Vsido, la distribution Debian GNU/Linux Sid inutile ? L’exemple même du gaspillage de ressources ?

J’ai appris l’existence d’une distribution GNU/Linux du nom de Vsido, via un article sur la communauté linux de Google+.

En fouillant le site officiel de la distribution, on apprend qu’elle est basée sur la Debian GNU/Linux Sid, le gestionnaire de fenêtre FluxBox (dont le développement est très lent, aucun ajout de code depuis août 2013…), lxpanel pour l’affichage des panneaux, gmusicbrowser, Filezilla, Xchat, IceWeasel (Mozilla Firefox à la sauce Debian GNU/Linux) et quelques autres petits outils.

Bref, un sacré jeu de mécano, dont on peut se poser la question de la solidité.

Elle propose un environnement léger, ressemblant un peu à celui de la Viperr sur le principe. Mais j’avoue qu’après avoir testé rapidement la distribution, je ne lui trouve aucun intérêt pratique.

Je vous laisse quelques captures d’écran pour vous montrer à quoi ressemble la distribution, car le but de l’article n’est pas d’en parler outre mesure. Mais du phénomène sous-jacent liée à l’existence de ce type de distributions.

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En vrac’ rapide spécial distributions GNU/Linux ;)

Je passais par là, et j’ai eu un petit délire en écoutant « London 1966-1967 » des Pink Floyd. Pourquoi ne pas faire un en vrac’ rapide et libre sur les distributions GNU/Linux ? 🙂

Merci à Distrowatch pour une partie des liens qui suivent 😉

C’est tout… Mais ça fait tellement du bien d’assouvir un petit délire par moment ! Rompez 🙂

En vrac’rapide et libre.

Etant donné que l’actualité du logiciel libre sera dominé durant un ou deux jours par la sortie d’Ubuntu 13.10 et ses dérivées, j’en profite avant.

C’est court, mais consistant, non ? 😀

Semplice 5 : pour les fans de Debian GNU/Linux aimant l’austérité et la simplicité ?

Ah, l’austérité et la simplicité… Deux termes souvent unis pour le meilleur et pour le pire. En décembre 2011, j’avais rédigé un article sur la Semplice 2.0rc1.

33 mois sont passés, et la version 5.0 de la Semplice est sortie en ce début septembre 2013.

Pour cette Debian GNU/Linux Sid (qui sert aussi de base à Ubuntu, à Siduction ou encore à aptosid), on trouve aussi Openbox 3.5.0, un noyau Linux 3.10.7, le dernier Chromium (coeur libre de Google Chrome), Exaile (pour la musique), Gnome Mplayer (pour les vidéos), ainsi que le duo Abiword et Gnumeric. On apprend aussi que l’ISO supporte les machines UEFI, et que des applications « Web 2.0 » sont disponibles pour accéder directement à Fesse-bouc, twitter ou encore youtube, via un outil du doux nom de oneslip.

J’ai donc récupéré l’ISO en 64 bits (comme d’habitude) et j’ai utilisé VirtualBox. J’espère simplement que l’installateur est moins catastrophique que pour la version 2.0.

Au premier démarrage, on peut choisir la langue à employer, avec le clavier et le fuseau horaire qui vont bien.

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Xfce, maltraité pour mieux attirer les utilisateurs de Microsoft Windows ?

J’ai noté une tendance dans les distributions GNU/Linux : la maltraitance de l’apparence de base de Xfce. Par défaut, Xfce se présente ainsi : Une barre supérieure avec un menu déroulant, un espace de gestion des taches, puis le nom d’utilisateur et quelques icones du genre gestion réseau ou audio ou météo.

En bas, on trouve un lanceur avec les principales fonctionnalités : navigateur internet, courrier électronique, gestionnaire de fichiers, ou encore recherche en ligne. Bref, un schéma général qui rappelle celui de MacOS-X d’Apple.

Mais cette apparence si spécifique est des plus maltraitée si on se limite au top 10 à 6 mois des statistiques de visites ou de curiosité de Distrowatch. Pour mémoire, voici à quoi il ressemble fin août 2013.

