Une légende urbaine a été propagée sur MATE, dérivé du code source de Gnome 2.32.1. Cette légende urbaine, propagée entre autre par cet article de ManiacGeek, je cite le morceau en question, veut que MATE soit une réalisation de Linux Mint, alors que l’interface maison de Linux Mint, c’est Cinnamon !
« A tel point que les utilisateurs se sont précipités sur MATE, le fork de Gnome 3 développé pour Linux Mint. »
C’est faux ! Archi-faux ! Ultra-faux ! MATE n’est pas né avec son inclusion dans la Linux Mint 12, je cite les notes de publication de Linux Mint 12 :
« MATE is brand new, it’s not completely stable yet, and it’s missing a few parts. It’s being actively maintained and with close collaboration between the MATE developers and Linux Mint. With time the project will gain maturity and provide users with a traditional and solid desktop experience. »
Ce qui donne traduit :
MATE est tout jeune, ce n’est pas encore complètement stable et il manque quelques morceux . Il est activement maintenu avec l’étroite collaboration entre les développeurs de MATE et de Linux Mint. Avec le temps le projet gagnera en maturité et fournira aux utilisateurs une expérience traditionnelle et solide de bureau.
Hello everyone.
I’ve made a GNOME2 fork. I’ve called it « Mate ».
My english is not so good. And so, maybe I can not give support in English.
Correct me if I’m wrong. Any suggestion is welcome.
…sorry about short description.
MATE Desktop Environment, a non-intuitive and unattractive desktop for users, using traditional computing desktop metaphor. Also known as the GNOME2 fork.
Inutile de traduire, je pense.
Alors, la prochaine fois qu’une personne dira : « MATE, le projet de la Linux Mint ? », il ne restera plus qu’une chose à faire : lui donner une fessée cul-nu, en place publique avec une poignée d’orties bien fraiches !
J’ai donc récupéré une image ISO, et créé une machine VirtualBox. Cet os est basé sur le code de FreeBSD 9.1 beta1, Gnome 2.32.1, Mozilla Firefox 13 entre autres.
La version du paquet n’étant pas à jour, j’ai été obligé d’appliquer deux modifications au fichier PKGBUILD.
D’abord, virer la ligne appliquant le patch 0001-cinnamon-settings-hack-by-Ner0.patch, puis j’ai modifié les sommes de contrôle pour que la version 1.5.2 soit compilée :
makepkg -g >> PKGBUILD
Je n’ai rien rajouté, même s’il existe un grand nombre de greffons et de thèmes additionnels. J’ai voulu une expérience aussi proche que possible de l’original.
A noter la présence d’un Cinnamon 2D dans les options désormais. J’ai choisi d’utiliser lxdm en lieu et place de GDM à cause d’un crash liant l’utilisation de gdm, de virtualbox et de la fonction de capture vidéo de Gnome. Ca plantait tellement que j’ai du lancer l’enregistrement de la vidéo, une fois cinnamon chargé
L’ajout de l’option 2D est bienvenue, cela permet d’avoir un environnement qui ne nécessite pas de circuits 3D puissant. Sinon, l’ensemble est rapide, apparemment un peu plus simple à configurer que dans ses versions précédentes.
L’ergonomie est classique, rien à redire là dessus. Si des environnements comme Unity ou Gnome Shell vous sort par les yeux et que vous trouvez xfce trop aride, cette interface complémentaire vous permettra d’avoir les outils de Gnome 3 sans vous poser de question supplémentaire.
Seul hic : dommage que le gestionnaire d’environnement virtuel soit aussi sensible au lancement !
Après le flop 5 (dont une distribution listée m’a valu une fessée avec une poignée d’orties), voici mon top 5. J’avoue que ce n’est pas évident, mais voici quel est mon top 5.
En première place, la distribution que j’utilise sans presque discontinuer depuis fin 2008 : Archlinux. Les raisons sont nombreuses : publication en continu, logiciels pas trop rustinés, KISS (même parfois un peu trop), une communauté pas trop infestée par les kikoolol, et son énorme point fort (le wiki qui est une bible), et son énorme point faible : le dépot AUR où le meilleur cotoit le pire.
