Fedora 9 : vers un « grand cru » de la distribution ?

Dans le commentaire d’un précédent article, j’ai été accusé de faire du « fedora-bashing ». Je tenais à démentir ce propos, et pour cela, j’ai récupéré la dernière version de développement de Fedora 9 (dite « sulphur ») pour la tester et faire un tour rapide du propriétaire.

Alors que la distribution sort dans moins d’une semaine (le 13 mai prochain) et qu’une version dite « release candidate » n’a pas été distribuée publiquement – du moins si l’on se base sur la feuille de route de développement de la distribution – j’ai récupéré l’image ISO du DVD en 64 bits de la version dite « preview », sortie aux alentours du 17 avril dernier.

Pour le test dans une machine virtuelle KVM, équipée de l’habituel disque virtuel de 32 Go, de 768 Mo de mémoire vive, d’un clavier français, d’un circuit son émulé es1370.

Ecran de démarrage d'installation de la Fedora 9

Je ferai une installation « basique » de la distribution, ne modifiant rien à l’installation proposée par défaut. Ensuite, je ferai l’installation des mises à jour, et je terminerai par un rapide tour du propriétaire. Mon but est surtout de la comparer à la version Fedora 8 en 64 bits dont j’avais déjà parlé en novembre 2007 et qui m’avait laissé sur ma faim.

La récupération de l’image ISO a été effectuée via le tracker torrent du projet Fedora.

Création d’une image disque de 32 Go :

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 f9.img 32G
Formatting 'f9.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB

Lancement de la machine pour l’installation de la fedora 9 dans la machine virtuelle :

fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda f9.img -localtime -k fr -soundhw es1370 -cdrom Fedora-9-Preview-x86_64-DVD.iso -boot d &

L’installateur est toujours aussi simple d’accès. Et cela se limite souvent à la sélection d’une option et d’un clic sur le bouton « suivant »…

Que demander de plus ? L’installation annonce la présence de 940 paquets à mettre en place. Ce qui n’est pas excessif au final, vu l’offre logiciel disponible : gimp, Gnome, OpenOffice.org, Firefox, Pidgin, Java (sous sa forme OpenJDK), et encore bien d’autres outils.

Installation de Fedora 9 en cours

La première partie de l’installation prend en gros vingt à vingt-cinq minutes . Peut-être que la compilation en parallèle d’un firefox pré-3.0rc a ralenti un brin le processus d’installation dans la machine virtuelle ?

En tout cas, c’est très rapide, et c’est agréable à voir. A croire que les distributions se sont données le mot pour que leur publication en 2008 soit sous le signe d’une vélocité améliorée.

Le temps de démarrage franchement amélioré doit être lié à l’utilisation d’Upstart, technologie utilisée par Ubuntu – et d’autres distributions – pour donner un coup de fouet au boot.

La deuxième partie de l’installation se résume à la création d’un compte utilisateur et de l’envoi ou non des données technique aux développeurs. On peut aussi configurer le réglage automatique de l’heure au démarrage via un daemon ntp. Ensuite, on peut accéder à un Gnome fraîchement installé.

Ecran de connexion de la Fedora 9

Cette deuxième partie nécessitant une modification de la ligne de commande utilisée pour KVM :

fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 - hda f9.img -localtime -k fr -soundhw es1370 -cdrom Fedora-9-Preview-x86_64-DVD.iso -boot c &

Ensuite, la mise à jour des paquets – suivant la publication de l’image ISO – prend une quarantaine de minutes, pour installer en plus de mises à jour correctives le noyau linux 2.6.25.

J’ai rajouté ensuite yumex, appréciant cet outil de gestion de paquet ; un simple « yum install yumex » dans un terminal en root a fait l’affaire.

Via le dépôt Livna, on peut installer facilement VLC, ou encore les paquets Gstreamer pour supporter les formats « non libres » comme le mp3 pour ne citer que celui-ci.

