Vieux Geek, épisode 213 : Nero pour Linux, une étrangeté des années 2005 à 2010.

Nero Burning Rom est la suite de gravure de galettes plastifiées la plus connue du monde PC. Sa dernière version, la 20.x est sorti en 2018 et fait tout sauf le café… Quoique sur ce point, cela reste encore à prouver 🙂

L’équipe de Nero AG qui est à l’origine de cet outil a tenté durant quelques années l’aventure Linux. Très précisément, entre les années 2005 et 2010. Il n’y a pas de petits marchés à conquérir, après tout !

En effet, l’équipe – voyant la popularité croissante de l’OS libre durant la deuxième moitié des années 2000, à mettre en perspective avec le mauvais accueil de MS-Windows Vista ? – décida de porter le logiciel sur les principales distributions de l’époque en privilégiant le format de paquet deb et rpm.

Développé en GTK – pour ne pas rentrer en collision frontale avec le roi de l’époque dans le monde du logiciel libre, K3B. J’ai utilisé K3B à l’époque, et je dois dire que je ne voyais pas franchement l’intérêt d’un port de Nero… Mis à part pour une poignée de personnes accrocs qui voulaient ne pas quitter leur logiciel fétiche en passant sous Linux ?

Durant les 5 années de son existence, le logiciel gagnera le support de gravure des blu-ray, l’utilisation du moteur de Nero 7 puis 9. Cependant, l’aventure s’arrêtera en décembre 2010 avec la version 4.0.0.0b, puis il passera en logiciel gratuit (ou freeware) en 2012. Je n’ai pas réussi à mettre la main sur la version de 2012.

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Vieux Geek, épisode 212 : Nitemare-3D, énième Wolf3d-like, ni le meilleur, ni le pire !

Dès qu’un jeu vidéo connait le succès, les clones arrivent et se multiplient comme des bactéries dans un bouillon de culture. Cela a été le cas avec Wolfenstein3D sorti en 1992.

On a eu droit à de bonnes surprises, comme Blake Stone et Corridor 7 ou encore Ken’s Labyrinth, mais aussi de sombres merdes comme Terminator The Rampage.

En 1994, pour suivre la mode, David P. Gray, plus connu pour sa série de jeux d’aventures « Hugo » se lance à son tour et propose son clone de Wolfenstein 3D. Ici, pas de méchants nazis à combattre. On est juste propulsé dans le monde d’Hugo qui doit sauver sa petite amie Pénélope des griffes d’un docteur du nom de Hammerstein.

On est plus dans le registre des films d’horreur. Au lieu d’avoir une action constante, on est plus dans la – mauvaise – surprise et dans les puzzles.

Cependant, on se perd très facilement, et les adversaires font très mal, même au niveau de difficulté le plus bas.

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Vieux Geek, épisode 211 : MS Windows NT 4.0 pour MIPS, le port un brin oublié ?

Pour la plupart des personnes, MS-Windows NT, c’est soit MS-Windows XP, soit MS-Windows 7 ou encore MS-Windows 10, ce qui est vrai. Mais avant la version 5.1 qui fut la première réellement grand public, il y a eu une version à la courte durée de vie, c’est le port pour processeur MIPS qui a existé de MS-Windows NT 3.1 à la 4.0 SP1, en gros entre 1993 et 1996.

C’est une version qui était en 64 bits, à destination d’un processeur proche de celui d’une console peu connue, la Nintendo 64.

Même si on peut trouver sur WinWorld une image ISO de MS-Windows NT 4.0 qui supporte les intel 386 (en clair les PC 32 bits), l’architecture Mips, l’architecture Alpha ou encore le PowerPC, la logithèque, c’est réduit à néant. L’installation de cette version oubliée de MS-Windows NT 4.0 est détaillée sur un article de blog du Journal du Lapin que je tiens à remercier.

