Quand l’industrie de l’inculture tombe toujours plus bas…

Déjà que l’industrie de l’inculture en tenait une couche, ils ont décidé de passer la deuxième… Ou la troisième si on compte les lois techniquements obsolètes comme la floppée hadopiesque… Et souvenez-vous du CD lisible… presque nulle part.

En dehors des prix honteux pour des galettes plastifiées et restreinte géographiquement (30 € pour un blu-ray avec un film noir et blanc, muet et oscarisé… euh… ), voici donc l’idée magique suivante : l’ICE (un organisme nord américain) propose purement et simplement d’imposer deux avertissements contre la copie illicite qu’il sera impossible de sauter.

Donc, c’est la double-peine pour les personnes voulant rester dans la légalité : non seulement des prix prohibitifs, mais des propagandes gouvernementales pour aider les majors du cinéma à se faire des testicules en or.

Cory Doctorow en 2010 avait résumé la situation en une illustration suffisamment parlante pour ne pas avoir besoin d’être traduite…

Donc, on voudrait encore encourager la copie illicite qu’on ne s’y prendrait pas mieux.

A moins que les majors pleurant sur leurs chiffres d’affaires s’écroulant alors que les recettes des Avengers montre la vacuité du raisonnement cherche à faire passer des lois pour continuer à vendre de la merde à prix d’or en tuant toute forme de critiques pouvant venir des internautes ?

Comment cela, paranoïaque ? 😉

Quand l’industrie de l’inculture est coupée de la réalité…

Vous allez me dire : encore un article avec du déjà-lu auparavant. Il est vrai que l’industrie de l’inculture n’ayant pas voulu voir arriver le virage du numérique fait passer des lois iniques, ineptes et coûteuse pour maintenir en vie un modèle qui est techniquement obsolète : la rareté.

En effet, si avant l’arrivée en masse de l’internet, la rareté qui permet de maintenir plus ou moins artificiellement des prix élevés pour les produits culturels (frais d’impression, de gravure, de numérisation, de reproduction de galettes contenant de l’audio et ou de la vidéo, frais de distribution et de stockage) permettait de justifier des prix presque exorbitants, ce n’est plus le cas depuis la dématérialisation croissante des produits culturels.

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Virgin Mobile : premier MVNO à mettre la clé sous la porte ?

Quand Free a lancé son offre à 19,99 € pour du tout illimité sans engagement, les manoeuvres de dénigrement de la concurrence (huissiers, syndicats téléguidés par les opérateurs historiques) ont été nombreuses, en vain apparemment.

Les MVNOs, faux-nez des opérateurs historiques dont ils dépendent pour fonctionner seront les premières victimes, aucun doute. Mais même si j’avais parié sur un petit dans ce domaine, c’est apparemment un des grands qui commence à souffrir, du moins, si on considère l’opération actuelle.

Virgin Mobile – qui dépend d’Orange pour son réseau – casse en quelque sorte – ses forfaits Extaz lancé pour contrer Free Mobile. Je cite l’article de Business Mobile :

Concrètement, Virgin Mobile casse les prix de ses derniers forfaits Extaz en date. L’offre 4h XL (4h d’appels, SMS illimités, Internet bridé au-delà de 3 Go) avec à un iPhone 3GS vendu 1 euro est proposé à 24,99 euros par mois au lieu de 34,99 euros par mois (engagement 24 mois).

Le tarif tombe à 14,99 euros par mois avec Samsung Wave 575 vendu 1 euro (au lieu de 21,99 euros par mois).

Le forfait Extaz 2h (2h d’appels et SMS illimités) sans téléphone et sans engagement est proposé 5,99 euros par mois au lieu de 8,99 euros par mois.

J’ai mis en gras les parties intéressantes… En dehors de ce qui est devenu une hérésie et un casus belli pour nombre d’utilisateurs qui se sont trouvés réengagés en fin d’année dernière, on voit que les forfaits ne sont pas si intéressants que cela.

L’iPhone 3Gs, c’est pas un téléphone vieux de 2 générations ? Sans oublier que le forfait 2 heures – avec SMS illimités n’est intéressant par rapport au forfait 2 € de Free qu’à partir du 40ième SMS hors forfaits. Il faut se souvenir qu’une heure de hors-forfait en voix coûte 3 € chez Free, et les SMS, 1 centime.

Brader ainsi une offre, cela sent un vent de panique. Mais je peux très bien faire erreur. En tout cas, d’ici la fin de l’année, le paysage du téléphone mobile français aura été bouleversé comme jamais auparavant…

Pour info, si j’étais chez Virgin Mobile, pour ma consommation actuelle, je dépenserais 1/3 de plus que chez Free Mobile. En effet, je suis dans les 3 h 30 à 4 h de voix par mois… Et comme je suis abonné chez Free pour la connexion internet…

GNU/Linux n’arrivant pas à s’imposer sur le bureau, est-ce un mal ?

