Les DGLFI, symptôme d’un individualisme qui gangrène le monde du logiciel libre ?

Commençons par définir l’acronyme : Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles.

Cela fait environ 2 ans et des bananes – au moment où je rédige cet article – le 12 septembre 2018 – que je fais une série de vidéos sur ce phénomène.

Il y a de tout dans ce domaine. Les principales sous-catégories ?

  1. Celles qui partent d’une base donnée et qui modifie la charte graphique, un peu la logithèque, et puis c’est tout. Je les surnomme les « 3 pages de pdf à suivre ».
  2. Celles qui reprennent le mantra d’Iznogoud, et qui recopie la recette de l’originale pour la reproduire en moins bien. On peut citer la feu (??) Cubuntu (Ubuntu + Cinnamon donc la base de la LinuxMint) ou encore la Namib GNU/Linux (une base Archlinux avec tous les outils de Manjaro repompés)
  3. Celles qui sont les doublons, triplons ou x-tuplons de distributions déjà existantes

Je vais revenir plus longuements sur ces projets « parasites ». J’en ai eu un récemment sous la souris, la CloverOS, qui est une base Gentoo Linux précompilée installable rapidement. Il faudra m’expliquer son intérêt – dans l’absolu – par rapport à une Redcore Linux (qui reprend la même recette modulo l’environnement supporté) ou par rapport à une Calculate Linux (qui est plus orientée monde professionnel).

J’en ai fait une vidéo, disponible ci-dessous :

Comme vous avez pu le voir, outre le fait que le projet est encore immature sur certains plans, son intérêt se résume à quoi ? Proposer une session fvwm personnalisée ? 🙂

Le monde des distributions GNU/Linux est digne d’un champ de bataille de la première guerre mondiale. Distrowatch qui est souvent critiqué pour son classement de curiosité propose des statistiques qui sont basés sur des faits, celles des fiches créées sur le site et qui répertorie en gros le nombre de projets ayant existé depuis 2002, date de naissance de Distrowatch.

Pour la gazette du 10 septembre 2018, on apprend ceci :

Number of all distributions in the database: 894
Number of active distributions in the database: 307
Number of dormant distributions: 57
Number of discontinued distributions: 530
Number of distributions on the waiting list: 160
Number of distributions waiting for evaluation: 45

Près de 900 distributions indexées en 12 ans et 59,28% sont mortes. 6,37% dans le coma. Ce qui n’est pas des plus joyeux. Et 160 attendent leur tour. Si toutes les distributions étaient indexées du jour au lendemain, on dépasserait aisément le millier de références. Y a pas comme un problème ?

Heureusement sur les 160, seulement 45 pourraient être intégrées rapidement. Ouf !

Mais il y a d’autres statistiques qui sont plus marrantes par rapport à ce récapitulatif. Si vous pensez que 160 projets en attente, c’est énorme, c’est rien ou presque.

Il faut remonter à avril 2014 pour assister un sacré nettoyage. Le 14 avril 2014, il y avait 350 projets sur la liste d’attente.

Je m’étais alors attaqué à la liste pour voir quels étaient encore les projets en vie… La purge fut digne d’un nettoyage de printemps. En effet, dans la gazette du 21 avril 2014, il n’y avait plus que… 266 projets en attente… Soit une baisse d’environ 24% avec la disparition de 84 projets.

J’ignore combien de DGLFI étaient dans le lot. Mais cela me fait poser une question et écrire des grossièretés : sur X projets doublons, combien pourraient mutualiser les efforts ? Combien d’équipes pourraient fusionner ?

J’ai l’impression qu’on est face à un individualisme chronique assaisonné d’une dose de « Stallmanisme ». En gros, sur les 4 libertés fondamentales du logiciel libre, une est utilisée sans prise de recul, la liberté 3 qui déclare :

la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements ; l’accès au code source est une condition nécessaire.

Avant qu’on me dise que je suis un mauvais libriste car j’ose critiquer l’utilisation abusive de la liberté 3, je vais vous poser une question : est-il obligatoire de sauter d’un pont avec un élastique aux pieds car cela est possible ? 🙂

Bien sûr que non, et mon exemple était volontairement caricatural.
Je ne dis pas que les personnes qui pensent avoir pondu la distribution ultime en parlent et se rajoute sur la liste d’attente de Distrowatch, mais qu’elles se demandent si elles ne pourraient pas être plus utiles au reste du monde libre en se rapprochant de projets mieux établis qui ont des caractéristiques communes avec leurs productions ?

Combien de distributions souffrent d’un manque de main d’oeuvre pour survivre ? Ou qui en sont mortes, comme la RevengeOS qui cherchait de l’aide en octobre 2017 ? Il y aura toujours des projets proches mais irréconciliables : je pense aux deux soeurs ennemies, filles de la distribution magique.

Des termes comme coopération, mutualisation des efforts, rapprochements de projets quasi-identiques sont des grossièretés dans le monde du libre en 2018 ? Vu le nombre de distributions qui se multiplient comme des bactéries sur un milieu de culture, on peut le craindre.

À croire qu’un proverbe comme « L’union fait la force » ne semble pas être reconnu dans le monde linuxien.

Malheureusement 🙁

60 réflexions sur « Les DGLFI, symptôme d’un individualisme qui gangrène le monde du logiciel libre ? »

  1. Cela dit, avec la mode Git et le clone de repository, on n’a pas finit de voir des projets qui ne sont que l’epsilon du voisin ! Trop de branches tuent le tronc 😉

    1. C’est tellement facile que certains préfèrent cloner (sans prévenir), corriger les bugs qui les gènent… et ce sans avoir jamais fait remonter en amont les problèmes qu’ils ont vu et résolu.

  2. Je valide l’intégralité de cet article. En effet, a part les distributions mères, on peut comprendre que des distributions basées dessus intègrent des éléments nouveaux, des outils, pour rendre l’expérience utilisateur desktop plus facile ( live CD, installateur graphique, installateur de codecs, de pilotes, etc…)

    Debian -> Ubuntu, Mint, Archlinux -> Manjaro, Red Hat -> Fedora

    Mais après, si c’est pour une histoire de thème d’icônes, de barre des taches sur le coté, de fond d’écran,  etc.. , autant proposer des scripts comme Mate Tweak pour switcher d’une apparence à l’autre.

  3. Allez, premier commentaire ici 🙂

    Que ces « DGLFI » soient comme tu le dis inutiles, d’accord. En revanche, je ne vois pas en quoi elle nuise au monde du libre.

    J’ai été « newbie » sur Linux (et le reste encore pour plein de raisons) en 2013 et mon choix s’est porté sur Debian. J’avais hésité avec Fedora et Ubuntu mais je ne vois pas comment j’aurais pu me retrouver sur une distribution comme la Namib que je ne connais toujours pas actuellement. Donc côté utilisateur ça n’est pas un problème.

    Concernant la dispersion des ressources… disons que je préfère que les auteurs des DGLFI se fassent la main sur des DGLFI plutôt que d’aller parasiter des projets sérieux.