  1. Linux Mint
  2. Ubuntu
  3. Debian GNU/Linux
  4. Mageia
  5. Fedora Linux
  6. OpenSuSE Linux
  7. PCLinuxOS
  8. Manjaro Linux
  9. ArchLinux
  10. Puppy Linux

Pour faire un bilan de cette maltraitance, j’ai pris les versions Xfce (et donc Xubuntu en lieu et place d’Ubuntu) pour voir quelles distributions respectent l’apparence générale de Xfce et lesquelles la modifie.

Dans la liste, je n’ai pas trouvé de version native avec Xfce pour PCLinuxOS. Idem pour la Puppy Linux. A moins que j’ai mal cherché ? Donc, sur les huit restantes, combien vont respecter l’interface « officielle » de Xfce ?

Mais trève de bavardages, jettons un oeil au « massacre ».

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Parsix GNU/Linux 5.0 : encore une fois le syndrome de la « modernisation incomplète » ?

Parsix GNU/Linux, c’est une distribution basée sur la Debian GNU/Linux stable, en la modernisant un peu. Si on suit les notes de publication, la Debian GNU/Linux Wheezy a été assez « modernisée », avec entre autres pour les plus grands noms du logiciel libre :

Mais il y a un point qui me fait vraiment tiquer : la présence de LibreOffice 3.5.4. La branche 3.5 est abandonnée depuis le 8 avril 2013, la version 3.5.4 étant sortie fin mai début juin 2012.

Mais ne partons pas sur un mauvais à priori, et voyons ce qu’à la distribution dans le ventre.

Pour LibreOffice, il reste l’option « sale » de récupérer directement les paquets .deb du site officiel de la dernière version stable conseillée – la 4.0.4 au moment où je rédige cet article – et les installer.

J’ai donc utilisé VirtualBox pour tester et présenter la distribution. Après le lancement, on a droit à un Gnome Shell avec un thème spécifique, avec des couleurs crème et marron.

Sans oublier des icones encore une fois inspirées de Faenza. Le logo de la Parsix remplaçant le terme « activités » en haut à gauche. Sur le plan technique, il faut savoir que :

  1. Le partitionnement doit comporter au moins un partition swap et une partition racine. Créer une partition pour /boot est inutile, cette option n’est pas prise en charge. On peut créer cependant une partition pour /home, l’installateur la prend en compte.
  2. Qu’il y a un méchant bug au niveau de l’installateur, qui oblige à lancer l’OS en anglais. Sinon, il est impossible de faire prendre en compte le mot de passe au niveau du compte utilisateur ! (cf la capture d’écran un peu plus loin dans l’article). Bug que j’ai rapporté sur l’outil de suivi de bug de la Parsix GNU/Linux
  3. Le clavier est par défaut en qwerty, même si on demande la version française dès le départ 🙁

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De la « fausse » diversité des distributions GNU/Linux.

Quand monsieur ou madame Michu apprend l’existence de Linux – faut pas aller directement à l’appellation distribution GNU/Linux – c’est avec des projets comme Ubuntu par exemple. Et un jour, le concept de distribution apparait dans son esprit.

Et pour les plus curieux, ils apprennent l’existence de distrowatch, source de trolls sans fin. Et quand il voit les statistiques de fréquentation, l’idée même qu’il existe une centaine de distributions GNU/Linux voire plus les effrayent.

« C’est quoi ce bazar ? » pourrait-être la première réflexion. La deuxième serait « Pourquoi y en a-t-il autant ? » Et la troisième (si on arrive à ce stade avancé ce qui n’est pas gagné) : « C’est quoi la différence ? »

Si on prend la seule statistique qu’il est difficile de contester sur Distrowatch, c’est celle qui liste hebdomadairement les distributions indexées sur le site. En gros, une bonne partie de ce qui existe et a existé depuis 2002, année de naissance de Distrowatch.

Si on prend le bulletin du 12 août 2013, on peut lire :

DistroWatch database summary

– Number of all distributions in the database: 761
– Number of active distributions in the database: 304
– Number of dormant distributions: 48
– Number of discontinued distributions: 409
– Number of distributions on the waiting list: 303

Quoi ? 761 distributions listées ? 409 abandonnées ? Et 304 actives et maintenues ? De quoi effrayer. Cependant, cette diversité est largement un trompe l’oeil. Surtout si on considère les grandes familles qui existent.