Yumex récupérant des logiciels

Coté bonne surprise, j’ai constaté que Rhythmbox apporte le support du greffon MTP (qui était absent sur Fedora 8), ainsi que la quasi-disparition du mélange de paquets 32 et 64 bits. La présence de Swfdec doit être sûrement à cette disparition du mélange.

Rhythmbox et VLC sous Fedora 9

Cette version est un très bon cru de la distribution Fedora. Autant la version 8 m’avait laissé un peu sur ma faim, autant cette version m’a très agréablement surpris.

Que restera-t-il à la concurrence au final ? Félicitations aux développeurs du projet Fedora.

Slackware 12.1 : la doyenne des distribution sort une nouvelle version.

Je dois avouer que la Slackware Linux est un peu ma distribution « chouchou ». C’est la première distribution linux que j’ai jamais utilisée. La première version que j’ai pu avoir, c’était une version de la distribution qui utilisait un noyau 1.2.xx de Linux, ce qui doit remonter vers… 1996.

Elle avait été proposée avec le numéro 6 du défunt magazine « PC Team ». Autant dire qu’à l’époque, Linux était loin d’être autant « user-friendly » que de nos jours.

Même si son créateur ne produit pas actuellement de versions 64 bits – les dérivés que sont Slamd64 et BlueWhite 64 s’en occupant – c’est toujours avec plaisir que je touche à cette distribution, qui se veut simple dans sa conception.

J’ai donc récupéré l’image ISO du DVD depuis le tracker torrent du site de la distribution, histoire d’avoir à éviter à jouer au « grille pain » avec les images ISO des CDs.

J’ai ensuite lancé une session KVM, avec une image disque de 32 Go, un clavier français, un circuit son es1370, donc la ligne de commande suivante :

fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda sl121.img -cdrom slackware-12.1-install-dvd.iso -k fr -localtime -soundhw es1370 -boot d &

Le disque a été partitionné en créant une partition principale de 30 Go, les 2 Go restant étant consacré au swap. Ensuite, je me suis contenté d’une installation en mode « full ».

L’installation en anglais a été toute simple, et j’ai pu avoir un lilo – à quand le grand saut vers Grub ? – de toute beauté.

l'écran de démarrage de la slackware 12.1

La configuration de Xorg se fait via l’outil xorgconfig – il faut choisir une profondeur de 16 bits, la profondeur de 24 bits provoquant des plantages de l’outil de terminal dans Xfce – et l’ajout d’un utilisateur via l’outil adduser. Je n’ai plus eu qu’à lancer KDM pour pouvoir ouvrir une session de KDE que j’ai configuré pour obtenir du français. J’aurais tout aussi bien ouvrir une session dans xfce, fluxbox, ou encore windowmaker.

L’équipement logiciel contient la totalité de KDE – qui pour une fois ne me donne pas cette impression de lenteur qu’on peut trouver dans d’autres distributions proposant KDE – dont KOffice.

Les infos techniques de la slackware 12.1

En effet, l’installation d’OpenOffice.org passe par le site slackbuilds.org qui est très agréable d’emploi.

OpenOffice.org 2.4.0 sous la slackware 12.1

Parmis les autres logiciels, on peut trouver Firefox 2.0.0.14, Gimp 2.4. Coté « entrailles », gcc est fourni en version 4.2, et le noyau de la slackware est un 2.6.24.5… Alors que la slackware avait une réputation de distribution assez conservatrice, cela est un peu étonnant à voir 😉

Que dire de plus ? Que cette distribution est toujours autant un plaisir à installer ? Et à utiliser ? Mon seul regret est l’absence de Gnome, mais cela, c’est une décision assez ancienne du créateur de la distribution, et je la respecte.

Bref, si vous voulez découvrir à quoi ressemble cette vénérable ancêtre, dont les premières versions remontent aux années 1992-1993, n’hésitez pas et vous ne serez pas déçus !

Sortons en vrac ;)

Un petit en’vrac consacrée aux sorties de la semaine.

