Ah, les consoles rétros gavées de ROMs plus ou moins légales.

Je dois dire que je vois souvent passer sur YouTube des tests de ces « consoles » rétroludiques qui sont souvent des appareils équipés d’une distribution Linux sur laquelle tourne un outil comme RetroArch ou RecalBox. Avec des promesses faramineuses, comme celle d’émuler plusieurs milliers de jeux sur différentes consoles, la plupart du temps de l’époque de la NES/SuperNES et de la Master System/Megadrive. Cela inclue tous les classiques comme les premiers Super Mario pour ne citer que le premier nom qui me vient à l’esprit.

Le problème ne vient pas de l’émulation – qui jusqu’à preuve du contraire est une activité légale – mais de la fourniture des ROMs sur des cartes SD de qualité diverse et souvent remplis de jeux qui ne seront jamais lancé.

Si vous deviez consacrer 10 minutes à chaque jeu de la console rétroludique, avec une offre de 5 000 jeux, ça demanderait 50 000 minutes, soit 833,33 heures, soit 34,72 jours. Et je ne parle que d’une console proposant 5 000 jeux. Quand même plus d’un mois sans discontinuer, ça calme.

Alors que dire des offres dépassant les 10 000 roms… On se revoit dans 69 jours quand vous aurez tout testé ? Mais il y a pire. Sur le blog de Korben, on apprend qu’un youtubeur italien qui testaient des consoles de ce type a été arrêté et risque 3 ans et je ne sais plus combien de milliers d’euros d’amende pour avoir parlé de ces consoles.

Le problème ne vient pas des consoles mais des ROMs fournies. Mais une console rétroludique sans ROMs, c’est comme une cafetière sans café. C’est pas franchement très utile. Outre le fait que je ne suis pas un joueur console et que je ne suis pas intéressé par ce genre de « box », je pense que l’on va un peu trop loin avec le copyright. Et que les ayant-tous-les-droits tapent sur le plus faible, infoutus qu’ils sont de faire condamner les fabricants de « box » rétroludique.

C’est tellement plus facile.

Allez, sur ce, je vous laisse. J’ai le cinquième tome du cycle des Robots d’Asimov qui m’attend !

Vieux geek, épisode 383 : PC-DOS 2000, l’ultime version du DOS d’IBM.

Dès le premier IBM PC, IBM proposa sa version à lui du MS-DOS de Microsoft. Outre le code qui était commun aux deux OS « frères », IBM appliquait sa patte partout, pour personnaliser le produit, que ce soit au niveau des fichiers systèmes io.sys et msdos.sys étant renommés ibmio.com et ibmdos.com.

Sans oublier l’éditeur de Microsoft remplacé par un autre développé par IBM ayant le court nom de « E ». Ou encore quelques renommage d’outils, comme le défragmenteur du MS-DOS devenant le défragmenteur d’IBM DOS.

La plupart du temps – sauf avec la sortie de MS-DOS 6.0 – IBM s’alignait avec un PC-DOS ayant la même numérotation. Seule la dernière génération de PC-DOS, la 7.x/2000 a été développée seulement par IBM. En 1998, PC-DOS 2000 sort. C’est une version corrigée du PC-DOS 7.x avec le support de l’an 2000 pour les ordinateurs tournant encore sous DOS à l’époque.

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième samedi du mois de juillet 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Vous utilisez encore et toujours MS-Windows XP ? Alors le projet Mypal68 basé sur le code source de Mozilla Firefox 68 sera pour vous.
  • Dans la série, « Tiens, elle est encore en vie », je demande la Parabola GNU/Linux qui a fait une annonce pour effectuer une modification concernant l’utilisation d’OpenRC. S’ils publiaient des images ISOs en 2025, ce serait quand même mieux. Mais je dis ça…
  • Dans le petit monde des distributions immuables, je demande la … Tout comme Arkane Linux qui existe depuis 2022 si on en croit la page officielle. Qui a dit DGLFI pour la Shanios ?
  • Vous aimez les jeux à la « Space Invaders » ? Alors « Hipstercade » pour le Commodore 64 est pour vous.
  • Vous le savez peut-être, la marque Commodore vient d’être rachetée et propose à la prévente des ordinateurs comme le Commodore 64 nommé Commodore 64 Ultimate, sauf que les circuits difficiles à trouver sont remplacés par un fpga. L’extérieur propose toutes les connectiques des vrais Commodore 64. Plus d’infos sur cette page. Livraison prévue pour octobre / novembre 2025 pour le moment.

