Ah, les distributions GNU/linux parfaites… :)

Je le savais, je n’aurai pas dû faire le billet sur la distribution au caméléon. Les commentaires ouverts jusqu’au 27 novembre 2016 sont une incitation à vider un champ de maïs entier pour en faire du pop-corn.

Je me doutais que j’allais ouvrir la boite de Pandore – toute proportion gardée bien entendue – mais je ne pensais pas que cela irait aussi loin.

Donc, tout en écoutant du métal industriel russe – oui, ça existe – et en me tâtant de manière symbolique sur l’achat du dit album, je rédige ce billet alors qu’il reste en ce dimanche 20 novembre 2016, une grosse semaine d’ouverture de commentaires.

Mais j’ai eu envie de faire un petit billet qui sera qualifié de troll par mes détracteurs et de reflexion intéressantes par les autres personnes. Sans vouloir m’avancer, donc une proportion de 80/20 en faveur de mes détracteurs 😉

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Dis tonton Fred, ça ressemblait à quoi le monde du libre, il y a un an ? Épisode 8 : novembre 2015

Ah, le mois des rhumes et des célébrations toutes plus tristes les unes que les autres… J’aime pas le mois de novembre !

Que se passait-il donc dans le monde du logiciel libre en ce triste et maussade mois de l’année 2015 ?

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Quand l’art du troll de qualité se perd, on n’a plus que nos yeux pour pleurer.

Je pensais bêtement pouvoir consacrer mon samedi matin – et le reste de mon week-end – à des activités plus agréable que pousser une énième gueulante sur la bétise humaine. Sur mon article consacré à la MX-16, l’inutile et éternelle guerre des init a repris de plus belle, avec le commentaire du « vilain gros minet » (qui est un pseudo aussi développé que le contenu qui a suivi) et que je recopie verbatim :

sic :
« qu’un système d’init fasse le travail qu’on lui demande »
donc systemd, qui en fait plus et trop , et pas mieux, qui n’est pas un système d’init, mais le prend en charge en s’imposant sous l’aspect « pratique » , un peu du microsoft quoi …
et vous direz quoi quand ses devs le sortiront de la licence libre ?

Il faudra me dire quel logiciel en LGPL est passé sous une licence non-libre. J’avoue qu’en 20 ans de présence plus ou moins prononcée dans le monde du logiciel libre, je n’en vois pas des masses. À moins que je sois d’une inculture crasse ?

J’y reviendrai un peu plus loin. En attendant, j’ai envie de citer le chapô d’un article concernant la Refracta 8.0, une dérivée du fork plus idéologique que technique de la Debian, j’ai nommé la Devuan.

There are probably some people living in the world today who still haven’t heard of systemd, though I doubt that any of them read DistroWatch. More digital ink has been spilled debating the topic of init systems than any other in techie history. There is probably nothing I can say about systemd that hasn’t already been said, and no argument either for or against it that hasn’t been repeated ad nauseum. So I won’t waste this review seeking converts for The Cause™. I don’t expect the issue to be finally settled until the Sun swells up to become a red giant and evaporates the Earth.

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Peut-on encore accorder du crédit à la blogosphère littéraire ?

Cet article est la suite d’un précédent rédigé il y a quelques jours sur la propagation des écrits de complaisance.

Alias m’a fait remarqué dans les commentaires de l’article en question ceci :

En même temps, l’auteur de l’article que tu cites a l’honnêteté d’annoncer la couleur: elle connaît l’auteure du bouquin, reçu gratuitement.J’ai déjà vu passer des chroniques où on doutait du fait que leur auteur avait lu (ou écouté) la chose chroniquée et reproduisait ce qui ressemblait fort à un dossier de presse.

Là, ouais, il y a de l’abus.

Il ne pouvait pas savoir à quel point la phrase sur l’abus était en plein coeur de la cible. J’ai récupéré pas plus tard que le 29 octobre au soir l’extrait du bouquin, comme propose de faire Amazon pour qu’on puisse avoir un premier aperçu.

J’ai été malheureusement surpris de voir un livre dont la composition donnait envie de fuir à grande enjambées. Pour citer mon propre commentaire :

[…]
Il y a aussi l’utilisation mal placée des virgules, comme au premier chapitre :

« Ils n’entendent pas, ce que je leur explique ». Quel intérêt de mettre une virgule ici ? Et c’est ainsi tout le long du premier chapitre qui rend la lecture hachée et pénible.

C’est dommage que l’auteure n’ait pas consacré un peu plus de temps à relire son texte et surtout à le faire relire par des personnes qui auraient pu lui explquer que les virgules, cela obéit à certaines règles.

