Installer OpenOffice.org 3.0rc2 sur Ubuntu Linux 8.04.1 LTS AMD64.

Attention ! Cette manipulation n’est pas sans danger. Ne le faites que si vous savez comment réparer votre OS en cas de casse.

Ayant pu apprendre la disponibilité de la version 3.0rc2 d’OpenOffice.org, j’ai voulu voir si la version traduite était disponible, et surtout une version en 64 bits.

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Ubuntu : quand l’extrémisme libriste se rue sur un simple texte légal.

A croire que certains extrémistes libristes continue à faire des émules. La cause ? Un texte légal qui s’affiche au premier démarrage de Mozilla Firefox 3.0. Un « cluf » en plus léger et en plus lisible. Et voici qu’un tsunami de propos plus irresponsables et déconnecté de la réalité pleuvent sur l’un des logiciels libre parmi les plus connus.

Le bogue ouvert sur Launchpad vaut son pesant de cacahuètes coté extrémisme. Parmis les solutions proposées :

  1. Virer Mozilla Firefox de l’installation par défaut et le remplacer par IceWeasel, la version débianisée de Mozilla Firefox.
  2. Enlever carrément Mozilla Firefox et le remplacer par un « aBrowser ».
  3. Utiliser par défaut Epiphany (qui utilise le même moteur que Mozilla Firefox, mais sans le texte voué aux gémonies)

Stemp a pondu un billet sur son blog qui résume bien l’ambiance. J’ai envoyé le commentaire suivant, ignorant si Stemp l’effacera ou pas :

Désolé de le dire aussi cruement, mais cette histoire, c’est de la sodomie de mouche.

Passer à IceWeasel serait une erreur qui ferait perdre nombre d’utilisateurs à Ubuntu, car nombre de personnes qui utilisent pour la première fois Ubuntu ne reconnaissent souvent qu’une seule icone : celle de Firefox.

Le bug sur launchpad est gavée de haine, de crachats sur la fondation qui fait tout pour pondre un navigateur respectueux des utilisateurs et des normes.

La réponse risque d’être pour beaucoup : allez vous faire voir ubuntu, et ils resteront sur Windows, ou utiliseront une autre distribution.

Pour moi, ce bogue, c’est la signature de l’arrêt de mort d’ubuntu pour une frange non négligeable de ses utilisateurs, à cause de personnes trop plongées dans leur extrémismes libristes.

S’il y a une histoire à la « Abrowser », ma réponse sera : format et install fedora.

Triste à dire, mais je pense que je le ferais après près de 4 ans d’ubuntu (ma première ubuntu ayant été la dapper).

Cordialement,

Quelques liens pour compléter cette histoire, désolé, mais ils sont tous en anglais :

Le bogue 439604 qui reprend les arguments du bogue sur Launchpad. Le bogue 443918 qui a corrigé le problème sur les versions de développement et potentiellement sur les versions stables à venir.

L’argumentaire de Mitchell Baker, membre de la Fondation Mozilla.

Maintenant à chacun de se faire sa propre idée. Pour moi, si Intrepid Ibex suit une idée « extrémiste », mais réponse sera simple : même si je n’aime pas outre mesure la Fedora, elle m’accueillera à bras ouvert.

Vrac’ rapide et libre.

Un petit vrac’ en passant.

Voilou, c’est tout pour aujourd’hui !

Les brevets logiciels ? De la bétise pure et dure.

Récemment, Microsoft a prouvé que les brevets logiciels sont de la bétise pure et simple… Il a déposé un brevet pour les touches « Page Up » et « Page Down » qui existent sur les claviers depuis des années… Et sûrement depuis le premier IBM PC de 1981.

Mais ce n’est pas le premier coup d’éclat de Microsoft dans ce domaine. Un brevet est passé un peu plus inaperçu. Le brevet 6,775,781 déposé en 2000 et accepté en 2004 décrit le fonctionnement de Sudo, outil qui date de 1980 !