Côté culture ?

Parfois on tombe sur des pépites en suivant la page Facebook d’un groupe qu’on aime bien. La preuve le premier EP des Charlotte Superkick, « Midlife » sorti en avril 2025.

Pour finir, une vidéo, celle d’un « C’est trolldi, c’est permis ».

Sur ce, bonne fin de week-end !

Vieux geek, épisode 382 : DR-DOS 7.0.x, le DOS oublié…

Si je vous dis DOS, vous allez me répondre MS-DOS, PC-DOS (la version proposée par IBM) ou encore FreeDOS qui est un implémentation moderne de DOS.

Cependant, il reste un DOS qui n’est pas listé. C’est DR-DOS qui a eu une histoire compliquée, faites de rachats par diverses entités au fil de années.

La dernière version, la 8.1 a été retiré rapidement de la vente. En effet, quand cette version est sortie en 2004, on s’est aperçu que du code de FreeDOS (sous GPL) avait été intégré sans prévenir de la présence dudit code.

Autant dire que légalement, c’est plus que limite. D’où la disparition du produit. On peut trouver des jeux de disquettes, mais c’est inutilisable.

Fin 1997, Caldera proposa la génération 7.0.2 de son DOS. Outre une installation en mode semi-graphique, il est franchement configurable, même si côté compatibilité, on est loin du duo MS-DOS/PC-DOS. Mais au moins, on peut trifouiller dans les réglages 😀

J’ai donc fait chauffer mon ami OBS-Studio pour montrer l’installation de l’OS ainsi que deux ou trois petits tests pour voir le niveau de compatibilité de cette version exotique de DOS. Oui, la vidéo est un peu longue, mais aller jusqu’à la fin est conseillé pour voir l’étendue du massacre !

Vous l’avez vu, la compatibilité était un peu capricieuse, voire carrément aléatoire, cela n’a pas dû aider à la popularité de cette version. Et en 1997-1998, MS-Windows 95 puis 98 étaient bien implantés et les jeux DOS n’existaient quasiment plus. Mais au moins, se souvenir de DR-DOS permet de la faire un peu mieux connaître, bien que sorti trop tard pour s’imposer en face de MS-DOS/PC-DOS.

Le rétroludique a-t-il un avantage sur les jeux vidéo modernes ?

Depuis environ 4 ou 5 ans, j’ai commencé à me plonger dans le rétroludique. Un peu avant qu’il ne soit à la mode. Il faut dire que je n’avais pas l’équipement nécessaire niveau matériel pour me permettre des jeux modernes… Et après avoir eu l’occasion de jouer un peu à Doom (celui de 2016), je me suis à nouveau éloigné du vidéoludique moderne.

De plus, j’avais l’impression de toujours voir les mêmes déplacements, les mêmes effets spéciaux… Dépenser plusieurs centaines d’euros dans une carte graphique dédiée, ce n’était pas à l’ordre du jour… Ma carte bleue m’aurait mordu jusqu’au sang !

Je me suis d’abord tourné vers mon passé informatique, avec l’Amstrad CPC avant de m’apercevoir que la scène CPC n’était pas aussi dynamique que je l’aurais voulu. C’est tout naturellement que je me suis tourné vers le Commodore 64. Et c’était le jour et la nuit.

Depuis, j’ai reçu en don un C64 de 1985. Et j’ai dû dépenser 150€ à 175€ en périphériques et jeux en boîte. 175€ sur environ 4 ans, c’est pas excessif. Mais j’ai ainsi un avantage sur les jeux vidéo modernes. Les jeux que j’ai acheté en physique ou en numérique m’appartiennent.

Je ne suis pas à la merci d’un serveur qu’un éditeur peut débrancher quand bon lui semble.

Oui, le son et les graphismes piquent les oreilles et les yeux. Mais au moins, les jeux qui sortent la plupart du temps bel et bien terminés. Il peut arriver que des versions corrigées soient publiées. Mais les images de disquettes ou de cartouches m’appartiennent. Je ne loue pas un jeu dans le monde rétroludique.

Et c’est vraiment bien. Ensuite, quand le rétroludique sera passé de mode, et bien les plus accrocs dont je fais partie continueront de jouer à des titres qui ne sont pas photoréalistes, mais qui ont le bon goût de ne pas disparaitre du jour au lendemain.

Allez, passez une bonne journée quand même 🙂