Donc Intel a mis à mort sa distribution GNU/Linux…

Et le petit monde des distributions GNU/Linux a été pris par surprise par la nouvelle, annoncée sur le forum de la distribution. Alors que le projet existait depuis plus de 10 ans, Intel l’arrête du jour au lendemain.

Ce qui en dit long sur l’instabilité chronique qui règne dans le petit monde des distributions GNU/Linux. À l’époque où je présentais avec une régularité d’horloge helvète des distributions GNU/Linux, je donnais toujours le conseil suivant : éviter comme la peste les distributions qui sont des projets mono-personnel – à l’exception de la mythique Slackware Linux – ou qui ont une petite équipe pour s’en occuper.

Un exemple récent de projet mono-personnel – du moins c’est que l’on peut comprendre en fouillant le GitHub du projet – c’est la ShaniOS, une distribution immuable basée sur Archlinux comme la Arkane Linux… Qui doit sentir mauvais du bec pour proposer un projet concurrent, au lieu de mutualiser les efforts. Des efforts de mutualisation ont déjà eu lieu… Faudra que j’en parle d’un qui me vient à l’esprit dans un billet vieux geek à écrire.

Je dois dire que la fin de la Clear Linux prouve qu’avoir une grosse boite à laquelle s’adosser n’est pas forcément synonyme de longévité « éternelle », c’est à dire dépasser les 10 ou 15 ans de durée de vie. 15 ans dans le monde linuxien, c’est énorme… Il y a 15 ans, la Ubuntu principale, c’était la 10.04 alias « Lucid Lynx », qui proposait un noyau Linux 2.6.32, Gnome 2.30 et OpenOffice.org 3.2. Et oui, ça fait vieux maintenant !

Si je devais conseiller une distribution, ce serait une des distributions mères (Archlinux, Debian, Fedora, OpenSuSE, Slackware), à la limite les distributions filles (EndeavourOS, Manjaro, Ubuntu et ses saveurs officielles, SalixOS entre autre), et une seule petite fille, la LinuxMint.

Autant dire qu’on est loin des quelques 328 distributions encore actives listées sur Distrowatch en ce 21 juillet 2025. Autant dire qu’il y a encore de quoi faire du nettoyage pour avoir quelque chose de plus gérable.

Vieux geek, épisode 384 : La Caldera OpenLinux, Linux selon Caldera.

Dans l’épisode 382 de la série « Vieux geek », je parlais du DR-DOS publié par Caldera en 1998. À la même époque, Caldera proposait une distribution GNU/Linux du nom de Caldera OpenLinux. Outre une version basique gratuite, il y avait une version Workstation et une autre serveur payante. Même si la dernière version officielle est la 3.1.1 (début 2002), on ne peut pas récupérer plus récent que la version 3.1 (sortie mi-2001). Et c’est pas faute d’avoir chercher, je dois le dire !

Parmi ses forces, il y avait un installateur en mode graphique où chaque étape se configurait à la souris. Et surtout un excellent outil pour configurer l’affichage dans XFree86. Xorg ne naîtra que début 2004.

Et pour passer le temps lors de l’installation, un jeu de solitaire est disponible.

La distribution est assez gourmande, car il lui faut plus d’un Go pour une installation complète. L’installation dure une petite vingtaine de minutes sur un Celeron 333 avec 64 Mo de mémoire vive et 1,5 Go de disque. L’installation complète demande dans les 1,6 Go ! Ce qui m’a obligé de virer des paquets concernant le développement. Cependant, il y a un bug au niveau de la détection des lecteurs de disquettes qui ne sont reconnus qu’aléatoirement 🙁

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Faut savoir lire les statistiques…

…Spécialement si on parle de la part de marché bureautique du monde linuxien. Navigant sur YouTube à la recherche de vidéos intéressantes – en clair aux chiottes les influen(su)ceurs, les jeux vidéo modernes et d’autres catégories comme les vidéos politiques ou de charlatans – je suis tombé sur une vidéo qui annonçait en fanfare que Linux avait atteint les symboliques 5% de parts de marché en bureautique…

En oubliant un point pratique, uniquement ajouté en description… Qui lit les descriptions ? Qui ? Revenons-en au sujet de l’article.

C’est à la fois vrai et faux. Non ici, pas d’exercice de double pensée – si vous avez la référence, bravo, vous avec de la culture générale – mais plus simplement une histoire de référentiels.

Oui, Linux a atteint les 5% de parts de marché en bureautique… Mais uniquement – pour le moment – aux États-Unis d’Amérique. Si on va sur StatCounter, en juin 2025, les 5% sont bien affichés, capture d’écran à l’appui.

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième samedi du mois de juin 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Nouvelle expérience : voir ce que donne Debian GNU/Linux Trixie sur sa période de gel complet.

Il y a quelques mois, en novembre 2024, je faisais une expérience sur la Debian GNU/Linux unstable. Je me suis dit que j’allais passer à l’extrème opposé, à savoir une Debian testing en période de gel intense.

J’ai donc récupéré une image ISO d’installation par le réseau, et j’ai installé dans une machine virtuelle VirtualBox une Debian GNU/Linux Trixie avec Gnome. J’ai voulu installé Dosbox-X et Vice. Pour le premier, je n’avais droit qu’à une version 2025.02.01. Vice ? Une version est disponible sur le dépôt contrib, mais castrée : les roms sont indisponibles. Ce qui oblige à les récupérer en parallèle, sacrée galère !

J’ai donc décidé de faire compiler vice-svn et dosbox-x-sdl2-git. La liste ne contient pas les dépendances qui sont récupérées à chaque fois, souvent par paquets de 10.

Points communs :

  • build-essential
  • autoconf

Pour Dosbox-X-sdl2-git :

  • git
  • fluidsynth
  • libpng-dev
  • libglu1-mesa-dev
  • libsdl2-net-dev
  • libslirp-dev
  • ncurses-dev
  • nasm

Pour Vice-svn :

  • subversion
  • bison
  • curl
  • dos2unix
  • flex
  • libcurl4-gnutls-dev
  • libglew-dev
  • libevdev-dev
  • libgtk-3-dev
  • libxaw7-dev
  • texinfo
  • texlive
  • texlive-plain-generic
  • xa65

Et pour compléter cet article, une petite vidéo de la Debian GNU/Linux Trixie en action.

Mis à part le bug du fond d’écran indisponible quand on passe en mode sombre, je n’ai rien à reprocher à la Trixie. On verra au 19 juin, à quelques semaines de la sortie de la Debian GNU/Linux 13, ce que cela donnera.

Fedora 41 sur 6 mois, quatrième point d’étape.

Nous voici donc au quatrième point d’étape, publié dans la journée du 1er mars. Après un troisième billet un peu agité, que donne celui-ci ?

La grosse nouveauté logicielle, c’est l’ajout de LibreOffice que je n’avais pas encore effectué. J’ai été agréablement surpris par le fait que la traduction française a été installé avec le reste du logiciel, contrairement à ce que j’avais pu observer auparavant. Une autre grosse arrivée, c’est le noyau linux en version 6.13. Donc autant dire que ça a été assez calme.

La seule grosse activité sur la machine virtuelle a été de faire passer en avance un de ses clones vers la future – du moins au 1er mars 2025 – Fedora 42 dans le cadre d’une vidéo « C’est Trolldi, c’est permis ».

Donc pour le moment, tout va bien. Espérons que ce soit le cas par la suite… À suivre donc dans un billet pour début avril 2025 qui sera le dernier de la série.

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier samedi du mois de février 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Sur ce, bon fin de week-end !

Fedora 41 sur 6 mois, troisième point d’étape.

Nous voici donc au troisième point d’étape, publié dans la journée du 1er février. Après un deuxième billet plutôt calme, que donne celui-ci ?

