Se faire son propre environnement léger avec Archlinux et Openbox.

C’est après avoir testé l’excellent Viperr que j’ai voulu faire cet article. L’environnement obtenu à la fin n’est nullement fignolé au point de ce qu’on peut avoir avec Viperr. C’est juste une volonté d’amuser avec Openbox et les outils. Car c’est le coté bricolage personnalisé qui m’a branché ici, et surtout la volonté d’expérimenter un peu.

Je tiens à remercier Alexandre Singh alias DarthWound pour ses conseils durant cette expérience. Et surtout, encore un énorme merci pour la version remixée de la Fedora 16.

Je suis donc partie d’une machine virtuelle ArchLinux 64 bits à jour, et j’ai installé les logiciels suivants, liste non exhaustive bien entendu :

  • Internet : Mozilla Firefox
  • Bureautique : LibreOffice, cups (et ghoscript avec foomatic-db)
  • Graphisme : Gimp, XSane, scrot pour les captures d’écran
  • Multimédia : VLC, QuodLibet et xfburn
  • Gestionnaire de fichiers : Thunar et son extension thunar-volman
  • Emulateur de terminal : terminator
  • Accessoires : xarchiver, galculator, xscreensaver, gmrun (pour avoir un menu de lancement comme ce qu’on a le raccourci Alt-F2 dans la plupart des environnements classique.

Etant donné que durant la préparation de l’article, j’ai pas mal galéré, ce qui suit est la version propre de mes manipulations. Pour l’installation des logiciels comme Openbox, le wiki d’Archlinux est comme d’habitude est une source inépuisable.

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Bilan de 2011 pour Archlinux.

L’année 2011 est bientôt finie, et comme pour d’autres distributions, cette année aura été riche en évènement. Et c’est aussi un article clin d’oeil au diablotin, célèbre mainteneur de la distribution Frugalware Linux qui est une de mes distributions chouchoute 🙂

Le plus important, c’est la sortie de plusieurs ISO d’installation non officielles et une ISO officielle très attendue, en août dernier.

Il faut dire l’ISO précédente datait de plus d’an, de mai 2010. Et vu l’évolution rapide du projet, autant dire que cela faisait une petite éternité.

Coté grand évènement, c’est l’arrivée sur le dépot testing – et l’année prochaine sur la version stable – d’un pacman qui gère les signatures de paquets.

Et parmi les autres évolutions de 2011 ? La gestion automatisée des modules ainsi qu’une gestion différente de leur mise sur liste noire, est celle qui me vient à l’esprit.

Ce qui m’a fait aussi plaisir, c’est la transition sans encombre vers le noyau linux 3.0, ou encore la possibilité de voir arriver la nouvelle génération de Gnome, génération décriée à cause de son ergonomie complètement différente par rapport à la génération précédente qui avait vu le jour en 2002.

Ce qui a marqué l’année, c’est aussi la popularité croissante d’Archlinux. Et même si ces statistiques ne valent pas grand chose, sur les 12 derniers mois, Archlinux est à la 6ième place du top de pages vues quotidiennement sur Distrowatch, contre 9ième un an plus tôt.

D’ailleurs, le nombre de distributions dérivées d’Archlinux ne cesse de croitre (liste non exhaustive), même si on est loin de ce qui se passe avec Ubuntu…

Espérons que 2012 soit une grande année pour les distributions rolling release, aussi bien pour ArchLinux adorée que pour ma chouchoute, la Frugalware Linux.

CTK Arch : une « méta-distribution » basée sur Archlinux.

Etant dans une période : « J’ai envie d’essayer toutes les distributions qui proposent Openbox », je me suis dit que j’allais voir ce que donnait CTK Arch.