Dans le jargon technique, on décrit comment un processus initié par un utilisateur simple peut être autorisé à avoir les pleins pouvoir pour effectuer une tache administrative : installation de logiciels par exemple.

Sudo est un outil qui date de l’époque ancestrale des premiers BSD (1980) et qui donc est la preuve de l’existence de ce concept largement avant le dépot du brevet.

On peut lire sur la page de l’outil sudo :

« Sudo was first conceived and implemented by Bob Coggeshall and Cliff Spencer around 1980 at the Department of Computer Science at SUNY/Buffalo. It ran on a VAX-11/750 running 4.1BSD. An updated version, credited to Phil Betchel, Cliff Spencer, Gretchen Phillips, John LoVerso and Don Gworek, was posted to the net.sources Usenet newsgroup in December of 1985. »

Ce qui donne traduit :

« Sudo a été conçu et implementé par Bob Coggeshall et Cliff Spencer aux alentours de 1980 au département de science informatique de SUNY/Buffalo. Il se lançait sur un VAX-11/750 utilisant 4.1BSD. Une version mise à jour, à mettre au crédit de Phil Betchel, Cliff Spencer, Gretchen Phillips, John LoVerso et Don Gworek a été posé sur le forum Usenet net.sources en décembre 1985 ».

Le code source de l’outil « asroot » devenu « sudo » est toujours disponible et lisible via google groups.

L’UAC – introduite avec une préversion de la béta 2 de Windows Vista en février 2006 – n’est que la partie graphique de ce mécanisme. Cependant, l’UAC n’est pas la première interface graphique dans ce domaine.

GKSu existe depuis pas mal de temps. Cet outil graphique pour Su et Sudo existe depuis… février 2004 ! On peut en effet récupérer le code source de gksu 1.0.3 depuis cette page : http://people.debian.org/~kov/gksu/old_stuff/1.0/

La preuve en image… GKSu à l’oeuvre avec une Ubuntu 5.10 (octobre 2005) dans une machine virtuelle sous VirtualBox 2.0.

GkSu sous Ubuntu 5.10

Comme quoi, quand vous verrez des articles élogieux sur telle ou telle fonctionnalité de tel ou tel OS (Windows, Linux, MacOS-X), vérifiez donc que ce n’est pas la pâle copie d’une technologie qui existe déjà.

Les aléas du dépot « proposed ».

Si utiliser le dépot « proposed » d’une distribution Ubuntu Linux est souvent intéressant, il y a parfois quelques effets de bords qui sont plus ou moins génants.

Si, en gros, 99% du temps, une mise à jour ne pose quasiment aucun problème, le dernier pourcent restant peut être ennuyeux, pour ne pas dire qu’il facilite franchement le transit intestinal.

Ce matin, les dépots proposed ont installés une mise à jour 3.0.1 pour un certain Firefox 3, ce qui :

  1. Laisse penser que Firefox 3.0.1 ne va pas tarder
  2. Que les équipes de veille d’Ubuntu Linux ont vraiment l’oeil à tout

Voici ce que l’on pouvait voir :

Firefox 3.0.1 dans Hardy Proposed

Bref, une mise à jour classique. Classique, pas franchement. Car désormais, les extensions sont vérifiées à chaque démarrage – en mode silencieux. Et manque de pot, les traductions ne sont pas « compatibles ». Voici le message d’erreur qu’on peut avoir :

Extensions incompatibles ?!

Moralité ? Le firefox disponible démarre alors en anglais. Voir le bogue 247494 en ce qui concerne le problème. Cela ne me dérange pas outre mesure, n’utilisant pas la version 3.0, et encore moins la traduction française qui souffre – selon moi – d’une mauvaise traduction du terme « bookmarks » en marque-pages alors que le terme de signets était utilisé auparavant.

Bref, il faudra attendre une mise à jour du paquet language-pack-gnome-fr-base qui contient les fichiers de traduction de Firefox et du xulrunner désactivé par sécurité. Quelques jours d’attente, donc, pas de quoi casser 3 pattes à un canard 😉