Alors que je préparais l’article précédent, j’ai été contacté par une conseillère en ligne. J’ai fait mon « con », en me faisant passer pour un utilisateur qui n’a pas de gros besoins, mis à part un gros paquet de SMS. Mais je vous laisse lire le compte rendu de la discussion, elle se passe de tout commentaire…
Si, un seul : la volonté d’enfermer les utilisateurs dans des forfaits assez cher, avec deux ans d’engagement sans autre forme de procès dès le départ…
J’ai flouté le nom de la conseillère, bien que je sens que la conseillère en question devait se trouver outre-mer. A comparer avec l’histoire des huissiers pour prouver que le réseau de Free n’est pas activé qui serait plus ou moins lié à Univers Sale Télécom SFR… Quoique ce serait logique de la part d’un opérateur historique qui n’accepte pas les départs massifs vers le nouvel arrivant. Simple hypothèse, bien entendu.
J’ai contracté ce matin un forfait auprès de Free Mobile, et je pense que d’ici la fin du mois, mon téléphone dévérouillé – inutile d’acheter un téléphone pour aller chez Free Mobile ou un autre opérateur, l’opération de dévérouillage (ou désimlockage) est gratuite après 3 mois de possession – utilisera une carte SIM Free Mobile.
Pour moi, le gain sera assez conséquent. Entre mon forfait actuel (25,99 €) et le forfait Free, 10 € de gain, mais aussi, je passerais de 30 à un nombre illimité de SMS, de 90 minutes de voix à 43200 minutes par mois de 30 jours, de 5 Mo de données à 3 Go…
Autant dire que je ne craindrais plus la douloureuse chaque mois et que mon compte en banque va m’en remercier. Le hors forfait ? Un vieux souvenir.
Mais surtout, le plus important, c’est de voir que les opérateurs historiques sortent une artillerie lourde digne de la guerre de 14-18. Sortir les canons de 75 contre des personnes utilisant des bombes nucléaires, bof, quoi…
9,90 € : 2 heures + SMS et MMS illimités. Il est vrai que 2 heures avec le forfait « 2 € » de Free Mobile reviennent à 5 €. Et pour arriver à 4,90 € de plus, il faut faire 490 SMS !
14,90 € : cf ci dessus + 1 Go de données. Pas de quoi fouetter un téléphone portable.
24,90 € : appel voix illimité + 1 Go rechargeable… Autant dire 4,9 € plus cher que Free, avec 3 fois moins de données…
Je cite l’article de Numérama :
La première offre d’Orange est pratiquement deux fois moins chère que celle de Free Mobile, mais n’intègre pas d’accès à Internet. De son côté, le deuxième forfait voit son prix baisser de 8 euros, tandis que le troisième forfait recule de 15 euros.
Moins de 6 € : Cf l’offre d’Orange, MMS décompté sur le temps voix.
Moins de 10 € : 4 € + 3Go de données sur internet, MMS décompté sur le temps voix.
Moins de 20 € : enfin la voici illimité pour la voix, identique à l’offre à 10 €.
Pour les prix de Virgin Mobile, je ne serais dire quelle est la baisse.
Mais voire l’opérateur historique faire diminuer son forfait de 15 €, soit une baisse de 38%… Cela veut dire que le triumvirat a du se faire durant des années des couilles en or 24 carats.
Et un point qui gène de plus en plus : l’engagement. Un couple que je connais a tiqué – pour ne pas dire qu’il a commencé à sentir des troubles au niveau intestinal – quand il a été dans une boutique d’opérateur qui lui disait que le forfait qui l’intéressait était lié à un engagement de 2 ans…
Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, très peu sont adossées à des entreprises, source importante plus ou moins assurée de revenus. Je citerais : Red Hat Entreprise Linux (et sa version grand public, la Fedora Linux, plus communautaire), Ubuntu (financée par Canonical), OpenSuSE (financée par Novell). Et puis, sauf erreur de ma part, c’est tout.
3 distributions (4 en comptant Fedora Linux), adossées à des entreprises, donc censées avoir les reins plus solides. J’aurais bien cité Mandriva, mais celle-ci – malheureusement – empeste une odeur persistante de sapin verni…
Donc, si on prend le top 10 des distributions listées sur Distrowatch – oui, je sais, ça vaut pas grand chose, mais déjà, cela donne une idée de la répartition des distributions auprès des personnes l’utilisant pour une utilisation de GNU/Linux sur le bureau), à savoir, en ce début janvier 2012 :
Mis à part Ubuntu, Fedora Linux (indirectement) et OpenSuSE, le reste est occupé par des distributions communautaires ou de type communautaire. D’ailleurs, cette année, la distribution communautaire ArchLinux fête ses 10 ans, Debian GNU/Linux ses… 19 ans ! CentOS ? 8 ans cette année.