Voila un rapide topo des sorties qui se sont succédées en cette fin de semaine. Je compte publier des articles sur OpenBSD 4.3, la Slackware 12.1 et l’OpenSuSE 11.0 béta 2 le plus vite possible.

La mauvaise réputation des OS 64 bits : Microsoft et les utilisateurs responsables ?

Derrière ce titre choc, je voudrais parler des légendes urbaines sur l’utilisation des OS 64 bits : ils sont réputés comme manquant de logiciels et de pilotes, et ne rien apporter.

Il est vrai que pouvoir utiliser toutes les capacités de son matériel est négligeable.

Même si les pilotes pour Windows 64 bits sont une plaie à trouver, et que 99% des Windows vendus illégalement avec les PCs sont des versions 32 bits n’aide pas à arranger cette situation, pourquoi en serait-il de même dans le monde des unix libres ?

Il suffit de voir des fils comme celui-ci ou encore celui-là les idées reçues ont encore un bel avenir devant elle à savoir :

  • Pas de version de Flash en natif pour les OS 64 bits. Quid de NsPluginWrapper ou de solutions alternatives libres comme Swfdec ?
  • Pas de greffon java pour Firefox : résolu grace à OpenJDK… Ce qui est vrai pour Ubuntu 8.04 LTS et qui le sera pour Fedora 9 et OpenSuSE 11.0 quand elles sortiront.
  • Il y a moins de logiciels en version 64 bits… Ah, première nouvelle. Mis à part quelques logiciels utilisateur de l’assembleur, je ne vois pas quels logiciels sont indisponibles en version 64 bits.

Il ne faut pas oublier que 99,9% des microprocesseurs sortit depuis fin 2006 environ sont des 64 bits par conception. Faudra-t-il comme pour la génération précédente attendre environ 15 ans avant que le 64 bits soit utilisé par défaut ?

Car mis à part Linux qui a été conçu comme un noyau 32 bits dès son départ, il ne faut pas oublier qu’il a fallu attendre Windows XP pour avoir un OS grand public complètement 32 bits chez Microsoft.

La série des Windows 95/98 et Millenium n’étant que des surcouches graphiques évoluées 32 bits d’OS 16 bits : MS-Dos 7.0 (Windows 95), 7.1 (Windows 98) et 8.0 (Millenium).

Et dire que le premier microprocesseur grand public pour PC en 32 bits date de… 1985 : c’était un certain Intel 386

On est encore dans les temps… Le premier microprocesseur 64 bits grand public pour PC ne date que de… 2003 avec la sortie de l’Athlon 64 d’AMD.

On verra bien si d’ici 10 ans le 64 bits a fini par s’imposer… de guerre lasse pourrait-on dire !

Comparons une debian Sid et Ubuntu Hardy Heron (8.04)…

Ubuntu est une distribution qui se base sur la branche « unstable » ou sid (still in development ??) de Debian.

Alors qu’Ubuntu 8.04 LTS vient de sortir, j’ai décidé de jeter un oeil pour savoir à quoi ressemble actuellement la debian Sid. J’aurais pu utiliser Sidux, mais je voulais une debian aussi « nature » que possible.

Dans ce but précis, je vais passer par plusieurs étapes : installation d’un système minimal avec une image « netinst » (installation par le réseau) d’une Debian 4.0r3.

Ensuite, je modifierais les dépots pour pointer vers les dépots instables. Enfin, je rajouterais à la base mise à jour vers Debian Sid les logiciels suivants :

  • Gnome
  • OpenOffice.org
  • Gimp
  • le dernier IceWeasel disponible (la version débianisée de Firefox)

Le but étant de reproduire au mieux la logithèque par défaut d’Ubuntu et de comparer les versions disponibles.

KVM va me servir pour installer tout cela.

Première étape : récupération d’une image netinst de la version 4.0r3 en AMD64. (http://cdimage.debian.org/debian-cd/4.0_r3/amd64/iso-cd/)

J’utilise un disque virtuel de 32 Go. La machine virtuelle sera équipée de 768 Mo de mémoire vive, d’un clavier français, et d’un circuit son es1370.

