Vieux geek, épisode 405 : CP/M 86, l’ultime version de l’OS phare des années 1970.

Quand l’informatique personnelle commença à se répandre, au milieu des années 1970, il fallait un OS pour piloter les différents ordinateurs de l’époque. C’est ce que fit CP/M à compter de 1974, fonctionnant principalement sur des processeurs Intel 8080 et Zilog Z80. D’ailleurs, au début des années 1980, l’un des premiers ordinateurs transportables, l’Osborne 1 – sorti en avril 1981 – qui ne pesait que 12 Kg, était équipé d’un Z80, d’un écran 5 pouces et du CP/M de l’époque. Il était fourni avec une trousse bureautique conséquente (Wordstar, SuperCalc) et des langage BASIC.

Bref, un monstre mais qui restait utilisable. Mais en 1981, le CP/M a déjà connu ses bons jours. Il faut dire que quasiment tous les ordinateurs sérieux (ceux à destination professionnelles) en dehors d’Apple, Commodore et Tandy utilisait CP/M, même si au final, la compatibilité entre deux ordinateurs de marque concurrente ne soit pas franchement assuré.

Tout le monde connait l’anecdote d’IBM cherchant un OS pour son PC essaya de signer en vain avec Digital Research. D’ailleurs, le CP/M pour processeurs x86 dont le 8088 qui équipe le premier PC d’IBM n’est pas terminé. C’est pour cela qu’IBM se tourne vers Microsoft qui ne devait à l’origine ne fournir qu’un Basic. L’histoire du premier PC-DOS/MS-DOS est connue, inutile de revenir dessus.

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième samedi du mois de novembre 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Le projet basé sur Archlinux de la semaine. Plutôt sur Archiso, le projet EnderOS qui se veut une distribution uniquement disponible en live. Le projet est très jeune et n’a pas encore sorti d’image ISO.
  • La « rustisation » des outils continue. Après une réécriture en cours de coreutils, c’est maintenant au tour d’apt d’inclure du code rust, même si ça signifie à terme l’abandon de certaines plateformes.
  • Si vous aimez les jeux de plateformes où il faut aussi « repeindre » les plateformes en marchant dessus, alors « Zezito in the Glittering Caves » pour le Commodore 64 sera pour vous.
  • Si vous vous sentez l’âme d’un hacker, alors un jeu de réflexion plutôt technique sera pour vous. Son nom ? « Netshacker ». Il est payant, mais on peut télécharger une démo contenant le premier niveau librement.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Le live de novembre 2025 où en duo avec Baba Orhum, on s’est amusé à manipuler des disquettes plus ou moins grosses, on a parlé de rétroludique, de libre et d’autres choses. Bon visionnage.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Vieux geek, épisode 404 : Arena, l’un des premiers navigateurs web graphique…

Pour le 404e billet de la série Vieux geek, je me suis dit qu’un sujet en relation avec Internet était une obligation. Après m’être creusé la cervelle pour tomber sur quelque chose qui soit à la fois vieux et relié à internet – ce qui n’est pas évident – je me suis souvenu d’un navigateur web que j’avais croisé dans les années 1997-1998.

Son nom ? Arena. Développé au CERN puis par le W3C, Arena – qui a existé de 1993 à 1998 – était un des premiers navigateurs internet en mode graphique. Mais ce n’était pas qu’un navigateur. C’était aussi un logiciel qui permettait de tester des technologies proposées par le W3C en grandeur réelle alors que les navigateurs principaux de l’époque à savoir Netscape (jusqu’à sa version 4.0x) ou Internet Explorer (jusqu’à sa version 4.x) n’en faisaient qu’à leurs têtes.

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ROGUEish ? Un excellent rogue-like rétroludique qui tient ses promesses.

J’avais parlé en mai 2025 de ROGUEish avec sa démo. J’ai dû attendre jusqu’au 31 octobre 2025 pour que le jeu complet soit disponible sur la page itch.io du jeu. Il est aussi disponible sous format physique auprès de K&A plus.

Je concluais ainsi l’article de mai 2025 :

Pour tout dire, il me tarde d’avoir la version finale et surtout si elle est payante, à prix raisonnable. Donc dans les 5$ maximum. Mais rien ne vous empêche de vous faire la main sur la démo dans un premier temps. Après, c’est vous qui voyez 🙂

Finalement elle est un poil plus chère, mais l’attente en valait le coup. Pour citer la page itch.io du jeu : « 136 different enemy types with varying abilities. » Oui, vous avez bien lu, 136 ennemis différents. Certains m’ont fait exploser de rire, comme la balle « yin et yang », les chars d’assaut (oui, je crois que j’ai bien lu), et les plus classiques zombies, vampires, sorcières. Bref, que du beau linge qui ne veut qu’une chose : vous faire la peau.

J’apprécie spécialement le passage par le magasin quand on change de niveau. Et aussi, on ne peut pas revenir sur un niveau précédemment joué. Mon record personnel est le niveau 5. Capture d’écran à l’appui !

Si vous savez gérer les potions pour récupérer de l’énergie, vous durerez un peu plus longtemps, même si les ennemis qui attaquent à distance sont des emmerdeurs 5 étoiles. On peut soit combattre avec un arc – mais on sacrifie le bouclier – soit avec une épée. Je dois dire que je suis tellement habitué au combat rapproché dans les rogue-like que je n’ai pas cherché à comprendre.

Comme pour l’article de mai 2025, j’ai enregistré une partie où j’ai tenu une vingtaine de minutes. Pas si mal que cela au final.

Maintenant, si vous aimez les rogue-like, celui-ci pourrait faire partie de votre logithèque. À vous de voir !

Vieux geek, épisode 403 : Siag Office, la suite bureautique oubliée.

Si on parle de suite bureautique libre, on pense tout de suite à LibreOffice, Calligra (anciennement KOffice) ou pour les plus masochistes Apache OpenOffice. Voire Gnome Office avec comme composant principaux Abiword et Gnumeric.

Mais il a existé de nombreuses autres suites bureautiques dans le monde du logiciel libre et Siag Office est l’une d’elles.

Bien que sa dernière version date de 2016, elle reste utilisable. Elle est composé du tableur Siag (Pour Scheme In A Grid), du traitement de texte Pathetic Writer et de l’outil de création d’animation Egon. Je pensais d’abord passer par AUR pour installer Siag dans une machine virtuelle Archlinux, mais un des composants ne se compilait pas. J’ai ensuite pensé à passer par une Slackware 15 et un dépôt du nom de « SlackDCE » contenant les paquets nécessaires à la suite.

Finalement je me suis orienté vers la SalixOS 15 qui a le bon goût d’avoir dans son répertoire extra les paquets qui vont bien. Donc, avec GSlapt, il m’a suffit de cocher les paquets à installer et au bout de 3 minutes, je pouvais lancer en ligne de commande – il n’y a pas de fichier desktop pour lancer l’ensemble en mode graphique – les composants de la suite.

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