Vieux geek, épisode 401 : ZZT, un rogue-like un peu spécial :)

Nous sommes en 1991, et un certain Tim Sweeney propose un des premiers jeux pour un tout jeune éditeur, Epic Megagames. C’est un rogue-like scénarisé, qui a une particularité : être en temps réel et non en tour par tour comme les autres rogue-like ayant jamais existé. Et comme tous les rogue-like, il est en mode textuel, et même semi-graphique.

Cependant, ce n’est pas comme les autres rogue-like un jeu où on combat des monstres pour ouvrir des portes et récolter des trésors. Il y a toujours les clés, mais multicolores, mais aussi des énigmes à résoudre, des objets à récolter pour pouvoir se défendre, bref du grand classique.

Le jeu aurait pu être oublié, mais il a un avantage de taille : il intègre un éditeur de monde qui permet de créer son propre monde avec le scénario qui va bien. Et comme pour Apogee Software, le jeu reprend le principe du partagiciel : le premier monde gratuit, les autres payants. Il a été transféré vers un modèle gratuiciel en 1997 ce qui fait qu’on peut télécharger en toute légalité la version complète.

Vous l’avez vu, le jeu ne paye pas de mine, mais il est néanmoins addictif pour pouvoir avancer toujours un peu plus dans un monde donné. Il faut juste faire abstraction de l’apparence générale. Des suites comme Super ZZT et un concours fut organisé auprès des joueurs pour donner Best of ZZT et ZZT’s Revenge.

Sur un site dédié du nom de « Museum of ZZT », on peut récupérer ZZT 3.2 ainsi que des mondes encore proposé en 2025… Autant dire que mis à part Doom, ZZT doit être un des jeux ayant eu la plus longue longévité de l’histoire du jeu vidéo.

Vieux geek, épisode 400 : Xandros Linux 4.x, l’ultime version de la descendante de la Corel Linux.

Voici donc le 400e billet de la série entamée août 2012, soit un peu plus de 13 ans. Une moyenne de 30 billets par an… Mais trêve de statistiques, revenons-en au sujet de l’article.

Dans un article de 2020, je parlais de la Corel Linux, une tentative de l’éditeur de proposer une distribution GNU/Linux avec le KDE de l’époque, vers 1999-2001.

Après l’arrêt du projet Corel Linux avec sa version 1.2, Xandros reprit le projet pour proposer sa distribution avec KDE mais aussi Cross Over Office – qui reprenait du code de Wine – pour offrir une couche de compatibilité avec des outils Microsoft comme Internet Explorer et MS-Office.

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Vieux geek, épisode 399 : « Space Chase » ou comment un studio s’est fortement inspîré de Commander Keen…

…Et Duke Nukem premier du nom. Nous avons ici à faire à un jeu de plateforme pour un PC équipé au minimum d’un processeur 286, d’un disque dur et d’une carte son optionnelle pour avoir des musiques en fond. Il a été développé par un studio du nom de Safari Software et édité par Epic Megagames selon le principe du shareware : premier épisode gratuit, les deux restants payants.

Le scénario est aussi développé que celui de Doom. On joue le rôle de l’agent Jason Storm qui doit éliminer tous les créatures du Evil Guy. Et puis c’est tout, en gros.

Par contre, le jeu est d’une difficulté punitive. Une seule vie pour finir chaque niveau, quelques rares canettes de soda (comme dans Duke Nukem) permettant de récupérer de l’énergie perdure. Comme tout bon jeu de plateforme, les sauts se font souvent au pixel près (ou presque) ce qui donne rapidement des envies de quitter le jeu dans une crise de colère plus que compréhensible. Mais le mieux est de vous le montrer en action.

Comment conclure ? On peut dire que l’inspiration n’a pas suffi à en faire un jeu inoubliable, comme nombre de jeux shareware de l’époque. Si vous êtes masochistes et que les sauts au pixel près ne vous gène pas, vous pourrez toujours tester ce jeu. Bon courage 😀

86Box, l’autre grand nom de l’émulation de PC.

Quand j’ai besoin d’émuler un PC – quand VirtualBox est trop rapide pour certains OS – je passe par PCem la plupart du temps. Cependant, un de ses forks assez ancien (on parle de 2016 !) s’appelle 86Box.. Il nécessite l’ajout de ROMs pour les bios de cartes mères, de cartes graphiques, sonores ou réseaux.

Pas difficile de trouver les ROMs. Il suffit de chercher sur GitHub « 86box roms » et vogue la galère 🙂

Cependant, j’utilise moins souvent 86Box car il faut se plonger un peu plus dans les réglages pour avoir des PC émulés fonctionnels, sous peine de plantage de logiciels. J’ai enregistré une vidéo où j’installe Windows 95 OSR1 dans un PC à base de Pentium 133. Cela permet aux personnes utilisant 86Box de (re)découvrir les joies de l’informatique un peu ancienne et voir de quel point on est parti, surtout quand on se plaint de l’informatique moderne. La vidéo est un peu longue, mais je n’avais pas envie de faire de coupes 🙂

Comme vous l’avez vu, l’émulation fonctionne très bien, et j’ai pris un léger plaisir à redécouvrir les bonus de la version CD-ROM de Windows 95. Je n’avais plus utilisé de pentium 133 Mhz (réel ou émulé) depuis un sacré bout de temps, ça m’a fait drôle 🙂

En espérant que vous aurez découvert un outil bien pratique quand on veut relancer des vieux jeux qui n’ont pas été remasterisés ces dernières années ! Le seul point faible est qu’il faut prendre son temps pour configurer un PC virtuel sinon, ça part en cacahuètes 🙁

Vieux geek, épisode 398 : « Super Cauldron » et « Prehistorik II », où quand un démomaker programme des jeux…

C’est bien connu, les démomakers sont des codeurs de haut niveau. Sur Amstrad CPC, il y a eu des groupes mythiques comme Logon System en France. L’Allemagne possédait aussi des talents, et non des moindres, comme Elmar Krieger. Il a à son actif au moins un jeu à la Pang « Zap’T’Balls » et sa version Advanced. et deux titres édités par l’éditeur français Titus, à savoir « Super Cauldron » et « Prehistorik II ». J’ai eu l’occasion d’acheter ce dernier à sa sortie, en 1993, pour mon CPC première génération.

J’avais déjà parlé de « Zap’T’Balls : The Advanced Edition », dans un article vieux geek de mars 2020.

Je vais donc parler rapidement des deux jeux développés pour Titus. Pour la petite histoire, seul « Prehistorik II » bénéficiera d’une version améliorée pour l’Amstrad CPC Plus… Bien qu’amputé de plusieurs mondes, limites mémoire et de stockage de l’Amstrad CPC oblige. Les deux jeux ont des points communs : présentation en overscan complet, aire de jeu en overscan horizontal, des arrières plans animés et malgré les limites techniques du CPC des sprites assez nombreux et bien découpés.

Dans la vidéo ci-dessous, je vous montre rapidement les deux jeux en action.

Oui, par moment, il y a des ralentissements, mais il faut se souvenir que le CPC n’avait qu’un processeur Z80 à 3,3 Mhz… Donc arriver déjà à de tels résultats demandait une connaissance poussée du matériel et comment dépasser les limites. Un dernier feu d’artifice pour la fin de vie commerciale de l’Amstrad CPC.