Ah, le rétro-gaming… Du moins, le pseudo rétro-gaming.

Il est étonnant de noter que le rétro-gamging devient de plus en plus populaire. Comme une nouvelle mode dans le monde du jeu vidéo. Pour les personnes qui comme moi sont retournés depuis des mois, voire des années sur leurs jeunes années informatiques via des émulateurs toujours plus perfectionnés. Avoir le matériel d’origine fonctionnel quand celui-ci a dépassé allègrement les 30 ans, bon courage !

J’apprécie les productions rétro-ludiques dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog, en dehors de la trinité Planet-X2, Planet-X3 et Attack of the PETSCII Robots de David Murray alias le 8-bit Guy avec les productions de Double Sided Games et l’excellentissime « Vegetables Deluxe » ou le très dur et addictif « L’Abbaye des Morts ».

J’avais déjà abordé le sujet du néo-rétro-gaming dans un article d’août 2020 que je concluais ainsi :

[…]
Mais cela permet aux vieux croutons ayant dépassé la quarantaine voire frôlant la cinquantaine de se faire une piqûre de jouvence bienvenue !
[…]

Étant donné que j’ai moins de 3 ans avant que le chiffre des dizaines de mon âge ne passe au 5, je ne peux qu’appuyer encore plus cette remarque. Mais ce qui me dérange – pas au point de devenir un laxatif digne de l’huile de ricin – c’est le pseudo rétro-gaming. Des exemples ? En voici un parfait, tiré de la gazette « Indie Retro News » : « Annalynn », un jeu qui reprend les codes graphiques et sonores des bornes d’arcades des années 1980-1985.

Le plus marrant ? C’est qu’il faut un PC sous MS-Windows… Et pour 5 dollars, vous aurez un exécutable d’une quinzaine de Mo à récupérer. Pour moi, ce n’est pas du retro-gaming, car cela ne fonctionne ni sur un émulateur ni sur une machine des années 1980.

Autant utiliser Mame et récupérer – légalement bien entendu – les ROMs des jeux qui vous ont fait dépenser des fortunes quand vous ếtiez plus jeunes.

Deuxième exemple quoique plus limite ? « Nox Archaist ». En gros, c’est un jeu de rôle à la Ultima comme ceux qui existait sur Apple II. Même si la page dit que le jeu a été créé sur Apple II (sûrement un émulateur), il faut prévoir un téléchargement de plus de 200 Mo pour MS-Windows ou MacOS 10.11 et suivant.

Continuer la lecture de « Ah, le rétro-gaming… Du moins, le pseudo rétro-gaming. »

Vieux Geek, épisode 254 : Comment id Software est né suite à une démo technique…

Le 1er février 1991, John Carmack, John Romero et Adrian Carmack fonde officiellement un studio de développement, id Software.

Leur première réalisation sera la trilogie de Commander Keen sortie en décembre 1990. Un de ses particularités est d’avoir un défilement fluide de l’écran au pixel près. Jusque là dans les jeux de plateformes, les développeurs de jeux pour PC s’étaient cassés les dents dessus.

Le célèbre jeu de plateformes « Dangerous Dave » développé pour Apple II et MS-DOS sortit en 1990, et dont j’ai parlé en janvier 2021, proposait toujours un défilement par écran entier.

Un exemple ? Dans cette vidéo, il suffit de se positionner vers 3 minutes 10 pour comprendre le problème.

John Carmack voulait obtenir un défilement horizontal fluide au pixel près comme ce que proposait les consoles à l’époque. Un soir de septembre 1990, il s’attèle à la tâche et y parvient. Tom Hall qui était aussi dans les locaux de Softdisk voit l’exploit technique de John Carmack et lui souffle l’idée de reproduire le premier niveau de Super Mario Bros 3.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 254 : Comment id Software est né suite à une démo technique… »

Vieux Geek, épisode 253 : Bio Menace, Commander Keen à la sauce Apogee Software.

1991 : id Software fait ses premières armes avec la saga Commander Keen. J’avais parlé en mai 2020 de l’épisode intermédiaire de cette saga, située entre les deux trilogies, « Keen Dreams ».

