Les distributions semi-rolling release : un format « casse-gueule » ?

Il y a deux grands types de distributions GNU/Linux. Les distributions à publication en flux constant (alias rolling release) qui proposent régulièrement des images ISOs d’installation (généralement sur un rythme mensuel) et les distributions à dates déterminées, qui partent du principe du développement qui est gelé à une date donnée, puis stabilisé pour donner une version publique.

Dans la catégorie des rollings, on peut citer principalement : Archlinux et sa soeur jumelle libre Parabola GNU/linux, la NumixOS Antergos, la Manjaro Linux (qui est une rolling avec une période de temporisation), le duo Gentoo Linux / Funtoo Linux, la KaOS ou encore la Chakra.

Dans la catégorie des « dates déterminées », principalement : Debian GNU/Linux (et sa floppée toujours croissante de descendantes, dont la famille basée sur Ubuntu), Fedora Linux, Slackware Linux, Mageia ou encore OpenSuSE.

Il existe une catégorie qui a le cul entre deux chaises, ce sont les semi-rolling. Elle propose souvent une base définie, n’évoluant qu’au strict minimum (correctif de sécurité notamment), et propose une couche supérieure (environnement et logiciels finaux) en évolution lente mais constante, souvent via le biais de pack cumulatifs de mise à jour.

Ici, on trouve des distributions comme la LMDE, ou encore la SolydXK. Une variante est d’avoir une version rolling pure et dure en version de développement et une ISO stable de chez stable à intervalle plus ou moins régulier. C’est par exemple le cas d’une distribution qui n’a jamais su se vendre malgré son potentiel et ses qualités, j’ai nommé la Frugalware Linux.

Ce modèle atypique est cependant en équilibre instable. On ne peut pas garder éternellement la même base, même en corrigeant les inévitables failles de sécurité sans mettre à mal à terme la fiabilité de l’ensemble.

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Où en est la vénérable Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1 ?

J’écris cet article le 8 mai 2015, anniversaire de l’armistice de la deuxième guerre mondiale en Europe et de celui du massacre de Sétif, soit 18 mois et un jour après l’annonce de la sortie de la Slackware Linux 14.1.

Même si l’annonce de publication déclare avoir été faite le 4 novembre 2013, la page d’accueil annonce le 7 novembre. Bref, 18 mois sont passés.

J’ai voulu voir où en était la vénérable Slackware Linux (la version 1.0 aura 22 ans en juillet 2015), dans sa version de développement en prévision d’une 14.2 voire d’une 15.0.

J’ai donc pris l’ISO de la version 14.1 en 64 bits, et pour varier les plaisirs avec mon environnement quotidien, j’ai décidé d’installer KDE SC avec sa traduction française.

Pour mémoire, quand la Slackware Linux 14.1 est sortie, elle proposait le noyau linux 3.10.17, KDE SC 4.10.5, Mozilla Firefox ESR 24.1, Xfce 4.10.1 entre autres choses.

J’ai donc ensuite installé la Slackware Linux en décochant les « collections » suivantes : E, F, K, XFCE.

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Devuan, où en est la distribution née à cause de la technologie « Dont on ne doit pas prononcer le nom » ? :)

Devuan, fork de la vénérable Debian GNU/Linux à cause de l’utilisation de « la technologie maudite dont il ne faut pas prononcer le nom » – Harry Potter, sort de ce corps ! – ressemble chaque jour un peu plus à un soufflé mal cuit. Du moins, c’est l’impression qui en ressort. J’ai voulu savoir où en était la distribution, près de 6 mois après la naissance du fork. L’ajout sur la liste d’attente de Distrowatch datant de fin novembre 2014 : Devuan (submitted on 2014-11-28).

On a pu apprendre que la version 1.0 quand elle sortira proposera une Debian GNU/Linux (Jessie ?) sans systemd ni udev, mais avec une technologie développée en interne, du nom de vdev et avec Xfce comme environnement de bureau.

