Unity et Archlinux : Où en est le port ?

J’ai décidé cet après-midi de voir l’état du port d’Unity pour Archlinux. J’ai utilisé le dépot précompilé disponible sur http://unity.xe-xe.org/. Cette version de dépot est vieille d’une semaine, du 17 septembre 2012, donc peut-être que le port compilé à la main est plus avancé, mais je n’avais pas envie de passer 6 heures à le faire recompiler entièrement.

Après avoir suivi les recommandations de la page, en partant d’une Archlinux avec un Gnome 3.4 et son shell parfaitement fonctionnel, j’ai lancé les commandes d’installation, en rajoutant un yaourt -S unity-extra histoire d’avoir le port le plus complet possible.

Pour la petite info, la Archlinux en question est complètement systemd-isée. Pour activer le démarrage de LightDM, j’ai saisi la commande suivante en tant que root :


systemctl enable lightdm.service

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Unity sur Archlinux : le retour :)

Ayant entendu parlé via Phoronix de l’existence d’un dépot proposant Unity pour la Fedora Linux j’ai pu lire dans les commentaires qu’il y avait un dépot de paquets à compiler par soi-même pour obtenir unity sur Archlinux.

J’ai donc repris la machine virtuelle créée la veille , et après avoir rajouté alsa, gstreamer, networkmanager, cups et un xorg de base, j’ai en utilisateur classique récupéré le dépot git du port de Unity pour Archlinux :


git clone https://github.com/chenxiaolong/Unity-for-Arch.git

Si on suit le fichier README du portage, il y a quelques chose comme 75 paquets à faire recompiler, dans un ordre précis, même si deux ou trois paquets sont optionnels.

J’avais déjà tenté – sans grand succès – de faire fonctionner unity sur archlinux, le paquet disponible sur AUR est désormais plus que périmé

Et j’ai serré les fesses en lançant la compilation de chaque paquet, sachant que certains paquets officiels sont remplacés par des versions « spécifiques ». Liste non exhautive :

  1. glib2-ubuntu -> glib 2.0 with Ubuntu patches
  2. gtk2-ubuntu -> GTK toolkit 2.0 with Ubuntu patches
  3. gtk3-ubuntu -> GTK toolkit 3.0 with Ubuntu patches
  4. qt-ubuntu -> Qt toolkit with Ubuntu patches
  5. gconf-ubuntu -> A configuration database system
  6. gsettings-desktop-schemas-ubuntu-> Shared GSettings schemas for the desktop
  7. gnome-settings-daemon-ubuntu -> Daemon handling the GNOME session settings
  8. gnome-session-ubuntu -> GNOME Session Manager
  9. gnome-control-center-ubuntu -> Utilities to configure the GNOME desktop
  10. gnome-screensaver-ubuntu -> Screensaver and screen locking for GNOME
  11. metacity-ubuntu -> Lightweight GTK+ window manager
  12. gsettings-desktop-schemas-ubuntu -> Shared GSettings schemas for the desktop
  13. gnome-settings-daemon-ubuntu -> Daemon handling the GNOME session settings
  14. gnome-session-ubuntu -> GNOME Session Manager
  15. gnome-control-center-ubuntu -> Utilities to configure the GNOME desktop
  16. network-manager-applet-ubuntu -> Network Manager applet with indicator support
  17. gnome-bluetooth-ubuntu -> Gnome bluetooth applet with indicator support
  18. fixesproto-ubuntu -> X11 Fixes extension wire protocol
  19. libxfixes-ubuntu -> X11 misc. ‘fixes’ extension library
  20. xorg-server-ubuntu -> Xorg X server
  21. nautilus-ubuntu -> File manager and graphics shell for GNOME
  22. compiz-core-ubuntu -> Compiz core components
  23. libcompizconfig-ubuntu -> Compiz configuration system library
  24. compizconfig-backend-gconf-ubuntu -> GConf backend for Compiz
  25. compizconfig-python-ubuntu -> Compizconfig bindings for Python
  26. ccsm-ubuntu -> Compiz configuration manager
  27. compiz-plugins-main-ubuntu -> Compiz main plugins
  28. compiz-plugins-extra-ubuntu -> Compiz extra plugins

Inutile de préciser que cela prend un certain temps, même si on ne compile pas les paquets dédiés à kde ou xfce. La version spécifique de qt, qt-ubuntu prend environ 1 h 15… J’ai commencé à 17 h 33 ce 19 juillet, et l’ensemble des paquets a été terminé vers… 23 h 30… Oui, près de 6 heures pour compiler l’environnement au complet. Et encore, j’ai du rajouter lightdm et son paquet lightdm-gtk-greeter pour le lancer 🙂

Après le premier lancement, j’ai rajouter quelques outils de gnome, ainsi que Mozilla Firefox, LibreOffice ou encore Gwibber.