Bien entendu, j’ai eu droit à une série de réponses pour essayer d’éteindre l’incendie. Mais apparemment, la réaction de l’auteur ne s’est pas fait attendre, s’étant fendue d’un billet sur son blog, auquel je vous renvoie et dont je cite le morceau de choix :

[…]Je suis sincèrement désolée de vous dire que je me suis fait avoir par un(e) correcteur(trise) dit pro. Par conséquent, j’ai pris la décision de retirer provisoirement mon roman de la vente.[…]

Quelle réaction épidermique. Cela me fait poser quelques questions sur lesquelles je vais revenir dans la suite de l’article.

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Si la blogosphère francophone est en train de mourir, c’est à cause des articles de complaisance.

Outre le fait qu’il y a de moins en moins de blogueurs et de blogueuses sur la toile qui tiennent le choc sur la durée, il y a un fléau qui frappe de plus en plus : les articles de complaisance. Dans un langage plus fleuri, le léchage de popotin pour des produits qui ont toutes les qualités et aucun défaut 🙂

D’ailleurs, quand je vois ce genre d’article, ce titre de Nine Inch Nails sorti sur l’excellent « The Downward Spiral » en 1994 me vient à l’esprit :

À la source des articles de complaisance, on retrouve le service presse : « envoi des ouvrages d’une maison d’édition aux journalistes » (dixit reverso.net). On peut l’étendre aux blogueurs et blogueuses de nos jours.

Je tiens à préciser qu’accepter les services de presse ne veut pas dire qu’on perd toute forme de neutralité, mais j’arrive à penser – est-ce mon esprit mal placé ? – qu’on a moins tendance à être méchant avec un article gratuit (album ou livre) que pour un article qu’on a payé. Peut-être est-ce faux ?

C’est le principe du « Qui mordrait la main qui vous nourrit ? » que j’invoque ici.

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Les distributions GNU/Linux ne s’imposent pas sur le bureau… Un moindre mal ?

Je sais que je peux déjà préparer le popcorn, la biafine et les pansements. Car si d’un côté je vais être traité de troll et je pourrai sentir la chaleur de la flamme des torches d’un bûcher sur ma peau de l’autre, je vais être soutenu.

Même si Carl Chenet l’a précisé, la « communauté » – au sens strict du terme – du libre n’existe pas, il existe bien au niveau planétaire un monde du libre, qui regroupe les diverses communautés du logiciel libre.

Par communauté, je prends la définition du Larousse :

État, caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes : Une communauté de biens, d’intérêts.

Identité dans la manière de penser de plusieurs personnes : Une communauté de vues.

Il est vrai qu’une licence logicielle comme la GPL ou la MIT ou la BSD n’est pas un point commun. Dans son article d’Avril 2016, la conclusion n’est pas allée jusqu’au bout du raisonnement, selon moi.

La diversité des communautés qui le compose fait la force du Logiciel Libre, nous partageons quelques grandes idées et nous inventons au quotidien nos propres solutions. Et c’est de cette façon que nous avons avancé jusqu’à aujourd’hui.

Soit. Mais la fragmentation du logiciel libre qui fait sa force est aussi sa plus grande faiblesse. Je ne reviendrai pas sur les projets développés pour embellir les curriculum vitae (cf cet article de septembre 2014 ou encore celui-ci écrit un an plus tard). S’il n’y avait que cela, ce serait le cadet des soucis pour proposer un environnement bureautique libre utilisable par, je vais dire la grossièreté suprême, l’utilisateur ou utilisatrice de base.

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Qui peut encore croire au mirage du linux sur le poste bureautique ?

Note préliminaire ajoutée le 20 octobre : commentaires clos avant l’heure, le débat tournant à la politique de caniveau.

Derrière cette question il y a un constat qui fait mal. Linux – métonymie pour les termes distribution GNU/Linux – est présent partout, sauf sur l’élément le plus important pour donner un visage visible au logiciel libre, le poste de travail bureautique.

Dans un article sobrement intitulé « La révélation », Cyrille Borne nous déclare :

[…]Nous sommes en train globalement d’écrire tous la même chose, on est en train d’assister à une radicalisation du propos du peu de communauté libre francophone restant avec une propension à faire fermer la gueule de son voisin qui aurait le tort d’exprimer une opinion contraire.