En deuxième place, une autre rolling release, la Frugalware Linux. Ce qui m’a attiré à l’époque, c’est son côté publication continue, avec une communauté familiale. Cependant, ce que je considère comme un point faible – qui pourrait être aussi un point fort – des versions stables tous les 6 mois.
En troisième ? La Fedora Linux. Quand j’ai décidé de virer pour de bon MS-Windows de mes machines, c’était à l’époque reculée de la Fedora Core 4. Et j’avoue que j’avais été un peu échaudé à l’époque. Cependant, depuis l’époque de la Fedora Linux 11 ou 12, des progrès énormes ont été faits. Ce sera surement ma distribution de repli si un jour j’ai une vie sociale et familiale réelle
En quatrième position ? Viperr. Cette version dérivée de la Fedora Linux orientée minimalisme m’avait tapé dans l’oeil à l’époque de sa version 01, impression confirmée avec la version 02. J’adore son minimalisme, sa vitesse, et surtout l’idée sous jacente.
Pour finir mon top 5, je vais changer un peu d’univers avec la Linux Mint Debian Edition. Presque en publication continue, elle propose une debian GNU/Linux en version testing avec un des meilleurs environnement – en dehors de Gnome-Shell et Xfce, j’ai nommé Cinnamon. Comme je l’avais exprimé dans mon billet sur Cinnamon :
Je sens que le prochain grand mouvement, pas pour la Linux Mint 13, mais plus tard, sera de prendre comme base la Linux Mint Debian Edition et de coller dessus Cinnamon. Et ce serait un coup de génie : une interface modulable, basée sur Debian, et donc se démarquer de la distribution reine…
Et plus de 6 mois après avoir rédigé ce paragraphe, mon impression se confirme. J’aurais pu rajouter la distribution reine, avec qui j’ai débuté à l’époque de la 6.06 à l’époque de sa RC en mai 2006. Je résumerais le fond de ma pensée en citant ce proverbe : « La roche Tarpéienne est proche du Capitole »
En faisant des recherches sur mon blog, j’ai retrouvé le premier article ressemblant à un test de distribution. En août 2006 (6 ans bientôt), je faisais le premier brouillon d’articles qui seraient par la suite plus étouffée. Je taillais rapidement une croupière à une distribution qui ne doit plus exister de nos jours : La FreeSpire.
En 6 ans, j’ai testé de nombreuses distributions, parfois parlant de plusieurs versions au fil des mois.
J’ai eu donc envie de faire un top 5 du pire.
Commençons par PearOS. Cette dérivée d’Ubuntu (connue à une époque sous le nom de ComiceOS) est surement ce qu’il ne faut pas faire : une copie d’un environnement bien connu, mais tellement lourd et plantogène qu’on s’étonne quand ça tombe en marche. Pour faire simple : « Vous voulez un Mac mais vous n’avez pas le moyen de vous payer une machine de la marque à la pomme. PearOS 5 (anciennement ComiceOS), une copie qui n’est pas des plus réussies sort. Un conseil, libre à vous de le suivre, économisez, rien ne vaut l’original ! »
Quatrième distribution : OpenSuSE. Et oui, la distribution au caméléon. Pourquoi ? Entre autre le fait que c’est la seule à proposer des logiciels se basant sur Mono (quels sont les logiciels irremplaçables écrits en Mono ?), c’est une des distributions qui reste bien des années après les autres, une des rares à ne pas être proposée en version purement 64 bits.
Sauf erreur de ma part, les autres distributions, dont Fedora Linux ont du proposé des distributions 64 bits « pure » depuis au moins deux ou trois ans. Une des dernières Fedora mixte, c’est pas la 9 ?
Dernière distribution : la KahelOS. Cette distribution dérivée d’Archlinux proposant Gnome est une horreur. Non respect des « normes » archlinuxienne, très chargée. Pour mettre à jour, c’est kafkaïen. Il est limite impossible de mettre à jour la distribution installée, entre les conflits de fichiers, les paquets obsolètes, ceux en conflit. Dans ce cas, il est largement plus simple – et meilleur pour la santé mentale – de faire une installation d’Archlinux en rajoutant Gnome par dessus !
Voila, et pour vous, quel est le top 5 des pires distributions GNU/Linux ?
