Puisque l’actualité des distributions est aussi ennuyeuse qu’une journée pluvieuse, parlons d’ApricityOS.

Rien que le titre vous indique à quel point l’article sera potentiellement catégorisé « méchant Fred ». La seule et unique fois où j’ai parlé de la distribution dérivée d’Archlinux dans un billet en vrac du mois de juillet 2015.

Je n’y étais pas allé avec le dos de la cuillère à l’époque :

Dans la série, « oui, j’ai envie de faire une distribution pour astiquer mon ego », je demande l’Apricity OS, en gros une Archlinux (ou une Antergos au moins pour le jeu d’icones), avec une présentation à la Elementary OS / MacOS-X. J’aurais bien une idée du nom réel de cette distribution, mais je n’ai pas envie d’être cruel… Du moins, par pour le moment 🙂

J’ai donc récupéré l’ISO de la dernière version en date. Si j’en crois le nom, elle a été produite en décembre 2015. Transmission m’a permis de récupérer via le réseau des tipiakeurs l’image ISO en toute sérénité. Apparemment, ce serait une version béta. L’ISO est assez lourde, elle pèse près de 1,8 Go.

Sur le plan technique, c’est une Archlinux avec un jeu d’icones à la Numix uniquement disponible en 64 bits, mais proposant une interface basée sur un Gnome Shell avec une présentation à la MacOS-X sans oublier les incontournables Wine via PlayOnLinux et Steam.

Cependant, il y a des outils spécifiques proposés, comme Sbackup (pour faire des sauvegardes), Ice (qui permet d’utiliser des « webapps » en toute tranquillité) ou encore PushBullet (qui permet de fusionner l’utilisation de vos appareils nomades). Bref, que du classique. J’ai tout aussi classiquement fait chauffé mon VirtualBox pour voir ce que la distribution propose.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 4 : FreeDOS.

Pour ce quatrième billet de la série « Les projets un peu fous du logiciel libre », j’ai eu envie de parler de FreeDOS. C’est le pendant du projet ReactOS dont j’ai parlé dans l’épisode 2 de cette série de billet, le 17 décembre 2015.

Le but de FreeDOS est simple : proposer un clone de MS-DOS en logiciel libre. Vu l’énorme logithèque développée pour MS-DOS, le projet confirme son utilité. Il est né en 1994. Alors que Microsoft travaille sur la quatrième version majeure de son environnement MS-Windows à destination des particuliers pour succéder à MS-Windows 3.1 du nom de code de Chicago (alias MS-Windows 95), il annonce que MS-DOS ne sera plus vendu séparément. Un développeur, Jim Hall qui appréciait la simplicité de MS-DOS fut ulcéré.

Il se lança donc dans le projet de faire son propre MS-DOS. Appellé dans un premier PD-DOS pour Public Domain-DOS, il devint rapidement FreeDOS. Mais vu l’énormité du projet, il faudra 4 ans pour qu’une première version alpha sorte et 12 ans pour que la première version officiellement stable, dite 1.0 voit le jour. 6 ans de plus pour que sorte en 2012 la version 1.1 de ce DOS. Qui est largement meilleur que le MS-DOS d’origine : support des CD et du réseau, un shell amélioré (dont l’auto-complétion), le support des noms de fichiers dit longs (au dela du duo 8 caractères et 3 caractères pour l’extension) pour ne citer que les améliorations principales 🙂

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Vieux geek, épisode 50 : 1997, l’année où la première génération de Pentium devint… folle :)

1997. Microsoft travaille d’arrache-pied sur MS-Windows 97 (qui sera connu sous le nom de MS-Windows 98 au final) et Intel apprend l’existence d’un bug qui fait planter sa génération de processeur grand public haut de gamme, les Pentium et leur pendant amélioré, les Pentium MMX.

En 1994, les processeurs Pentium avaient déjà eu droit à une première « tempête de merde » avec un bug resté dans les mémoires, le bug dit FDIV. En gros, les premiers Pentium qui allait de 66 à 100 Mhz avait un bug affreux, surtout si on avait besoin de faire des calculs en utilisant des nombres décimaux. Les résultats étaient parfois incorrects.

Mais début novembre 1997, c’est un bug d’un autre niveau qui touche les processeurs d’Intel. Le bug dit F00F met le processeur en rideau. En clair, si le processeur était touché par le bug, le seul moyen de récupérer la main était de redemarrer à la sauvage son ordinateur !

Plutôt ennuyeux comme bug. Si Microsoft proposa un contournement pour MS-Windows NT4, sauf erreur de ma part, aucun correctif ne fut proposé avec MS-Windows 95. J’ai pu trouvé une gazette de février 1998 déclarant ceci :

[…]What about Windows 95, Windows 3.1, and Windows NT 3.5x? Microsoft is still making a determination about how to address this bug in all the other Windows operating systems.[…]

Qu’on peut traduire par :

[…]Qu’en est-il de Windows 95, Windows 3.1 et Windows NT 3.5x ? Microsoft est toujours de prendre une décision sur la façon de résoudre ce bogue dans tous les autres systèmes d’exploitation Windows.[… ]

Du Microsoft de la grande époque, non ? Et le logiciel libre, alors ? J’y viens.

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Guide d’installation d’Archlinux, version de janvier 2016.

Voici la vingt-septième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de décembre 2015.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une ISO intermédiaire créé avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er janvier vers 9 h 30, l’ISO de janvier 2016 n’est pas encore disponible.

Côté environnements : Gnome 3.18.2, Plasma 5.5.2, Xfce 4.12.0, Mate Desktop 1.12.1 et le duo Lxde « 0.99 » et LXQt 0.10.0. Quelques modifications ici et là, spécialement pour la section concernant LXQt. L’installation de Plasma a été allégée. Sans oublier le passage au noyau linux 4.3.3 après presque deux mois en 4.2.5 🙂

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Ajout au 14 janvier 2016 : une coquille m’a été signalée par Quentin Bihet. Si vous voulez le noyau linux-lts dans VirtualBox, le paquet à installer est « virtualbox-guest-modules-lts ».

Merci à Quentin pour le retour !

Geekerie inutile donc indispensable : « OpenRCiser » une Archlinux avec Mate Desktop.

Pour cet ultime billet geek de l’année 2015, j’ai voulu revenir sur la guerre intestine des systèmes d’init d’une manière un peu plus marrante et déjantée : migrer une Archlinux avec Mate Desktop vers OpenRC. Pourquoi ? Outre le fait qu’on peut le faire, j’ai voulu avoir une distribution GNU/Linux proposant à la fois OpenRC et Mate Desktop 1.12.

Or, que ce soit avec la Gentoo Linux, la Funtoo Linux ou la Sabayon Linux, en cette fin décembre 2015, ce n’est qu’une pauvre version 1.8.x qui est proposée. J’ai donc décidé de partir d’une Archlinux avec Mate-Desktop clonée depuis celle qui va me servir pour faire les captures d’écrans du tutoriel de Janvier 2016, et d’appliquer le perfectible tutoriel disponible sur le site systemd-free.org.

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