À l’époque publié par Apogee Software, ceux-ci décide de réutiliser le moteur de Commander Keen et de le pousser dans ses derniers retranchements. Durant deux ans, le projet est connu sous le nom de « Bio Hazard » pour finalement sortir en août 1993 sous son nom définitif, « Bio Menace ».

Le scénario ? On doit parcourir les niveaux pour sauver des personnes retenues en otages par le docteur Mangle et ses sbires. On est Snake Logan, agent de la CIA et dans le premier épisode, on doit nettoyer Metro City. Bonne chance.

Car vous allez en avoir besoin. Outre que les niveaux sont assez fouillés, ils sont assez durs et même en mode facile. Je dois avouer honteusement que je ne suis jamais arrivé à finir le premier niveau… Je veux bien être assez moyen dans le domaine des jeux de plateformes, mais quand même…

Comme le ridicule ne tue pas, voici une petite vidéo où je montre le plus possible du premier niveau… Et c’est pas évident 🙁

Le jeu est récupérable gratuitement sur GOG, et il fonctionne parfaitement dans Dosbox ou un des ses forks comme l’excellent Dosbox-X.

Si vous aimez les jeux de plateformes qui vous bottent l’arrière-train, foncez… Car vous allez souffrir avant de voir la fin de chaque niveau… Ne me dites pas que je ne vous ai pas prévenu 🙂

Vieux Geek, épisode 252 : Jill of the Jungle, Lara Croft avant l’heure ?

Dans les clichés des jeux vidéos, il y a le prince charmant qui va sauver sa princesse des griffes d’un grand méchant pas beau. C’est le scénario de la série des Super Mario, entre autres.

Si on demande quel est le premier personnage féminin dans le domaine à être au centre de l’action, un grand nombre de personnes répondra Lara Croft ou dira Tomb Raider. Il est vrai que Lara Croft en 1996 avec ses deux pistolets en imposait pas mal.

Un précédent avait eu lieu quelques années plus tôt. En 1992, Epic MegaGames sort le premier volet d’une trilogie de jeu de plateformes, « Jill of the Jungle ».

On y joue le rôle de Jill, une amazone qui doit parcourir une quinzaine de niveaux – dans le premier épisode – pour secourir son prince charmant qui est dans les ennuis jusqu’au cou.

Comme pour le premier Doom, c’est le principe du shareware – ou partagiciel – qui est utilisé ici. Les deux épisodes suivant s’intitulent « Jill Goes Underground » et « Jill Saves the Prince ». Titre qu’on peut traduire par « Jill descend sous terre » et « Jill sauve le prince ».

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 252 : Jill of the Jungle, Lara Croft avant l’heure ? »

Vieux Geek, épisode 251 : L’Apple LISA, l’ancêtre technique du premier MacIntosh d’Apple.

En janvier 1983, Apple sort son nouvel ordinateur, le LISA pour « Local Integrated Software Architecture », mais en réalité comme l’avouera Steve Jobs bien des années plus tard, c’était en hommage de sa fille, Lisa.

C’est un des premiers ordinateurs grand public à proposer une interface graphique en se basant sur les travaux de Xerox et de son Alto. Vendu 9 995$ en 1983 soit 25 800$ en 2020, il est motorisé par un processeur Motorola 68000 à 5 Mhz. Pour mémoire, le premier Mac de 1984 aura le même processeur mais cadencé à 7,8 Mhz. Il est cependant bien équipé en mémoire vive en proposant 1 Mo contre 128Ko pour le premier MacIntosh.

Il est proposé avec des lecteurs de disquettes 5″ 1/4 peu fiables, surnommés Twiggy. C’est une machine massive, avec un écran noir et blanc de 12 pouces proposant une résolution de 720×364.

Le projet avait été lancé en 1978 et après la visite de Steve Jobs dans les locaux de Xerox, l’idée de faire une interface graphique pilotable à la souris fut ajoutée. Steve Jobs fut éjecté du projet en 1982 et il se vengera en rejoignant l’équipe du MacIntosh.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 251 : L’Apple LISA, l’ancêtre technique du premier MacIntosh d’Apple. »