Une petite vidéo pour montrer l’ensemble en action. C’est loin d’être parfait, surtout que je suis resté aussi basique que possible, spécialement pour Light DM. J’avoue aussi que l’ergonomie d’Unity me laisse pantois.

Bilan rapide : le code semble avoir été travaillé pour devenir portable, mais c’est au prix d’une longue compilation. Ce qui m’a fait spécialement tiqué, c’est l’obligation de recompiler certains paquets « sensibles » comme le serveur X, alors que tous les autres environnements de bureau et gestionnaire de fenêtres qui existe ne demande aucune recompilation.

Il est aussi dommage que le menu global ne soit pas fonctionnel, à moins que je sois tombé sur une version portée qui souffre d’un bug dans ce domaine.Je terminerais en posant une question : pourquoi la LinuxMint a pris comme base mutter, devenant Muffin, pour gérer l’affichage de son interface Cinnamon ?

Et la même question pour le projet ElementaryOS qui utilise Gala (cf cet article de Devil505), sachant que c’est aussi un dérivé de mutter ?

Pourquoi les deux projets n’ont pas utilisé comme Canonical le code de Compiz ? J’avoue que je n’en ai pas la moindre idée.

Ubuntu 12.04 : Unity est presque enfin utilisable ;)

Etant donné que la Ubuntu 12.04 sort dans 3 jours (et aura presque surement un Mozilla Firefox obsolète par défaut), j’ai été sur http://cdimages.ubuntu.com/ et j’ai récupéré la dernière image ISO dans le répertoire daily-live/current/ pour récupérer la distribution en état au 21 avril dernier.

J’ai ensuite lancé VirtualBox et installé la distribution dans une machine virtuelle. Enfin, une fois l’installation faite, j’ai vérifié la présence de mise à jour, et fait prendre en compte les pilotes additionnels de VirtualBox pour avoir un affichage en mode « 3D ».

Chose notable, la distribution ne prend que 4,5 Go à l’installation, c’est pas si mal que cela 😀

Taille installation Ubuntu 12.04 LTS

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En vrac’ rapide et libre

Comme chaque semaine, un petit en vrac’ rapide et libre.

Allez, bon vendredi 🙂

Ubuntu 12.04 : un premier aperçu à mi-chemin entre l’alpha 1 et l’alpha2

Alors que la distribution ne sortira que dans 3 mois, j’ai voulu tester une version à mi-chemin entre les deux versions alpha du cycle de la Ubuntu 12.04.

J’ai donc récupéré une image en date du 19 janvier, coté fraîcheur, difficile de faire vraiment mieux, surtout que je rédige cet article le 19 janvier aussi !

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/precise-desktop-amd64.iso
–2012-01-19 14:28:33– http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/precise-desktop-amd64.iso
Résolution de cdimages.ubuntu.com… 91.189.92.168
Connexion vers cdimages.ubuntu.com|91.189.92.168|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 748990464 (714M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «precise-desktop-amd64.iso»

100%[======================================>] 748 990 464 1,69M/s ds 8m 18s

2012-01-19 14:36:51 (1,43 MB/s) – «precise-desktop-amd64.iso» sauvegardé [748990464/748990464]

Puis j’ai lancé l’ensemble.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32g
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom precise-desktop-amd64.iso -boot order=cd -no-frame &

Dès l’écran, un écran nous propose : essayer ou installer. Soyons fou, installons cette version de développement. L’installateur est simple, pose les quelques questions indispensables, puis le tout s’installe tout seul.

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Linux Mint et Canonical : même mise à l’écart de Gnome-Shell ?

Canonical propose depuis avril dernier sa vision de l’interface graphique nouvelle génération, écartant le travail effectué par les codeurs de Gnome depuis la version 2.28 de l’environnement Gnome, soit un travail qui avait vu une première préversion courant… septembre 2009.