Archlinux se base sur le principe du KISS, en clair la simplicité érigée en règle immuable. Cependant, une annonce sur la liste arch-dev-public a mis le feu aux poudres. Le fichier /etc/rc.conf (colonne vertébrale d’une distribution archlinux) se voit dépouillé de nombre de ses attributs. Au moment où j’écris cet article, le paquet contenant le nouveau /etc/rc.conf est dans le dépot testing.
Autant dire que cette course à la simplicité entraine une forme de complexité, car au lieu d’un seul fichier, on se retrouve avec 6 fichiers à configurer, en plus du /etc/rc.conf.
Autant dire que cela risque de faire fuir des personnes de bonnes volontés, intéressée par une distribution toujours à jour, vers des distributions plus « connues », comme la Fedora Linux 17 qui me fait franchement de l’oeil.
Cela résume en un éclatement du fichier /etc/rc.conf, qui est réduit à son strict minimum) ; on se retrouve avec :
Pour les modules autorisés : /etc/modules-load.d/
Pour les modules bloqués : /etc/modprobe.d/blacklist.conf
Pour la « linguistique »: /etc/locale.conf (langue) et /etc/vconsole.conf (clavier)
Pour le nom de la machine sur le réseau : /etc/hostname
Pour le fuseau horaire : /etc/timezone
J’ai réussi à passer mon système avec un /etc/rc.conf monolitique vers cette version « éclatée ». Voici un mode d’emploi, merci VirtualBox pour m’avoir aidé
Nous vivons une époque formidable. Mais si ! Depuis des années, on nous parle de sécurisation de l’informatique personnelle. Je suis entièrement d’accord, il faut sécuriser l’informatique, surtout à une époque d’ultra-connectivité.
Cependant, l’énième avatar de cette volonté de sécuriser l’informatique, à savoir la technologie SecureBoot (et l’effet « indésirable » que cela entraînera à terme sur la communauté du libre au plaisir non dissimulée de Microsoft, comme je l’ai exprimé sur un article écrit pour Chatinux), risque de provoquer la naissance d’une informatique où la défiance sera la règle.
Les verrous numériques ont fait depuis longtemps la preuve de leur inefficacité ou de leur nuisance envers les utilisateurs honnêtes. Les verrous des DVD et des BluRay ont soit été cassés soient contournés. Cette course à l’armement sera sans fin.
Quand on me parle du principe de SecureBoot, qui n’autorise le démarrage que si la clé annoncée par le système d’exploitation est autorisée donc valide, ça me fait penser à une scène du film « Gattaca« .
Dans cette scène, on voit la population « valide » accéder à leurs lieux de travail en se basant sur une goutte de sang, comme une clé pour ouvrir une porte. Des outils vérifient que cette goutte de sang est celle d’une personne qui a le droit d’accès ou pas.
Car l’informatique dite « de confiance » ne pourra l’être sans une forme minimale de censure. Censure technologique qui sera l’utilisation de clé qui donnera l’autorisation ou non au système d’exploitation de lancer l’application.
D’ailleurs, le principe existe depuis des années sur MS-Windows, avec les pilotes dit WHQL. Cependant, on peut toujours installé un pilote non-WHQL, le système prévenant l’utilisateur.
On ne protègera pas uniquement l’informatique par l’obscurité et l’empilement de verrous plus ou moins solide. Un minimum de pédagogie et d’information est nécessaire.
SecureBoot est une mauvaise réponse à une bonne question : comment éviter que des logiciels vérolés ne démarre sur une machine ?
Et pour finir, je reprendrais la conclusion de mon article sur Chatinux :
Tirons donc notre chapeau à l’enseigne de Microsoft qui en combattant le problème des machines qui pourrait faire démarrer une version frelatée (piratée ?) d’un OS, cela aura comme effet “kiss-cool” de se débarrasser d’un concurrent minuscule : GNU/Linux. Quoique la communauté GNU/Linuxienne s’occupe très bien de son cas toute seule, comme j’ai pu l’écrire sur mon blog personnel, avec un billet teinté d’humour acide.
En voulant conforter l’utilisateur en lui disant : avec telle et telle technologie tu seras à l’abri, cela créera d’abord un sentiment fallacieux de sécurité et engendrera une défiance envers l’outil informatique au final.
