue que j’ai eu du plaisir à tester rapidement les évolutions de la distribution qui s’avoue être une réussite, avant une version qui utilisera la version Lucid Lynx en lui enlevant toutes les lourdeurs et les influences à gout de pomme de la distribution proposée par Canonical.

Pour résumer : Trisquel, une distribution qui mérite une attention toute particulière, surtout si on cherche une distribution aussi libre que possible de tout composant propriétaire.

Test rapide Lubuntu 10.04 beta 1 : de la concurrence pour Xubuntu ?

Dans le petit monde des distributions dérivées de la distribution reine, xubuntu est connu comme étant la plus légère existante. Il est vrai que Xfce est un environnement assez léger.

Mais voila qu’arrive un dérivé basé sur un environnement encore plus léger, lxde.

Et la distribution s’appelle Lubuntu. Son image ISO est légère, elle ne pèse même pas 400 Mo :


fred@frugalware:~/download$ du -sh lubuntu-lucid-beta1.iso
397M lubuntu-lucid-beta1.iso

Je vais donc lancer une machine qemu virtuelle en 32 bits et un disque de 32 GiO.

Et voyons ce que donne cette distribution qui se veut légère.


fred@frugalware:~/download$ qemu-img create -f qcow2 lub.img 32G
Formatting 'lub.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred@frugalware:~/download$ kvm32 -hda lub.img -cdrom lubuntu-lucid-beta1.iso -boot d &

kvm32 étant un raccourci pour :


qemu --enable-kvm -m 1500 -soundhw all -localtime -k fr

Après un démarrage classique, on se retrouve sur un environnement très léger. J’ai pu remarquer la présence de chromium dans la barre des taches en bas de l’écran (midori n’aurait été pas plus adapté pour un environnement léger ?).

Cependant, je n’ai pas plus aller plus loin, car j’ai été victime d’un bug d’openbox, sur lequel repose lxde dans qemu qui explose l’affichage des fenêtres en profondeur 24 bits.

Dommage. J’espère que ce bug sera contourné pour la version finale de cette version dérivée de la distribution reine avec lxde comme environnement de bureau.

En lui souhaitant plus de réussite que fluxbuntu qui n’a plus rien sorti depuis près d’un an…

Y aurait pas comme un goût de pomme ?

J’ai longtemps hésité avant de décider de ne pas mettre ce billet sur le planet-libre, car c’est un billet qui pourrait tellement pousser à la polémique que j’ai préféré m’abstenir. Et que je n’avais pas envie de lancer une guerre sainte.

Selon Louis Roche, dans un article où les commentaires ont été assez assassins, et sur lequel Cyrille Borne a fait un billet assez corsé, la distribution reine irait lentement du coté obscur de la Force, au moins sur son apparence esthétique.

J’ai donc récupéré une image iso d’une post alpha3 pré-alpha4 de la Ubuntu Lucid Lynx, puis lancé mon qemu.

fred@frugalware:~/download$ qemu-img create -f qcow2 lucid.img 32G
Formatting 'lucid.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred@frugalware:~/download$ kvm64 -hda lucid.img -cdrom lucid-alternate-amd64.iso -boot d &

Après l’installation, j’ai eu un environnement qui me rappelle franchement une époque de ma vie, vers 2006. Par exemple, voici ce que donne le Mozilla Firefox 3.6 et ce que j’avais à l’époque avec une pré-version de Mozilla Firefox 1.5

Ubuntu Lucid Lynx post-alpha3

Et en 2006…

fx-cocoa-widgets

Et il est intéressant de voir à quel point le thème de Lucid Lynx – du moins de cette version alpha – a des ressemblances avec l’interface de MacOS-X.

Les boutons de gestion des fenêtres en haut à gauche de la fenêtre, la simplification / concentration des icones en haut à droite de l’écran.

Modulo l’absence du dock, on pourrait presque se demander quelles sont les grandes différences au niveau de l’interface. Si, un thème plus gris foncé 😉

C’est dommage de copier ainsi une interface connue, mais si cela permet de démocratiser gnu/linux, pourquoi pas.

Et pour paraphraser un célèbre dirigeant chinois : « Peu importe que le chat soit noir ou gris; S’il attrape les souris, c’est un bon chat »

Maintenant à chacun de se faire son avis.