La ligne de commande pour lancer et installer l’ensemble est assez capillotractée :


qemu-system-mips64el -hda nt4.img -M magnum -net nic -net user -cdrom winnt40wks_sp1_en.iso -global ds1225y.filename=nvram -global ds1225y.size=16384 -m 128 -k fr &

C’est grace à elle que j’ai pu faire cette courte vidéo. Note : la vidéo s’arrête au bout de 8 minutes environ, je ne sais pas pourquoi elle s’est prolongé aussi loin.

Vous avez pu le voir, mis à part le fait que ce soit en anglais, rien ne distingue cette version d’un autre classique, si ce n’est une logithèque plus que faiblarde. Il y a quelques logiciels portés pour NT 4.0 Mips, comme on peut le voir sur cette page, mais c’est franchement léger.

Bref, pour être tranquille avec MS-Windows NT 4.0 (qui est le grand-père de MS-Windows XP), mieux fallait rester sur les PCs classiques.

Vieux Geek, épisode 210 : MDK, un TPS à l’humour bien pensé.

Il n’y a pas que les FPS dans le domaine des jeux d’action. Il y a aussi des TPS pour Third Person Shooter. C’est le même principe que Doom, Quake, Half-Life ou encore Call of Duty, sauf qu’au lieu d’avoir une vue subjective, on a une vue à a la troisième personne. En gros, on voit entièrement le personnage que l’on contrôle.

Il y a eu des titres de ce style comme Heretic 2, mais le plus célèbre et surtout le plus déjanté de tous, ce fut un certain MDK sorti en 1997 sur PC et un an plus tard sur la première playstation. MDK ? Murder, Death, Kill ou encore Max, Doc, Kurt pour les protagonistes du jeu. On incarne Kurt. Il y a un scénario assez développé, mais le principe est simple : s’en sortir dans un monde entièrement en 3D.

Cependant, le personnage du joueur n’est pas un modèle 3D, mais un sprite animé finement. Mais c’est surtout l’humour du jeu qui est marquant. Entre les armes un peu bizarre (comme la « plus petite explosion nucléaire du monde »), les adversaires qui vous narguent, d’autre qui se la joue à la Kamikaze de Serious Sam, et le parachute bizarre de Kurt, on est assez bien servi. Sans oublier une mitrailleuse aux munitions infinies…

Ce qui est bien et ennuyeux à la fois, c’est le côté plateforme à certains endroits. Au bout d’un moment, les sauts au quart de poil de cul de chameau, ça finit par me gaver et pas qu’un peu. Cependant, c’est un excellent jeu sur le plan technique. Il y a eu une suite, MDK 2 sorti en 2000 sur PC et Dreamcast, et en 2001 sur Playstation.

Vieux Geek, épisode 209 : Bad Mojo, le jeu d’aventure le plus kafkaien jamais sorti !

Le monde des jeux d’aventures est rempli de personnes haut en couleurs qui ont donné d’excellents jeux. Que ce soit un prince en devenir, comme dans la série de King Quest, un quadragénaire célibataire et maladroit comme dans la série des Leisure Suit Larry, un agent de nettoyage spatial comme dans la série des Space Quest ou encore détective privée comme dans « Le manoir de Mortevielle » et sa suite « Maupiti Island ».

Il serait dommage d’oublier un pirate en apprentissage dans la série des Monkey Island. Mais il y a parfois des jeux qui vous mettent dans des situations bizarres, comme le rôle d’un cafard comme dans « Bad Mojo » publié par Acclaim en 1996.

Oui, un cafard. Pour résumer rapidement l’histoire, on incarne un entomologiste qui a détourné l’argent qui devait servir pour la mise au point d’un insecticide et qui part un coup du sort se retrouve dans la carapace d’un cafard. Très kafkaien comme situation, surtout si on se souvient que Franz Kafka a écrit un texte parlant d’un homme se transformant en insecte, « La métamorphose ».

Ici, pas de verbe ou d’objet à prendre. Il faut survivre aux différents dangers, assembler les informations pour pouvoir retrouver une vie normale. Le jeu fonctionne uniquement sur MS-Windows 3.1 et 9x.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce jeu est bizarre. D’ailleurs, à sa sortie en 1996, je l’avais soigneusement évité. Un quart de siècle plus tard, j’avoue que son intérêt m’échappe encore. Donc, si vous avez une réponse, je suis preneur !