L’idée de ce billet n’est même pas de constater ceci, mais c’est tout simplement autre chose. Le point commun entre Cascador, Fred, Alterlibriste, Iceman et moi-même, c’est que nous sommes tous globalement mariés, pères de famille, la quarantaine ou pas loin, que nous sommes actifs et que notre quotidien n’est pas nécessairement fait d’informaticiens. Je peux vous garantir que de graviter au quotidien dans une sphère non technophile, ça change tout. On ne parle pas d’informatique de peur de passer pour un martien, on ne parle pas d’informatique car on ne veut pas ennuyer les gens avec des sujets qui ne les intéressent pas, on considère l’informatique comme ce qu’il est, un outil, pas une philosophie.[…]

J’ai eu déjà l’occasion de parler de ce sujet dans un billet récent sur lequel je ne reviens pas, mais qui montre l’aveuglement – et je serai traité de troll de service comme le précise justement Cyrille dans son article – d’une partie de la communauté mondiale du logiciel libre. Difficile de regarder les choses en face quand on se masque les yeux.

Pour cette partie de la communauté mondiale du logiciel libre, rien ne compte plus que le code et rien que le code. Et les humains, c’est quantité négligeable ? Ou les développeurs en question sont-ils dans un monde où la majorité des utilisateurs sont des technophiles, à l’opposé complet des utilisateurs d’informatique dans la vie courante ?

Fréquentant des « michus » au quotidien, même si je sais qu’une distribution GNU/Linux conviendrait à la plupart de leurs besoins, je n’en parle pas. Par égoïsme ? Non. Simplement car je sais que l’immaturité de certains logiciels clés sera un facteur de retour vers MS-Windows. Aussi car je veux conserver un minimum de temps libre pour me consacrer à mes autres passions comme l’écriture. Ben quoi, c’est mal d’avoir d’autres centres d’intérêt que l’informatique ? 🙂

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Le libre choix du prix, un piège à terme pour l’auto-édité(e) sur Kindle et Kobo ?

Alors que je suis en train de me régaler avec les oeuvres d’Olivier Saraja ou le premier livre d’Arnaud Codeville, j’ai constaté, après une remarque d’Agnès de Destination Passions, un lent glissement du prix du livre électronique. De la norme 0,99€, on semble glisser lentement vers une généralisation du 2,99€.

Après une réflexion rapide, j’ai enregistré la vidéo ci-dessous qui explique partiellement le glissement vers le prix de 2,99€, quelque soit la longueur de l’oeuvre proposée.

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De l’immaturité d’une partie de la communauté mondiale du logiciel libre…

Cela faisait longtemps que je n’avais pas exprimé mon exaspération envers une partie de la communauté mondiale du logiciel libre.

C’est une nouvelle fois l’occasion pour moi de passer pour le connard de service, mais je m’en contrebats les steaks. Il faut dire les choses comme elles sont : une partie non négligeable de de la communauté mondiale du logiciel libre est plus qu’immature, et / ou bloquée une dizaine d’années en arrière.

Je ne vais pas revenir sur la liste sans fins des guerres techniques comme celle des systèmes d’initialisation, de Gnome contre KDE contre Xfce contre Cinnamon, de celle de Vi contre Emacs et autres guerres qui n’intéresse qu’une minorité de technopĥiles.

Si je devais prendre un parallèle parlant pour les personnes ayant un minimum de culture musicale, cela reviendrait à nous refaire la guerre des Rolling Stones contre les Beatles dans les années 1960. Voyez le niveau d’utilité des dites guerres. Si tant est qu’une guerre puisse être utile.

Non, ce qui m’exaspère le plus, c’est les attaques sous la ceinture contre une distribution qui a aidé une partie non négligeable des linuxien(ne)s actuel(le)s a migré vers Linux pour le long terme. Oui, je parle de la distribution de Canonical.

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Cstream, le retour de « Yahoo Music Unlimited » en version multiformat ?

Les plus jeunes d’entre vous ne doivent pas se souvenir de ce site de streaming musical né en 2005 et débranché en 2008. J’écrivais une bafouille rapide sur le service en octobre 2005.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Spotify, ainsi que Deezer sont arrivés et même s’ils sont vampirisés financièrement par les éditeurs de galettes plastifiées musicale, la location musicale fonctionne à peu près.

CDiscount vient de lancer une offre triple play, qui inclue la musique commerciale (donc souvent insipide comme celle produit depuis une dizaine d’années ; je vous renvoie aux expériences musicales de PV Nova), des films et des livres électroniques. L’offre commence à l’euro symbolique puis passe à 9,99€ par mois sans engagement. Si on se rend sur le site CStream, sur l’onglet support, malheureusement on n’a aucune surprise au final.

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