De plus, pour des raisons pratiques, j’utiliserais l’installateur graphique, disponible en entrant « installgui » (sans les guillemets) à l’écran de démarrage du CD.

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 sid.img 32G
Formatting 'sid.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda sid.img -cdrom debian-40r3-amd64-netinst.iso -k fr -soundhw es1370 -boot d &

Deuxième étape : modification des sources.

Il faut lancer la machine virtuelle avec la commande suivante pour continuer :

kvm -m 768 -hda sid.img -cdrom debian-40r3-amd64-netinst.iso -k fr -soundhw es1370 -boot c &

La base a donc été installée. Maintenant, nous allons modifier les fichiers. Avec nano, j’édite le fichier /etc/apt/sources.list en remplaçant les entrées « etch » par « sid ».

Il faut bien sur se connecter en tant que root pour pouvoir modifier le fichier.

Maintenant, on entre le duo classique :

aptitude update && aptitude dist-upgrade

Troisième étape : installation de gnome et des autres logiciels.

Une fois la mise à jour terminé et la debian redémarrée, on peut installer Gnome ; en root :

aptitude install gnome-desktop-environment

Ajout de Gimp et d’OpenOffice.org :

aptitude install gimp openoffice.org

A noter que j’ai du modifier le fichier /etc/X11/xorg.conf pour pouvoir lancer X… L’ajout d’une ligne « Defaultdepth 24 » dans la section « screen » et d’une ligne « Driver « vesa » » dans la section « device » m’ont permis d’atteindre une résolution confortable de 1024×768.

Une fois Gnome lancé, j’ai installé manuellement le noyau 2.6.25 ainsi que les traductions d’OpenOffice, sans oublier le dernier IceWeasel disponible.

Coté versions :

OpenOffice, Gnome, Firefox (dans sa version 2) sont en version identique. Xorg est lui aussi une version 7.3. La seule grosse différence, c’est le noyau, un 2.6.25 pour la Debian Sid, contre un 2.6.24 pour la Hardy Heron. Cf les captures d’écran qui suivent.

Gimp 2.4.5 et Gnome 2.22.1 sous Debian Sid

Openoffice.org 2.4 sous Debian Sid avec un noyau linux 2.6.25

IceWeasel 2.0.0.14 sous Debian Sid

Pour le moment, et vu que la Hardy vient juste de sortir, les deux distributions sont assez semblables. Qu’en sera-t-il d’ici un ou deux mois ?

Il sera intéressant de refaire la comparaison, surement pour la sortie de la version 8.04.1 de la Ubuntu Linux, sortie prévue pour début juillet 2008.

gNewSense 1.9 : vers un ubuntu 100% libre à la sauce « GNU » ?

gNewSense – et son pendant Gobuntu – ont pour but de respecter presque « dictatorialement » la notion de liberté defendue par le projet GNU : à savoir réduire à néant toute présence de logiciels ne respectant pas une licence libre, idéalement la Gnu Publishing License.

Lisant sur Distrowatch l’arrivée d’une version « béta » de la 2.0 de gNewSense (la version 1.0 sortie jadis se basait sur la Ubuntu 6.06 LTS), j’en ai profité pour l’installer et la lancer dans une machine virtuelle KVM.

écran de démarrage de gNewSense

Dans l’ensemble, le système ressemble à la logithèque disponible dans la Ubuntu Hardy Heron, mais sans les pilotes et autres logiciels propriétaires, et qu’Epiphany remplace le « non-libre » Firefox, même si ce dernier s’appelle Navigateur Web 🙂

java dans Epiphany sous gNewSense

Sur le plan pratique, on peut facilement installer Java via Iced Tea, et le greffon qui va bien est disponible pour le navigateur internet.

Installation de Java dans gNewSense

Par contre, l’installation de flash via le paquet swfdec ne semble pas complètement opérationnel, ceci étant surement lié à l’utilisation de paquets non-libre et donc incompatible avec la philosophie de la distribution.