Vieux Geek, épisode 208 : Terminator The Rampage, le pire Wolf3D-like jamais sorti ?

Les franchises à succès sont souvent déclinées en jeu vidéo : que ce soit Star Wars, Star Trek, Marvel, les titres sortent avec une régularité d’horloge helvétique, et ce, depuis le début de l’ère vidéo-ludique.

Dans la franchise Terminator, il y a eu de très bons jeux, comme Terminator 2 pour Amiga.

Mais aussi de sombres daubes – et c’est méchant pour cet excellent plat de la gastronomie française – comme le titre Terminator The Rampage sorti en novembre 1993 par Bethesda Softworks. Soit quelques jours avant la sortie d’un certain… Doom, le 10 décembre 1993.

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Vieux Geek, épisode 207 : Shogo MAD, le FPS pour les fans de gros robots :)

De nos jours, les jeux type FPS sont monopolisés par les clones sans fin de Call of Duty ou encore des univers à la Doom. Soit des militaires armés jusqu’aux dents, soit des vengeurs de l’humanité débordant de testostérones… Quel grand choix !

Je dois dire que je regrette parfois la fin des années 1990 et le début des années 2000 où on avait aussi bien des titres inspirés horreur (comme avec Blood II), d’autres plus films d’espion (Golden Eye sur N64) pour prendre deux exemples parmi d’autres.

Cependant, il y a eu un FPS un brin bizarre, qui parlerait plus aux fans de gros robots à forme humanoïdes, du genre Mazinger Z, Great Mazinger, UFO Robot Grendizer. C’est Shogo MAD (pour Mobile Armor Division) publié en 1998 par Monolith qui avait sorti auparavant un certain… Blood dont j’ai parlé en octobre 2019.

Dans ce FPS assez scénarisé – même un peu trop pour un FPS – on a du combat classique à pied, mais aussi en mecha. En ce qui concerne l’importance d’un scénario pour un jeu vidéo, j’aime cette remarque de John Carmack :

Story in a game is like a story in a porn movie. It’s expected to be there, but it’s not that important.

Ce qu’on peut traduire par :

L’histoire d’un jeu est comme l’histoire d’un film porno. On s’attend à ce qu’elle soit là, mais ce n’est pas si important.

La poésie, c’est tout un art !

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Vieux Geek, épisode 206 : Wolfenstein 3D pour Apple IIGS, le port le plus étrange du grand-père des FPS.

S’il y a un titre mythique dans le domaine du FPS (First Person Shooter), c’est celui que l’on considère être le grand-père de tous, j’ai nommé Wolfenstein3D qui sera le premier coup majeur d’id Software en 1992 avant le deuxième coup qui sera Doom, fin 1993.

Il existe des versions de Wolfenstein3D pour de nombreuses plateformes, dont la plus que censurée vers pour SuperNintendo. Mais je vais aborder une version qui est moins connue et qui est sûrement la plus ambitieuse de toute, celle pour l’Apple IIGS. Pour mémoire, l’Apple IIGS est l’ultime avatar de la famille des Apple II. Commercialisé entre 1986 et 1993, il propose par défaut un processeur 65C816 (un 6502 amélioré), 256 Ko de mémoire vive, mais il est surtout fortement extensible.

C’est grace à la bible Apple IIGS France – dont je vous conseille la lecture – que j’ai pu enfin lancer et jouer avec ce jeu mythique en émulant un Apple II GS gonflé aux hormones : 4 mo de mémoire, carte accélératrice zipGS à 8 Mhz.

En ce qui concerne l’histoire du développement de Wolfenstein3D pour Apple IIGS, il faut savoir que le processeur de la SuperNintendo et de l’Apple IIGS sont proches. Donc, quand le développement de la version SNES de Wolfenstein3D est annoncée, les espoirs d’un port sont grands.