La version béta 1 de la version 9.1 est sortie récemment. Outre le fait qu’elle se base sur la bêta 1 de FreeBSD 9.1, elle apporte pas mal de nouveautés, dont un installateur que je trouve très sympathique, et surtout la possibilité d’avoir autre chose que KDE par défaut comme environnement de bureau. J’ai récupéré l’image ISO en 64 bits.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.heanet.ie/mirrors/pcbsd/9.1-BETA1/amd64/PCBSD9.1-BETA1-x64-DVD.iso
–2012-07-18 19:04:49– http://ftp.heanet.ie/mirrors/pcbsd/9.1-BETA1/amd64/PCBSD9.1-BETA1-x64-DVD.iso
Résolution de ftp.heanet.ie… 2001:770:18:aa40::c101:c140, 193.1.193.64
Connexion vers ftp.heanet.ie|2001:770:18:aa40::c101:c140|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 3608305664 (3,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «PCBSD9.1-BETA1-x64-DVD.iso»
Ayant entendu parlé via Phoronix de l’existence d’un dépot proposant Unity pour la Fedora Linux j’ai pu lire dans les commentaires qu’il y avait un dépot de paquets à compiler par soi-même pour obtenir unity sur Archlinux.
Si on suit le fichier README du portage, il y a quelques chose comme 75 paquets à faire recompiler, dans un ordre précis, même si deux ou trois paquets sont optionnels.
Et j’ai serré les fesses en lançant la compilation de chaque paquet, sachant que certains paquets officiels sont remplacés par des versions « spécifiques ». Liste non exhautive :
glib2-ubuntu -> glib 2.0 with Ubuntu patches
gtk2-ubuntu -> GTK toolkit 2.0 with Ubuntu patches
gtk3-ubuntu -> GTK toolkit 3.0 with Ubuntu patches
qt-ubuntu -> Qt toolkit with Ubuntu patches
gconf-ubuntu -> A configuration database system
gsettings-desktop-schemas-ubuntu-> Shared GSettings schemas for the desktop
gnome-settings-daemon-ubuntu -> Daemon handling the GNOME session settings
gnome-session-ubuntu -> GNOME Session Manager
gnome-control-center-ubuntu -> Utilities to configure the GNOME desktop
gnome-screensaver-ubuntu -> Screensaver and screen locking for GNOME
nautilus-ubuntu -> File manager and graphics shell for GNOME
compiz-core-ubuntu -> Compiz core components
libcompizconfig-ubuntu -> Compiz configuration system library
compizconfig-backend-gconf-ubuntu -> GConf backend for Compiz
compizconfig-python-ubuntu -> Compizconfig bindings for Python
ccsm-ubuntu -> Compiz configuration manager
compiz-plugins-main-ubuntu -> Compiz main plugins
compiz-plugins-extra-ubuntu -> Compiz extra plugins
Inutile de préciser que cela prend un certain temps, même si on ne compile pas les paquets dédiés à kde ou xfce. La version spécifique de qt, qt-ubuntu prend environ 1 h 15… J’ai commencé à 17 h 33 ce 19 juillet, et l’ensemble des paquets a été terminé vers… 23 h 30… Oui, près de 6 heures pour compiler l’environnement au complet. Et encore, j’ai du rajouter lightdm et son paquet lightdm-gtk-greeter pour le lancer
Après le premier lancement, j’ai rajouter quelques outils de gnome, ainsi que Mozilla Firefox, LibreOffice ou encore Gwibber.
Une petite vidéo pour montrer l’ensemble en action. C’est loin d’être parfait, surtout que je suis resté aussi basique que possible, spécialement pour Light DM. J’avoue aussi que l’ergonomie d’Unity me laisse pantois.
Bilan rapide : le code semble avoir été travaillé pour devenir portable, mais c’est au prix d’une longue compilation. Ce qui m’a fait spécialement tiqué, c’est l’obligation de recompiler certains paquets « sensibles » comme le serveur X, alors que tous les autres environnements de bureau et gestionnaire de fenêtres qui existe ne demande aucune recompilation.
Il est aussi dommage que le menu global ne soit pas fonctionnel, à moins que je sois tombé sur une version portée qui souffre d’un bug dans ce domaine.Je terminerais en posant une question : pourquoi la LinuxMint a pris comme base mutter, devenant Muffin, pour gérer l’affichage de son interface Cinnamon ?