Vieux geek, épisode 394 : Le MacIntosh de 1984, le début d’une révolution informatique.

1984 a été comme l’année 1977 une grande année dans l’informatique personnelle. 1977, c’est l’année où sont sortis 3 ordinateurs qui marquèrent l’informatique personnelle : Le Commodore PET, l’Apple II et le TRS80 de Tandy Radio Shack. J’en ai parlé dans cette vidéo de la série « Dis Tonton Fred » de mars 2021.

C’est donc en janvier 1984, après le célèbre spot de publicité du Superball que sort le premier MacIntosh. Ce n’est pas le premier ordinateur à interface graphique, le LISA ayant été officialisé en 1983 pour un prix assez imposant, 9 995$, soit 32,511.45$ en 2025 ou si vous préférez 2 7679,76€. Ça pique quelque part !

Le premier MacIntosh est déjà plus abordable, même s’il serait inabordable aujourd’hui. En effet, il n’est vendu que 2 495$ avec son écran 9 pouces en noir et blanc intégré, avec la souris mono bouton et son clavier. Pour info, 2 495$ en 1984, ça donne 7 757,50$ en 2025. Soit 6 604,62€ au 21 septembre 2025.

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Vieux geek, épisode 393 : GEM 1.x, la seule version vraiment utilisable de GEM.

Nous sommes en 1985, et l’informatique avec une interface graphique n’existe pour la personne lambda que depuis 2 ans, avec les projets LISA et MacIntosh d’Apple.

Autant le dire, rien pour les quelques utilisateurs de PC à l’époque. C’est alors que Digital Research – surtout connu pour avoir proposer CP/M dans les années 1970 – sort son interface graphique, GEM alias Graphical Environment Manager.

C’était une surcouche à MS-DOS/PC-DOS pouvant exploiter une souris. Évidemment, avec des fenêtres qui se superposent, Apple foutra un procès au cul de Digital Research, et dès la version 2.x, les fenêtres seront fixes. Un peu à l’image de MS-Windows 1.0x, comme je l’avais déjà abordé dans un article de mars 2019.

J’ai donc pris PCem, et j’ai construit un clone de PC AT avec un processeur 286, 1 Mo de mémoire et 30 Mo de disque dur. J’ai installé dessus PC-DOS 3.0, et j’ai rajouté GEM 1.2.

Vous avez pu le voir, c’est un environnement plutôt moderne pour 1985. Comme je l’ai dit les versions suivantes ont vu l’ergonomie être sacrifiée à cause d’Apple. Finalement, le code de GEM 3.x a été ouvert en 1999 et cela a donné FreeGEM, puis OpenGEM dont j’ai parlé en mai 2020. Ce dernier étant disponible avec FreeDOS. Mais déjà une telle interface en 1985, ça valait son pesant de cacahuètes 🙂

Vieux geek, épisode 392 : PC Tools 2.0 pour MS-Windows, le chant du cygne de PC-Tools.

Dans le domaine des utilitaires système du début des années 1980 jusqu’à 1994 pour le PC, il y avait deux grands noms qui se tapaient dessus. Les PC-Tools de Central Point Software et les Norton Utilities de Symantec.

La plus grande partie de la vie de PC-Tools se passa sous MS-DOS. Il faut dire qu’avant l’arrivée de MS-Windows 3.0 puis 3.1, l’interface graphique n’avait pas eu énormément de succès et MS-DOS / PC-DOS régnait en maître. D’où le fait de proposer de nombreux outils comme un récupérateur de fichiers effacés, un outil de défragmentation du disque dur, de la gestion de fichiers en mode semi-graphique, bref, c’était un outil bien pratique.

L’arrivée de MS-Windows 3.1 en 1992 chamboula tout ce petit monde bien tranquille. C’est alors que Central Point Software proposa deux générations de PC Tools pour MS-Windows avec tous les outils classique, le tout dans une interface graphique repensée, remplaçant le gestionnaire de programme de MS-Windows. Oui, on en est arrivé à un tel niveau d’intégration.

Finalement, courant 1994, Symantec racheta Central Point Software et mis un terme à l’existence de PC-Tools. Mais le mieux est de vous montrer la tétrachiée d’outils proposés dans PC-Tools pour MS-Windows en vidéo.

Vous l’avez vu, il y a tellement d’outils, que parfois on est un peu perdu dans l’ensemble. Mais c’était aussi la force de PC-Tools, d’être aussi complet, parfois trop. Des outils qui sont de nos jours – à quelques exceptions comme le récupérateur de fichiers effacés – fournit en standard dans MS-Windows.

P’tain, 30 ans déjà, la sortie de MS-Windows 95.

Aujourd’hui, date de parution du billet, nous sommes le 24 août 2025. Cela fait 30 ans, jour pour jour que MS-Windows 95 était commercialisé. J’ai déjà parlé de ses multiples révolutions dans un article vieux geek de septembre 2012.

Je ne reviendrai pas non plus sur le battage médiatique du plug’n’play vanté alors – je l’ai déjà fait dans un billet d’août 2024 – qui donna une campagne de propagande d’Apple qui montrait un PC avec écrit en dessous « Plug’n’pray » (Branche et priez).

Pour mon utilisation de l’outil PC, ça a été un grand bond en avant dans l’inconnu. S’adapter à une interface complètement repensée et qui a continué à être la base dans les grands traits jusqu’à MS-Windows 10 inclus (mis à part la période MS-Windows 8.x). Et MS-Windows 11 ? On peut déplacer le menu windows à gauche de la barre des tâches si on en a envie.

Outre le fait que la stabilité n’était pas la caractéristique principal de cette version de l’OS de Microsoft, elle a sans le vouloir défini un standard ergonomique qui dure jusqu’à nos jours.

Sans oublier l’influence sur les gestionnaires de fenêtres comme fvwm95 dont j’ai parlé en janvier 2018 ou encore KDE ou encore Cinnamon si on reprend les bases de son ergonomie.

Combien de distributions voulant draguer les windowsiens ont repris l’ergonomie générale de MS-Windows 95 et suivants ? Plus que ma mémoire ne serait en lister.

Allez, bon anniversaire MS-Windows 95… Tu n’as pas démérité pour la démocratisation de l’informatique personnelle dans les années 1990.

Vieux geek, épisode 391 : Krakout, un casse-brique innovant.

Le monde des casse-briques est assez conservateur. Il y a toujours le même principe de base. Un mur de briques de forme plus ou moins variés, une batte en bas qui va de gauche à droite et inversement.

Recette qui remonte à « Breakout » publié en 1976 par Atari, recette reprise par des titres mythiques comme « Arkanoid » & « Arkanoid 2 » de Taito pour ne parler que du plus célèbre.

En 1987, Gremlins publie sur Amstrad CPC, BBC Micro, Commodore 64, MSX, Thomson et ZX Spectrum un casse brique qui change un peu les habitudes. J’ai nommé « Krakout ». Sa particularité ? Au lieu d’avoir un écran de jeu en hauteur, celui-ci est en largeur. La batte se trouve donc sur le côté droit (ou gauche, c’est modifiable dans les options). Après avoir bien galéré pour me trouver une version « non crackée » du jeu, j’ai enregistré la vidéo ci-dessous.

Le jeu est moins évident qu’il n’y parait. Car il faut penser en terme de largeur et non pas de hauteur. Bon courage pour dépasser le niveau 2, par ailleurs.

Si vous voulez essayer un casse-brique innovant, « Krakout » sera pour vous.