La grosse nouveauté logicielle, c’est l’arrivée de Gimp 3.0rc2 sur la Fedora 41. Avec un peu de chance, la version 3.0 de Gimp sortira avant la fin de l’expérience avec la Fedora 41 ? Sinon, les mises à jour se sont succédées les unes après les autres, sans la moindre casse au passage. Ça fait plaisir d’utiliser une telle distribution – même si ce n’est qu’en machine virtuelle – dont la stabilité fait plaisir à voir, malgré son côté dynamique.

Côté émulateur, j’ai rajouté AppleWin pour Linux. Il y a sur le github associé l’ensemble des paquets à ajouter et une commande pour gérer un paquet rpm. Dommage qu’il n’y ait pas de fichiers desktop pour lancer plus facilement l’émulateur.

Les paquets que j’ai rajouté ?

  • cmake
  • xxd
  • libyaml-devel
  • minizip-compat-devel
  • libpcap-devel
  • boost-devel
  • ncurses-devel
  • libevdev-devel
  • qt6-qtbase-devel
  • qt6-qtmultimedia-devel
  • SDL2_image-devel
  • libglvnd-devel
  • rpm-build

La preuve en action ? L’écran d’accueil du port pour Apple II d’Attack of the Petscii Robots.

Donc pour le moment, tout va bien. Espérons que ce soit le cas par la suite… À suivre donc dans un billet pour début mars 2025.

Les rollings en dehors de la famille Archlinux, ça donne quoi sur un mois ?

En septembre 2024, je concluais un mois de tests sur les principales distributions immuables.

Début novembre 2024, je me suis lancé dans un projet de suivi sur 6 mois de la Fedora Linux 41.

Je cherchais une nouvelle expérience, histoire d’utiliser un peu plus le potentiel de mon Ryzen7 5700G. L’idée de faire un test sur un mois de distributions rolling release en dehors de la famille Archlinux. Pratiquant au quotidien Archlinux avec Gnome sur mon PC fixe et Manjaro Gnome (canal unstable) sur mon PC portable, il ne me manquait que deux familles. La famille rpm et la famille deb.

Par famille d’Archlinux, j’inclue (liste non exhaustive) :

J’ai dû sûrement oublié une poignée de projets dont l’équipe se résume à une ou deux personnes au fond d’un garage, quelque part sur la planète.

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Les distributions immuables, premier point d’étape une dizaine de jours après l’installation.

Il y a une semaine, je faisais un premier article sur les distributions GNU/Linux immuables. J’avais installé la Arkane Linux depuis près d’une semaine, la Fedora Silverblue depuis un ou deux jours, seule la VanillaOS avait été installée le jour même où je publiais l’article.

Je me suis dit qu’au bout d’une grosse dizaine de jours je pourrais faire un premier bilan. Sur le plan dynamisme, la Arkane Linux et la Fedora Silverblue sont à égalité. Des mises à jour quotidiennes ou tous les deux jours – en moyenne – sont disponibles pour les bases systèmes.

VanillaOS fait bande à part en me proposant aucune mise à jour du système immuable. Surtout l’ascendance Debian qui joue ici.

En fouillant les documentations de chaque distribution, du moins tant que les documentations sont à jour, m’ont permis d’apprendre comment gérer en ligne de commande les mises à jour. Dans l’article du 25 août, j’étais déjà au courant pour la Arkane.

Pour la Fedora Silverblue, je l’ai appris par hasard, après avoir rajouté le logiciel fastfetch à la base immuable. Désormais, au lieu d’attendre que le lourdingue Gnome Logiciels se mette en route, je passe par une ligne de commande qui n’est autre que rpm-ostree upgrade. J’ai d’ailleurs fait une petite vidéo montrant la commande en action pour une Fedora Kinoite, à savoir la base immuable avec KDE à la place de Gnome.

J’ai aussi appris comment chercher et appliquer les mises à jour des logiciels fournis en format flatpak. Une simple commande flatpak update et vogue la galère.

Pour le moment, je suis assez content de la base immuable, et ça me change des distributions GNU/Linux classiques. Mais ce n’est pas pour autant que je franchirais le pas sur mon vrai PC.

Prochain point d’étape ? Au bout d’un mois, si tout va bien !

Bonne fin de journée 🙂