    À+

    1. Ces productions nuisent au monde du libre car elles empêchent à des équipes de récupérer des développeurs parfois assez talentueux pour des projets plus sérieux.

      Même si cela est rare, je te le concède. Autre gachis : les sites et espaces de stockage utilisés.

  4. Le problème n’est pas tant les personnes qui créent leur distrib’, même sans vision, sans infrastructure, sans la moindre idée de comment faire perdurer le projet. Je peux comprendre cette envie d’expérimenter, de tester les choses à sa façon, de se prouver qu’on est capable. Le problème n’est pas non plus de partager cela, là ou le bât blesse c’est quand ces personnes font la promo de ces distributions, en leur créant des sites web, en les enregistrant sur distrowatch etc… A ce moment la démarche devient malhonnête vis à vis des éventuels utilisateurs et nocive pour la communauté.

    Et c’est dommage que les personnes qui se lancent dans ce type de projet ne passent presque jamais par la case contributeur à une distribution pour d’abord gagner en expérience (et contribuer à un projet) pas plus que ceux qui échouent ne se décident à rejoindre une communauté lorsqu’ils échouent en se rendant compte de l’évidence:
    avoir des compétences ne suffit pas, il faut énormément de temps et ce tout au long de l’année, une infrastructure donc un minimum de moyen, de la ténacité, réussir à garder sa motivation intacte sur la durée et savoir s’entourer.

    C’est d’ailleurs toujours surprenant de voir ces personnes qui (souvent) pompent le travail des autres sans contribuer à rien en contre partie s’imaginer que parce qu’ils lancent LEUR projet que les gens vont affluer, les aider, les complimenter et même leur faire des dons.

  5. Frédéric, tu es bien sympathique, mais je me permets de te le dire franchement : complètement à côté de la plaque. Ce qui fait la force du développement libre, c’est précisément son côté décentralisé et anarchique. Oui ça fait brouillon. Mais c’est exactement ce qui fait que c’est vivant et efficace : chacun est libre de faire ce qu’il veut, et le marché ou la détermination des fondateurs opère un tri naturel. C’est ça ou bien le monde des logiciels propriétaires où tout est bien centralisé, ordonné, rationalisé… “Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.” (Bossuet). Je glousse gentiment avec Lui. 🙂

    1. Et je peux te dire que tu fonces dans le mur si tu continues à penser ainsi. Cela fait plus de 12 ans que je suis en mono-boot linuxien et que je lis cette prose qui n’est plus adaptée au monde de 2018.

      Le tri naturel ? Aussi inexistant que le marché qui s’auto-équilibre. Ah, la confusion entre le laisser-faire et la liberté.

      Le monde non-libre est plus efficace pour une simple et bonne raison : des buts précis à accomplir. Mais reste donc dans ta théorie qui fait que l’on voit se démultiplifier à l’infini des produits qui n’ont aucun intérêt et qui n’apportent rien au schmilblic.

      Sans oublier que le monde non-libre a une vision claire sur le court, moyen et long terme. Il écoute les utilisateurs même si parfois les demandes sont rejetées.

      Les logiciels libres qui sont fonctionnels et connus largement ? Firefox (épaulé à une fondation), LibreOffice (idem), Ubuntu (épaulé à une entreprise), RedHat (entreprise)… On est loin du modèle des années 1990 avec 4 personnes au fond d’une cave.

      Mais bah ! Continuons dans les vieux schémas, tapons-nous dans le dos et laissons les utilisateurs dans les griffes du logiciel non-libre.

      Désolé, mais quand on est énervé par une prose aussi irresponsable, ça soulage.

      1. Le message de Samir m’inspire un proverbe aux accents shadoks : à force d’aller dans toutes les directions, on finit par n’aller nulle part. (Vous pouvez réutiliser, y a de souci)

        Et c’est justement ce que Fred veut dénoncer dans ce billet, et ce qu’on peut constater sur le terrain. Oui, la promesse est belle (« chacun peut faire ce qu’il veut et ça bénéficiera à tous »), mais la réalité concrète sur le terrain est toute autre, et bien moins reluisante : chacun fait son petit truc dans son coin au lieu de contribuer ensemble sur un grand projet commun, des projets meurent à cause de crises d’ego des devs ou de manque de personnel motivé et/ou compétent pour les faire perdurer… ou juste parce que la plupart des projets libres sont faits sur le temps libre des devs, qui selon leur âge et leur contexte personnel peuvent préférer consacrer leur temps libre à autre chose qu’à aligner du code qui ne leur rapportera pas de quoi se payer à manger.

        Diversité ne doit et ne peut pas signifier « dispersion des forces ».

  6. Je pense que les distributions multiples sont nécessaire
    Il existe des centaines de distributions et beaucoup d’entre elles sont vraiment destinées à des marchés de niche.
    Et c’est un réel besoin, simplement parce que les différents marchés ont des exigences différentes, et qu’aucune distribution ne les prendra tous en charge.

  7. Comme vous avez pu le voir, outre le fait que le projet est encore immature sur certains plans, son intérêt se résume à quoi ? Proposer une session fvwm personnalisée ?

    Je crois que tu l’as vu, mais Adrien D a sorti lui aussi une vidéo sur cette CloverOS (ça m’a beaucoup amusé, d’ailleurs : vous seriez-vous passé le mot ? XD). Et si, toi, tu es le genre à te contenter de montrer « la façade » (une fois l’interface graphique chargée, que trouve-t-on comme logiciels inclus ?) ; lui, il est allé directement voir dans les tréfonds de sous le capot.

    Et le moins qu’on puisse dire, c’est que… Bon, il pratique de la Calculate et de la Gentoo depuis 6 ou 7 ans, maintenant. Donc, il connaît bien les rouages de ces systèmes (dernièrement, il a même fait une vidéo où il montre toutes ses personnalisations sur sa Calculate principale). Ben, il a été littéralement sidéré par les choix de réglages par défaut des fichiers de configuration de CleverOS ! Entre le sudo qui ne demande pas de mot de passe pour exécuter une commande en tant que root, le fait que le réglage en mode « binaires précompilés » empêche l’installation de ceux disponibles en sources uniquement, et démasque toutes les versions disponibles de ces paquets (passer en mode « sources à compiler » change ce réglage pour rétablir celui qu’on attendrait par défaut), l’absence d’un paquet aussi essentiel que setxkbmap (encore des devs qui ignorent qu’il existe d’autres langues que l’anglais US sur Terre…)… Il est allé de surprise en consternation tout au long de son exploration des dessous de la distribution.

    Bref, si toi, tu trouves la distribution inutile, lui, il la trouve carrément incompréhensible, voire dangereuse !

    1. Sur le plan de la CloverOS, j’ai vu les couches supérieures de l’engin, et il est vrai que l’absence d’outil pour accéder aux droits root dans autre chose que l’interface fournie par défaut, ça commençait à sentir mauvais.