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Du cassage de gueule de distrowatch comme sport linuxien préféré…

S’il est un domaine où nombre de fanboys linuxiens s’entendent, c’est sur la volonté de casser la gueule des statistiques de Distrowatch. L’idée de ce billet m’est venu à partir d’un post sur google plus qui annonçait que les pages vues concernant la distribution Debian GNU/Linux dépassait désormais celle de sa descendante, Ubuntu.

Bien entendu, le premier commentaire a été assez joyeux, tout comme la réponse que j’en ai fait. Un certain Paul McSpadden nous a sorti :

You’re using distrowatch as a credible source? Could I please ask that you avoid being like all the other news outlets and stop sensationalism.

Ce qu’on peut traduire par :

Vous utilisez distrowatch comme une source crédible ? Puis-je vous demander d’éviter d’agir comme les autres sites d’informations et arrêtez le sensationnalisme.

Ma réponse a été un peu énervée, mais résume bien ma pensée :

just gave us a more reliable source for statistics. And it will be great.

Or, will I say : « Shut the fuck up ? » Of course, I don’t mean it in a bad way.

Ce qu’on peut traduire par (le plus proche du sens originel) :

Donnez nous juste une source fiable pour les statistiques. Et ce sera bien.

Ou, devrais-je dire : « Fermez votre gueule ? » Bien entendu, sans vouloir être méchant.

Et c’est ici, qu’on trouve le noeud du problème : à chaque fois qu’une personne casse une dizaine de kilos de sucre sur le dos de distrowatch, aucune solution n’est proposée pour donner des statistiques qui seraient plus fiables.

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Kwheezy 1.0… Le syndrôme de la distribution GNU/Linux inutile dans sa splendeur ?

J’ai parlé de la Kwheezy dans un précédent en vrac’. Pour résumer : prenez en gros la Kubuntu, mais sur une base Debian GNU/Linux Wheezy, avec les paquets non libres sur le plan multimédia (du genre mp3 et flash), et vous obtenez en gros la Kwheezy. Mais il faut être plus complet, car dixit le site officiel, Kwheezy offre en plus de la Debian GNU/Linux Wheezy :

  • VLC
  • Clementine
  • LibreOffice
  • Calligra
  • Wine
  • VirtualBox
  • Mozilla Firefox ESR
  • Mozilla Thunderbird ESR
  • Digikam
  • Scribus

Avec le doublon LibreOffice / Calligra, on peut se dire que c’est une distribution qui risque d’être assez gourmande. En effet, si on en croit la page de téléchargement, c’est le cas. Les concepteurs conseillent un espace disponible de… 18 Go au minimum, 30 Go par sécurité.

Pour info, Canonical recommande 4,5 Go pour installer Ubuntu 13.04, on peut penser que Kubuntu doit demander à peu près la même chose. Alors comment justifier un minimum de 18 Go ?!

J’ai récupéré l’ISO de la version 64 bits via Bittorrent. Elle pèse environ 3,7 Go. L’ISO 32 bits fait dans les 3,5 Go.

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Le fiasco du financement participatif de PearOS, symptome de la rationalisation des distributions GNU/Linux ?

Alors que la recherche de fonds via IndieGogo pour PearOS est sur le point de se terminer, le 18 juin 2013 pour être précis, la somme récoltée est assez révélatrice du coté darwinien du petit monde des distributions GNU/Linux.

En effet, sur les 35000 € nécessaire au développement de cette dérivée d’Ubuntu qui est une copie de l’interface graphique d’Apple Mac-OS-X – soyons honnête, c’est flagrant – seul 115 € ont été récoltés. Soit environ… 0,32% de la somme demandée…

Echec financement PearOS

En dehors du fait que la somme demandée au départ était un peu trop ambitieuse, cela prouve une nouvelle fois que le monde des distributions GNU/linux est hautement darwinien. Et que la sélection naturelle qui s’y fait est sauvage.

Distrowatch, dont le classement est souvent sujet à caution, est depuis plus de 10 ans (l’intro du premier « distrowatch weekly », le 9 juin 2003 annonce « Last week, DistroWatch.com completed its second year in existence« ), est une bonne base pour connaitre le nombre de distributions ayant existées, actives ou abandonnées.

Pour le 10ième anniversaire du Distrowatch Weekly (le 10 juin dernier), j’ai été jeté un oeil sur la section qui précède les commentaires.

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