C’est une distribution intéressante, même si au final, elle risque d’avoir un public assez restreint, celui des « extrémistes » libristes.

Xubuntu, la mal aimée des buntus ?

Si Ubuntu et sa petite soeur Kubuntu sont assez connues, c’est moins le cas de Xubuntu. Comme le X du début l’indique, la distribution est basée sur Xfce.

Ecran de démarrage de Xubuntu

Version se voulant la plus légère du trio des buntus, elle se base sur une interface xfce un brin gnomisée. En effet, l’interface proposée (ci dessous avec Gnumeric, Abiword et Mousepad) fait apparaître quelques différences avec un bureau Xfce classique, qui avec sa grosse barre de lancement fait penser au dock de MacOS-X.

Xubuntu avec quelques logiciels légers.

Ici, on peut voir la ressemblance avec le bureau ubuntu classique. Les réglages se font dans un outil, appellé « Gestionnaire de paramètres Xfce ».

Le panneau de configuration de Xubuntu

Les logiciels fournis avec la version 8.04 LTS sont identiques en version à ceux des deux principales versions d’Ubuntu : Firefox 3.0 béta 5 pour ne citer que cette version qui fait bondir certains utilisateurs sur les forums spécialisés… Cf par exemple ce fil sur les forums d’ubuntu-fr.org.

Pour la tester, j’ai utilisé KVM, et une image disque de 32 Go.

Donc les commandes suivantes :


fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 xubuntu.img 32G
Formatting 'xubuntu.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda xubuntu.img -cdrom xubuntu-8.04-desktop-amd64.iso -k fr -soundhw es1370 -boot d &

J’ai cependant rencontré quelques bogues étranges : impossible de lancer l’application de terminal sans avoir un plantage de Xorg, idem avec le moniteur système. Je suppose que ce doit être lié à l’utilisation d’une machine virtuelle.

Sinon, que rajouter ? Si vous appréciez les distributions ubuntu, celle-ci sera une possibilité à découvrir, surtout pour des machines ayant des capacités de mémoire vive assez « restreinte », du genre 384 Mo de mémoire vive.

Maintenant à vous de voir 😉

Et si on parlait un peu du Projet Indiana ?

Indiana, c’est le nom d’un projet pour permettre une « vulgarisation » (au sens étymologique du terme, donc rendre populaire) OpenSolaris, la mise sous contrat libre (CDDL) du code source de Solaris.

Avec la sortie d’une RC de la version 2008.05 d’OpenSolaris, c’était le moment d’en profiter pour voir ce que ce projet a dans les tripes. Je tiens à préciser que je ne fais pas un test exhaustif, mais un aperçu de cette version libérée de Solaris.

J’utilise donc kvm, après avoir créé une image de disque dur de 32 Go et lancer le démarrage depuis l’image du CD-Rom, clavier français et avec un circuit son es1370.

En clair, j’ai rentré les lignes de commandes suivantes :

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 indiana.img 32G
Formatting 'indiana.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda indiana.img -cdrom 0805rc2a.iso -k fr -soundhw es1370 -boot d &

Seul deux questions vous sont posés et bien qu’elles soit en anglais, on les comprends facilement. Elle vous demande le type de clavier à utiliser, et son agencement.

Le bureau d'OpenSolaris

Ensuite, on arrive sous une interface graphique, basée sur Gnome. L’assistant d’installation est assez simple, pour ne pas dire « simpliste » et après quelques questions basique se propose d’installer OpenSolaris sur la machine.

Début

Résumé de l'installation à venir

Installation d'OpenSolaris

A noter que le système de fichier zfs semble être celui par défaut. L’installation dure une grosse vingtaine de minutes. Et le circuit son émulé n’est pas supporté 🙁

Coté logiciel : Gnome 2.20.2, Firefox 2.0.0.14, Thunderbird 2, Gimp 2.4.1 pour citer les principaux qui sont disponibles dès le début.