      Sans oublier le non-respect des choix au niveau du clavier et de l’installateur. L’absence de prise en compte du fuseau horaire aussi.

      Quand il est allé dans les tripes – nos deux vidéos sont liées à une perosnne ayant posé une demande sur les deux chaines – il est allé de Charybde en Scylla. C’est une sombre merde sur le plan technique. Je n’ai pas l’expérience nécessaire pour analyser aussi finement une base gentoo.

      Adrien de l’a pas pour analyser une base Archlinux, mais le constat aurait été le même : une sombre merde mal ficelée.

      J’ai été le flic qui découvre le cadavre et qui a des idées sur l’origine du décès. Il a été le médecin légiste qui a confirmé les doutes et donné les raisons complètes.

  8. Entièrement d’accord avec cet article. A part se lancer dans une quête un peu vaine de « la distrib parfaite » ou encore espérer entrer dans l’histoire (machin l’a fait, moi aussi je veux !) en pondant LA distrib qui convertira le monde entier au libre : je ne vois pas bien l’interêt de cette multitude de distrib la plupart du temps clonées les unes des autres.

    Alors d’accord aucune distro ne nous satisfait plainement, aucune distro ne fait tout bien comme on veut, mais je doute fortement que les multiplier encore et encore change la donne.

    Déjà que le monde du libre (et des distro linux) ne représente pas grand chose, et si on prend en compte le % d’utilisateurs sur certaines distros, on est quand même sur certaines distribs qui touchent moins de gens que la variante locale du Rami de Trifouilli-sur-yvette…

    Je ne dis pas qu’il faille une ou deux distrib et c’est tout, mais il faudrait quand même en réduire drastiquement le nombre pour peaufiner celles qui ont une chance de passer l’année…

  9. Et gnome à reçu un très gros don, elementary OS aussi (embauché d’un codeur), le gourou de Solus est très recherché, Mint reçoit pas mal de don, brefs toutes ces distro ont non seulement les moyens (sans parler de debian ou Red hat) mais elles ont aussi une vue à long terme.

    La liberté, oui, l’anarchie et le bordel non. On vit dans un monde d’argent, faut faire avec et s’en servir intelligemment.

     

    À+

  10. Le monde du libre n’est pas assez strict. IRL on est libre de faire ce que l’on veut faire. Toutefois il y a des lois pour encadrer afin d’éviter n’importe quoi. De ce fait, es-ce que ça nous empêche de vivre librement ? Non. Le monde de l’informatique libre n’est pas cadré et tout le monde fait ce qu’il lui plaît.

    Le fork permet la diversité. Cependant ce dernier n’est pas utiliser comme il devrait être : on fork quelque chose pour créer une autre et non pas une simple copie revempée.

    Une copie revempée ≠ diversité mais plutôt dispersion.

     

    La diversité, parlons-en. Il n’est pas nécessaire d’avoir 36 millions de choix. Grand maxi, 5 chois suffit, parmi les projets les plus populaires.

    Il y a peut-être une dizaine d’environnements, et certains pourraient fusionner. XFCE, une fois en GTK3, ça fera pas un peu doublon à Mate ? Dans les environnements GTK, XFCE, Mate et Cinnamon pourraient fusionner. Pour le QT, KDE, Deepin et LxQT pourraient pas faire de même ? Ainsi on se retrouverai avec un environnement GTK et un environnement QT à présenter au public, les autres étant plus « Geek »… sans oublier Trinity qui est inutile.

     

    Le système d’init… Pourquoi en faire plein, un suffit, ce qui harmoniserai les distros, de même pour les gestionnaires de paquets. Pourquoi diversifier les inits et les paquets alors que ça fait parti de la base des OS libres ?

     

    Niveau distros « Grand publics », Ubuntu et Mint.. ça fait pas un peu doublon ? Deux base Debian, deux fixe-release. Ces dernières ne peuvent pas tout simplement fusionner ? De même avec Mageia et OpenMandriva, bien que ces dernières sont aux oubliettes.

    Des restrictions, voilà ce qu’il manque au libre. Ce qui engendre une partie d’individualisme.

    Mais bon, les gens préfèrent critiquer et se taper dessus plutôt que d’affronter le problème en face. Et dès qu’ouvre sa bouche pour dire tout bas ce qui devrait être dit tout haut, beaucoup trouveront quelque chose pour nous la faire fermer parce qu’il ne faut pas toucher au principe de liberté.

    1. Cet argumentaire ne me convainc pas, fusionner et rationaliser à outrance va également à l’encontre de l’esprit du libre et peut carrément nuire à l’innovation.

      Avoir une très large diversité même au sein d’un groupe d’applications similaire n’est pas un problème en soit tant que ces diverses applications ont une raison d’être et sont maintenues correctement.

      Le véritable problème vient des individus qui forkent à outrance juste pour faire leur truc à eux, qui pompent sans rien donner en retour alors qu’ils pourraient mettre un peu de leur temps/compétences au service de projets qui en ont besoins.

    2. Je vois pas tellement comment XFCE peut fusionner avec, à la fois, un fork de gnome 2 (MATE) et de gnome Shell (Cinnamon)

      et idem pour les autres.

      Quand on voit le boulot que les mecs s’envoie pour, par exemple, sortir de Xorg et faire wayland, j’ai du mal à imaginer ce genre de projets fusionner avec d’autres

  11. J’approuve à 200 % ton article.

    Et je vais en revenir au fait : j’utilise des distributions Linux depuis 2008, cad environ 10 ans.

    Et je trouve que cela évolue vraiment, mais alors vraiment lentement.

    Je suis tellement blasé par ce sentiment de faire du sur place que je n’attend désormais plus rien du tout d’enthousiasmant quand une nouvelle version débarque.

    Wayland qui sera enfin fonctionnel et aura remplacé Xorg partout ? laissé moi rire, faudra pas être pressé.

    Des bugs signalés depuis des mois/années qui seront corrigés ? idem… je vous conseille de faire quelques prières et/ou d’avoir un facteur chance non négligeable.

    Faudra un jour se demander si il n’y a pas un lien entre cette lenteur, et cette dispersion des efforts.

    Car il ne faut pas oublier un facteur très important : les moyens humains et financiers du monde du libre ne sont pas illimités. Surtout quand on fait cela de façon bénévole.

    1. Il n’y a pas que du bénévolat. Il y a aussi des projets mal ficelés depuis le départ qui sont abandonnés car il faudrait repartir de la feuille blanche… Et cela demande du temps parfois absent.

      Il est vrai qu’une responsabilisation des développeurs du monde du libre serait déjà un bon point de départ… Mais ici, on va retomber dans le bon vieux refrain de la « liberté, donc je fais ce que je veux et je t’emmerde » bien pratique pour ne pas travailler sur des projets dont on a parfois honte.