Dixit son site officiel, c’est, je cite :

CTKArch est une préconfiguration minimaliste d’Arch Linux (pas une distribution), qui inclut une sélection minutieuse d’applications et vise le support matériel le plus complet possible, en utilisant exclusivement des logiciels libres.
[…]
Une fois installé, il devient une installation Arch Linux classique, avec applications de navigation web, e-mail, chat, FTP, gestion de fichiers & archivage, bureautique, visualisation & édition d’image, vidéo et son, et gravure : comme si vous aviez passé votre journée à les choisir.

Miam. Assez intéressant. Et comme ArchLinux est en évolution constante, on peut prendre une image ISO un peu vieille, la version 0.7 datant d’avril 2011. Bon, je sens que la mise à jour va pas être triste 😀

J’ai donc en bon tipiak, selon les critères de l’industrie des moines copistes de galettes plastifiés, récupéré l’ISO via bittorrent. (Oui, je sais, j’ai copié-collé cette phrase, sur l’article concernant la CrunchBang Linux, mais je l’aime bien cette petite phrase).

Et comme d’habitude, l’environnement qemu-kvm que j’aime a été construit.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-ctk.img 32G
Formatting ‘disk-ctk.img’, fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm -hda disk-ctk.img -cdrom ctkarchlive-0.7-x64.iso -boot order=cd &

Au démarrage, on peut choisir soit l’anglais, soit le français. Et après un chargement rapide, on a un très beau fond d’écran avec une barre en bas de l’écran rétractile. On sent que l’ensemble est vraiment léger.

L’installateur se lance simplement, et comme il est en français, c’est encore plus simple à utiliser.

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ArchBang : un clin d’oeil – décevant – à la CrunchBang Linux.

J’ai parlé dans un billet précédent de la CrunchBang Linux. J’ai eu envie par la suite de voir son pendant en version ArchLinux, j’ai nommé ArchBang.

J’ai donc récupéré l’image ISO de la version 2011.11, que j’ai utilisé dans un environnement qemu-kvm classique.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-ab.img 32GFormatting 'disk-ab.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm -hda disk-ab.img -cdrom archbang-2011.11-x86_64.iso -boot order=cd &

L’écran de démarrage est très beau, ce qui ne gâche pas le plaisir.

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KahelOS 111111 : le retour, pas vraiment gagnant.

J’ai pu voir sur Distrowatch que la distribution KahelOS, basée sur Archlinux était de retour.

J’ai donc récupéré l’ISO qui est un liveCD à l’image de ce que propose Chakra Linux. Cependant, pour cette version, pas d’ISO en 64 bits. L’image est assez lourde, elle pèse 2,6 Go.

J’ai donc créé mon environnement de virtualisation habituelle, et j’ai lancé l’ensemble.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm -hda disk.img -cdrom KahelOS-LiveCDdesktop-111111-i686.iso -boot order=cd &

Gnome-Shell ne démarre pas, ce qui est logique. J’ai voulu voir le support des autres langues que l’anglais, c’est pas vraiment fameux. Malgré tout, je lance l’installateur, proposé par l’écran de démarrage.

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Laissons les morts enterrer leurs morts… Mate en est l’exemple informatique.

J’ai déjà parlé du projet MATE, projet un peu « fou » qui a pour but de continuer de faire vivre la branche 2 de Gnome, après l’abandon de cette dernière en début d’année avec l’arrivée de Gnome 3.x.

Depuis la dernière fois, des dépots avec des paquets récents sont directement disponible, dixit le wiki d’Archlinux. J’ai donc eu la tache simplifiée.

Donc, une fois le dépot rajouté, je n’ai eu qu’à faire un petit :


yaourt -S mate-desktop-environment mate-video-player mate-calc mate-display-manager

Et l’ensemble s’est installé, même si un ou deux paquets ont du être recompilé.

J’ai volontairement gardé les paquets proposés par le dépot, et je dois dire qu’il manquent encore des éléments importants : pas de navigateur internet (Epiphany), ni le client courrier + agenda (Evolution).

Et pourquoi l’auteur est-il fan du Nyan Cat ?

