Mes flops des années 2010 à 2019.

Pour bien commencer l’année 2020, j’ai eu envie de revenir sur les plus gros flops des années 2010 à 2019 de mon point de vue de simple blogueur et utilisateur de logiciel libre. Liste qui sera non-exhaustive, car il m’est impossible de tout lister et de me souvenir de tout.

Bien entendu, l’exemple le plus évident qui me vient à l’esprit, c’est l’incapacité du libre à percer sur le marché des ordinateurs de Monsieur et Madame Tout le monde. Entre les guerres intestines, les idéologues du monde du logiciel libre complètement coupés de la réalité, l’utilisation abusive du noble principe du fork, l’incapacité entre les différentes communautés de s’entendre, c’était peine perdue d’avance.

J’ai longuement développé les points ci-dessus au fil des années. Mais le monde du logiciel libre étant sourd à toute critique des dérives qui le dépouille de toute crédibilité, c’était perdu dès 2011-2012.

Comment ne pas s’apercevoir que la volonté de quelques acteurs de se la jouer cavalier seul – oui, Canonical je parle de toi – était délétère ? Que le détesté puis regretté Unity n’a pas joué contre la démocratisation même minimale du logiciel libre ?

On pourrait rajouter la volonté de maintenir en vie des projets qui tiennent plus de l’histoire que de l’actualité, les dizaines de distributions qui n’étaient au final que des coquilles vides, mortes en l’espace d’un ou deux ans, après avoir gaspillé des précieuses ressources qui auraient pu être utilisées ailleurs ?

Comment ne pas se souvenir en riant – jaune – de l’épopée malheureuse de la mauvaise copie de MacOS qu’était PearOS ? D’étrons intersidéraux comme la Micro-R OS ou la Cubuntu ? Je pourrai rallonger la liste, mais à quoi bon ?

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Ce qui est bien avec le monde du logiciel libre, c’est qu’on peut toujours creuser dans l’idiotie et l’inutilité…

…sans jamais vraiment toucher le fond. Non, je ne parle pas du fork soi-disant éthique de GIMP dont j’avais parlé dans la vidéo ci-après.

Ou encore de la CleanJaro qui vire le format de paquets universel poussé par une entreprise connue pour faire cavalier seul et se ramasser presque à chaque fois.

Non, j’ai appris une chose de mon expérience avec la Manjaro Tux’n’Vape (merde, le nom qu’il ne faut pas prononcer), c’est que le monde du logiciel libre – spécialement sa branche bureautique – est tellement immobiliste et tellement dogmatique que la Chambre Introuvable de 1815 serait d’extrême-gauche en comparaison.

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2014 au bout de 5 ans ? Épisode 3

Après un bilan du mois de février en demi-teinte, que va nous donner le mois de mars 2014 ?

8 billets. EvolveOS est devenu Solus. Dans les décès, on peut citer la GigastrandOS dont le site officiel n’existe plus. J’aurai envie de rajouter la Cubuntu, inutile copie ratée de la LinuxMint qui n’a plus connu de version depuis le 18 février 2016. Mais restons prudent, on va dire seulement 1/8e de perte. Soit 12,5%

Un bon bilan donc. Le mois d’avril sera-t-il clément ou tempétueux ? Seul l’avenir nous le dira !

Les DGLFI, symptôme d’un individualisme qui gangrène le monde du logiciel libre ?

Commençons par définir l’acronyme : Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles.

Cela fait environ 2 ans et des bananes – au moment où je rédige cet article – le 12 septembre 2018 – que je fais une série de vidéos sur ce phénomène.

Il y a de tout dans ce domaine. Les principales sous-catégories ?

  1. Celles qui partent d’une base donnée et qui modifie la charte graphique, un peu la logithèque, et puis c’est tout. Je les surnomme les « 3 pages de pdf à suivre ».
  2. Celles qui reprennent le mantra d’Iznogoud, et qui recopie la recette de l’originale pour la reproduire en moins bien. On peut citer la feu (??) Cubuntu (Ubuntu + Cinnamon donc la base de la LinuxMint) ou encore la Namib GNU/Linux (une base Archlinux avec tous les outils de Manjaro repompés)
  3. Celles qui sont les doublons, triplons ou x-tuplons de distributions déjà existantes

Je vais revenir plus longuements sur ces projets « parasites ». J’en ai eu un récemment sous la souris, la CloverOS, qui est une base Gentoo Linux précompilée installable rapidement. Il faudra m’expliquer son intérêt – dans l’absolu – par rapport à une Redcore Linux (qui reprend la même recette modulo l’environnement supporté) ou par rapport à une Calculate Linux (qui est plus orientée monde professionnel).

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Ah, la réinvention continuelle de la roue, mal gangrenant le monde linuxien :(

S’il y a bien des maux dans le monde du libre et apparenté, comme l’absence des commentaires sur les blogs parlant du libre et passant par l’obligation de s’inscrire sur un forum par exemple, il en est un autre : la réinvention continuelle de la roue.

Je n’ai cessé de dire via des vidéos et des billets aux développeurs de distributions de se demander : est-ce que votre distribution est vraiment utile ? Apporte-t-elle quelque chose au schmilblick ?

Y a-t-il le besoin d’avoir 15 distributions basées sur Debian GNU/Linux stable avec l’environnement KDE dessus ? Ou encore 15 autres basées sur Ubuntu avec Xfce en ne changeant au final que le fond d’écran, le navigateur et soyons fou le thème d’icônes ? Ou encore reprendre la recette d’une distribution connue en changeant juste le nom. Si je vous dis ubuntu + Cinnamon ? Vous me répondrez LinuxMint, et non sa pâle réinvention qu’est la Cubuntu

C’est cette forme de réinvention de la roue que j’ai constaté une nouvelle fois en lisant les notes de publications de la NuTyX 9.91 publiées le 14 novembre 2017.

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