      1. En effet il n’y a pas que du bénévolat.

        Dans les plus grosses organisations du monde du libre, il y a des salariés, qui sont même parfois extrêmement bien payés, la preuve :

        https://www.nouvelobs.com/rue89/la-vie-materielle/20180830.OBS1562/a-30-ans-combien-tu-gagnes-anthony-developpeur-chez-mozilla-6-000-euros-par-mois.html

        Et comme par hasard, ce sont avec les gros projets, qui sont soutenus par un grand nombre de personnes, une organisation, et des salaires parfois, que le Schmilblic avance le mieux.

        Mozilla, The Document Foundation, Red Hat, et même Debian qui est pourtant 100 % communautaire dispose d’une bonne organisation :

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Debian#Organisation_du_projet

        Alors les partisans de l’anarchie comme mode de développement du logiciel libre, que pouvez vous répondre à cela ?

      1. Chez moi il ne fonctionne pas encore en effet.

        Je ne peux même pas le sélectionner en remplacement de Xorg !

        Tout le monde n’utilise pas Gnome Shell ni Fedora…

  12. Je ne vois pas pourquoi des dév. « indépendants » rejoindraient des grands groupes pour dév. de grosses distrib.

    Ton raisonnement est le même que celui du manque à gagner chez les majors.

    Personne ne peut m’obliger à acheter ce que je pirate, juste m’arrêter de pirater.

    Personne ne peut obliger un dév. à aller coder pour un gros groupe.

    La perte pour les gros groupes c’est quand un de leur dev. part faire un truc indé à la place.

    Arrête de vouloir obliger les gens à faire selon ton envie. Tu vivras plus heureux 🙂

    1. Oh, le commentaire que j’attendais. Le manque à gagner n’est pas celui imaginaire des majors, mais concret. Combien de projets clamsent faute de main d’oeuvre ?

      Arrête de croire que les développeurs valent quelque chose de nos jours. Ils ne sont qu’un maillon de la chaîne dans la libre : sans les testeurs, traducteurs, rédacteurs de documentation, ils servent à quoi ? Coder pour coder ? De la masturbation intellectuelle.

      Ni la centralisation, ni l’ultra-décentralisation sont des réponses. Ce sont des voies de garages.

      Les projets qui ont réussi ne sont pas le fruit de personnes seules, mais de groupements. Que les développeurs indépendants reviennent sur Terre et se responsabilisent.

      Pendant ce temps, des logiciels et des projets utiles meurent… Mais c’est vrai, la liberté – dans sa version complètement idiote et paranoïaque – est tellement plus importante.

      Je ne veux rien obliger. Mis à part faire sortir le nez du clavier de certains développeurs pour voire ce que le monde des utilisateurs a besoin. Mais c’est vrai, ça sert à rien les utilisateurs mis à part empêcher de coder pour le plaisir et l’art.

  13. Désolé cher Samir de te contredire complètement…

    Quels sont les projets Linuxiens qui ont réellement réussi ?

    Essentiellement ceux qui ont été le fruit d’équipes organisées et structurées, celles qui ont conquis en fin de compte le monde du serveur professionnel. Et ces projets ont soit été portés par des fondations, soit par des structures d’entreprise (ex : Redhat)… C’est-à-dire des unités STRUCTURÉES, le contraire des divagations anarchisantes que tu sembles tant priser ! Il ne s’agit pas là d’une opinion mais d’un FAIT !

    Lorsqu’une technologie naît, l’inflorescence anarchique, la multiplicité sans limites des projets au fil du développement des initiatives des pionniers, sont le plus souvent réellement porteurs de progrès car on explore ainsi rapidement les diverses voies apparemment possibles et en fonction de leur intérêt et de leur capacité à effectuer la (les) tâche(s) désirée(s), la sélection se fait « naturellement » et à une vitesse suffisante pour ne pas entraver la marche en avant globale de la technologie en question (je t’invite à examiner de près l’histoire de l’automobile ou celle de l’aviation par exemple)… Mais ensuite, viens le temps d’une rationalisation.

    Que le monde du libre veuille majoritairement éviter le glissement vers une « rentabilisation » par des entreprises à but lucratif je peux le comprendre et même je l’approuve…

    Cependant il existe à travers une forme de monétisation différente une manière de reprendre le modèle économique « Red Hat »qui SANS CONTRADICTION AVEC LES LICENCES GNU-LINUX s’appuie sur la rémunération du SERVICE et non sur la concession- vente de logiciels propriétaires : l’entreprise à but non lucratif qui se contente de rémunérer ses acteurs effectifs sans nourrir des actionnaires (qui en font que se gaver en parasitant le travail des autres : leurs salariés) dans les pays anglo-saxons se peut être sous la forme de fondations, chez nous, la structure associative peut le faire.

    En clair, les développeurs pouvant ainsi être rémunérés y trouveraient l’avantage de pourvoir se consacrer entièrement à leur tâche à plein temps, de ne plus avoir à se préoccuper du bifteck quotidien puisque désormais assuré et les utilisateurs, en échange, deviendraient à nouveau les maîtres du jeu qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être (où est le temps des analystes-programmeurs ?) évitant doublons et « D.G.L.F.I. » destinées surtout à se faire valoir sur un C.V.(ont se demande à quoi sert encore une multiplication des « distros » sans qu’aucune ou presque ne puisse se vanter d’apporter de réels progrès, même quand elle est « par hasard » fonctionnelle ! quand les projets applicatifs sont si sevrés de mains d’oeuvre qualifiée, de testeurs, etc.). Je veux dire par là que la structure, en échange de la rémunération serait en mesure d’IMPOSER (oui d’imposer !) que les développeurs partent des BESOINS des utilisateurs (et oui l’informatique est un OUTIL, PAS UN JOUJOU POUR GEEK !!!) et d’organiser le travail rationnellement…

    Il faut arrêter de soutenir les non-sens prétendument révolutionnaires re-répandus depuis 50 ans cette année : le « LIBERTARISME » N’A JAMAIS RIEN APPORTER DE BON A TERME, l’anarchie est une utopie totale (en ce sens qu’elle n’est pas réalisable directement dans une société corrompue et dans le cas de la nôtre fonctionnant sur l’argent-roi).

    Rousseau, qui fut le premier inventeur de la justification philosophique de la pensée anarchisante en affirmant que « l’homme est naturellement bon et que c’est la société qui le corrompt« , avait oublié tout simplement que les effets d’une société corruptrice perdurent au delà d’un éventuel changement de système et ce pendant de nombreuses années, voire des générations ! Si on veut arriver à une organisation sociale dans laquelle on substituerait au « gouvernement des hommes l’administration des choses » (K. Marx) il est nécessaire de passer par une transition dans laquelle – hélas – il faut encore procéder au gouvernement des hommes, de préférence de la manière la plus démocratique possible et sans le profit des exploiteurs comme ultime but mais la satisfaction des besoins… Ce qui est valable sur le plan social l’est aussi sur le plan du « Libre« … Dans une société où il faut « de l’argent pour vivre » (la nôtre) et où en plus l’argent est roi (la nôtre, hélas) il faut trouver le moyen de rémunérer les gens et de leur faire comprendre la notion d’utilité sociale et non celle d’une activité ludique et égoïste ! Si on peut éviter l’écueil de la recherche du profit, on ne peut éviter celle de trouver le moyen de rémunérer le travail socialement utile de ceux qui participent à des projets on moins utiles et tout le monde y trouverait son compte.