Autant dire que si on ne rajoute pas de navigateur, l’ensemble est moins utilisable. Et je me demande si ce « fork » est bien utile. Gnome 2.32 est l’ultime rejeton de la branche Gnome 2, dont la première version est vieille de près de 10 ans.

D’ailleurs les notes de publications de la version 2.0 retranscrit un témoignage qui parle d’un utilisateur avec un Pentium 2 à 233 Mhz équipé de 96 Mo de mémoire vive 🙂

Ne vaudrait-il mieux pas abandonner un acharnement thérapeutique et concentrer les efforts sur l’amélioration des interfaces existantes ? Enfin, moi, je dis celà, mais je dis rien au fond 🙂

Archlinux et Unity… Troisième partie… en utilisant Qemu-kvm ?

M’étant déjà cassé les dents – et étant d’un naturel obstiné dans ce cas – j’ai voulu voir si le problème n’était pas lié à un bug plutôt vicieux de VirtualBox.

J’ai donc utilisé Qemu-kvm cette fois. Pourquoi Qemu-kvm ? Tout simplement car Unity2D fonctionne très bien dans Qemu-kvm 🙂

Et comme j’ai repris en main le paquet qemu-kvm disponible sur le dépot AUR d’Archlinux

Etant donné que le dépot que j’ai utilisé dans les articles précédents n’existe qu’en 32 bits, et que faire compiler 83 paquets ne m’enchante pas outre mesure, j’ai pris une installation d’Ubuntu 11.10 dans une machine virtuelle qemu-kvm (pour montrer que Unity fonctionne en 2D dans cet environnement qui ne supporte pas – encore ? – l’accélération 3D), et j’ai mis en parallèle une installation d’ArchLinux avec Xorg, les paquets Gstreamer, gnome (au cas où des dépendances ne seraient pas toutes installées avec le dépot de CityBusz), et puis le dépot ayatana de CityBusz.

Les deux dépots pour Archlinux étant franchement proche, celui de ChenXiaoLong utilisant le travail effectué par CityBusz :

Special thanks to thn81, L42y, City-Busz, and all of the other AUR maintainers that helped make it possible to run Unity under Arch Linux!

Ci dessous, une vidéo qui montre une ubuntu 11.10 fraichement installée et mise à jour. Ce qui prouve que Unity-2D fonctionne dans Qemu-kvm.

Pour la dite vidéo, j’ai utilisé une machine virtuelle classique, en utilisant cependant un image disque fixe au lieu d’une image agrandie dynamiquement, ne serait que pour éviter quelques ralentissements ennuyeux.

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Archlinux et Unity, complément.

Devil505 dans un commentaire m’a fait remarqué que l’article précédent sur le duo Archlinux + Unity était un peu « bizarroïde ».

J’ai donc repris une machine virtuelle neuve, puis j’ai tout installé en suivant les instructions, et pour éviter de faire des fausses manipulations avec le fichier .xinitrc, j’ai utilisé GDM. Ce dernier propose des sessions Unity, Unity-2D et Gnome.

J’ai donc fait une vidéo, montrant que je charge bien les modules virtualbox, puis que j’essaye de lancer une de deux versions d’Unity. Même si la version 2D est sur le point de réussir à se lancer 😉

Pour voir si c’était un bug de VirtualBox, j’ai créé en parallèle une machine virtuelle avec Ubuntu 11.10 en liveCD… Et avec succès.

Donc, deux hypothèses peuvent se présenter :

  1. Un bug vraiment vicieux de VirtualBox quand on émule une Archlinux
  2. Le dépot Ayatana n’est pas lançable aujourd’hui, car c’est un logiciel très complexe à mettre en place qu’ailleurs que sur Ubuntu.

A moins qu’il existe d’autres hypothèses à envisager ?

Archlinux et Unity ? C’est pas encore ça…

Devil 505 m’a signalé dans un commentaire l’existence d’un dépot pour Ayatana (unity et ses outils annexes) spécifique à Archlinux.

