Recopier GhostBSD depuis une base FreeBSD ? Ce n’est pas si complexe que cela.

Je parle de recopier l’ambiance générale, à savoir une station bureautique sans les outils dédiés comme Software Station ou Update Station qui sont spécifiques à GhostBSD. Le tout dans VirtualBox, en pensant à bien utiliser le circuit VBoxSVGA pour le côté graphique.

Je suis donc parti d’une base FreeBSD 14. Je dois dire que j’ai été surpris par la convivialité de l’outil BSDInstall qui me fait un peu penser à ArchInstall, sauf que BSDInstall se limite à une installation pour une interface en ligne de commande. J’ai ainsi pu avoir une installation avec un formatage en ZFS et avec le support de l’UEFI. Sans oublier le support du duo ipv4 et ipv6 dès l’installation, contrairement à GhostBSD qui ne propose que l’ipv4 par défaut.

Pour rajouter Mate-Desktop, je suis passé par la documentation, et par les points suivants :

  1. Mise à jour de la base avec freebsd-update fetch suivi d’un freebsd-update install. Sans oublier un pkg update, suivi d’un pkg upgrade.
  2. Ajout de X11 et ajout des pilotes pour VirtualBox
  3. Installation de l’environnement Mate-Desktop.
  4. Ajout du paquet networkmgr pour avoir une icone de notification dans la barre supérieure de Mate-Desktop
  5. Ajout du support du son, la partie la plus intimidante, même si ça grésille un peu parfois avec Youtube.
  6. Le support des imprimantes.
  7. Enfin, le support des traductions.

Tout cela s’est fait en utilisant le manuel qui est bien fait, même si parfois en anglais. Par moment, on se croirait avec le wiki d’Archlinux.

J’avais donc un ensemble intéressant. J’ai rajouté avec pkg LibreOffice et sa traduction, Mozilla Firefox. Ensuite, en utilisant les ports que j’ai mis à jour avec git, j’ai fait rajouter Gimp 3.0x, Dosbox-X et Vice.

Tout fonctionne pas trop mal, mis à part un bug assez chiant avec Dosbox-X qui fait que le panneau de configuration ne se lance pas. Bug que je rencontre aussi avec GhostBSD. Mais rien ne vaut une vidéo pour montrer l’ensemble en action.

Vous avez pu le voir, tout est assez fluide, les émulateurs fonctionnent bien – modulo le bug étrange avec Dosbox-X – et on peut faire presque autant de choses qu’avec une distribution GNU/Linux classique, même si le support du matériel est moins important. C’est une expérience à essayer, ne serait-ce que par curiosité.

Ah, les joies de la virtualisation.

Même si je n’ai plus fait de vidéos de présentation de distributions GNU/Linux depuis le mois de novembre 2018 – p’tain bientôt 5 ans ! – je continue d’utiliser régulièrement Qemu avec sa surcouche graphique Virtual Machine Manager alias VMM.

J’ai goûté de nombreuses fois à la ligne de commande avec Qemu et je dois dire que j’adore la simplicité de mise en place apportée par VMM. Évidemment, quand je récupère la dernière DGLFI en date comme la GetFreeOS par exemple (ne me remerciez pas, c’est cadeau), je pars d’une image ISO hybride pouvant être gravée sur un DVD ou écrite sur une clé USB.

En 2023, il est plus fréquent d’utiliser une clé USB prête à l’emploi qu’une galette plastifiée. Mais il reste un point crucial. Comment vérifier que l’écriture de la clé USB s’est bien passée ?

C’est en faisant quelques essais que j’ai réussi à trouver une solution de test basée sur le duo Qemu/VMM. On peut assez facilement indiquer à VMM de démarrer sur une clé USB réelle. J’ai fait une vidéo pour montrer un démarrage sur clé USB.

Je pense qu’il doit exister une ligne de commande pour faire la même chose depuis un terminal, mais je dois dire que je n’ai pas eu le courage de la chercher. Peut-être qu’un jour, je m’y mettrai… Ou pas 🙂

Revenons une ultime fois sur l’utilisation de machines virtuelles pour les présentations et tests de distributions GNU/Linux.

Durant des années, j’ai présenté et testé des distributions GNU/Linux dans le cadre de machines virtuelles, avec toujours la même rengaine : « Tu ne testes pas en dur, ça vaut rien. »

Ouvrons un logiciel de carte heuristique – aussi connue sous le nom de carte mentale – qui permet d’organiser les idées en partant d’un point et en tirant chaque pensée au maximum. Pour cet exercice, j’ai pris freeplane.