    Qu’ensuite des gens – devenus totalement insignifiants (ils le sont déjà mais objectivement seulement) – continuent de développer des inutilités sur leur table de cuisine (pardon au clavier de leurs « ordinosaures« ) peut me chaud… Il ne s’agit pas d’interdire (qui en aurait le pouvoir ?) mais de cesser de porter au pinacle de tels comportements au nom d’une idéologie stérile !

    Pour ma part je pense que si 90% des efforts de développement étaient canalisés de cette manière et de préférence (au moins pour la majorité) réorientés vers le développement applicatif qui est si en retard dans le monde du libre, les majors du logiciel propriétaires dont Microsoft ne seraient pas en train de s’empare subrepticement (voir le cas de Git Hub) du travail GRATUIT des développeurs désorganisés et par voie de conséquence en situation de faiblesse pour le confisquer à terme à leur profit… Je suis convaincu qu’au contraire Linux serait assez rapidement dominant et pas en voie d’être étranglé par le boa constrictor Microsoft. Je suis certain que l’après Windows 10 risque fort d’être celui d’un « Applesitation » technique de l’O.S. de Redmond : une base Unix, voire Linux (dont le développement n’aura rien coûté au géant) et le reste bien « privateur » ! Bien entendu sans l’effet « marque de prestige » d’Apple… Si ce jour devait arriver – en sachant que Microsoft a, lui, toujours porter une très grande attention au monde de l’applicatif (ils n’oublient pas, eux, que l’informatique est avant tout un outil et pas un joujou !) – je ne donnerais pas cher de la survie du logiciel libre en tant que solution crédible, d’autant que Microsoft serait alors en mesure de reconquérir techniquement le monde des serveurs qu’il a perdu !

    Veut-on de nouveau que le Libre redevienne le truc confidentiel uniquement pour « barbus » qu’il fut à ses début ?

    Tout le problème est là…

    Lambda

  14. Microsoft ne seraient pas en train de s’empare subrepticement (voir le cas de Git Hub) du travail GRATUIT des développeurs

    C’est le principe des licences libres il me semble
    Je vois pas comment on peut plus s’emparer d’un code open-source quand on rachète une boite …

    1. Marav,

      Excuse-moi, mais ce que tu dis semble montrer une curieuse absence de réflexion…

      D’abord la question juridique (et là tu as raison) n’est pas le pivot du problème : tant que Windows s’appuie sur une organisation de son O.S. qui lui est propre pas de problème, le travail gratuit des développeurs est à l’abri…

      Par contre, si, comme Apple, mais sans les politiques de fermeture matérielle, de prix élevés, puis de prix élevés et de prestige purement marketing qui ont essentiellement empêché cet O.S. de devenir largement dominant (une série d’options qui n’est pas une surprise sachant que Microsoft y dispose d’une large minorité de blocage au sein du Conseil d’Administration et n’a investi au départ dans Apple que pour éviter les rigueurs de la loi antitrust américaine…), Microsoft fait le choix d’un O.S. fondé sur du Linux mais que tout au delà soit propriétaire, là l’intérêt, « l’amour » de Microsoft pour le « Libre » (voire sa participation au sein de la fondation) se comprend parfaitement… Et les conséquences en deviennent très différentes, vu la position dominante et la stratégie « grand public » du géant de Redmond.

      Avec Git-Hub dans la poche, plus besoin d’aller glaner un peu partout sur le net les infos nécessaires. Et le prestige et l’habitude font que Git Hub malgré certaines résistances restent le plus fréquentés des dépôts de code « libre« … Il n’y a plus qu’à faire le tri. D’ailleurs, ce qui s’est passé pour Git Hub montre bien que si le code peut être considéré – à travers les licences GNU-Linux – comme dépourvu de valeur marchande, il n’en ai pas de même de ses supports matériels de diffusion. Crois-tu vraiment que Microsoft aurait sorti le fric si Git Hub n’avait comme valeur que ses serveurs ?

      Quand les acteurs du « Libre » comprendront-ils qu’on « ne construit pas un îlot de socialisme dans un océan de capitalisme » ?

      Il faut donc quelque part que les développeurs – au moins ceux qui font VRAIMENT oeuvre utile – trouvent le moyen de vivre de leurs activités au sein de structures capables aussi d’assurer la mise à disposition du matériel nécessaire à la diffusion de leurs créations et STATUTAIREMENT DANS L’INCAPACITE DE SE VENDRE A MICROSOFT ET CONSORTS !!! (association(s) en France par exemple).

      En réalité, n’en déplaise à Stallman, l’incorrigible hippie attardé, la licence G.N.U.-Linux qui a fonctionné à peu près avant que la crise en matière d’emploi touche violemment le monde informatique est devenue (comme il était prévisible pour n’importe quel individu non contaminé par la pensée utopiste anarde) insuffisamment protectrice, non seulement pour les développeurs mais pour le « Libre » lui-même… Et ce côté utopique risque de permettre aux acteurs du logiciel propriétaires l’écrasement total et définitif du « Libre » (en tant qu’alternative crédible grand public) au moindre coût !

      En ce qui me concerne je considère qu’il n’est pas normal qu’une société à but lucratif puisse utiliser du code « Libre » dans un produit payant !!! Il serait d’ailleurs souhaitable d’altérer la licence G.N.U.-Linux dans ce sens !

      Cela ne porterait nullement atteinte à l’échange gratuit entre acteurs du « Libre » mais empêcherait le vol de fait que constitue la pratique de récupération gratuite du travail d’autrui par des marchands de soupe !

      Il est déjà bien tard car une telle modification ne pourrait avoir d’effet rétroactif sur ce qui est déjà soumis à la licence actuelle, trop permissive.

      Enfin, quand je vois d’un côté l’attitude de vierges effarouchées de nombre de « libristes » quand il s’agit d’accepter l’idée que des applicatifs propriétaires sont nécessaires par contre au développement même de l’usage du « Libre » (vu la pauvreté de l’offre et – parfois – la qualité médiocre, surtout sur les plans de l’intuitivité et de l’ergonomie  de certains des applicatifs disponibles) car contrairement à la mentalité « geek » pour le public en général et les professionnels ce n’est pas l’ordinateur et son O.S. mais ce qui en sort qui compte et que cette situation est un des deux grands freins à l’expansion du libre hors du monde (maintenu par des professionnels) du serveur, je comprends mieux que c’est le caractère parfaitement irréaliste des postulats de base des années 90, à savoir la mentalité libertaire et l’illusion de pouvoir construire un monde à part idéal à l’intérieur d’une société pourrie qui fait qu’aujourd’hui « Le Monde du Libre part en couille » selon l’expression de Fred !