Maintenant, c’est un projet tout jeune qui apparait, nom de code Cinnamon (cannelle en français si mon anglais est correct).

C’est une version dérivée de Gnome-Shell pour proposer une interface qui ressemble à celle de la version Gnome 2.x de Linux Mint
.

Le projet est tout jeune, et le ReadMe qui est disponible est clair :

The emphasis is put on making users feel at home and providing them with an easy to use and comfortable desktop experience.

Ce qui donne traduit :

Le but est de rassurer les utilisateurs et leur proposer une expérience de bureau confortable et facile d’accès.

Un peu comme ce que propose le projet – cul-de-sac ? – MATE, mais en ce basant sur le code de Gnome-Shell. A une différence près : l’age du code utilisé, celui de MATE étant celui de Gnome 2.x, donc un code qui date de… 2002 pour les parties les plus anciennes.

Sans vouloir préjuger de l’avenir de cette version dérivée, j’arrive à me poser la question suivante : l’utilisateur informatique est-il un enfant en pleine période de diversification alimentaire refusant la nouveauté sur le plan des apports en terme de nourriture ?

Et une autre question : l’utilisateur est-il bête au point de ne pas savoir s’adapter à un changement de présentation ?

Devrait-on – sous prétexte que l’équilibre est meilleur, rester sa vie entière à marcher à quatre pattes au lieu de se tenir sur ses jambes ?

Décidément, le rejet des interfaces nouvelle génération, et sur ce plan, Gnome-Shell et Unity se font une saine concurrence montre la frilosité des utilisateurs de vouloir sortir de leurs cocons d’habitudes constitués au fil des années.

Maintenant, est-ce que le projet « Cinnamon » aura une longue durée de vie, il faudra voir si d’ici deux versions si l’interface « gnome2isée » aura prise ou pas.

Archlinux et Unity… Troisième partie… en utilisant Qemu-kvm ?

M’étant déjà cassé les dents – et étant d’un naturel obstiné dans ce cas – j’ai voulu voir si le problème n’était pas lié à un bug plutôt vicieux de VirtualBox.

J’ai donc utilisé Qemu-kvm cette fois. Pourquoi Qemu-kvm ? Tout simplement car Unity2D fonctionne très bien dans Qemu-kvm 🙂

Et comme j’ai repris en main le paquet qemu-kvm disponible sur le dépot AUR d’Archlinux

Etant donné que le dépot que j’ai utilisé dans les articles précédents n’existe qu’en 32 bits, et que faire compiler 83 paquets ne m’enchante pas outre mesure, j’ai pris une installation d’Ubuntu 11.10 dans une machine virtuelle qemu-kvm (pour montrer que Unity fonctionne en 2D dans cet environnement qui ne supporte pas – encore ? – l’accélération 3D), et j’ai mis en parallèle une installation d’ArchLinux avec Xorg, les paquets Gstreamer, gnome (au cas où des dépendances ne seraient pas toutes installées avec le dépot de CityBusz), et puis le dépot ayatana de CityBusz.

Les deux dépots pour Archlinux étant franchement proche, celui de ChenXiaoLong utilisant le travail effectué par CityBusz :

Special thanks to thn81, L42y, City-Busz, and all of the other AUR maintainers that helped make it possible to run Unity under Arch Linux!

Ci dessous, une vidéo qui montre une ubuntu 11.10 fraichement installée et mise à jour. Ce qui prouve que Unity-2D fonctionne dans Qemu-kvm.

Pour la dite vidéo, j’ai utilisé une machine virtuelle classique, en utilisant cependant un image disque fixe au lieu d’une image agrandie dynamiquement, ne serait que pour éviter quelques ralentissements ennuyeux.

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Archlinux et Unity, complément.

Devil505 dans un commentaire m’a fait remarqué que l’article précédent sur le duo Archlinux + Unity était un peu « bizarroïde ».

J’ai donc repris une machine virtuelle neuve, puis j’ai tout installé en suivant les instructions, et pour éviter de faire des fausses manipulations avec le fichier .xinitrc, j’ai utilisé GDM. Ce dernier propose des sessions Unity, Unity-2D et Gnome.