L’ajout de paquet se fait par un outil d’ajout de paquet qui ressemble énormément à Synaptic, ce qui le rend agréable d’utilisation.

Gestionnaire de paquets d'OpenSolaris

On peut ainsi installer OpenOffice.org 2.4.0, les traductions francophones de certains logiciels, etc…

OpenSolaris semble être un OS très prometteur, cependant, il est encore assez peu « mature » pour le grand public. Seul un public passionné d’informatique pourra y trouver son bonheur, surtout s’il veut connaître autre chose que du Linux ou du BSD libre 😉

J’ai révé d’une machine 100% libérée.

En testant dernièrement une image de la distribution Gobuntu sur mon portable, je me suis aperçu qu’elle est devenue presque utilisable.

Presque à cause des obligatoires pilotes pour mon circuit Nvidia GeForce 7000M et mon circuit wifi atheros 5007eg qui nécessite – pour les distributions 64 bits, étant l’avenir des distributions linux, les processeurs produits par Intel et AMD étant des 64 bits depuis environ 2 ans – un enrobage du pilote windows XP 64 bits avec ndiswrapper.

Le reste des logiciels pouvant poser problème comme Java ou flash étant quasiment résolus avec des outils comme Iced Tea ou Swfdec (je préfère me taire sur les pitoyables résultats de Gnash sur des sites de vidéos en ligne).

Il est vrai qu’il existe des projets pour le développement de pilotes libres pour les circuits nvidia et pour les circuits Atheros. Mais les projets sont encore trop « jeunes » pour être utilisable dans la vie de tous les jours 🙁

Peut-être que d’ici un an ce sera le cas ? Ce serait quand même vraiment agréable.

Et Syllable dans tout cela ?

Si quand on parle d’OS libres, le premier nom qui viennent à l’esprit est Linux, ou pour les plus « geek » un BSD (comme FreeBSD, NetBSD ou encore OpenBSD), qu’en est-il de Syllable, ce dérivé d’AtheOS ?

Mes derniers tests remontaient à l’époque de la version 0.5.5, et j’avoue que je n’avais plus eu l’envie de me tourner vers Syllable. Mais c’est l’annonce du port de Syllable sur l’eeePC d’Asus qui m’a donné envie de jeter un oeil à la dernière version officiellement disponible, la 0.6.5.

Ayant récupéré l’image ISO (compressé en 7zip), j’ai crée une image disque de 16 Go, puis j’ai lancé la virtualisation en lui donnant 512 Mo de mémoire vive.

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 syllable.img 16G
Formatting 'syllable.img', fmt=qcow2, size=16777216 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 512 -hda syllable.img -cdrom SyllableDesktop-0.6.5.i586.iso -soundhw es1370 -boot d &

Bien que l’installation soit à 90% en mode texte, elle est assez « simple ». L’écran de démarrage est tout en ton pastel, très agréable à la vue.

Début de l'installation de Syllable

Autre partie de l'installation de Syllable

La première connexion se fait en root, et j’ai donc changé le type de clavier utilisé, la résolution, et la langue employé. Sans oublier de rajouter un compte utilisateur. Le tout se réglant via un panneau de préférences très bien conçu.

Gestion des préférences de Syllable

ecran de connexion de Syllable

Il y a parmis les outils fourni un navigateur Web, basé sur Webcore. La version fournie avec l’OS est la 0.6alpha1, bien qu’une version plus récente soit disponible sur le site de Syllable. Seul le circuit son émulé – un es1370 – n’était pas reconnu.

ABrowse sous Syllable 0.6.5

J’avoue que j’ai été plus qu’agréablement surpris par cet OS qui fera surement plaisir aux blasé(e)s des OS alternatifs « classiques ».

Evidemment, vu le numéro de version, inutile de préciser qu’il y a encore quelques manques, mais il est déjà très agréable d’emploi, et c’est le principal.

Et sans vouloir jouer les trolleurs, je pense que la version 1.0 de Syllable sortira bien avant la première version stable d’un certain GNU Hurd 🙂