      Un peu de réalisme tout en préservant ce qu’il y a de bien dans l’idéal et un peu moins de fermeture sur les implications politico-sociales en général feraient du bien au « Libre« …

      Lambda

        1. @Thomas
          +1

          @Francois Weill
          Ce que j’ai dit était une réaction à un propos que je n’ai pas tenu et ne manquait aucunement, de mon point de vue, de réflexion.
          Maintenant peut-être considères-tu que la réflexion se mesure à la longueur des phrases, qu’elles aient du sens ou non ?

  15. Franchement;

    Apprends ta propre langue…

    Si tu ne comprends pas que ce que je veux exprimer c’est que la licence GNU-Linux actuelle est une connerie de Hippie qui permet aux marchands de soupe de profiter gratuitement du travail d’autrui, que c’est par là que le « Libre » risque de crever et qu’il est largement temps d’y mettre fin en foutant dehors les andouilles anarchisantes qui polluent le « Libre » c’est que tu aurais besoin de retourner à l’école…

    La solution serait facile, interdire strictement sans royalties astronomiques l’utilisation de code « Libre » sur des projets commerciaux à l’exception des points de raccrochages à l’O.S. pour les applicatifs propriétaires. Et Interdire toute introduction gratuite de code « libre » dans le fonctionnement des O.S. propriétaires… Donc une nouvelle licence…

    De même il faut freiner les forks abusifs en exigeant une négociation obligatoire avec les auteurs d’origine avant de forker pour éviter la dispersion idiote pour des raisons de mésentente personnelle.

    Bref en finir avec le libertarisme !

    Lambda

  16. J’hésite vraiment à donner la totalité de ma pensée…

    On vous fait la démonstration que les conneries anarchistes de laisser faire à tout prix sont la mort du libre… Mais ça fait rien, continuons…

    C’est bien sûr normal que les grosses boîtes se sucrent sur le dos des développeurs, ben voyons… Au nom de votre utopie ridicule qui n’a jamais aboutit qu’à la loi du plus fort, la loi de la jungle (on n’en a une démonstration de plus avec ça).

    Ben oui, les droits d’auteurs quand quelqu’un fait du commerce avec des créations qui ne sont pas les siennes c’est NORMAL, c’est  JUSTE…

    Et puis que des créateurs soient rémunérés pour leur travail (pas forcément par les droits d’auteurs) c’est une nécessité, parce que (et on en a la démonstration dans la crise actuelle) on ne s’abstrait pas des structures sociales dans lesquelles on vit – de gré ou de force ! Et parce qu’autrement sa « part en couilles »…

    Ça n’empêche nullement de conserver l’échange gratuit quand il n’y a pas de commerce, là c’est la gratuité qui doit s’appliquer. Ne pas comprendre ce genre de chose c’est être un utopiste débile !!!

    Lambda

     

  17. La licence GNU-Linux actuelle

    Déjà, rien que ça, ça ne veut rien dire. Tu doit vouloir la GPL. Oui, mais laquelle ? v1, v2 ou v3 ?
    Et c’est, je trouve, dans les plus restrictives.
    Tu prends la licence BSD par exemple, grosso modo tu choppes le code de quelqu’un, tu en fais ce que tu veux, tu peux même dire que c’est toi qu’a tout fait le nouveau tout seul comme un grand sans citer l’original, et comme si ca suffisait pas, tu peux le vendre
    Bref, donner des leçons est une chose, connaitre un minimum son sujet et éviter de balancer tout et n’importe quoi sans la vulgarisation nécessaire en est une autre

  18.  » Ne pas comprendre ce genre de chose c’est être un utopiste débile !!!  »

    ou bien : » Apprends ta propre langue… »

    ou encore :  » Si tu ne comprends pas que ce que je veux exprimer c’est que tu aurais besoin de retourner à l’école…  »

    ou sinon :  » Excuse-moi, mais ce que tu dis semble montrer une curieuse absence de réflexion… »

     

    Les idées ça se discute, mais je trouve qu’il y a trop d’humilité dans les phrases de liaison…

    1. J’ajouterai, que dire :

      ce que je veux exprimer c’est que la licence GNU-Linux actuelle est une connerie de Hippie qui permet aux marchands de soupe de profiter gratuitement du travail d’autrui, que c’est par là que le « Libre » risque de crever

      Est sans doute la phrase la plus absurde, dans la mesure ou à aucun moment on ne sait de quelle licence tu parles … puisque la licence GNU-Linux (qui te tient à coeur visiblement) n’existe simplement pas. Néanmoins il y a des licences GNU, par exemple GPL, LGPL, etc.

      Le fait est que la licence GPL ne permet justement pas ce que tu affirmes. Tout code GPL reste GPL.
      Le seul moyen de gagner de l’argent avec du code, c’est la double licence. En gros, quand tu possède le copyright, tu peux proposer une version open-source de ton code, et une version commerciale. Par exemple Zimbra, qui à une version communautaire, et une version commerciale avec beaucoup plus de fonctionnalité, ces fonctionnalité n’étant pas open-source.

      Ceci devrait combler quelques lacunes :
      https://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html

  19. Marav,

    Très clairement et comme je l’écrivais plus haut, il ne devrait PLUS Y AVOIR QU’UNE SEULE LICENCE GPL totalement restrictive en ce qui concerne une utilisation commerciale par des tiers. J’ajoutais qu’il est déjà bien tard pour réagir car ce qui qui est déjà sous V1, V2 ou V3 resterait sous les anciennes définitions (non-rétroactivité).

    La question n’est pas la monétisation par les développeurs d’une version « améliorée » ou plus développée d’une version libre à 100% mais celle d’interdire systématiquement toute exploitation commerciale gratuite par des tiers de TOUS codes créés par des développeurs du libre…

    Il faut donc abandonner les errements « bisounoursesques » des V1, V2, V3 pour une « V4 » clairement « ANTIVOL« …

    Il faut se rappeler que dans les années 90, il a fallu toute la pression des éditeurs amerlocks (Microsoft en tête) pour faire admettre dans notre droit la notion de concession de licence d’utilisation, contraire à ses principes fondamentaux… Pendant tout un temps s’appliquait la règle fondamentale du transfert intégral de propriété dès lors que tu achetais du logiciel propriétaire (usus, ab-usus, fructus) et que n’était condamnable que la REVENTE (le commerce) et non la copie et la diffusion à titra gratuit de logiciels « propriétaires« . Il s’agit de « retourner le compliment » aux grosses boîtes du logiciel payant en leur interdisant systématiquement de piller le monde du libre gratuitement. Seul façon de réellement protéger le « Libre » (s’il est encore temps ?).

    Quant à Jo, sache que j’emmerde cordialement le « politiquement correct » et ce genre d’hypocrisie digne des « Précieuses ridicules » de feu Molière… Et que j’appelle un chat un chat et un c… un c… !