Il ne faut pas oublier que sans le projet communautaire Debian GNU/Linux, et sa branche de developpement Sid / Unstable, la distribution qui a monopolisé la première place du top 10 Distrowatch durant plusieurs années (en gros de 2007 à fin 2011) sans interruption n’aurait pas eu à se mettre grand chose sous la souris.
Il est vrai que la position acquise au fur et à mesure des années par la distribution « commerciale » – par opposition aux distributions communautaires – de Canonical l’a rendu incontournable au point de voir fleurir chaque semaine ou presque une version dérivée ayant eu une destinée plus ou moins glorieuse.
J’ai longuement réfléchi avant de me mettre à rédiger ce billet. Peut-on avouer publiquement que l’on a copié illicitement de la musique et des films ? Et que sans cette action de copie illicite, je n’aurais surement jamais découvert de nombreux albums ni de nombreux films ? Et que ma culture s’en serait appauvrie ? Oui, on peut le dire et on doit le dire.
Alors que la toute (im)puissante Hadopi (12 millions d’euros pour permettre à des rentes de situations de continuer à exister) menace à tout va sans aller plus loin pour le moment, qu’un site russe montre l’hypocrisie des arcanes du pouvoir et des industries culturelles dans ce domaine, je vais vous dresser la liste des oeuvres que j’ai pu écouter en utilisant l’offre illicite qui a au moins un mérite : être facilement utilisable, ne pas être castrée par les DRMs, bref de pouvoir propager la culture sans discrimination financière, ni technique.
Pour la musique, que j’ai acheté par la suite, donc le « un téléchargement = une vente perdue » est un mensonge grossier et éhonté des dinosaures. Et c’est une liste loin d’être exhaustive…
Les 6 premiers albums de Black Sabbath
Une partie de la discographie d’Ozzy Osbourne
Les albums studio de Pink Floyd de « The Pipper at the Gate of Dawn » jusqu’à « The Wall » inclus. Pour « Ummagumma » et « The Wall », ce sont les versions vinyls.
Mono, groupe japonais, inconnu du grand public mais qui pond de la musique de qualité
Barclay James Harvest, des débuts jusqu’aux années 1980-1982
Led Zeppelin, que je ne connaissais que grâce à « Starway to Heaven » et « Kashmir »
L’intégrale de Nine Inch Nails, n’ayant découvert le groupe qu’avec la sortie de Ghosts I-IV. J’ai payé un des albums, le « Halo 4 » quelque 25 € ! Pour le DVD de Broken et le double DVD « Closure », ils n’ont jamais été sorti officiellement, mais publié sur ThePirateBay par un certain seed0… Qui ne serait qu’un certain… Trent Reznor !
Dead Can Dance, l’intégrale bien qu’une amie m’a fait découvrir le groupe un jour, je crois me souvenir avec leur live « Toward The Within »
10% pour IE9 ? Et uniquement 53% pour toutes les versions d’IE confondues… Ca sent vraiment la fin de règne calamiteuse pour celui qui fut il y a moins d’une décennie maitre incontesté de la toile…
Ma deuxième prédiction concernait le duel LibreOffice / OpenOffice. Je déclarais à l’époque :
« Autre logiciel qui va souffrir : OpenOffice.org. Alors que la version 3.3 se traine dans une 8ième version RC depuis le 17 decembre, LibreOffice est en version 3.3 rc2 en route vers la version 3.3 finale. A noté que les deux RCs sont arrivées en moins de 3 semaines. (RC1 : 5 décembre, rc2 : 23 décembre).
Et les annonces sont en faveur de LibreOffice : Canonical (Ubuntu) annonce que ce sera la suite bureautique par défaut, et c’est déjà le cas pour les préversions de la OpenSuSE 11.4 qui sortira aux alentours du 10 mars prochain… La milestone 5 propose LibreOffice… »
Une libération de ce type n’est pas sans faire penser à OpenOffice donné à la fondation apache après le bide pris par Oracle dans les tentatives de vente de licences commerciales de la suite bureautique.
Enfin, parlons du duo / duel Mandriva – Mageïa. Bon, j’avoue que je me suis trompé sur la vitalité de Mageïa. La deuxième alpha du projet communautaire est sortie récemment, même si elle plante dans les grandes largeurs dans une machine virtuelle qemu… Pour une version alpha, c’est normal.
Sinon, les deux distributions sont au coude à coude dans le classement de distrowatch, qu’il vaut ce qu’il vaut. Mandriva, 10ième, sur les 6 derniers mois avec 696 pages vues par jour. Mageïa ? 11ième, sur les 6 derniers mois avec 689 pages vues par jour.
Cependant, je pense qu’une des deux ne passera pas le cap de la Saint Sylvestre 2012… On verra bien. Mais les deux sont perdantes, car loin derrière le reste du top 10…
Dans un prochain billet, je ferais mes prédictions 2012… Ben ouais, le résultat ne peut pas être pire que les prévisions des instituts de sondages qui vont se viander lamentablement en avril prochain…