Combien faudrait-il d’ordinateurs différents pour couvrir un minimum de points communs, au minimum le trio suivant :

  1. le CPU
  2. le circuit ou la carte graphique
  3. le type de la carte mère, à savoir Bios ou UEFI

Pour le premier point, on a déjà deux options : soit du Intel, soit de l’AMD.

Pour le deuxième point, on a trois options : soit du Intel, soit de l’AMD, soit du Nvidia. Ce qu’on peut décomposer en :

  1. CPU Intel, graphique Intel
  2. CPU Intel, graphique AMD Radeon
  3. CPU Intel, graphique Nvidia
  4. CPU AMD, graphique AMD Radeon
  5. CPU AMD, graphique Nvidia

Soit cinq possibilités ne serait-ce qu’au niveau du duo CPU et graphique. Qu’on multiplie par deux pour les cartes mères à base de Bios et d’UEFI. Ce qui fait déjà dix possibilités. Et encore, je n’ai pas parlé de l’utilisation du support de stockage : disque dur, SSD classique / M2.

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Vieux Geek, épisode 122 : Connectix Virtual PC 4.0, l’ancêtre des virtualisateurs modernes…

Quand on dit émulation ou virtualisation, un des premiers logiciels qui vient à l’esprit, c’est VirtualBox. D’autres personnes diront VMWare ou encore Qemu pour les plus barbus.

Mais il serait dommage de faire l’impasse sur un des premiers logiciels de cette catégorie du monde PC, j’ai nommé Connectix Virtual PC 4.0. Oui, j’ai bien dit Connectix et non pas Microsoft Virtual PC.

En 2001, Connectix qui s’était déjà fait la main dans le monde Mac décide de proposer une version pour MS-Windows de son logiciel de virtualisation. À l’époque, tout se fait en mode logiciel. Aucune instruction n’est disponible pour virtualiser directement dans les microprocesseurs.

Il faudra attendre 2006 pour qu’Intel avec son jeu d’instructions Intel-VT et AMD avec AMD-V pour que des solutions plus puissantes pointent le bout de leurs octets. En 2001, tout est fait par le logiciel de virtualisation, ce qui implique d’avoir un monstre de guerre pour faire tourner l’OS désiré dans un environnement virtualisé.

Avec mon exemplaire virtualisé de MS-Windows XP, j’ai pu installer une version de Connectix 4.0 pour faire un peu mumuse avec.

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Règlement de compte à Linux Corral, deuxième partie : Pourquoi utiliser une machine virtuelle pour tester des distributions GNU/Linux.

Deuxième article de cette petite série de mises au point, entamée le 24 avril 2015. Avant que je ne claque temporairement la porte par lassitude, une remarque qui revient souvent est : « c’est pas bon, c’est pas un test en dur, ça vaut rien ! »

Je peux admettre cette remarque, cependant, il faut prendre en compte un fait précis. Il est « techniquement » impossible de faire un test en dur qui soit vraiment exhaustif.

Pourquoi ? Il n’y a pas de machine idéale qui représente toutes les machines. Si on prend l’ensemble micro-processeurs (CPUs), circuits graphiques, on arrive à quoi ? En se limitant aux marques principales, on a deux types de CPUs (Intel et AMD), trois marques de circuits graphiques (Intel, Nvidia et ATI).

Donc, on aurait besoin au minimum de machines équipées avec :

  1. Un CPU Intel avec un circuit graphique Intel
  2. Un CPU Intel avec un circuit graphique Nvidia
  3. Un CPU Intel avec un circuit graphique ATI
  4. Un CPU AMD avec un circuit graphique Nvidia
  5. Un CPU AMD avec un circuit graphique ATI

5 possibilités. J’ai enlevé l’improbable CPU AMD et circuit graphique Intel. Ensuite, il faudrait voir la marque de la carte mère : Asus, MSI, Gigabyte, autre ? Ensuite, quel circuit ethernet ? Quelle circuit sonore ? Avec ou sans wifi ? Un disque dur ou un SSD ? Quelle quantité de mémoire vive ? Avec ou sans lecteur optique ? Bios ou UEFI ?

On arrive à une bonne cinquantaine au minimum de machines si on veut balayer un tant soit peu l’existant. On va me dire que je suis un obsédé de Distrowatch, mais un des rédacteurs teste des distributions sur une semaine entre une machine virtuelle et sa machine de test qui est la suivante, je copie-colle l’information d’une gazette récente :

* Processor: Dual-core 2.8GHz AMD A4-3420 APU
* Storage: 500GB Hitachi hard drive
* Memory: 6GB of RAM
* Networking: Realtek RTL8111 wired network card
* Display: AMD Radeon HD 6410D video card

Quid des résultats sur une machine à base d’Intel, avec un circuit réseau différent, une quantité de ram plus petite ou plus grande ? Ou avec un circuit vidéo différent ?

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