J’ai donc fait une vidéo, montrant que je charge bien les modules virtualbox, puis que j’essaye de lancer une de deux versions d’Unity. Même si la version 2D est sur le point de réussir à se lancer 😉

Pour voir si c’était un bug de VirtualBox, j’ai créé en parallèle une machine virtuelle avec Ubuntu 11.10 en liveCD… Et avec succès.

Donc, deux hypothèses peuvent se présenter :

  1. Un bug vraiment vicieux de VirtualBox quand on émule une Archlinux
  2. Le dépot Ayatana n’est pas lançable aujourd’hui, car c’est un logiciel très complexe à mettre en place qu’ailleurs que sur Ubuntu.

A moins qu’il existe d’autres hypothèses à envisager ?

Archlinux et Unity ? C’est pas encore ça…

Devil 505 m’a signalé dans un commentaire l’existence d’un dépot pour Ayatana (unity et ses outils annexes) spécifique à Archlinux.

Après avoir installé une ArchLinux 32 bits avec les greffons gstreamer, Xorg (et les additions invitées de Virtualbox). De plus, pour des raisons d’homogénéité avec mon installation en dur, j’ai du activer le dépot [testing] dans la machine virtuelle. Enfin, j’ai rajouté le dépot d’Ayatana pour ArchLinux, en insérant à la fin du fichier /etc/rc.conf :


[ayatana]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://repo.ayatana.info/

L’installation d’Ayatana et Unity, et les personnalisations graphiques se faisant avec la commande suivante :


pacman -S ubuntu-desktop-meta ubuntu-artwork-meta

Et j’ai inséré les daemons networkmanager, cups, avahi-daemon, avahi-dnsconfd.

Par sécurité, je lancerais gdm à la main. Quoique pour commencer, rien ne vaut l’utilisation du bon vieux fichier .xinitrc, en rajoutant (commençons prudemment) à la fin de celui-ci, avec la session unity2D.


exec ck-launch-session unity-2d.session

Résultat ?

Rien, Xorg se lance puis se plante lamentablement… Idem si on prend unity.session (alias Unity en 3D).

Et Gnome-Shell, car il est possible que ce soit un bug de VirtualBox ? Non, malgré quelques manipulations un peu ennuyeuse, Gnome-Shell se lance, même s’il faut lui forcer la main.

Ayatanta pour Archlinux ? Des progrès à faire, à moins qu’avec ma malchance habituelle, je sois tombé sur une version du dépot pas vraiment utilisable 😉

Je réessayerais dans une quinzaine de jours, pour voir si la situation a évolué dans le sens d’un lancement réussi d’Unity sur ArchLinux.

De l’intérêt pour Canonical d’avoir un Unity non portable, ou peu portable…

Il y a 15 jours, j’avais écrit un billet au titre assez dépotant : « Unity, un cul-de-sac à terme pour Canonical ? »

J’y parlais des problèmes liés au portage de l’interface de Canonical, Unity sur des distributions autre qu’Ubuntu. Même si apparemment le port d’Unity semble avancer pour Archlinux (je ferais un billet dès que possible dessus), ce n’est clairement pas l’intérêt pour Canonical.

C’est un article de Stéphane Robert sur son site « Le Libriste » qui m’a apporté des éléments d’argumentation sur le non-intérêt de Canonical de voir Unity exister ailleurs que sur Ubuntu.

Car même si Cyrille Borne l’a précisé maintes fois, Unity ce n’est pas Ubuntu, Canonical avec sa volonté d’interface passant aussi bien sur une tablette que sur un portable que sur un ordinateur de bureau classique, en clair, un « one-size-fits-all », c’est une volonté de verrouiller le marché des distributions un minimum, en s’adressant à un marché plus qu’alléchant : les débutants dans le monde linuxien.

J’ai déclaré dans un article précédent qu’Ubuntu aurait quelque chose comme 34% de parts de marché sur le domaine des distributions linux. Or, ce n’est pas encore suffisant pour verrouiller le marché et imposer sa vision de l’interface graphique. La masse critique serait plus proche des 70% pour qu’un tel verrouillage puisse devenir réalité.

Je vais maintenant copier trois / quatre paragraphes de l’article de Stéphane qui illustre le coeur du problème, avec des points que je n’aurais pas aborder, Unity ayant tendance à me taper trop rapidement sur les nerfs 🙁

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