    Lambda

  20. Mouai, ton discours n’a pas plus de sens maintenant qu’au début.
    Premier point, vu que le développeur est libre de choisir sa licence, je vois pas comment toi tu arrives avec tes gros sabots et tu lui dit :  non, moi je suis le grand décideur, tu vas prendre tel licence et point barre !

    Ensuite, tu oublies une chose, c’est que plus le code est répandu, plus tu as de chance de bénéficier de sponsoring et donc de fonds. Exemple : (oui, je sais j’illustre mes arguments d’exemples … )
    Apache, sous licence BSD, permet qu’il soit inclus dans bon nombre de logiciels. PostgreSQL également
    Comme on retrouve des bibliothèques un peu partout, pour la pérennité du code, de grandes entreprises (qui donc utilise ce code à des fins commerciales, les GAFA, Oracle, Red Hat et j’en passe) n’hésite pas à sponsoriser les mainteneurs.
    Pour faire plus large, le grand méchant Google sponsorise une tonne de projet ne t’en déplaise, indépendamment de la licence

    Je ne sais pas ou tu veux en venir avec ton exposé, visiblement assez bancale et totalitaire, et qui semble s’inscrire dans un philosophie tout autre que celle du monde de l’open-source et du libre

    1.  

      Marav

      Le sponsoring est une connerie qui te mets à la botte du sponsor… Si tu es trop bête pour le comprendre ce n’est pas de ma faute… Achète-toi un cerveau !

      Et oui, « ta » prétendue « philosophie du libre » j’ose dire qu’elle est une escroquerie intellectuelle, comme toute imbécillité anarchiste dans un monde dominé par le fric… Je la laisse à Stallman et consorts, développeurs géniaux peut-être mais rêveurs utopistes et incorrigibles crétins politiques qui croyaient changer le monde par le « Libre » dans les années 90… On a vu la résultat !

      Il faut en sortir et cesser d’être des moutons qu’on tond impunément

      Quant à Red Hat entre autre il tire ses gains non du code mais du SERVICE ce qui est un modèle tout à fait honorable en soi puisqu’il est la rémunération d’un travail… Ce qui est très différent du VOL de propriété intellectuelle à des fins commerciales…

      Si tu t’estime « libre » quand tu es fiancé au bon vouloir de grosses boîte libre à toi anarcho-libéral

      Moi je préfère être un « totalitaire » honnête qui regarde le monde tel qu’il est et se bat contre lme pouvoir de l’argent PAR TOUS LES MOYENS

      Lambda

       

        1. Je dois dire que je partage certains points développés par Lambda, pas tous. Mais il faut dire les choses comme elles sont : de nombreux développeurs sont des sombres cons, qui oublient qu’ils ont été aussi des utilisateurs au départ.

          Quant aux dérives du libre, même si elles sont exprimées d’une manière un peu cru, c’est la vérité. Combien de projets redondants ? Combien de projets qui clamseront car des connards de développeurs ne savent pas se remettre en question et refusent de mutualiser leurs efforts ?

          Les seuls projets qui ont réussi sont la plupart du temps adossés à de grosses structures. Il est fini le temps où un Linus Torvalds pouvait lancer seul un projet et entamer une révolution.

          1. C’est vrai. Mais tu amènes le débats sur un terrain que tu connais bien : ton amour pour les développeurs !

            Et donc n’en prend part que très partiellement. Tu parles des dérives en générale, qui ne sont pas liées intrinsèquement à la licence d’ailleurs, alors que les propos portaient la dessus justement

            bref, si on peut dire n’importe quoi, sans argumenter sur un sujet à peine maîtrisé et que tout le monde est d’accord, c’est que tout va bien finalement 😉

             

            1. Mon amour des développeurs ou simplement le fait qu’une partie de la « caste » en question oublie qu’elle ne peut pas exister sans les utilisateurs en face ?

              En tout cas, un point que l’on ne peut pas nier, c’est que les sponsors sont comme les régies publicitaires pour les sites internet : ceux qui les utilisent en sont dépendants.

  21.  » Ah, mon père, ce que vous dites-là est du dernier bourgeois. Cela me fait honte de vous ouïr parler de la sorte, et vous devriez un peu vous faire apprendre le bel air des choses « .  (Magdelon).

     

    Bon, après j’arrête et je ne vous embête plus…

  22. Fred,

    cite moi un projet dépendant ?

    et, cite moi un projet qui n’a ni sponsor ni sytème de donations ?

    ps: je parle de projets majeurs, hein, pas d’un script python fait en 30min par un môme de 15ans, avec 3 utilisateurs

    1. Par exemple : https://inkscape.org/fr/nous-soutenir/developpement-sponsorise/ ou encore https://www.ipsolution.fr/2018/07/04/peertube-ip-solution-sponsorise-le-projet-de-framasoft/

      Ou encore ce graphique de Linagora : https://blog.linagora.com/les-acteurs-de-lopen-source/

      Un système de donations est basé sur le bon vouloir des personnes qui utilisent un projet. Un sponsor te donne des ressources dans un but précis. Autant comparer des tomates et des poires. Le seul point commun des deux ? Des végétaux.

      Sur ce plan, nous resterons en désaccord. Comme sur le fait que tu as sauté une bonne partie de mes remarques sur l’interdépendance entre développeurs et utilisateurs.

      Je vais être méchant, mais il n’y a presque plus aucun développeur de la trempe d’un Linus Torvalds, d’un Theo de Raadt ou d’un Patrick Volderking de nos jours.

      Triste constat, mais quand on paye des développeurs au lance pierre, c’est normal.

  23. Tu mets des liens, mais sans vraiment répondre à mes questions
    D’autant plus que :
    https://inkscape.org/fr/nous-soutenir/developpement-sponsorise/
    Tu ne prends que ce qui t’arrange …
    https://www.lemagit.fr/actualites/2240198786/Qualite-logicielle-lOpen-Source-dit-merci-aux-grands-noms-de-lindustrie

    Combien gagne un développeur ? Dans quel domaine ?
    Un dév Red Hat est payé au lance pierre ?
    D’ailleurs Red Hat, développe, contribue ou maintien une quantité importante de ce qui fait une distribution Linux aujourd’hui : https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions

    C’est vrai que Ken Thompson, Rob Pike, Greg Kroah-Hartman, Eric Hameleers, Judd Vinet, Matthias Ettrich, etc. ne sont pas des grands noms …

    Après, toi tu penses que les développeurs au sens large ne se soucient pas des utilisateurs. Alors, qu’à contrario, moi je trouve que depuis 20 ans c’est l’inverse. Certes, tu vas avoir 2,3 exemples insignifiants pour montrer le contraire, mais dans l’ensemble c’est le cas.