Après diverses péripéties – dont la publication du code source de Wolfenstein3D dès le milieu de l’année 1995 – ce qui empêche de vendre le port du jeu, l’adaptation qui devait sortir en 1995 sort en 1998… Et elle est de toute beauté, spécialement quand on connait la machine utilisée !

Je vous laisse apprécier la qualité du port, même si parfois j’ai eu quelques ennuis de touches un peu trop sensibles. Dommage que je ne me suis pas souvenu du « cheat code » permettant d’avoir les armes supplémentaires du port, à savoir le lance-flamme et le lance roquette.

J’avoue que j’ai été bluffé par cette version assez mythique du port de Wolfenstein3D qui montre que des développeurs de talents sont capables d’exploits 🙂

Vieux Geek, épisode 205 : Serious Sam, le FPS défouloir.

Dans l’épisode 204, je parlais de la claque visuelle qu’avait été en 1998 Unreal. Il était superbe, mais ennuyeux à mourir. Comme je l’ai écrit :

[…]
Et s’emmerder ferme !

Car oui, le jeu est très beau, mais on s’ennuie rapidement.
[…]

Oui, je me suis emmerdé ferme pour finir Unreal. En 2001, une petite équipe du nom de Croteam décide de revenir aux fondamentaux du FPS en rajoutant un humour à la Duke Nukem3D sorti 5 ans plus tôt, « Serious Sam : The First Encounter ». Je me souviens d’avoir acheté un PC Team à l’époque, en avril 2001 car il y avait sur le CD la démo de Serious Sam.

Quand j’ai lancé le jeu, j’ai pris une sacrée claque. Pas qu’il fusse plus beau qu’un Unreal à sa sortie, non, c’est le mélange de déjanté et de défouloir qui m’a plu. Le bestiaire du jeu est intéressant : entre les kamikazes sans tête qui hurle (mais comment font-ils sans bouche ?), des taureaux furieux, des espèces de scorpions armés de mitrailleuses, des monstres à la fois gorille avec les dents d’un Cacodémon de Doom, des espèces de géants reptiliens à six bras qui ressemblent aux barons de l’Enfer de Doom, y a de quoi voir.

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Vieux Geek, épisode 204 : Unreal, première claque des FPS de 1998.

Pourquoi la première claque ? Car la deuxième sera assénée par un certain Half-Life premier du nom en novembre 1998. Mais revenons en juin 1998. Après 3 ans de développement, ce qui est une durée assez importante pour l’époque, Unreal est enfin publié par Epic MegaGames et distribué par GT Interactive. Sur le plan technique, c’est un bijou, et sans carte accélératrice de génération Voodoo 2 voire un SLI (ou duo) de Voodoo 2, vous risquez de vous retrouver avec un jeu qui ressemble à un diaporama.

GLQuake avait ouvert les hostilités en janvier 1997, Quake 2 les avaient continué en novembre 1997… Unreal douchera tout le monde en juin 1998.

Quant aux prérequis, c’est juste pour faire plaisir aux joueurs… Selon le PCGamingWiki, le minimum recommandé était à l’époque :

  • MS-Windows 95
  • Pentium 166 Mhz
  • 16 Mo de mémoire vive
  • 100 Mb de disque dur
  • Carte graphique compatible directX 5 avec 2 Mo.

Mais la réalité, même si je pense que le microprocesseur est sous-estimé, sachant que je n’avais vraiment eu de la fluidité qu’avec un Celeron 333 overclocké à 418 Mhz…

  • MS-Windows 98
  • Pentium II 266 Mhz
  • 128 Mo de mémoire vive
  • 630 Mb de disque dur
  • Carte graphique compatible directX 7 ou Voodoo 2 12 Mo.

Qui a dit gourmand ? 🙂

L’histoire est simple : on est un prisonnier anonyme à bord du Vortex Rikers qui arrive sur une planète inconnue pas franchement accueillante. Et dès que vous allez croiser le premier Skaarj, vous comprendrez que vous en sortir ne sera pas une partie de plaisir.

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