Pour le moment, j’écrit cet article le 6 mai 2015, aucune ISO de développement n’est disponible, sauf une ISO proposée pour la saint Valentin pour une version pré-alpha, basée sur la Debian GNU/Linux Jessie RC1. On peut passer par la dernière image disponible en date pour une utilisation avec qemu. Il est précisé que ce sont des images disques de qualité alpha, en clair premier stade de développement. Ce qui ne donne pas vraiment envie.

J’ai préféré utiliser l’ISO pour la Saint Valentin, disponible uniquement en 32 bits apparemment, puis j’ai appliqué des instructions trouvées sur la liste de publication. Car au moins, j’étais certain d’avoir une installation qui me donne un environnement de bureau dès le départ. L’installation automatisée est uniquement disponible en anglais 🙁

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Deux mois avec Xfce 4.12.0 : quel bilan ?

Il y a environ 2 mois, j’installais en dur Xfce en lieu et place de Gnome 3.14.2, après presque 4 années passées sous Gnome Shell.

En mars 2015, j’écrivais déjà un article dithyrambique sur mes trois premières semaines passées avec l’environnement Xfce.

Je concluais l’article ainsi :

Xfce est devenu un choix de tranquillité en ce qui me concerne. Même si la sortie de Gnome 3.16 est très proche au moment où je rédige cet article (le 22 mars 2015, la sortie étant pour le 26 mars 2015), je pense rester avec l’environnement dont le développement de la nouvelle version a pris près de 3 ans.

Cela ne m’empêchera pas de faire quelques tests en machine virtuelle. Quant à migrer de nouveau vers Gnome, ce n’est pas encore à l’ordre du jour !

Cinq semaines sont passées, et je dois dire que je suis toujours avec Xfce. Dépasser la barre des deux mois est déjà pas si mal. J’avoue que je me surprend à utiliser encore Xfce. Au point que j’en viens à préférer faire mumuse avec des OS libres proposant Xfce. J’aurais bien fait un article sur OpenBSD 5.7, mais contrairement à ce que j’écrivais dans l’article de mars 2015, OpenBSD a fait marche arrière et est revenu sagement à Xfce 4.10. Dommage !

J’ai conservé quelques outils de l’environnement Gnome car les outils proposés par l’environnement Xfce ne me convenait pas : Brasero (pour la gravure de galettes), SoundJuicer (pour ripper les galettes que j’ai acheté), Evince (pour la lecture des fichiers) et File-Roller (pour les archives).

Sinon, tout le reste sont des outils développés en gtk, donc neutre au niveau de l’environnement et qui pourrait tout aussi bien s’intégrer dans Gnome, Mate Desktop, Cinnamon ou encore Lxde.

Le gros point noir étant le jeu d’icones. Depuis l’installation de Xfce, j’en ai changé plusieurs fois. D’abord celui de FerrariOS elementaryOS porté pour Xfce, puis le thème Faience et finalement, j’ai décidé d’installer le jeu d’icone Tango, malheureusement « rétrogradé » sur AUR, à savoir les paquets tango-icon-theme et tango-icon-theme-extras.

Xfce mai 2015 avec les icones tango

D’accord, le jeu d’icones fait vieux, mais on échappe aux émétiques aplaties icônes Numix.

Outre le fait que j’ai parfois l’impression d’utiliser un SSD en lieu de mon disque dur mécanique (ne serait-ce qu’au lancement de l’environnement), je ne regrette pas vraiment pas la migration. Prochain cap ? Les 6 mois d’utilisation. Rendez-vous début septembre prochain pour faire un bilan.

Guide d’installation d’Archlinux, version de mai 2015.

Voici la dix-neuvième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle d’avril 2015.

Cette version comprend la réécriture partielle de la section consacré au duo KDE SC / Plasma. On peut aussi noter l’arrivée du noyau linux 4.0. Côté environnement : Gnome 3.16.1, KDE SC 4.14.7, Plasma 5.2.2 (la version 5.3 sera pour le tutoriel de juin 2015), Cinnamon 2.4.8, Xfce 4.12.0 et Mate Desktop 1.8.2 (en espérant que la 1.10 sera disponible dans le courant du mois de mai 2015). C’est la dernière version avec KDE SC 4.14.x, sauf contre-indication de dernière minute.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !