En vrac’ rapide et libre pour commencer la semaine.

Car il faut commencer la semaine en douceur, non ?

C’est tout pour le moment 🙂

La montée explosive d’ElementaryOS, preuve de la volatilité des statistiques de visites de distrowatch ?

Ah, les statistiques de distrowatch. Source de trolls sans fin, les statistiques de visites (qu’on pourrait aussi qualifier de curiosité) montrent une nouvelle fois leur dépendances chroniques aux effets d’annonces.

A l’origine de ce billet, un commentaire de Devil505 dans la communauté elementaryOS qui annonce en fanfare qu’eOS est n°2 au classement à 7 jours de Distrowatch. Et en effet, au 17 août 2013, le top 10 est le suivant (pour les 7 derniers jours) :

  1. Mint
  2. elementary
  3. Debian
  4. Ubuntu
  5. Mageia
  6. openSUSE
  7. Sabayon
  8. Puppy
  9. Kwheezy
  10. Manjaro

Il y a quand même des entrées étonnantes : comme la Kwheezy (qui ne casse pas trois pattes à un canard) ou la Sabayon qui est tout sauf une distribution révolutionnaire (du moins sa version 11). Pour elementaryOS, même si elle est encore jeune, c’est une bonne distribution, donc c’est normal qu’elle progresse en terme de curiosité, voire d’ISO récupérées en une semaine.

Comparons avec les statistiques de « visites » à 30 jours :

  1. Mint
  2. Debian
  3. Ubuntu
  4. Mageia
  5. PCLinuxOS
  6. openSUSE
  7. Puppy
  8. Fedora
  9. Manjaro
  10. Arch

Et à 30 jours, elementary pointe à la 13ième place (ce qui est déjà honorable) et Sabayon à la 18ième place. Comment expliquer un gain de 9 à 11 places, en l’espace de trois semaines ?

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Le « faux-lettrisme » numérique, caractéristique des « digital natives » ?

Par « faux-lettrisme », je veux dire : la connaissance imparfaite de l’outil informatique et de certaines notions qui sont indispensables à une bonne hygiène numérique.

J’ai pu lire récemment la traduction d’un article anglais sur Lunatopia qui m’aurait fait exploser la vessie de rire si le constat n’en était pas terriblement vrai : « Les gamins ne savent pas utiliser les ordinateurs… Voici pourquoi ca devrait vous inquieter. »

Je vous conseille la lecture de cet article qui est une sacrée claque. On considère souvent à tort que la jeune génération alias « Digital Natives », les 16 à 25 ans sont des cracks en informatique car ils y passent une grande partie de leur temps libre. Rien n’est plus faux.

Prenons un groupe de 100 personne de cette tranche d’âge, utilisant quotidiennement l’informatique, imaginons le résultat que donnerait les questions suivantes.

  1. Qui sait ce qu’est un navigateur internet ? Et m’en citer un nom ?
  2. Qui sait comment réinstaller MS Windows s’il le faut ?
  3. Qui sait nettoyer son disque dur des fichiers inutiles ?
  4. Qui défragmente régulièrement le contenu de son disque dur ?

Je pense que les résultats seraient… catastrophiquement intéressant à observer. Car il faut être honnête. Une grande partie des 16 à 25 ans passe son temps libre sur Facebook – pour parler du dernier tube à la mode ou dire que Mamie Jeannette a attrapé la grippe intestinale – sur Twitter pour poster leurs états d’âmes qui n’intéressent qu’eux ou encore sur Ask.fm a poser des questions qui ont autant d’intérêt que la dernière saison de la dernière télé-réalité à la mode.

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SkyOS 5 : 5 ans plus tard…

Dans le petit monde des « hobby » OS, il y a des grands noms, comme Syllable, MenuetOS ou encore HaikuOS. Mais il y a aussi des noms qui sentent bon le passé, et dans ce domaine, SkyOS est un nom qui embaume une époque révolue.

Développé par Robert Szeleney, cet « hobby » OS a connu 4 versions majeures, la dernière version qui devait être la cinquième s’est arrêté aux alentours de 2009, même si l’auteur déclarait en 2010 vouloir expérimenter avec un nouveau libre comme linux ou NetBSD. Les 4 premières versions étaient open source, seule la version 5 était « closed source ».

Il y a quelques jours, OSNews annonçait la publication pour les curieux de la dernière ISO, proposée en août 2008, à savoir la build 6947.

Je n’avais jamais pu mettre la main sur cet OS 32 bits qui était assez prometteur à l’époque : multitache préemptif, noyau monolithique chargeant les modules à la volée (tiens, ça me dit quelque chose ça, linux 2.0 sorti en 1996, non ?), un système de fichiers ressemblant à celui de BeOS (journalisation, support des métadonnées, compatible POSIX), et des outils comme ceux de recherches qu’on trouve maintenant sur tous les environnement de bureau. Sans oublier un mode graphique dès le départ. Chose que les Unix libres ont encore du mal à faire de nos jours 😀

Dans les commentaires, j’ai pu trouver un lien pour récupérer l’ISO, et j’ai du patienter sur 5 tentatives pour que wget lance la récupération de l’ISO.

fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www.skyos.org/downloads/beta/retail_6947.rar
–2013-08-14 19:38:25– http://www.skyos.org/downloads/beta/retail_6947.rar
Résolution de www.skyos.org (www.skyos.org)… 87.106.95.206
Connexion vers www.skyos.org (www.skyos.org)|87.106.95.206|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…ERREUR de lecture (Connexion ré-initialisée par le correspondant) de l’en-tête.
Nouvel essai.

[3 essais entre temps]

–2013-08-14 19:43:06– (essai: 5) http://www.skyos.org/downloads/beta/retail_6947.rar
Connexion vers www.skyos.org (www.skyos.org)|87.106.95.206|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 460535955 (439M) [application/x-rar-compressed]
Sauvegarde en : «retail_6947.rar»

100%[======================================>] 460 535 955 2,23MB/s ds 3m 36s

2013-08-14 19:57:19 (2,03 MB/s) – «retail_6947.rar» sauvegardé [460535955/460535955]

Et dans le même commentaire, j’ai pu trouver les codes qui permettent d’accéder à la version de développement.

J’ai donc ensuite créer une machine virtuelle VirtualBox pour avoir enfin accès à cet « Hobby » OS que j’ai toujours voulu tester 🙂

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De la « fausse » diversité des distributions GNU/Linux.

Quand monsieur ou madame Michu apprend l’existence de Linux – faut pas aller directement à l’appellation distribution GNU/Linux – c’est avec des projets comme Ubuntu par exemple. Et un jour, le concept de distribution apparait dans son esprit.

Et pour les plus curieux, ils apprennent l’existence de distrowatch, source de trolls sans fin. Et quand il voit les statistiques de fréquentation, l’idée même qu’il existe une centaine de distributions GNU/Linux voire plus les effrayent.

« C’est quoi ce bazar ? » pourrait-être la première réflexion. La deuxième serait « Pourquoi y en a-t-il autant ? » Et la troisième (si on arrive à ce stade avancé ce qui n’est pas gagné) : « C’est quoi la différence ? »

Si on prend la seule statistique qu’il est difficile de contester sur Distrowatch, c’est celle qui liste hebdomadairement les distributions indexées sur le site. En gros, une bonne partie de ce qui existe et a existé depuis 2002, année de naissance de Distrowatch.

Si on prend le bulletin du 12 août 2013, on peut lire :

DistroWatch database summary

– Number of all distributions in the database: 761
– Number of active distributions in the database: 304
– Number of dormant distributions: 48
– Number of discontinued distributions: 409
– Number of distributions on the waiting list: 303

Quoi ? 761 distributions listées ? 409 abandonnées ? Et 304 actives et maintenues ? De quoi effrayer. Cependant, cette diversité est largement un trompe l’oeil. Surtout si on considère les grandes familles qui existent.

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Elementary OS 0.2 : du progrès, mais la route est encore longue.

Elementary OS, c’est une distribution dérivée d’Ubuntu LTS (encore une) qui propose un environnement utilisant les technologies à l’origine de Gnome Shell, dont mutter, dixit la page de Gala, le gestionnaire de fenêtres.

L’apparence générale est un mélange de Gnome Shell et de MacOS-X. En effet, l’interface des logiciels y fait vraiment penser, même si ce n’est pas de la bête copie.

J’avais déjà parlé de la distribution lors d’une préversion de la 0.2 en septembre 2012. C’est un projet au développement très lent. Il sort en gros une version stabilisée par an en moyenne.

La version 0.2 étant officiellement sortie
, j’ai voulu voir à quoi ressemblait cette version finale, dont l’histoire est résumée dans un article sur le blog officiel.

Comme pour la précédente préversion, on trouve parmi les outils principaux sur Elementary OS :

Autant dire que certains projets sont encore très jeunes, et auquel il manque des fonctionnalités, comme la synchronisation avec google agenda pour Maya par exemple. Même si c’est en cours de financement, et espérons-le bientôt en développement 🙂

J’ai donc récupéré l’ISO de la 0.2 en 64 bits via BitTorrent. Puis j’ai lancé mon VirtualBox préféré pour voir ce que cette énième dérivée d’Ubuntu Linux donne finalement.

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En vrac’ rapide et libre

Puisque je suis d’humeur à écrire aujourd’hui, un en vrac’ rapide et libre.

C’est tout pour aujourd’hui !

Ubuntu Edge, où comment un vapor-hardware devient un superbe coup de communication.

Si vous n’avez pas entendu parler de l’Ubuntu Edge, c’est que vous n’êtes pas branché technique, et surtout gadget pour barbus. Le 22 juillet, date d’annonce du projet et du lancement participatif, j’exprimais mon point de vue dans un article qui me faisait penser que Canonical voulait s’assurer d’écouler quelques milliers d’exemplaires de son téléphone.

Outre le fait que demander 32 millions sur un mois semble se réveler de plus en plus irréaliste, même si Bloomberg a déposé un « don » de 80 000 dollars.

Cependant, le compteur qui avait explosé dans les premiers jours est très loin du compte.

J’ai fait une capture d’écran à 9 h 46, ce 8 août. Et le compteur est à 8 509 946 $.

Pour mémoire le compteur dépassait les 4,5 millions en un peu moins de 48 heures, dixit l’article du 24 juillet de PC-Inpact.

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Du cassage de gueule de distrowatch comme sport linuxien préféré…

S’il est un domaine où nombre de fanboys linuxiens s’entendent, c’est sur la volonté de casser la gueule des statistiques de Distrowatch. L’idée de ce billet m’est venu à partir d’un post sur google plus qui annonçait que les pages vues concernant la distribution Debian GNU/Linux dépassait désormais celle de sa descendante, Ubuntu.

Bien entendu, le premier commentaire a été assez joyeux, tout comme la réponse que j’en ai fait. Un certain Paul McSpadden nous a sorti :

You’re using distrowatch as a credible source? Could I please ask that you avoid being like all the other news outlets and stop sensationalism.

Ce qu’on peut traduire par :

Vous utilisez distrowatch comme une source crédible ? Puis-je vous demander d’éviter d’agir comme les autres sites d’informations et arrêtez le sensationnalisme.

Ma réponse a été un peu énervée, mais résume bien ma pensée :

just gave us a more reliable source for statistics. And it will be great.

Or, will I say : « Shut the fuck up ? » Of course, I don’t mean it in a bad way.

Ce qu’on peut traduire par (le plus proche du sens originel) :

Donnez nous juste une source fiable pour les statistiques. Et ce sera bien.

Ou, devrais-je dire : « Fermez votre gueule ? » Bien entendu, sans vouloir être méchant.

Et c’est ici, qu’on trouve le noeud du problème : à chaque fois qu’une personne casse une dizaine de kilos de sucre sur le dos de distrowatch, aucune solution n’est proposée pour donner des statistiques qui seraient plus fiables.

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KDE SC d’une lenteur tortuesque ? Est-ce normal ?

Depuis des années, je présente des distributions GNU/Linux, et j’ai remarqué que les distributions GNU/Linux qui propose KDE SC sont souvent digne de la lenteur d’une tortue qui n’aurait que trois pattes. Le problème, ce n’est pas le chargement du bureau, c’est la durée nécessaire avant qu’il soit complètement utilisable.

Dans le cas récent de la Kwheezy
, j’ai du patienter une bonne trentaine de secondes que KDE SC soit chargé. L’ajout d’un conky n’aidait pas vraiment, mais j’ai voulu en avoir le coeur net.

J’ai donc récupéré la derniere ISO d’installation d’ArchLinux (celle datée du 1er août 2013), et en suivant le guide d’installation (version juillet 2013), j’ai mis le tout en route avec un KDE SC complet, auquel j’ai rajouté Calligra, Amarok, Digikam, VLC, k3b, kwebkitpart (histoire d’avoir un moteur potable pour Konqueror).

Une Manjaro Linux KDE m’aurait donné surement un résultat équivalent, mais je suis un accroc du bon vieux mécano ArchLinuxien.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom archlinux-2013.08.01-dual.iso -boot order=cd &

La seule grosse optimisation que j’ai faite (et encore j’ai un doute sur son impact réel), c’est l’utilisation de localepurge pour virer les traductions inutilisées.

J’ai donc ensuite décidé de voir le temps que mettait une session bien chargée de KDE SC 4.10.5 dans une machine virtuelle Archlinux avec un disque image (donc plus lent qu’un vrai disque) et uniquement 2 Go de mémoire pour se lancer et fonctionner. Aucun autre logiciel n’est lancé dans mon Gnome Shell pour éviter de fausser la vitesse d’affichage.

L’ensemble est quand même assez rapide. Il ne faut qu’environ 18 secondes entre la saisie du mot de passe dans KDM et l’arrivée sous un bureau fonctionnel. Mis à part le bug de Krita, tout fonctionne, et l’ensemble est pourtant chargé. Qui pourrait m’expliquer pourquoi un certain nombre de distributions proposant KDE SC se trainent alors lamentablement ? A moins que je ne sois victime d’une illusion d’optique ? 😀