Cette semaine, l’actualité GNU/linuxienne a été assez chargée. Entre l’abandon d’un greffon flash après la sortie d’Adobe Flash 11.2 (officiellement supportée durant 5 ans), l’annonce comme quoi CUPS abandonnerait certaines fonctions typiquement attachée à GNU/Linux, même si elles seront compensées par l’utilisation de technologie comme Avahi, on ne peut pas dire qu’elle soit joyeuse. Ah, si, ComiceOS, le clone plus ou moins bien réussi de MacOS-X basé sur une ubuntu est retourné à ses chères études et retourne à son vrai niveau technique, une béta mal dégrossie.

J’ai déjà abordé plusieurs fois ce sujet, dont ce billet d’octobre dernier. Cependant, Une raison que je n’avais pas abordé, c’est simplement que pour s’imposer un minimum sur le marché de l’environnement de bureau, il faut une unification intégrale, ce qui reviendrait à imposer au minimum :

  • Une seule interface graphique utilisateur
  • Un seul ensemble de logiciels bureautiques et d’outils en rapport avec l’internet
  • Un seul format de paquets, et d’outil pour ajouter des logiciels tiers

Bref, une seule distribution pour tout le monde. C’est le pari risqué de Canonical, risqué car c’est rajouté dessus la volonté de faire une interface graphique utilisateur qui malgré ses qualités et ses défauts n’arrive au final qu’à faire une chose : entraîner dans une partie de la communauté du logiciel libre et des distributions GNU/Linux un rejet limite viscéral.

Car, et je le répèterais jusqu’à ce que le message soit bien passé, le logiciel libre, c’est le monde du choix. Choisir son noyau (LTS ou « normal »), son format de paquets (rpm, deb, ou un format à la slackware / ArchLinux / Frugalware Linux, etc…), l’interface graphique que l’on préfère (Gnome, Kde, Xfce, RatPoison, WindowMaker, OpenBox, Lxde, Unity, etc…), son navigateur internet, sa trousse bureautique, etc…

On ne peut que saluer l’effort, que je considère comme vain et énergivore, de Canonical et de sa volonté d’imposer un environnement type unifié et unique.

Si un jour cela doit arriver, ce ne sera pas par la pression d’un acteur aussi puissant soit-il, mais par la volonté de la communauté de montrer ce qu’elle sait faire.

Car le monde GNU/Linux est avant tout communautaire, au sens noble du terme. Je vais donc finir ce court billet en citant un article que j’ai rédigé début janvier 2012 :

Mis à part Ubuntu, Fedora Linux (indirectement) et OpenSuSE, le reste est occupé par des distributions communautaires ou de type communautaire. D’ailleurs, cette année, la distribution communautaire ArchLinux fête ses 10 ans, Debian GNU/Linux ses… 19 ans ! CentOS ? 8 ans cette année.
[…]
Une distribution communautaire dépend des dons de ses utilisateurs, que ce soit en terme purement technique ou financier. Demander des fonds pour se financer, est-ce si grave ? Poser la question, n’est-ce pas y répondre ?

D’ailleurs, selon moi, une distribution communautaire aura, la plupart du temps, les reins plus solides qu’une distribution adossée à une entreprise. Pour une simple et bonne raison : pas d’actionnaires à qui verser des dividendes. Ce qui aide à la survie d’une distribution, même si des appels à donner arrive de temps à autres.

Bon samedi 😀

Du triste état de la blogosphère libre francophone.

Je suis dégoûté, pour ne pas dire écoeuré de voir l’état de la blogosphère libre francophone. On ne compte plus à la sortie d’une nouvelle version majeure de Mozilla Firefox, de Chromium ou de VLC (pour ne citer les premiers exemples qui me viennent à l’esprit) des blogs qui nous pondent un article du genre : « Installer trouduc 14.50 sur ubuntu / Linux Mint », comme si les distributions GNU/Linux se limitaient à ce duo.

Plus rare les articles ayant le même titre remplaçant ubuntu par Fedora ou encore Debian voire Mandriva ou Mageïa. Pas que ce soit des articles complètement inutiles, mais cela passe souvent par des dépôts dont la stabilité n’est pas extraordinaire et pouvant – même si c’est rarissime – mettre en danger la distribution installée.

L’actualité du logiciel libre se limite-t-elle à dire aux utilisateurs lambda comment installer une version qui ne sera peut-être disponible que dans quelques semaines ou mois, quand la distribution utilisée proposera une migration vers une nouvelle version stable ?

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