Après avoir installé une ArchLinux 32 bits avec les greffons gstreamer, Xorg (et les additions invitées de Virtualbox). De plus, pour des raisons d’homogénéité avec mon installation en dur, j’ai du activer le dépot [testing] dans la machine virtuelle. Enfin, j’ai rajouté le dépot d’Ayatana pour ArchLinux, en insérant à la fin du fichier /etc/rc.conf :


[ayatana]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://repo.ayatana.info/

L’installation d’Ayatana et Unity, et les personnalisations graphiques se faisant avec la commande suivante :


pacman -S ubuntu-desktop-meta ubuntu-artwork-meta

Et j’ai inséré les daemons networkmanager, cups, avahi-daemon, avahi-dnsconfd.

Par sécurité, je lancerais gdm à la main. Quoique pour commencer, rien ne vaut l’utilisation du bon vieux fichier .xinitrc, en rajoutant (commençons prudemment) à la fin de celui-ci, avec la session unity2D.


exec ck-launch-session unity-2d.session

Résultat ?

Rien, Xorg se lance puis se plante lamentablement… Idem si on prend unity.session (alias Unity en 3D).

Et Gnome-Shell, car il est possible que ce soit un bug de VirtualBox ? Non, malgré quelques manipulations un peu ennuyeuse, Gnome-Shell se lance, même s’il faut lui forcer la main.

Ayatanta pour Archlinux ? Des progrès à faire, à moins qu’avec ma malchance habituelle, je sois tombé sur une version du dépot pas vraiment utilisable 😉

Je réessayerais dans une quinzaine de jours, pour voir si la situation a évolué dans le sens d’un lancement réussi d’Unity sur ArchLinux.

XSane2Tess : ou comment marier Tesseract et XSane.

Il y a plus d’un an, je parlais du logiciel « gImageReader », bien pratique pour avoir une interface « sociale » pour l’outil d’OCR Tesseract.

Cependant, le logiciel est depuis quelques temps au point mort (la dernière modification datant d’août dernier).

Et comme je suis le mainteneur du paquet sur AUR, j’ai reçu récemment un message m’informant que le logiciel ne se lançait plus du tout.

Could not load GTK modules: /usr/lib/python2.7/site-packages/poppler.so: undefined symbol: poppler_page_render_to_pixbuf_for_printing

Après quelques recherches, le bug se trouvant lié à poppler, j’ai rapporté l’information au développeur de gImageReader pour qu’un correctif soit appliqué.

Cependant, ayant parfois besoin de récupérer des textes via l’OCR (et tesseract effectuant un travail extraordinaire dans ce domaine), j’ai décidé d’adopter le paquet xsane2tess tout en le mettant à jour.

XSane2tess, c’est un petit script qui est bien pratique, et dont un guide bien pratique se trouve sur la documentation d’ubuntu-fr.

Voici les réglages à appliquer pour utiliser xsane2tess. Les captures d’écran qui suivent sont basées sur XSane 0.998.

Première étape, après avoir installé le paquet et lancé Xsane, on va dans Préférences / Configuration / OCR.

Et dans la ligne « Commande OCR », on insère :


xsane2tess -l fra

xsane2tess 01

fra étant pour le français, eng pour l’anglais, deu pour l’allemand, etc… La liste des langues supportées se trouve dans /usr/share/tessdata/.

On ferme le panneau de configuration. Ensuite, pour lancer une OCR, on choisit les options suivante : pour le type, on choisit « TEXT », on prend une numérisation en « gris » et pour la résolution, on choisit 300.

xsane2tess 02

Ensuite, on acquiert l’aperçu, on sélectionne la partie à travailler, et on clique sur Numériser. Le résultat est disponible dans le nom du fichier indiqué à coté de l’icone en forme de disquette.

C’est moins « facile » qu’avec gImageReader, mais au moins, cela fonctionne encore 😉