    Après, c’est très franchouillard premier niveau d’être calife à la place du calife. Un peu comme en foot …
    Tu serais une sorte de Pierre Ménès du libre

    1. Je vais faire simple et rapide, étant donné que les commentaires seront fermés demain, après 10 jours d’ouverture.

      1) Pour le paiement au lance pierre, il suffit de regarder dans les SSII devenues maintenant les ESN pour voir des usines à développeurs mal payés

      2) Je n’ai jamais nié l’apport d’un RedHat, preuve encore une fois que le développeur seul qui révolutionne l’informatique, c’est TÉRMINÉ.

      3) J’ai cité les premiers noms qui me sont venus à l’esprit. J’aurai pu rajouter en effet les créateurs d’Unix, Alien Bob, le mainteneur des noyaux Linux LTS, le fondateur d’Archlinux. Mais je n’y ai pas pensé.

      4) Les développeurs sont devenus les ouvriers hautement qualifiés de l’industrie informatique. Je ne répondrai pas à ta pique car tu es un brin aigri ici. Les développeurs, ils obéissent aux ordres de leurs supérieurs, point barre.

      Pour ta comparaison de fin, c’est dommage, car je suis maigre comme un coucou. Sinon, il faut arrêter de se voiler la face. Les développeurs qui révolutionnent le monde dans leurs chambres à coucher ? C’est un cliché plus que daté.

      Ce sont malheureusement devenu des pisseurs de codes pour une grande partie, et c’est plus que dommage.

      1. 1- il suffit de regarder … ba j’ai regarder et j’ai rien vu qui indique ce que tu dis. Comme tu n’as pas indiquer ou regarder, je me suis débrouillé tout seul, et les salaires moyens sont plutôt pas mal, on va dire que c’est pas les plus à plaindre. Après je sais pas combien tu gagne, mais je parlerais pas de lance pierre les concernant

        2- oui, mais on est plus à l’époque où on va inventer la machine à vapeur. Ce n’est pas un mal pour autant

        3- ras

        4- les développeurs, oui, mais pas que. Le système, le réseau, la data, les projets. C’est le principe d’une entreprise, y’a un chef et on fait ce qu’il dit pour schématiser. Une entreprise c’est une dictature, c’est pour ça que ça marche. Le contre exemple étant la fonction publique

        1. 1) Si tu compares avec les salaires d’il y a 10 ou 15 ans, il y a eu dépréciation des salaires

          2) Il faudrait que les développeurs s’aperçoivent qu’ils ne sont qu’un maillon de la chaine.

          3) Non, pas possible !

          4) Ah, la bonne vieille antienne néo/ultra-libérale de cracher sur la fonction publique. Il est vrai que la gestion du privé est toujours parfaite : https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/09/09/royaume-uni-le-retour-des-nationalisations_5352649_3234.html

          Ou encore les maisons de retraites : https://www.20minutes.fr/societe/2114743-20170808-loire-atlantique-prives-douche-residents-maison-retraite-denoncent-conditions-vie-inacceptables ou encore : https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/ehpad-prives-plus-chers-pas-mieux_1998711.html

          Le privé meilleur gestionnaire ? Bon vieux bullshit digne des marchés qui s’auto-équilibrent (comme en 1929 ou 1987).

          1. 1- la source ?

            2- ça n’engage que toi. Mais encore une fois tu n’es pas dev et moi non plus

            3- si si

            4- je vais pas m’étendre mais je suis au cœur du problème … cela dit c’est assez facile à comprendre : tu as un boulot « à vie » et tu es invirable… et derrière tu as les syndicats qui se battent pour garder le maximum d’adhérent. CQFD

            1. 1) https://www.orientation-pour-tous.fr/metier/developpeureuse-informatique,9451.html

              2000€ à 2500€ avec le SMIC à 1100€ environ soit de 1,81 à 2,27 fois le SMIC, ça paye pas si cher que ça d’avoir un bac+5…

              2) Il suffit d’ouvrir les yeux pour le voir.

              4) Ah, l’emploi à vie… Je te parle des scandales de la gestion du privé dans de nombreux domaines et tu répliques ainsi ? Bref…

              Qu’on aligne les retraites du privé sur celle du public en termes de meilleures années, et non l’inverse. Ce serait déjà un bon point de départ.

  24. 1- Alors, a aucun moment il n’est dit que le salaire a baisser par rapport à il y a 15 ans. C’est donc ton interprétation personnelle, basée sur on ne sait quel référent (salaire d’y a 15 ans + inflation = ?) Ensuite tu compares du brut (2500€) avec du net (1100€), et enfin rien n’est dit que ce soit le salaire pour un bac+5, seulement que le niveau mini était de bac+2. Et perso je n’ai pas débuté à 2500€ brut … bref (comme tu dis)
    2- aucune référence, donc je passe
    4- Tu parles en effet de ce que tu veux, emmènes le débat ou ça t’arrange, le fait est que l’argent publique est gâchée parce que le mode de recrutement et de gestion du salarié du public est inadapté à quelque forme que ce soit de compétitivité.

    Ok pour les retraites. Mais alors on aligne tout : horaires, grille d’évaluation, primes, vacances, etc. Ce que les syndicats refuse en bloc bien entendu 😉
    Y’a des trucs très bien dans le public, mais par contre faut arrêté de dire que ça bosse. Pour l’anecdote, j’ai entendu dans un couloir quelqu’un dire à son collègue : « Il te reste des congés maladie toi ?’
    Et « le privé meilleur gestionnaire ». Trouve moi une boite qui a 2200 Milliard € de dette (chiffre de 2017) ? soit 97% du PIB au passage (contre 56% en 1995). Donc on perd 1000Md d’€ en 20 ans, c’est pas du bullshit ça ?

    1. J’aurais du sortir les taxes, mais quoi qu’il en soit, c’est pas lourd payé 2000€ brut pour 5 ans après le bac.

      Un calcul rapide donne entre 1500 et 1925€ net… Soit 1,3 à 1,75 fois le smic net…

      Besoin de référence pour savoir que les développeurs ne sont qu’un maillon de la chaine de production d’un logiciel ? Quid des testeurs ? Des chefs de projets qui donnent les ordres ? Des commerciaux qui vont chercher les clients ?

      Un service public doit-il est compétitif ou au service des personnes ? La compétitivité, ça se justifie dans le socio-médical ? Dans le judiciaire ? Dans l’éducatif ?

      « Y’a des trucs très bien dans le public, mais par contre faut arrêté de dire que ça bosse. » : les toubibs, infirmiers, aide-soignants, profs, éducateurs, etc, seront contents d’apprendre ceci.

      « Trouve moi une boite qui a 2200 Milliard € de dette (chiffre de 2017) ? soit 97% du PIB au passage (contre 56% en 1995). Donc on perd 1000Md d’€ en 20 ans, c’est pas du bullshit ça ? »

      Et si tu sors les intérêts de la dette ? D’ailleurs, les très libéraux États-Unis, ils ont combien de déficit en terme de PIB, déjà ? Dans les 105 à 106% du PIB si j’en crois cet article : http://la-chronique-agora.com/piege-dette-etats-unis/

      Quant à l’explosion de la dette, fallait bien sauver les banques de leurs conneries en 2008, non ?

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